Analyse linéaire Spleen LXII Baudelaire, Lectures de Français

Télécharge Analyse linéaire Spleen LXII Baudelaire et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LA POÉSIE BAUDELAIRE, spleen LXII introduction: Baudelaire appartient aux Poètes Maudits du XIXe siècle. Ce sont des poètes qui se considèrent en marge de la société, qui sont talentueux et vivent de manière provocante comme Rimbaud ou Verlaine. Baudelaire est influencé par le romantisme, mais il est considéré comme le précurseur du symbolisme. Dans Les Fleurs du Mal, il exprime ses émotions et son mal-être. La première édition est condamné pour outrage à la morale et aux bonnes mœurs. Ce poème intitulé « Spleen LXII » s’inscrit dans la section « Spleen et Idéal » des Fleurs du Mal. C’est le dernier des quatre poèmes portant ce titre. C’est le plus sombre, le plus angoissant des quatre. Nous pouvons y lire une angoisse profonde qui croit au fur et à mesure que le poème se déroule jusqu’à son paroxysme à la dernière strophe. Comment le spleen a vaincu l’âme du poète? Nous étudierons le poème selon sa composition en 3 mouvements. Les 3 premiers quatrains participent à l’installation atmosphérique du spleen, le 4ème traduit une crise à travers les effets auditif et enfin le dernier quatrain montre la défaite absolue dans l’âme du poète. conclusion: Dans « Spleen », Baudelaire décrit la puissance totalisante du sentiment mélancolique. On est terrifié devant la crise d’angoisse qui s’impose au poète sans que celui-ci puisse rien faire. Il décrit à la fois des paysages oppressants et utilise des images d’enfermement. Ce poème permet à Baudelaire de traduire ses états d’âme, et d’exprimer l’absence d’espoir pour lui. Spleen LXII est un poème dramatique qui dépeint la montée de la crise (vers 1 à 12), puis son paroxysme (vers 13 à 16) et la défaite finale (vers 17 à 20), le tout de manière de plus en plus malsaine, démente. Ici le spleen s'exprime à trois niveaux : le mauvais temps,moral et psychologique, métaphysique (strophe quatre). Néanmoins, le lecteur attentif remarquera que le dernier quatrain recèle des références théâtrales, avec les allégories de l’Espoir et de l’Angoisse, et le poète qui décrit le corps funèbre comme une scène mentale. On peut penser au poème « Triste » de Jules Laforgue, extrait du recueil Le sanglot de la terre, faisant référence à la pluie et à la Terre, mais surtout au Spleen ANALYSE LINÉAIRE CITATION PROCÉDÉ INTERPRÉTATION V1: quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Comparaison verbe «pèse» chps lex d’enfermement: bas, lourd, pèse, couvercle ciel + horizon= air adj épithète= bas, lourd sonorités= allitération en «k» climat pesant , contraste avec un ciel normalement ouvert et infini, oppressé et prisonnier de ce ciel qui forme un couvercle au-dessus de de lui. martèlement V2: sur l’esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Personnification pluriel «longs ennuis» sonorités= assonance en «i», «en» Tourment intérieur, drame moral étirement du temps et de la souffrance intérieur atmosphère douloureuse = perd le moral; poète = victime d’un redoutable chasseur, l’ennui. V3: et que l’horizon embrassant tout le cercle Conj. de coordination «et» hyperbole de « tout le cercle » couvercle+ cercle= rime oppression du ciel =aucune échappatoire horizon= pas infini le ciel couvercle est collé à l’horizon courbe= double chape sur son esprit V4: il nous verse un jour noir plus triste que les nuits; Métaphore «verse» appliqué au jour oxymore «jour noir» hyperbole «plus triste» superlatif «plus que» nous= lecteur+ auteur confusion du jour et de la nuit=détresse mentale du poète. Le jour n’est plus un élément aérien= liquide V5: quand la terre est changée en un cachot humide, Débute comme le premier avec «quand» = anaphore pas le ciel= terre métaphore «cachot» + matériel, + concret absence d’air enfermement et à un lieu hostile, malsain V6: où l’Espérance, comme une chauve souris, V7: s’en va battant les murs de son aile timide V8: et se cognant la tête à des plafonds pourris; Allégorie= l’Espérance animalisation de l’Espérance comparaison bestiaire= chauve souris, araignéesV11 sonorité: allitération en «b, p, t» ( ref albatros) Importance de l’Espérance placée au début Espérance amoindrie naïveté de l’auteur à vouloir arriver à un idéal chauve souris= nuit= manque de vision = vampirisme poète pris au piège comportement de la chauve souris= affolée, apeuré, mais tenace = comparaison dégradante mais aussi une allégorie spirituelle