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CANDIDE DE VOLTAIRE - PARCOURS DANS UNE ŒUVRE INTEGRALE, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

2021/2022
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Téléchargé le 24/02/2022

Rene_Toulon
Rene_Toulon 🇫🇷

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Télécharge CANDIDE DE VOLTAIRE - PARCOURS DANS UNE ŒUVRE INTEGRALE et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Proposition de séquence de seconde. Genres et formes de l’argumentation : XVII° et XVIII° 1 CANDIDE DE VOLTAIRE PARCOURS DANS UNE ŒUVRE INTEGRALE  Objet d’étude (rappel des programmes): Genres et formes de l’argumentation : XVII° et XVIII° (Argumentation directe et indirecte, utilisation des genres à des fins de persuasion, place dans les débats du siècle, repères culturels pour la compréhension des XVII° et XVIII°)  Objectifs : Être capable de lire et de comprendre un conte philosophique. Identifier les caractéristiques de l’argumentation indirecte. Établir des repères culturels pour la compréhension du siècle des Lumières.  Problématique de séquence : Comment la forme du conte philosophique se met-elle au service du combat des Lumières ?  Volume horaire de la séquence : environ 16 heures. Les séances indiquées durent 1 heure.  Préalable : Cette séquence se situe au début du deuxième trimestre. Dans la précédente séquence on aura par exemple proposé un groupement de textes sur le même objet d’étude en observant les formes de l’argumentation au XVII° siècle (Fables de La Fontaine, portraits de La Bruyère, préface des Contes de Perrault…)  Séance 1 : lecture cursive de contes merveilleux : corpus constitué de 3 incipit de contes de Perrault (dont La Barbe bleue, Les Fées, Le Petit Poucet par exemple). Textes permettant de définir les caractéristiques du conte de fées. Synthèse sur le conte merveilleux.  Séance 2 : lecture analytique de l’incipit. (Du début du conte jusque « la meilleure des baronnes possibles. »). Il s’agit de percevoir l’ironie et la parodie du conte merveilleux, de faire apparaître la critique sociale.  Travail à la maison : Lecture du 1er chapitre de Candide.  Séance 3 : Retour sur la lecture cursive du premier chapitre (la symbolique du jardin d’Eden) ; mise en route de la lecture du conte en renseignant la première ligne du tableau ci-dessous. Vidéo-projeter la carte du voyage de Candide et découvrir le livre : le titre des chapitres (voir annexe 1 si l’édition choisie ne le propose pas), le nom des personnages. Il s’agit de manipuler l’objet livre et d’aboutir à une série de questions auxquelles la lecture répondra. On déroule un horizon d’attente : pourquoi ce voyage ? (parcours initiatique, tentation de l’exotisme…).  Programme de lecture sur 4 semaines : Les élèves liront l’œuvre selon le programme de lecture, prépareront la lecture apéritive d’un extrait, en justifiant le choix rapidement, et complèteront le tableau. Proposition de séquence de seconde. Genres et formes de l’argumentation : XVII° et XVIII° 2 Restitution en classe avec le tableau ci-dessous : chapitres personnages et lieux intrigue principale dénonciation (s) citation marquante pour illustrer cette dénonciation 1 (ligne à remplir en classe pendant la séance 3) 2/4 la guerre 5/9 Lisbonne 10/16 L’Amérique du sud 17/19 Eldorado/Surinam 20/24 Paris et Londres 25/30 fin du conte  Séance 4 : lecture analytique du chapitre trois : « Rien n’était si beau, si leste… » Cette séance commence par la restitution de la lecture des chapitres 2 à 4. Exemple de démarche pour une lecture analytique rapide : après la formulation des impressions de lecture, une partie de la classe cherche à développer la dimension spectaculaire de l’extrait, l’autre partie montre qu’il s’agit d’une dénonciation. On rédige ensemble la synthèse de chacune de ces pistes. Postparation : chercher deux lieux de guerre dans le monde actuel. Qui sont les belligérants ? Quels sont les enjeux du combat ? (un groupe cherche en Afrique, l’autre au Moyen-Orient). Remarque : ce travail prépare l’écriture d’invention donnée en fin de séquence.  Séance 5 : exercice d’écriture en classe : question de corpus sur la thématique de la guerre (La Bruyère, Les Caractères, « Du souverain et de la république », Voltaire, Dictionnaire philosophique, l’article « Guerre », l’article « Paix » dans l’Encyclopédie ; corpus proposé en annexe 4) : quelle est la visée commune de ces textes et comment chacun rend-il son argumentation efficace ? NB : les textes sont lus avec la classe. La méthode de la question de corpus a été vue au préalable.  Séance 6 : séance de 2H. Lecture cursive de « l’autodafé » (chapitre VI jusque « fracas épouvantable » et d’un extrait du poème sur le désastre de Lisbonne. (ajouter le texte en annexe) Il s’agit d’éclairer la lecture de l’œuvre grâce au contexte culturel : biographie de Voltaire, présentation de Leibniz à partir de deux extraits d’éditions scolaires sur l’optimisme (travail de synthèse et de reformulation, proposition de questions en annexe 3). Cette séance commence par la restitution de la lecture des chapitres 5/9. Pour éclairer l’engagement de Voltaire contre le fanatisme, il est possible de montrer un extrait bref du dvd de l’affaire Calas : Voltaire et L’affaire Calas, téléfilm écrit par Alain Moreau et réalisé par Francis Reusser avec Claude Rich (Koba films Vidéo). Proposition de séquence de seconde. Genres et formes de l’argumentation : XVII° et XVIII° 5 Annexe 2 : RECHERCHE DOCUMENTAIRE SUR INTERNET A PROPOS DE L’ENCYCLOPEDIE A. Lisez l’ensemble des consignes avant de commencer le travail B. Répondez de façon précise aux questions ci-dessous en gérant votre temps (1H) Sources : votre cours et les 3 sites ci-dessous http://www.univ-paris-diderot.fr/diderot/societe/ http://portail.atilf.fr/encyclopedie/ http://classes.bnf.fr/dossitsm/fabrency.htm 1. Retrouvez les deux fondateurs de l’Encyclopédie. Précisez leurs dates, noms complets et spécialité. 2. Retrouvez le titre exact de l’Encyclopédie, le nombre de volumes et les dates de début et de fin de l’ouvrage. 3. Rappelez ce qui se passe en 1759 pour l’Encyclopédie. 4. Expliquez pourquoi on présente aujourd’hui l’Encyclopédie comme l’emblème du siècle des Lumières (3 raisons) 5. Cherchez sur le site http://portail.atilf.fr/encyclopedie/ l’article « esclavage » et l’article « traite des negres » de l’Encyclopédie. Notez leurs références (auteur, volume, page) ; lisez les 6 premiers paragraphes du 2Eme article et relevez au moins 2 phrases montrant que cet article dénonce l’esclavage. Justifiez votre choix. Annexe 3 : L’OPTIMISME Questionnaire élève : lisez dans votre édition de Candide le dossier concernant la philosophie optimiste. Qui est l’auteur de cette philosophie ? Quel est le titre de l’ouvrage qui l’expose? Dans quelle langue ? Quels sont les deux auteurs qui ont vulgarisé cette philosophie? Quelle question centrale pose cette philosophie ? Comment tente-t-elle de répondre à cette question ? Notez deux citations représentatives de cette philosophie. Ce travail peut se faire en groupes en classe (suivant les éditions des élèves) Ou seul à la maison. En tous cas avant la lecture du conte.  Annexe 4 : La Bruyère, Les Caractères, « Du souverain et de la république », Voltaire, Dictionnaire philosophique, l’article « Guerre », l’article « Paix » dans l’Encyclopédie (d’après un sujet de bac de 2002). Question : quelle est la visée commune de ces textes et comment chacun rend-il son argumentation efficace ? Texte A - Jean de La Bruyère, «Du Souverain ou de la République», Les Caractères, 1688. La guerre a pour elle l'antiquité ; elle a été dans tous les siècles : on l'a toujours vue remplir le monde de veuves et d'orphelins, épuiser les familles d'héritiers, et faire périr les frères à une même bataille. Jeune Soyecour1 ! je regrette ta vertu, ta pudeur, ton esprit déjà mûr, pénétrant, élevé, sociable, je plains cette mort prématurée qui te joint à ton intrépide frère, et t'enlève à une cour où tu n'as fait que te montrer : malheur déplorable, mais ordinaire! De tout temps les hommes, pour quelque morceau de terre de plus ou de moins, sont convenus entre eux de se dépouiller, Proposition de séquence de seconde. Genres et formes de l’argumentation : XVII° et XVIII° 6 se brûler, se tuer, s'égorger les uns les autres ; et pour le faire plus ingénieusement et avec plus de sûreté, ils ont inventé de belles règles qu'on appelle l'art militaire ; ils ont attaché à la pratique de ces règles la gloire ou la plus solide réputation ; et ils ont depuis renchéri de siècle en siècle sur la manière de se détruire réciproquement. De l'injustice des premiers hommes, comme de son unique source, est venue la guerre, ainsi que la nécessité où ils se sont trouvés de se donner des maîtres qui fixassent leurs droits et leurs prétentions. Si, content du sien, on eût pu s'abstenir du bien de ses voisins, on avait pour toujours la paix et la liberté. 1. Jeune homme tué à la guerre et dont La Bruyère avait peut-être été le précepteur. Texte B - Article «Paix», Encyclopédie, (1750 - 1772). PAIX. La guerre est un fruit de la dépravation des hommes : c'est une maladie convulsive et violente du corps politique, il n'est en santé, c'est-à-dire dans son état naturel que lorsqu'il jouit de la paix ; c'est elle qui donne de la vigueur aux empires ; elle maintient l'ordre parmi les citoyens ; elle laisse aux lois la force qui leur est nécessaire ; elle favorise la population, l'agriculture et le commerce : en un mot elle procure aux peuples le bonheur qui est le but de toute société. La guerre au contraire dépeuple les états ; elle y fait le désordre ; les lois sont forcées de se taire à la vue de la licence qu'elle introduit ; elle rend incertaines la liberté et la propriété des citoyens ; elle trouble et fait négliger le commerce ; les terres deviennent incultes et abandonnées. Jamais les triomphes les plus éclatants ne peuvent dédommager une nation de la perte d'une multitude de ses membres que la guerre sacrifie ; ses victoires même lui font des plaies profondes que la paix seule peut guérir. Texte C - Voltaire, «Guerre», Dictionnaire philosophique, 1764. Un généalogiste prouve à un prince qu'il descend en droite ligne d'un comte dont les parents avaient fait un pacte de famille, il y a trois ou quatre cents ans avec une maison dont la mémoire même ne subsiste plus. Cette maison avait des prétentions éloignées sur une province dont le dernier possesseur est mort d'apoplexie : le prince et son conseil concluent sans difficulté que cette province lui appartient de droit divin. Cette province, qui est à quelques centaines de lieues de lui, a beau protester qu'elle ne le connaît pas, qu'elle n'a nulle envie d'être gouvernée par lui ; que, pour donner des lois aux gens, il faut au moins avoir leur consentement : ces discours ne parviennent pas seulement aux oreilles du prince, dont le droit est incontestable. Il trouve incontinent un grand nombre d'hommes qui n'ont rien à perdre ; il les habille d'un gros drap bleu à cent dix sous l'aune, borde leurs chapeaux avec du gros fil blanc, les fait tourner à droite et à gauche et marche à la gloire. Les autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part, chacun selon son pouvoir, et couvrent une petite étendue de pays de plus de meurtriers mercenaires que Gengis Khan, Tamerlan, Bajazet n'en traînèrent à leur suite. Des peuples assez éloignés entendent dire qu'on va se battre, et qu'il y a cinq à six sous par jour à gagner pour eux s'ils veulent être de la partie : ils se divisent aussitôt en deux bandes comme des moissonneurs, et vont vendre leurs services à quiconque veut les employer. Ces multitudes s'acharnent les unes contre les autres, non seulement sans avoir aucun intérêt au procès, mais sans savoir même de quoi il s'agit. Il se trouve à la fois cinq ou six puissances belligérantes, tantôt trois contre trois, tantôt deux contre quatre, tantôt une contre cinq, se détestant toutes également les unes les autres, s'unissant et s'attaquant tour à tour ; toutes d'accord en seul point, celui de faire tout le mal possible. Le merveilleux de cette entreprise infernale, c'est que chaque chef des meurtriers fait bénir ses drapeaux et invoque Dieu solennellement avant d'aller exterminer son prochain. Proposition de séquence de seconde. Genres et formes de l’argumentation : XVII° et XVIII° 7 Annexe 5 : Poème sur le désastre de Lisbonne (1756) O malheureux mortels ! Ô terre déplorable ! O de tous les mortels assemblage effroyable ! D’inutiles douleurs éternel entretien ! Philosophes trompés qui criez : « Tout est bien » ; Accourez, contemplez ces ruines affreuses, Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses, Ces femmes, ces enfants l’un sur l’autre entassés, Sous ces marbres rompus ces membres dispersés ; Cent mille infortunés que la terre dévore, Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore, Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours Dans l’horreur des tourments leurs lamentables jours ! Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes, Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes, Direz-vous : « C’est l’effet des éternelles lois Qui d’un Dieu libre et bon nécessitent le choix ? » Direz-vous, en voyant cet amas de victimes : « Dieu s’est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes ? » Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants Sur le sein maternel écrasés et sanglants ? […] « Tout est bien, dites-vous, et tout est nécessaire. » Quoi ! l’univers entier, sans ce gouffre infernal, Sans engloutir Lisbonne, eût-il été plus mal ? Êtes-vous assurés que la cause éternelle Qui fait tout, qui sait tout, qui créa tout pour elle, Ne pouvait nous jeter dans ces tristes climats Sans former des volcans allumés sous nos pas ? Borneriez-vous ainsi la suprême puissance ? Lui défendriez-vous d’exercer sa clémence ? L’éternel artisan n’a-t-il pas dans ses mains Des moyens infinis tout prêts pour ses desseins ? […] Mais comment concevoir un Dieu, la bonté même, Qui prodigua ses biens à ses enfants qu’il aime, Et qui versa sur eux les maux à pleines mains ? Quel œil peut pénétrer dans ses profonds desseins ? De l’Être tout parfait le mal ne pouvait naître ; Il ne vient point d’autrui puisque Dieu seul est maître : Il existe pourtant. O tristes vérités ! O mélange étonnant de contrariétés ! […] Leibnitz ne m’apprend point par quels nœuds invisibles, Dans le mieux ordonné des univers possibles, Un désordre éternel, un chaos de malheurs, Mêle à nos vains plaisirs de réelles douleurs, Ni pourquoi l’innocent, ainsi que le coupable, Subit également ce mal inévitable.
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