CANDIDE CHAP.30 de Voltaire, Lectures de Littérature

Télécharge CANDIDE CHAP.30 de Voltaire et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! CANDIDE CHAP.30 Voltaire( 1694 - 1778 ) Voltaire c’est l’esprit de la France. Il a lutté contre le fanatisme, les erreurs de justice, l’arbitraire. il a écrit 18 000 lettres. Il faisait concurrence a Marivaux ou Beaumarchais au théâtre. Son nom d’origine est Jean Marie Arouet. Le chevalier de Rouen agressa voltaire à cause de son nom de famille. Chamboulé, il retranscrit souvent cette agression a travers ses personnages. Après bien des pérégrinations, après bien des rencontres aussi merveilleuses que saisissantes après bien des déboires et des discussions sur le bien et sur le mal , nos personnages se retrouvent tous regroupés ou presque ( le baron, peu nécessaire dans la conclusion ayant été expulsé de la fin dans une petite métairie). A l’image de Voltaire enfermé en fin de vie à Fermey, les personnages sont isolés à la fin du conte. Afin de réfléchir aux modalités de cette organisation, il sera utile de préciser tout de même une bonne demi-page avant la reprise narrative qui clôt l’apologue I) La litanie de Pangloss Cet extrait en effet est bâtit sur une énonciation mêlée (récit, discourt, dialogue) dans la partie discursive, Pangloss débite une longue énumération fastidieuse qui témoigne de sa vanité ce dernier ne cesse de prôner de se gargariser encore de mots et étale son savoir avec présomption. Même si ces références historiques sont bien choisies et bien alignées, pour évoquer la fragilité des grands, même si l’on devine toute la culture de Voltaire derrière ces choix, c’est bien tout de même la longue logorrhée de Pangloss qui ressort. Cette érudition qui ne lui a servit à rien (puisqu’il est au même point de réflexion qu’au début de l’histoire Voltaire témoigne de sa prétention) Celui qui porte le rôle de mentor est interrompu par son disciple. Candide fait donc taire les élaborations de Pangloss. Ce dernier, qui n’a rien compris, rebondit toutefois sur la proposition de Candide par une citation latine qui rend compte encore de sa prétention et de ses automatismes notons que Candide lui coupe encore la parole (raisonnement rapporté a la fin basé sur l’absurde) c’est donc Candide qui prend la direction de la communauté. II) Récit final et formule finale. Le récit renseigne sur l’organisation de la métairie sur les compétences des personnages, mis en relief par des adjectifs mélioratifs («excellente pâtissière, menuisier, honnête homme… »). C’est donc un mode de vie nouveau vie nouveau qui met fin au périple et qui est basé sur l’action mais on peut voir à travers d’autres adjectifs, l’aspect peu exaltant de cette nouvelle vie (petite société, petite terre). Les personnages sont donc à l’abri du monde, il n’y a plus d’idéologies ni politique ni métaphysique mais c’est un bonheur qui a des chances de durer car le problème du mal est esquivé, et les protagonistes vivent en autarcie selon la règle de l’échange du service. La formule finale illustre la pratique personnelle de voltaire. Les vingt années à Ferney consacrées à l’amélioration du sort des paysans ont marqué l’art de Voltaire. Il soutient ici, que le « divertissement » au sens Pascalien est le seul remède efficace à la misère de l’homme. Mais le divertissement se conçoit dans le cadre d’une activité utile ; la transformation d’un lopin de terre situé au bout du monde en foyer de civilisation. Voltaire qualifiait lui-même dans sa correspondance cette leçon finale de morale « sauf qui peut » beaucoup de lecteurs et de critique se sont offusqué devant cette issue médiocre « tout ça pour ça !» ont dit certains autrement dit : toute cette réflexion pour des….pistaches ? On rappellera tout de même que l’auteur à vieillit, qu’il est plus que jamais persuadé de la persistance de la bêtise humaine et qu’il croit peut être un peu moins au pouvoir des mots. L’action seule lui parait salvatrice. Certains lui ont même reproché de s’écarter des lumières.