Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

Analyses linéaires 2021, Notes de Français

Comprend : 3 textes de Montaigne 1 de Voltaire 1 de Diderot ————————— 3 textes de Jean Luc lagarce 1 de Racine 1 de Giraudoux

Typologie: Notes

2020/2021

Téléchargé le 23/06/2021

hguds
hguds 🇫🇷

1 document

Aperçu partiel du texte

Télécharge Analyses linéaires 2021 et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Analyses Français Texte 1 (voir fichier joint) "Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage". Montaigne, en décrivant les mœurs simples et pures des Tupinambas, montre qu'ils ne sont pas plus "barbares" ou sauvages que les Européens (que "nous"). Parlant de leurs combats, il insiste sur la bravoure des Indiens avant d'évoquer le cannibalisme. Mouvement​1. Le rite 2. Thèse Argument et exemple: ce n'est pas de la sauvagerie, c'est une pratique guerrière. quand ils ont vu les pratiques +cruelles des Portugais, ils les ont adoptées. 3. Réflexion sur notre appréciation de la cruauté des autres et de la nôtre. Problématique : ​Comment Montaigne prend-il la défense de ceux qu'il appelle "les cannibales" ? Lecture linéaire Après avoir longtemps bien traité leurs prisonniers, et de toutes les commodités dont ils se peuvent aviser, celui qui en est le maître, fait une grande assemblée de ses connaissants. Il s'agit d'une scène itérative (qui se répète) D'abord, les prisonniers sont bien traités (pas de cruauté inutile). Point de vue subjectif de Montaigne : bien traités alors qu'on va les dévorer ??? Cependant, les "cannibales", pas des bons sauvages pacifistes, des guerriers. La périphrase « celui qui en est la maître » (= celui qui l'a capturé) évoque la violence. La syntaxe du 16ème siècle est plus libre que celle du français contemporain. Montaigne évoque au pluriel les prisonniers de plusieurs guerriers "leurs" puis emploie le singulier "celui qui..." Notons aussi la coordination du groupe infinitif "Après avoir..." avec le GN "de toutes les commodités…" Il attache une corde à l’un des bras du prisonnier, par le bout de laquelle il le tient, éloigné de quelques pas, de peur d’en être offensé, et donne au plus cher de ses amis l’autre bras à tenir de même ; et eux deux, en présence de toute l’assemblée, l’assomment à coups d’épée. Cela fait, ils le rôtissent et en mangent en commun et en envoient des lopins à ceux de leurs amis qui sont absents. Scène racontée précisément d’abord :chaque bras...puis de façon assez confuse en fait. Le tiennent mais l'assomment et à coups d'épée ??… M., qui veut donner une image positive de Indiens, passe vite sur la mise à mort. Insistance sur le caractère communautaire de la dévoration : « grande assemblée », « au plus cher de ses amis », « toute l'assemblée », « en commun ». On pense même à ceux qui sont absents. C'est bien dire qu'il ne s'agit pas de se nourrir mais de partager, c'est insister sur le cérémonial... le rituel social, festif. Ce n’est pas, comme on pense, pour s’en nourrir, ainsi que faisaient anciennement les Scythes ; c’est pour représenter une extrême vengeance. La thèse : ils n'aiment pas manger de la chair humaine, c'est une vengeance, une pratique liée à une forme de combat courageux et loyal, qui n'a lieu que dans le cadre de conflit guerrier. Subordonnée circonstancielle de comparaison : les Scythes, peuple indo-européen, qui, de façon mythique, représente aux yeux des contemporains de M. les vrais sauvages → Les Tupinambas pas sauvages comme les Scythes, ne mangent pas la chair humaine pour se nourrir. Et qu’il soit ainsi, ayant aperçu que les Portugais, qui s’étaient ralliés à leurs adversaires, usaient d’une autre sorte de mort contre eux, quand ils les prenaient, qui était de les enterrer jusques à la ceinture, et tirer au demeurant du corps force coups de trait, et les pendre après, ils pensèrent que ces gens ici de l’autre monde, comme ceux qui avaient semé la connaissance de beaucoup de vices parmi leur voisinage, et qui à recevoir mes imaginations par sa bêtise, que je n’en pus tirer rien qui vaille. Questions posées par Montaigne : - ​Sur ce que je lui demandai quel fruit il recevait de la supériorité qu’il avait parmi les siens - de combien d’hommes il était suivi, - si, hors la guerre, toute son autorité était expirée Récurrence du nombre trois : Trois Indiens "Trois d'entre eux.."/"Ils répondirent trois choses"/Trois questions et trois réponses dans la conversation de Montaigne avec l'Indien/Conversation à trois : Le chef Tupinamba/ Montaigne/ le traducteur (sortir de la dualité qui oppose les 2 mondes ?) Texte 2Lecture linéaire  Montaigne est un humaniste de la fin du 16ème siècle (le dernier des humanistes). Il consacre plus de 20 ans à l’écriture des ​Essais ​dont la dernière édition comprend trois livres. C’est dans le 31ème chapitre du livre I que Montaigne, décrivant les mœurs simples et pures des Tupinambas, tente de prouver qu'ils ne sont pas plus "barbares" ou sauvages que les Européens (que "nous"). Parlant de leurs combats, il insiste sur leur bravoure, lorsqu'il évoque le cannibalisme, il met en évidence le caractère rituel d'une pratique qu'il ne juge pas particulièrement cruelle. A la fin de l'essai, évoquant une anecdote qu'il a vécu, il donnent la parole aux Amérindiens eux-mêmes. ​Comment le passage met-il en valeur le discours des Indiens ? Mouvement du texte : 1. Présentation du contexte : Les Européens se mettent en scène devant les sauvages. 2. On demande leur avis aux sauvages de façon orientée, à quoi ils opposent une parole très sensée. 3. Echange "direct" entre Montaigne et l'un d'eux La lecture linéaire La rencontre est réelle et attestée : événement social et historique Le changement de position des "sauvages" qui observent les Européens. Du côté des Occidentaux, la volonté de les impressionner (signe de notre orgueil ?) Faste/ Ecrasés par le nombre. Mais les sauvages critiquent au lieu d'admirer. Vision naïve de l'étranger qui met en évidence les dysfonctionnements de notre société : un pouvoir contestable- le roi est un enfant = problème du pouvoir héréditaire- la hiérarchie est absurde : des adultes sont prosternés devant un enfant.- ce qui induit le problème de la crédibilité du pouvoir . Des inégalités sociales dangereuses- dévoilées par l’étonnement des Cannibales : inégalité, pauvreté- d’où la mise en garde contre un éventuel mouvement de contestation Puis à nouveau, dans l'échange avec Montaigne , c'est leur mode de vie, leur conception du pouvoir qui est observé... un exemple de pouvoir légitime : (en contrepoint du nôtre)- celui du chef qui marche à la tête de ses troupes et donc gagne sa crédibilité dans l’action.- Son maintien au pouvoir se passe sans qu’il y ait d’enrichissement personnel.- Il garde toujours la même modestie Montaigne lui-même les rencontre et établit un dialogue, par le truchement d’un interprète. Il y a donc dialogue et échange. Mais perte aussi, incommunication : bêtise de l'interprète. Oubli d'une des remarques... Conclusion :​Le passage a une double visée : il permet à Montaigne de faire état de l’intelligence, de la sagesse des Cannibales, ce qui contribue à les réhabiliter. Le trait d’humour final permet de rappeler le peu de crédibilité à accorder à nos jugements qui s’arrêtent aux apparences : “les hauts de chausse”. Ce qui fait l’homme crédible et civilisé est donc juste le fait qu’il porte une culotte !!! Question de grammaire ​[Les Tupinambas] trouvaient étrange comme ces moitiés ici nécessiteuses pouvaient souffrir une telle injustice, ​qu’ils ne prissent les autres à la gorge, ou missent le feu à leurs maisons. Remplacez le passage souligné par un groupe infinitif prépositionnel. Quelle est sa fonction ? Lecture linéaire du texte 3.  Texte 3 Extrait des "Coches" ​Montaigne, philosophe humaniste, a passé plus de vingt ans de sa vie à rédiger les trois livres des ​Essais. ​Sixième chapitre du livre III, "Les Coches" fait écho aux "Cannibales" du premier livre en évoquant à son tour la découverte du "Nouveau Monde". Le titre, cependant, annonce un essai sur les voitures ("Les noms de mes chapitres n'en embrassent pas toujours la matière") Après avoir évoqué divers moyens de transport extravagants, puis les dépenses des monarques à travers les âges, Montaigne s'intéresse à nouveau aux Amérindiens. Notre passage fait suite à deux § très sévères à l'égard des conquistadors, l'anecdote racontée ici est empruntée à Lopez de Gomara (​Histoire générale des Indes​) mais la relecture de Montaigne met en valeur le point de vue des Indiens. Problématique : En quoi ce passage est-il une dénonciation de la conquête du "nouveau monde" ? Mouvement du paragraphe : Deux temps très nets, deux monologues plutôt qu'un dialogue, entre discours rapporté au style indirect et discours narrativisé. Le discours des Européens La réponse des Mexicains, décomposée en 4 points : critique roi et pape/ demande de ressources/ La religion/ les menaces. Le discours des conquérants : Plus court, on en comprend la sottise. leurs remontrances accoutumées l'expression est péjorative. faits pour multiplier les crimes, et fâcher à tout moment Attribut du COD La longue périphrase qui désigne Dieu «le vieil ouvrier » est COD du verbe fâcher « le vieil ouvrier, qui a tout fait ​sans ​tête, ​sans mains et ​sans outils ; qui est partout, et qu'on ne voit nulle part ; qui dure aujourd'hui et demain, et qui n'a pas un jour de plus ; qui commande et qui n'est pas obéi ; qui peut empêcher, et qui n'empêche pas. » Caricature, Accumulation : 9 relatives qui ridiculisent, improbabilités d'un point de vue rationnel . Une rationalité revendiquée : « opposés la nature, contraires à la raison » Il a créé sans les moyens humains de le faire : répétition du privatif « sans » dans la 1ère prop. Puis une série d'antithèses :partout/nulle part (ubiquité et invisibilité) Il est premier et ne vieillit pas (éternité) Il est tout puissant mais n'empêche pas ce qu'il condamne. Le premier argument est que la nature humaine n'est pas conciliable avec l'idée de propriété qui est dans les lois du mariage. Interrogations rhétoriques. Le discours est véhément, passionné. Nouvelle longue périphrase "la chose qui..." désigne l'être humain. Idée de dignité, sensibilité, liberté, égalité (très conformes à l'esprit des lumières) Il semble aller de soi que le mariage français est un commerce (les propos d'Orou condamne l'esclavage et assimile le mariage à l'esclavage) Le second argument évoque l'inconstance du monde (sensibilité presque baroque où Diderot semble rejoindre Montaigne) La loi générale des êtres = la raison et en effet "insensé" = opposé à la raison. Le changement est en l'être humain. Alors que tout change constamment même l'arbre, même la pierre on demande aux êtres humains d'être constants et ce, par rapport à la plus capricieuse des jouissance( le désir est capricieux, éphémère...) La dernière phrase est extrêmement sévère : ne pas respecter la sexualité de l'être humain, c'est le traiter comme un animal : en fait, un renversement aussi, on a plutôt coutume de dire que c'est la liberté sexuelle qui rend l'être humain semblable à la bête. Conclusion : ​Critique du mariage et de la monogamie qui prétend se fonder sur le respect de l'être humain et évoque aussi la fragilité du désir. L'idée est aussi que le mariage chrétien se veut immuable alors que le changement est partout. Goût des lumières (et particulièrement de Diderot) pour toutes les formes de vie et toutes les expériences sensuelles/ émotives. Le mode de vie des Tahitiens fait penser à ce que dit Montaigne des Tupinambas à part que ici ce sont les hommes et les femmes ​qui ont autant de partenaires qu'ils le souhaitent. Jean-Luc Lagarce : 1957-1996 Famille d'ouvriers ( Peugeot) franc-comtois, protestants. Ainé, un frère, une sœur 1977 Compagnie théâtrale La Roulotte à Besançon en (Mireille Herbstmeyer, François Berreur...) Écriture et mise en scène de deux pièces. Lagarce comédien un peu mais surtout metteur en scène et auteur. Il écrit beaucoup... son journal, des récits, des pièces... 1990 Écriture de ​Juste la fin du monde Il a écrit déjà une quinzaine de pièces, rencontré un succès relatif (dans le milieu artistique surtout) en tant qu'auteur. Des succès plus affirmés en tant que metteur en scène. Notamment ​La Cantatrice chauve ​Ionesco Il est à Berlin lauréat d'un prix de la villa Médicis hors les murs. Il sait depuis deux ans qu'il est séropositif Il écrira cependant encore trois autres pièces. Juste la fin du monde ​ne suscite l'intérêt de personne. Il faudra attendre 1999 pour qu'elle soit créée dans une mise en scène de Joël Jouanneau à la Colline. Beaucoup jouée depuis. La captation que nous avons regardée : François Berreur, 2007. En 2008 entre au répertoire de La Comédie française ( Michel Raskine) Adaptation cinématographique de Xavier Dolan en 2016, couronnée par 2 César et au festival de Cannes. Mouvement ? Génération sida : Bernard Marie Koltés, Hervé Guilbert Théâtre de l'absurde : Lire p.624 Titres de 2 pièces de Beckett, de 2 pièces de Ionesco. Les idées défendues, que retrouve-t-on dans le théâtre de Lagarce ? Le Nouveau Roman : surtout Duras qu'il adorait et Sarraute pour cette façon de tourner autour du mot juste. Lire p.625. Quelles sont les notions rejetées pour les "Nouveaux Romanciers" ? Apprenez par cœur le noms des 4 auteurs et la citation de Jean Ricardou. Texte 1Lecture linéaire  Texte 1 Les présentations Du début de la première scène à "ANTOINE : Suzanne, ils se voient pour la première fois !" Situation : après le prologue, monologue de Louis, postérieur à sa mort, scène plus réaliste. Comment le dialogue rend-il compte des tensions ? Mouvement Les 5 personnages sont présents et interviennent, Suzanne plus que les autres. Le dialogue progresse à travers répétitions et variations (fugue). Louis et Catherine sont présentés l'un à l'autre, nommés. Puis, le serrement de main. Première réplique : Futur proche qui est une façon de parler, ils sont déjà serrer la main, mais Suzanne souhaite qu'ils cessent de se comporter comme des étrangers. Tu ne changes pas autre expression courante dans les retrouvailles. Elle répète "tu ne changes pas, il ne change pas (deuxième et troisième personne), insiste "je l'imaginais tout à fait ainsi"... Façon de se rassurer, mettre les gens dans une case pour les retrouver... Reproche aussi, il se comporte comme un étranger (c'est sa manière d'être habituelle avec nous) Les passages à la ligne, les espaces blancs = l'implicite ou la pluralité du sens. Ensuite, elle insiste pour les rapprocher, comme si, par la parole, elle pouvait conjurer les faits. Les prénoms Louis / Catherine rapprochés Les gestes de la comédienne qui touche l'un et l'autre, les rapproche... Comparaison "elle est la même" C'est-à-dire ? Répétition de vous vous trouverez qui est manifestement un souhait, une injonction : "vous allez vous trouver" Et à l'impératif d'ailleurs "embrasse-la". A nouveau une réplique lapidaire d'Antoine, adressée à sa sœur, et pour rappeler que le rapprochement de sa femme avec son frère n'est pas d'actualité. Conclusion : Scène presque réaliste qui présente les cinq personnages et adopte le ton de la comédie. Cependant, l'attention extrême portée aux choix des mots, les répétitions et variations comme les passages à la ligne font penser à la poésie plutôt qu'au théâtre. Texte 2 , Les cartes postales​. scène 3, première partie, de "Mais jamais, nous concernant" l.64 p.64 à "vue d'avion". l.96 p.65. Introduction Présentation brève de l'auteur et de l'œuvre Lagarce, metteur en scène, dramaturge. Ecrit JFM 1990, créée en 1999, 3 ans après mort. Aujourd'hui succès exceptionnel pour auteur contemporain (ou de la fin du XXème). Situation de l'extrait Dans la première partie, plusieurs scènes où quelqu’un vient parler à Louis, Suzanne dans la scène 3 (suivront Catherine, la mère) Monologue presque, Suzanne après avoir évoqué la séparation avec Louis, en vient aux courriers trop courts qu’il envoie. On comprend que Louis est écrivain. Problématique:​ Quels reproches S a-t-elle à faire à son frère aîné ? Mouvement : Pas pour nous/ des cartes postales/ la dernière carte postale Lecture linéaire Jamais, nous concernant. Reproche net. Répété répétition de « jamais nous concernant » ou d’une variante « Jamais […] pour nous, avec nous » D'après Suzanne, Louis ne se sert pas de sa facilité d'écriture pour sa famille. Facilité d'écriture ? comment dire ? Inspection du langage, recherche du mot juste/ "cette possibilité" /" ce don" et "cette qualité" l.69 Don suivi d'une parenthèse qui tend à en amoindrir la force : une sorte de don. je crois. Le mot est trop fort, solennel. Il fait rire L "tu ris" didascalie interne. Qualité répété aussi et même type réflexion entre tirets cette fois. "c'est le mot" = "on dit comme ça" Puis remarque étrange : un drôle de mot puisqu'il s'agit de toi. Prêter une qualité à L est malvenu, serait surprenant... S est mécontente de L, mais à ce point ?? Drôle = justement L vient de rire. parce que toi les mots, c'est ton dada ? Plusieurs significations cohabitent qu'il ne faut pas chercher à écraser. Cette pluralité du sens, ces bizarreries font entendre la complexité des relations, la fluidité de nos émotions, pensées. Reste que à force de parenthèses, et précisions S formule assez nettement : tu nous négliges, méprises. Tu/ nous en opposition dans tout ce passage. Tu= Louis Nous = la famille c'est-à-dire Suzanne et la mère qui habitent ensemble + Antoine tu ne nous en donnes pas (don pas donné) pas dignes = L méprisant. Le personnage principal d'après le prologue, mourant, attirant la sympathie... devient moins clairement positif... "c'est pour les autre" ? un public/ lectorat ou des amis intellectuels... Dépit de l'ordre de la jalousie. Tristesse l'éloignement de L est physique et moral​. Les courriers de L. sont trop courts. répétition de "petits mots" et variante de même sens, assez savante "phrases elliptiques" l'épithète elliptiques souligne le manque. Trop courts et sur des cartes postales. S émet 2 explications : paraître en vacances/ signifier qu'il n'écrit rien de personnel (à tous les regards) Elle ne choisit pas entre les 2. Parenthèse de l.68 ironique, amusante "une collection enviable" de cartes postales ! ?! surtout si l'on pense à la dernière de ces cartes, la "ville nouvelle de la grande périphérie vue d'avion " ... Ces cartes, trop courtes, sont nombreuses en revanche. L écrit souvent ? Il est surtout absent depuis longtemps. On suit la pensée hésitante la vraie réflexion de S. D'où l'impression d monologue même si L. est sur scène. Comme si... je ne sais pas, je croyais... ou encore... Lecture linéaire Rien jamais…. Absence de nuance = Violence, Formule répétée, puis reformulée « tu n’as pas mal ». Comme Suzanne avant lui, Antoine parle moins de Louis lui-même que de son rapport à ce grand frère. « j’ai appris cela », « pour que je le sache « Il fallait des années pour que je le sache, mais », Affirmation qui est donnée donc comme fruit d’une longue pratique, expérience de Louis. Louis ne souffre pas (contrairement à ce qu’il dit, prétend). Rien n’est atteint… = aussi, je ne parviens pas à t’atteindre, à communiquer avec toi, à te toucher, (blesser ?).. « Tout ton malheur »(Louis prétend qu’il est malheureux) suivi d’une restrictive « tout ...n’est que » condamnation, réévaluation de l’affirmation de Louis. Ce malheur n’est pas grand-chose, ce n’est pas du malheur puisque Louis n’a pas mal. Une manière d’être au monde, une pause, une protection. « Une façon de répondre »répétée puis précisée répondre c’est-à-dire réagir aux autres et les garder à distance. « si tu avais mal, tu ne le dirais pas… » ce qui est en train de se produire. Antoine cruel, sans le vouloir. Deux sens au moins se superposent. -Antoine, le petit frère, reproche à Louis une attitude qu’il juge artificielle. (Et certains passages des monologues de Louis lui donnent un peu raison, L est poseur) - Le spectateur qui sait que Louis est gravement malade entend un propos très injuste… Le malheur de Louis est bien réel et il est atteint (d’une maladie) C’est ta manière… L’idée que la souffrance, l’air souffrant, est une pose est encore développée, précisée. Ton allure = ton style. Comparaison amusante air malheureux/ air de crétinerie satisfaite. Comme si tout n’était que façon de se montrer aux autres. Idée aussi que satisfaction/ contentement = bêtise. Ou bien c’est ce qu’Antoine croit que Louis pense. L’air malheureux donne l’air intelligent. Idée amusante du choix. Quelque d’utile, « cela t’a servi ». Un choix opportuniste. Conséquences pour les autres : nous nous sommes fait du mal Nous ? La famille, d’autres peut-être. Un peu compliqué : chacun n’avait rien à se reprocher… nous rendaient responsables tous ensemble. Ce qu’on peut retenir, c’est que le « malheur » de L suscite un sentiment de culpabilité. D’où le besoin de dire « rien à se reprocher » mais tout de même, il y a bien des responsables, des méchants « qui te nuis[ai]ent » (qui ne t’aiment pas ), donc nous sommes tous responsables… Comme un cercle vicieux… Le raisonnement d’A tourne en rond.. Ce qui reste c’est la culpabilité et il finit par parler, non d’une culpabilité commune, mais de la sienne « moi, eux.. » « de ma faute »(2fois) « Ce ne pouvaient être que les autres… » reprit presque terme à terme devient « ce ne pouvait être que de ma faute » la formule restrictive, et le pronom démonstratif = une réflexion logique qui part d’un constat : L est malheureux. Peu à peu c’est-à-dire petit à petit dans mon raisonnement … Imparfait de l’hypothèse En quoi A est-il responsable précisément ? Si on aimait pas son frère, c’est qu’on l’aimait trop. Rivalité dans la fratrie, jalousie… thèmes récurrents des crises familiales au théâtre ( et ailleurs!) Ici le pronom indéfini ? Tout le monde, des gens, mais sûrement les parents voire la sœur. Avec le passé simple, on quitte le domaine des suppositions, des réflexions d’Antoine. Quelqu’un cesse de trop aimer A « on voulut me reprendre... » Mais, comme ce surplus d’amour n’existait pas en réalité, n’était que dans l’imagination des 2 frères (qu’une interprétation brodée à partir de la pose malheureuse et factice de L) on a enlevé à A ce qu’il n’avait pas… Mais changement tout de même on ne me donna plus rien…. A. rend son frère responsable d’un abandon, il s’est senti spolié. Et j’étais là.... L’idée d’A est que la pose de son frère lui à fait perdre toute légitimité s’il avait à se plaindre. D’une côté A couvert/ à sourire/ satisfait/ comblé… Cela rejoint l’air de crétinerie satisfaite… A cause de ton air intéressant : tu suais le malheur… un malheur inexplicable, implacable ( rien ni personne n’aurait su te distraire.. L’hyperbole fait écho au début de notre passage Rien jamais atteint… Distance infinie entre le personnage que L s’est construit (d’après son frère) et celui qu’il est vraiment (toujours d’après son frère) Conclusion : ​Le reproche d’Antoine est plus violent que ceux de Suzanne, car il ne lui reproche pas son éloignement mais la façon dont sa prétention au malheur l’empêche lui A de vivre, l’enferme dans une attitude stupide et satisfaite. Toute cette très longue tirade rend palpable la souffrance, les doutes, la réflexion d’Antoine. Et alors que l’on sait qu’en se plaignant ainsi, il rend impossible la déclaration de Louis, on s’intéresse cependant à cette quête de reconnaissance du frère. Constante insatisfaction dans la perception que les autres ont de nous… mais « je ne les ai pas entendus » écoute de Louis qui est une preuve d’amour. Lecture linéaire du texte 4  Introduction ​Racine, représentant de la tragédie classique. Création d’Iphigénie1674, pendant décennie féconde. 1667 ​Andromaque ​1677 Phèdre Ou bien ​Iphigénie est l’une des trois tragédies grecques de Racine. Comme ​Andromaque, ​et comme ​Phèdre, ​elle s’inspire d'une tragédie d’Euripide. Au quatrième acte, Clytemnestre a enfin compris qu’Agamemnon a fait venir sa fille jusqu’au camp de guerre des argiens, non pour la marier à C explique, argumente. Un oracle a souvent un sens caché. Le ciel, les dieux ne peuvent être aussi injustes. Si du crime d’Hélène on punit sa famille, Faites chercher à Sparte Hermione sa fille ; Laissez à Ménélas racheter d’un tel prix Sa coupable moitié, dont il est trop épris. La famille de Clytemnestre, sa sœur Hélène. Délitement des liens familiaux dans un univers où ni les Dieux, ni la figure paternelle et royale d’Agamemnon ne respectent les lois fondamentales. C prête à sacrifier sa nièce plutôt que sa fille. Notons qu’à la fin, c’est en effet une fille d’Hélène (ladite Eriphile) qui mourra. Culpabilité d’Hélène assez compréhensible. Ménélas coupable aussi, coupable de trop aimer. La passion amoureuse dans le monde de Racine. Mais vous, quelles fureurs vous rendent sa victime ? Pourquoi vous imposer la peine de son crime ? Pourquoi, moi-même enfin me déchirant le flanc, Payer sa folle amour du plus pur de mon sang ? La tirade poursuit sur la culpabilité d'Hélène « son crime », « sa folle amour ». Expression tragique, émouvante de la mère qui va perdre son enfant : image du flanc déchiré (référence à la grossesse), superlatif « du plus pur de mon sang » à l’opposé de cette (ces) famille(s) coupable(s). En effet, personnage lumineux, pur d’Iphigénie. Que dis-je ? Cet objet de tant de jalousie, Cette Hélène qui trouble et l’Europe et l’Asie, Vous semble-t-elle un prix digne de vos exploits ? Combien nos fronts pour elle ont-ils rougi de fois ! Avant qu’un nœud fatal l’unît à votre frère, Thésée avait osé l’enlever à son père. Enfin, le réquisitoire contre Hélène. Jalousie entre sœurs si l’on pense à notre parcours, cependant, la situation terrible à laquelle C. est confrontée donne une dimension tragique à ce règlement de compte familial. A travers les deux périphrases qui commencent par un démonstratif (donc péjoratif) « Cet objet de tant de jalousie », « cette Hélène qui trouble et l’Europe et l’Asie »( La grèce en Europe, Troie en Asie) apparaît une image très courante d’Hélène, la plus belle des mortelles, et comme telle convoitée. Mais aussi volage « Combien nos fronts... » Nous, ici, la famille… Plutôt, celle de l’enfance de Clytemnestre et d’Hélène, filles de Leda et de Tindarre, sœurs de Castor et Pollux Ironie mordante : « vos exploits » Volage, Hélène que les Grecs rassemblés en Aulide veulent aller chercher à Troie, a une relation avec Thésée (Racine s’en sert pour imaginer le personnage d’Eriphile) Conclusion Dans ce moment de tension extrême entre deux époux, Clytemnestre a toute la noblesse et la fureur d'un personnage tragique. C'est une mère qui souffre, qui hurle et se dresse contre la décision odieuse, inhumaine d'un Agamemnon trop prompt à se soumettre aux Dieux. Personnage bien différent de la superficielle mère d'Electre chez Giraudoux. Oreste et ClytemnestreLecture linéaire  Texte 5 (voir fichier joint) Introduction : Giraudoux ,romancier,dramaturge, début du vingtième siècle. 1er roman ​Simon le pathétique ​1918 Écriture théâtrale ​Siegfried ​en 1928 … Créée en 1937 ,​Électre ​comme ​Amphitryon 38 ​et ​La Guerre de Troie n'aura pas lieu ​mythologie grecque. Situation de la scène : Peu avant (scène 9), Clytemnestre a compris que l'étranger était Oreste et lui a sauvé la vie en se taisant. Lecture Problématique : ​Retrouvailles et séparation Mouvement Mutuelle reconnaissance Les tentatives d'approche de C ou le mirage de mère Rejet de la vraie mère Lecture linéaire Mutuelle reconnaissance au début et dialogue : chacun nomme l'autre : Ainsi c'est toi, Oreste ?// Oui, mère c'est moi. Les termes "mère" et "fils" émaillent tout le dialogue : "mère" maternité et maternel, fils et plutôt "mon fils", "ton fils" Le dialogue en stichomythie, un vrai échange "C'est doux à vingt ans de voir une mère ?", Clytemnestre pose une question orientée, tentatives de séduction Récurrence de l'adjectif "doux" en chiasme avec "mère" :"C'est doux à vingt ans de voir une mère ?// Une mère qui vous a chassé, triste et doux" l.3-4 Dimension tragique, le traumatisme du passé, il parle à la mère qui l'a éloigné Tu l'as regarde de bien loin... didascalie interne. Oreste est distant, physiquement, dans son attitude et ses propos. Les compliments sans ambiguïté de Clytemnestre : "Beau. Souverain. " Digne d'être roi donc. Je m'approche (didascalie interne) Envie de réconciliation chez Clytemnestre. Refus d'Oreste, « non » « à distance », « je reste immobile » et compliment ambigu « splendide mère » (mais de loin) L'argument d'Oreste est que si il se rapproche, il risque de perdre l'illusion... Illusion de splendeur (beauté, éclat...) mais surtout illusion de maternité. La maternité de C. ne résisterait pas à un rapprochement, n'est qu'illusion. Opposition entre l'apparence et la réalité​, insistance d'Oreste sur le mirage que représente Clytemnestre : "mirage de mère" revient 4 fois : comme une question dans la bouche de Clytemnestre ", affirmé par Oreste "A ce mirage du moins je peux dire " "j'ai eu tellement moins jusqu'à ce jour" Un reproche fait à la mère qui l'a chassé Fastueux : "magnificence" est le premier mot., cela se passe à la ​cour :, « roi » et son synonyme « prince » "reine" ou « princesse », « les plus grandes princesses et les plus grands princes » dauphin , dauphine : toute la famille royale L'hyperbole met en valeur cette grandeur, ce faste Comparaisons : : « jamais paru en France avec tant d'éclat que... », D'une cour donnée pour supérieure à toutes les autres Cour fastueuse, magnifique : « magnificence » 2 fois. C-à-d. Faste, élégance Récurrence de « tout », « tant », « partout », « tous les jours », « admirablement », incomparable . Une cour exceptionnelle par les membres exceptionnels et par l'abondance de ces êtres d'exception. Beauté, naissance, esprit... à la cour -Ils sont beaux. Thème de la beauté avec superlatifs " tout ce qu’il y avait de plus beau et de mieux fait, de l’un et de l’autre sexe"), « tant de belles personnes et d'hommes admirablement bien faits », « cette incomparable beauté », « parfaite […] pour le corps » (l.45), -Mais pas seulement, Marie et Élisabeth allient une haute naissance, à la beauté et à l'esprit une « personne parfaite pour l'esprit et pour le corps », « faire paraître un esprit surprenant et cette incomparable beauté » Idée de complétude se retrouve au niveau de la cour : H II réussit « admirablement » ds les exercices du corps : jeu de paume (sorte de tennis), course à la bague (course à cheval et jeu d'adresse), chasse (chasse à courre le plus souvent), ballet et ​l'influence de son père lettré est encore là : goût pour les belles choses ( l'art) de la reine Dauphine. goût des lettres de la reine et de Madame.= « tous les plaisirs » (l.54) La Galanterie : Idéalisation de la Renaissance. Fr I a introduit en France la cour élégante, avant Versailles Un monde ds lequel on n'a d'autres occupations que jouer, se distraire et pratiquer la galanterie Le thème de la galanterie dès les premiers mots : la galanterie caractérise cette cours : Terme mélioratif sous la plume d'une précieuse mais... Le terme galanterie ds ​la Pr a à voir avec la courtoisie, donc les précieuses, forme raffinée de relations entre h et f, cependant aussi ensemble d'histoires, d'intrigues amoureuses : « L'ambition et la galanterie étaient l'âme de cette cour, et occupaient également hommes et femmes. Il y avait tant d'intérêts et tant de cabales différentes, et les dames y avaient si souvent de part que l'amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l'amour » p.31 Deux concessives : « quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans... » et pour la reine : « quoiqu'elle eût passé la première jeunesse » Donc ​La reine est vieille, son époux aussi et Mme de Valentinois encore plus. Grand-mère d'une petite-fille à marier. Au moins 45 ans. Au premier plan de cette cour un roi qui donne plus de place à sa maîtresse qu'à son épouse. Qui fait étalage de son infidélité. Son attachement à sa « vieille maîtresse » est condamnée par Mme de Chartres, on voit ici que Diane de Poitiers en tire des avantages. Catherine de Médicis ne ​semble ​pas s’en offusquer, mais dissimulation, goût du pouvoir. Une femme de pouvoir dangereusement humiliée. Hypocrite. Il est de plus suggéré qu'Henri II, n'est pas fidèle : « Ce prince aimait le commerce des femmes, même de celles dont il n'était pas amoureux » En somme, un trio à l'opposé des 3 héros, jeunes : La princesse a quinze ans, fidèles, aimant sans intérêt, se cachant... Un décor qui n'est qu'apparemment idyllique donc Un roi qui n'était pas destiné à régner. C'est son frère aîné qui est considéré un « prince que sa naissance et ses grandes qualités destinaient à remplir dignement la place du roi François premier, son père. » Annonce du drame que vivra Élisabeth. Étrange absence du Dauphin Un incipit qui a des airs de conte de fée, mais il faut y regarder de plus près. Les personnages historiques Les dernières années du règne d'Henri II (1547-1559), c’est-à-dire vers 1557. ● « Henri second (l.1), fils cadet de François 1er et de Claude de France, devenu roi parce que son frère aîné, le dauphin, est mort. (François, dit « le Viennois », duc de Bretagne et décédé en 1536, à Tournon, après avoir absorbé un verre d’eau à Lyon, ce qui a alimenté de nombreuses rumeurs d’empoisonnement, car il paraissait en bonne santé) Donc « duc d'Orléans », ● Diane de Poitiers , duchesse de Valentinois, Madame de Valentinois , son histoire est racontée par Mme de Clèves à sa fille p.43-47 ● La reine, jamais explicitement nommée ? Catherine de Médicis. Mère de trois rois : (Fr II, Ch IX, H III) elle assure la régence après la mort de Fr, elle dirige la France. Toscane, de la famille des Médicis, donc sensible à l'art. Une mauvaise réputation sulfureuse assez injuste. ● Élisabeth de France, fille aînée. Que lui arrive-t-il ? Le roman le raconte. Inspire l'opéra de Verdi ​Don Carlo ● La reine dauphine, il s'agit de la future Marie Stuart. Célèbre pour sa beauté. Élevée avec Élisabeth. Elle est reine d’Écosse et deviendra reine de France pendant un an et qq mois. Conclusion ​: Personnage de conte de fée, mademoiselle de Chartres sera remarquée dans un lieu où se trouvent en nombre les personnes
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved