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Analyse postambule olympe de gouges, Notes de Français

Analyse du postambule d’olympe de gouges

Typologie: Notes

2021/2022

Téléchargé le 11/04/2022

nicolas-perez-42
nicolas-perez-42 🇫🇷

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Télécharge Analyse postambule olympe de gouges et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! TEXTE 3: Postambule, déclaration des droits de la femme Olympe de Gouges (1748-1793) est une femme de lettres qui a mené de nombreux combats. Elle s'est engagée contre la pauvreté, l'esclavage, et la domination masculine. Ses multiples engagements ont fini par lui coûter la vie, lorsqu'elle s'est opposée à Robespierre et Saint-Just. Son œuvre la plus connue est La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (1791) qui est écrite comme une réponse polémique et argumentative a la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen (1789), où elle appelle à l'égalité homme/femme et à la fin des discriminations entre les sexes. Nous étudions ici le Postambule, c'est-à-dire un texte situé après la déclaration, comme une sorte de conclusion. Si dans la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne, De Gouges essayait d'argumenter logiquement, ici le ton se fait plus volontiers polémique, et provocateur : elle interpelle les femmes sur leur lâcheté à réclamer leurs droits, alors que toutes les conditions sont réunies. Problématique : Comment l’autrice encourage-t-elle les femmes à se battre pour leurs droits ? Premier mouvement : : La femme doit prendre conscience que l’homme l’a flouée (l.1-8) Deuxième mouvement : L’auteur essaie de vaincre les réticences des femmes en les sortant de leur aveuglement (l.8-17) Troisième mouvement : Les femmes doit mobiliser leur intelligence pour venir à bout des réticences des hommes et obtenir l’égalité (l.17- fin) Premier mouvement : La femme doit prendre conscience que l’homme l’a flouée (l.1-8)  Cet extrait entretient des échos avec le passage intitulé Les Droits de la femme qui précède la Déclaration elle-même. En effet, les deux textes sont d’abord introduits par une apostrophe interpellant directement les destinataires. Alors que Les Droits de la femme est introduit par une adresse aux hommes à travers la formule « Homme, es-tu capable d’être juste ? » (l. 1), l’apostrophe initiale du postambule, « Femme, réveille-toi », use de la même tonalité polémique pour que les femmes cessent d’accepter passivement l’injustice de leur situation.  L’impératif “réveille-toi” (l.1) à valeur d’ordre commence de texte de façon dynamique comme si la rédactrice voulait réveiller les femmes de l’état torpeur dans lequel est se trouvent.  La métaphore de la raison (l.2) devenue une cloche d’alerte présente ce moment comme un tournant décisif, une prise de conscience liée au moteur des Lumières, la raison. L’auteure voudrait que les femmes ouvrent les yeux sur leurs droits qu’elles semblent avoir oubliés  Hyperbole “dans tout l’univers” exagéré pour donner du poids  La négation partielle « ne… plus » indique une rupture temporelle liée à la fin de l’Ancien Régime et au début d’une nouvelle ère grâce à la Révolution.  L’énumération « de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges » (3-4) cible une ignorance et une intolérance contre lesquelles les femmes doivent lutter. La lumière de la vérité doit donc se propager afin de lutter contre l’obscurantisme et engager les femmes sur la voie de la révolte puis de l’émancipation.  A travers la métaphore filée, la « vérité » (l.5) est implicitement comparée à un « flambeau » dispensateur de lumière. Elle se déploie dans la suite de la phrase avec la métaphore des « nuages de la sottise et de l'usurpation », formant ainsi une antithèse entre la lumière et l’obscurité créée par les nuages. Elle rappelle celle qui désigne la philosophie des Lumières, qui s’appuie sur la raison pour dissiper les préjugés.  Le champ lexical de la révolte est composé des termes « forces » (l. 6), « réclamation » (l. 13), « détruit » (l. 12), « étendards » (l. 19) et de l’expression « briser ses fers » (l. 7). Il comprend également l’antithèse entre « leur faiblesse » (l. 17) et « la force » (l. 18).  On peut aussi noter la progression lexicale de « l’homme esclave » (l. 6) à « devenu libre » (l. 7) qui permet de souligner le caractère émancipateur de cette révolte rejetant l'assujettissement au profit de l’affranchissement. Cette isotopie traduit certes l’indignation d’Olympe de Gouges devant les inégalités entre les hommes et des femmes mais il s’agit surtout d’un appel à la mobilisation, d’une incitation à une prise de conscience qui doit mener à des actions d’insoumission.  Par l’emploi d’abord dominant du passé composé à travers les « a dissipé » (l. 5), « a multiplié » (l. 6), « est devenu » (l. 7), « que vous avez recueillis » (l. 10), Olympe de Gouges dresse un bilan amer des acquis de la Révolution : les femmes ont été les oubliées des principes en théorie égalitaires et progressistes des révolutionnaires. Deuxième mouvement : L’auteur essaie de vaincre les réticences des femmes en les sortant de leur aveuglement (l.8-17)  La question oratoire et l’invocation « ô femmes ! », « femmes, quand cesserez-vous d’être aveugles ? » (l. 8-9) exhorte la gent féminine à une prise de conscience collective et à une mobilisation immédiate, elle doit insuffler aux femmes toute l’indignation nécessaire pour entreprendre une lutte active contre les inégalités faites à leur endroit car l’auteur les considère comme responsables de leur asservissement !  La connotation positive du nom « avantages » (l.9) disparaît au profit des termes péjoratifs qui soulignent la dépossession subie par les femmes.  la phrase nominale « Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé », construite sur un balancement binaire, insiste sur l’infériorisation de la femme.  Le champ lexical du pouvoir contrebalancé par la négation restrictive « ne… que » montre que Les femmes se sont bercées d’illusions quand elles ont cru qu’elles jouaient réellement un rôle dans la société.  La réponse sous la forme d’une phrase nominale “la conviction des injustices de l’homme” (l.12) qui remplace en fait l’adverbe « rien » souligne que les femmes doivent regarder leur situation en face et comprendre qu’elles sont victimes d’une injustice lorsqu’on leur prend leur pouvoir naturel, leurs droits naturels.  2 questions rhétoriques “Qu’auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ?” “Le bon mot du Législateur des noces de Cana ?” (14-15) repose sous-entendu : “rien” encore une fois  La périphrase “législateur de Cana” pour jésus est dépréciative : il n’est pas un législateur, elle remonte l’oppression des femmes à jésus  « Accrochée aux branches de la politique » : métaphore associant la morale à une plante parasite. Elle met en valeur l’aspect obsolète de la morale masculine Troisième mouvement : Les femmes doit mobiliser leur intelligence pour venir à bout des réticences des hommes et obtenir l’égalité (l.17- fin)
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