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Chanson douce - LEILA SLIMANI, Lectures de Français

Fiche de lecture de Chanson Douce de LEILA SLIMANI

Typologie: Lectures

2022/2023

Téléchargé le 07/12/2022

salmanlevrai
salmanlevrai 🇫🇷

4.3

(3)

1 document

Aperçu partiel du texte

Télécharge Chanson douce - LEILA SLIMANI et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! FRANÇAIS   : CARNET DE LECTURE Informations sur l’œuvre   : Titre de l’œuvre : Chanson douce Auteur de l’œuvre : Leila Slimani Edition : Folio Galimard Date de publication : 2016 Thème et résumé de l’œuvre : Chanson douce est un roman écrit par Leila Slimani. Débutant directement par un assassinat de deux enfants, le roman nous conduira durant son histoire à une tragédie organisée seulement par un personnage : Louise, la nourricière des deux enfants Adam et Mila. Durant le récit de l’histoire, on découvre la vie d’un couple vivant à Paris, Paul et Myriam parents d’Adam et Mila, qui s’attache à une nounou très sympathique et aimable mais qui va s’avérée très étrange. Contrairement à ce que peut nous faire comprendre le titre du roman Chanson douce, l’histoire est tout autre qu’une chanson douce, c’est un drame psychologique se décrivant par un crime. La nounou ne sera pas comme elle était définie au départ, celle-ci commettra un meurtre. Travail à effectuer : recopier cinq passages et expliquer dans un paragraphe les raisons de son choix pour chaque passage. Relevé des passages : Passage page 13-14 : Incipit Le bébé est mort. Il a suffi de quelques secondes. Le médecin a assuré qu’il n’avait pas souffert. On l’a couché dans une housse grise et on a fait glisser la fermeture éclair sur le corps désarticulé qui flottait au milieu des jouets. La petite, elle, était encore vivante quand les secours sont arrivés. Elle s’est battue comme un fauve. On a retrouvé des traces de lutte, des morceaux de peau sous ses ongles mous. Dans l’ambulance qui la transportait à l’hôpital, elle était agitée, secouée de convulsions. Les yeux exorbités, elle semblait chercher de l’air. Sa gorge s’était emplie de sang. Ses poumons étaient perforés et sa tête avait violemment heurté la commode bleue. On a photographié la scène de crime. La police a relevé des empreintes et mesuré la superficie de la salle de bains et de la chambre d’enfants. Au sol, le tapis de princesse était imbibé de sang. La table à langer était à moitié renversée. Les jouets ont été emportés dans des sacs transparents et mis sous scellés. Même la commode bleue servira au procès. La mère était en état de choc. C’est ce qu’ont dit les pompiers, ce qu’ont répété les policiers, ce qu’ont écrit les journalistes. En entrant dans la chambre où gisaient ses enfants, elle a poussé un cri, un cri des profondeurs, un hurlement de louve. Les murs en ont tremblé. La nuit s’est abattue sur cette journée de mai. Elle a vomi et la police l’a découverte ainsi, ses vêtements souillés, accroupie dans la chambre, hoquetant comme une forcenée. Elle a hurlé à s’en déchirer les poumons. L’ambulancier a fait un signe discret de la tête, ils l’ont relevée, malgré sa résistance, ses coups de pied. Ils l’ont soulevée lentement et la jeune interne du SAMU lui a administré un calmant. C’était son premier mois de stage. L’autre aussi, il a fallu la sauver. Avec autant de professionnalisme, avec objectivité. Elle n’a pas su mourir. La mort, elle n’a su que la donner. Elle s’est sectionné les deux poignets et s’est planté le couteau dans la gorge. Elle a perdu connaissance, au pied du lit à barreaux. Ils l’ont redressée, ils ont pris son pouls et sa tension. Ils l’ont installée sur le brancard et la jeune stagiaire a tenu sa main appuyée sur son cou. Je relève ce passage car c’est un passage intéressant et marquant. Le passage est l’incipit de Chanson douce et débute directement dans le vif du sujet dès la première phrase : « Le bébé est mort » l.1. Cette première phrase est observée comme un constat. Cette phrase et tout le roman sont en contradiction avec le titre de l’œuvre « Chanson douce ». En effet, le récit nous raconte une histoire triste et mortelle finissant donc par un assassinat. Une réelle tragédie qui se déroule. Le titre fait penser que les personnages et le lecteur sont bercés par cette chanson qualifié comme « douce ». L’incipit décrit l’histoire objectivement. On peut justifier cette dimension objective par plusieurs éléments : tout d’abord avec la personne employée dans le texte qui est la 3eme personne du singulier : « on l’a couchée dans une housse grise » l.3, « On a photographié la scène de crime » l.16. Cette objectivité est aussi démontrée par le type de phrase qui est déclarative : « elle s’est battue comme un fauve » l.7. Mais également avec le passé composé employé : « On a retrouvé des traces de lutte » l.8. Le narrateur est extérieur : « la mère était en état de choc. C’est ce qu’on dit les pompiers… » l.24, le narrateur n’a pas accès aux émotions des personnages et non plus les pompiers qui ont juste observé l’état que dégageait la mère. Le point de vue externe et le statut du narrateur extérieur contribuent à démonter la dimension objective présente dans le récit. Ce passage est tout à fait marquant par le fait d’observer les éléments du crime et les blessures subies par les personnages qu’elles soient émotionnelles ou bien physique. Ces blessures sont totalement hallucinantes : « le corps désarticulé qui flottait au milieu des jouets », « Les yeux exorbités, elle semblait chercher de l’air. Sa gorge s’était emplie de sang. Ses poumons étaient perforés et sa tête avait violemment heurté la commode bleue. » On observe
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