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Bodelaire spleen de paris, Lectures de Littérature

étude du spleen de paris de C. Bodelaire.

Typologie: Lectures

2023/2024

Téléchargé le 25/12/2023

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zizou-zazou-1 🇫🇷

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Télécharge Bodelaire spleen de paris et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! TEXTE INTÉGRAL C la ss iq ue s & P at ri m oi ne Charles Baudelaire Le Spleen de Paris Séance 4 Aimer, fêter… ————————————————————— 143 LECTURE, ÉTUDE DE LA LANGUE, EXPRESSION, PATRIMOINE Notions littéraires : Des poètes… en prose Méthode : Comment identifier les principaux mouvements poétiques du xixe siècle Séance 5 Spleen, malheur, solitude… ———————————— 147 LECTURE, ÉTUDE DE LA LANGUE, EXPRESSION, PATRIMOINE Notions littéraires : Les poètes maudits Méthode : Comment se former une culture classique en poésie Séance 6 De l’art, du poète… ————————————————— 151 LECTURE, ÉTUDE DE LA LANGUE, EXPRESSION, PATRIMOINE Histoire des arts : De la poésie… en musique ! Méthode : Comment présenter un poète lors d’un exposé oral Autour de l’œuvre : textes et image dans le contexte 1. DESSINS : Une femme pour Asselineau, CHARLES BAUDELAIRE ——————————————————————— 155 QUESTIONS 2. POÈME EN PROSE : Les plaisirs et les jours. Fragments de comédie italienne, MARCEL PROUST ————————————— 156 QUESTIONS 3. POÈME EN PROSE : Promontoire, ARTHUR RIMBAUD —————— 157 QUESTIONS Sommaire 10 5 10 15 20 Le Spleen de Paris pour faire pendant aux Fleurs du mal À Arsène Houssaye Mon cher ami, je vous envoie un petit ouvrage dont on ne pour- rait pas dire, sans injustice, qu’il n’a ni queue ni tête, puisque tout, au contraire, y est à la fois tête et queue, alternativement et récipro- quement. Considérez, je vous prie, quelles admirables commodités cette combinaison nous offre à tous, à vous, à moi et au lecteur. Nous pouvons couper où nous voulons, moi ma rêverie, vous le manuscrit, le lecteur sa lecture ; car je ne suspends pas la volonté rétive de celui- ci au fil interminable d’une intrigue superflue. Enlevez une vertèbre, et les deux morceaux de cette tortueuse fantaisie se rejoindront sans peine. Hachez-la en nombreux fragments, et vous verrez que chacun peut exister à part. Dans l’espérance que quelques-uns de ces tron- çons seront assez vivants pour vous plaire et vous amuser, j’ose vous dédier le serpent tout entier. J’ai une petite confession à vous faire. C’est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la nuit, d’Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n’a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux  ?) que l’idée m’est venue de tenter quelque chose d’analogue, et d’appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d’une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu’il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque. Quel est celui de nous qui n’a pas, dans ses jours d’ambition, rêvé le miracle d’une prose poétique, musicale sans rythme et sans Le Spleen de Paris 11 25 30 35 40 rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? C’est surtout de la fréquentation des villes énormes, c’est du croi- sement de leurs innombrables rapports que naît cet idéal obsédant. Vous-même, mon cher ami, n’avez-vous pas tenté de traduire en une chanson le cri strident du Vitrier, et d’exprimer dans une prose lyrique toutes les désolantes suggestions que ce cri envoie jusqu’aux mansardes, à travers les plus hautes brumes de la rue ? Mais, pour dire le vrai, je crains que ma jalousie ne m’ait pas porté bonheur. Sitôt que j’eus commencé le travail, je m’aperçus que non seulement je restais bien loin de mon mystérieux et brillant modèle, mais encore que je faisais quelque chose (si cela peut s’appeler quelque chose) de singulièrement différent, accident dont tout autre que moi s’enorgueillirait sans doute, mais qui ne peut qu’humilier profondé- ment un esprit qui regarde comme le plus grand honneur du poète d’accomplir juste ce qu’il a projeté de faire. Votre bien affectionné, C. B. Le Spleen de Paris 14 5 10 15 20 III Le « Confiteor1 » de l’artiste Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! péné- trantes jusqu’à la douleur  ! car il est de certaines sensations déli- cieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini. Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté2 de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable3 existence, mélodie mono- tone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !)  ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties4, sans syllogismes5, sans déductions. Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté6 crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses. Et maintenant la profondeur du ciel me consterne, sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité7 du spectacle me révoltent... Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi  ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil  ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu. Vocabulaire 1. Confiteor : ici, l’aveu. 2. Chasteté : ici, pureté. 3. Irrémédiable : ici, limitée. 4. Arguties : arguments de peu de valeur. 5. Syllogismes : arguments formés de trois parties. 6. Volupté : plaisir. 7. L’immuabilité : la persistance. É T U D E D E L ’Œ U V R E Séance 1 132 Onirisme, spiritualité… LECTURE Lecture du texte Vie rêvée (La chambre double, p. 16 ; L’horloge, p. 45 ; Les tenta- tions, p. 58 ; Le thyrse, p. 93 ; Les fenêtres, p. 98 ; Les bienfaits de la lune, p. 101 ; Les bons chiens, p. 126) 1. La chambre double, versets 1 à 36 : quelle atmosphère se dégage à la lecture de la première partie de ce poème ? 2. L’horloge : en quoi le regard de la femme est-il ici vecteur d’irrationnel ? 3. Les tentations : de quoi est révélateur le rêve évoqué dans ce poème ? 4. Le thyrse : de quels pouvoirs est doté le « bâton » évoqué ici ? 5. Les fenêtres : en quoi regarder « du dehors à travers une fenêtre ouverte » sollicite-t-il l’imaginaire ? 6. Les bienfaits de la lune : de quel pouvoir est paré l’astre nocturne ? 7. Les bons chiens, deuxième couplet : pourquoi le poète invoque-t-il Sterne ? (Cf. question Patrimoine.) Vie réelle (Les projets, p.  67  ; Les yeux des pauvres, p.  71  ; Le miroir, p. 105) 8. Les projets : en quoi la réalité se montre-t-elle ici supérieure au rêve ? 9. Les yeux des pauvres, deuxième et dernier couplets : quel rêve se heurte ici à la réalité ? 10. Le miroir : l’attitude de « l’homme épouvantable » est-elle compréhensible ? Synthèse 11. Avec quel monde le poète est-il donc le plus en rapport dans ce volume ? Lecture d’image 12. Retrouvez-vous des thèmes du Spleen de Paris dans cette illustration ? 133 É T U D E D E L ’Œ U V R E Séance 1 Onirisme, spiritualité… Un rêve de bonheur, Charles Bertall, 1843. Étude de la langue Grammaire 13. La chambre double, p. 16, v. 8 : justifiez l’accord de « doués ». 14. Le miroir, p. 105, v. 6 : donnez la nature et la fonction de « me ». Lexique 15. L’horloge, p. 45, v. 13 : donnez un synonyme de l’adjectif « opaque ». 16. Les tentations, p. 59, v. 39 : quel sens a, ici, l’expression « sans doute » ? Étymologie 17. Les tentations, p. 58, v. 21 : recherchez l’origine du terme « chirurgie ». 18. Trouvez dans Les Orientales et/ou Les Contemplations de Victor Hugo, ainsi que dans Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand, un poème à caractère onirique. 19. Effectuez une recherche sur le rêve dans le surréalisme. PATRIMOINE 295 € Des ressources enseignants sur www.classiquesetpatrimoine.magnard.fr : – des fiches d’activités – des fiches Histoire des arts – des vidéos, accompagnées de fiches – le livret du professeur – des offres de documentation et d’équipement de classe Œuvre notamment recommandée dans les nouveaux programmes pour les classes de 3e, 2de et 1re. ISBN 978-2-210-75682-3 9:HSMCLA=\Z[]WX: Charles Baudelaire Le Spleen de Paris Avec Le Spleen de Paris, pendant du sulfureux recueil Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire va donner au poème en prose sa forme moderne. Tous les topoï baudelairiens y sont présents : la mer, le voyage, le vin, l’amour... L’étude du volume permettra d’explorer le genre poétique et de nombreux registres tels que le lyrique, le polémique, le tragique, mais aussi, pour citer Balzac, d’« accompli[r] de délicieux voyages, embarqué sur [les] mots. » Les atouts d’une œuvre commentée avec, en plus, tous les repères pour les élèves : • Des rabats panoramiques avec : – l’œuvre d’art en grand format – une frise historique et culturelle inédite • Des éléments d’histoire des arts • Des notes de vocabulaire adaptées • Des rubriques outils de la langue pratiques • Des encadrés méthode efficaces • Un lexique
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