Télécharge Analyse linéaire Une Charogne baudelaire et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Texte 3 : « Une charogne » ; Baudelaire Introduction : - 12 quatrains d’alexandrins, rimes croisées - Spleen (malaise profond) et Idéal (monde parfait) - Baudelaire : poète et critique d’art du 19ème siècle - Recueil des Fleurs du Mal publié en 1857 mais aussitôt censuré pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. - Description de la promenade d’un couple qui est interrompue par l’apparition d’un cadavre en décomposition. - Baudelaire place la charogne au centre du poème et non la femme aimée. Comment Baudelaire arrive-t-il à associer la laideur du cadavre avec la beauté de la femme aimée ? I-Une remémoration inattendue : (vers 1 à 8) - Vers 1 : apostrophe « mon âme » + vouvoiement « vous » + impératif « rappelez-vous » → poète s’adresse à la femme aimée de manière galante. - Vers 2 : CC de temps « ce beau matin » = souvenir idyllique → lecteur s’attend à une remémoration, une promenade amoureuse dans un lieu agréable. CEPENDANT : titre = alerte car une charogne est un cadavre d’animal en décomposition. - Vers 3 et 4 : effet de surprise : - lecteur comprend que l’objet = « charogne infâme » même si l’identification est retardé par les CC de temps « ce beau matin » + lieu « au détour » - les rimes « âme » et « infâme » = cruauté du poète à l’égard de la femme aimée – expression : « lit semé de cailloux » = lit des amants + le terrain abrupte. - Vers 5 : cadavre = prostituée « jambes en l’air » + « femme lubrique » - Création d’un lien entre la femme aimée à qui il s’adresse + le cadavre vu ensemble - Strophe 2 : vulgaire, peut choquer. II-De la décomposition à la résurrection artistique : (vers 9 à 36) - Vers 9 : « soleil » = romantique MAIS romantique stoppé par le réalisme et le cadavre « pourriture » - Vers 13 : oxymore « carcasse superbe » - Vers 14 : comparaison « comme une fleur s’épanouir » → évoque les Fleurs du Mal, volonté du poète à extraire la beauté du mal. - Vers 15 et 16 : - retour à la réalité avec la notion de puanteur - passé simple « vous crûtes » → le vous représente la femme aimée + crûtes évoque puanteur et croute. - Vers 17 à 20 : description cadavre = horrible + réaliste avec les insectes → vision repoussante et dégoutante du corps. Vision tableau très sombre - Vers 21 à 24 : réel s’éloigne : - comparaison mouvements des insectes à une vague (v.21). - pronom indéfinis « tout » + pronom démonstratif « cela » = insectes. - cadavre devient un corps vivant.
