Télécharge Cahier d'un retour au pays natal et plus Notes au format PDF de Culture sur Docsity uniquement! Séquence 6 : Cahier d’un retour au pays natal texte 3 Le nègre du tramway Pb : Quels sont les deux portraits présentés dans ce texte? Intro : Cahier d’un retour au pays natal est un long poème en prose rédigé par Aimé Césaire et publié en 1937. Il écrit celui-ci suite à sa découverte du racisme lors de son séjour en France, et à sa rencontre avec Léopold Sédar Senghor avec lequel il découvre la culture africaine. Il revient dans son pays natal, la Martinique, après avoir fini ses études, et rédige Cahier d’un retour au pays natal. Dans celui-ci, il défendra son peuple, la communauté noire antillaise et révèlera le mépris des blancs envers ceux-ci. Cet extrait est la clôture de la 2ème partie, fin du constat de la situation de l'homme noir, aux Antilles et dans le monde. Ce passage forme une unité forte, décrivant « un nègre » défiguré par la misère. I- Portrait d’un nègre a) Introduction de la situation Où ? tramway : espace fermé (8 clos), favorise échange du regard/ contribue au malaise Qui ? nègre + figure du poète : Dimension universelle/ pas d’éléments précis pour déterminer son identité « C’était un nègre » ⇒ imparfait de description ⇒ « un » : article indéfini (perso. semble avoir été choisi par hasard) b) Début du portrait : la silhouette Caractérisé par son physique #blancs « Grand comme un pongo » ⇒ comparaison au singe ⇒ animalisation du nègre Caricature avec des clichés « sans rythme ni mesure » ⇒ misère lui fait perdre son élément caractéristique c) Malaise du personnage et lassitude du nègre Honte/ malaise du nègre « Grand comme un pongo qui essaie de se faire tout petit sur un banc » ⇒ antithèse : perso. essaie de se cacher « yeux roulaient avec lassitude » ⇒ ne sait plus où poser les yeux : malaise Lassitude du nègre Abandonne ses jambes « gigantesques » « creusé l'orbite » = fatigue, des yeux cernés « mains tremblantes de boxeur » ⇒ oxymore : perso. fort mais perd sa force Idée d’abandon, perso démuni : « tout l’avait laissé, le laissait » ⇒ hyperbolique, rien de précis II- Portrait de La Misère a) Une misère infatigable misère travailleuse : « s’était donné un mal fou » misère = mégissier/ associée à l’ouvrier mégissier : ouvrier qui tanne les peaux. « sa négritude même qui se décolorait sous l'action d'une inlassable mégie » C'est la misère qui fait perdre au nègre sa négritude. Au sens propre, il est pâle à cause de la fatigue et de la faim. Au sens figuré, il a perdu sa fierté d'être noir. métaphore filée : « ouvrier infatigable », « pouce industrieux », « modelé », « percé », « raboté, poli, verni » Avec une série de verbes d’action on remarque que la Misère ne s’épuise pas : « creusé », « fardée », « tendu » « planté », « affolé », « voûté » = c'est la misère qui a modelé le visage et la silhouette de l'ouvrier. Autre image « un gros oreillard subit dont les coups de griffes sur ce visage s'étaient cicatrisés » = un animal aux longues oreilles, une chauve-souris, sauvage, agressive, attaque le personnage. b) Son influence sur l’ouvrier La Misère fatigue l’ouvrier « affolé le cœur, voûté le dos » Objectif : épuiser le nègre « s’était donné un mal fou pour l’achever » De nombreux adjectifs négatifs montrent la mauvaise influence de la misère sur le nègre : « hideux », « grognon », « mélancolique », « affalé »
