Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

Commentaire composé la Princesse de Clèves, Dissertation de Français

Commentaire composé de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette. Bonne lecture

Typologie: Dissertation

2020/2021

Téléchargé le 04/12/2021

manon-menage
manon-menage 🇫🇷

4

(1)

1 document

Aperçu partiel du texte

Télécharge Commentaire composé la Princesse de Clèves et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Commentaire La Princesse de Clèves La Princesse de Clèves est un roman de Madame de La Fayette, publié anonymement à Paris en 1678. Madame de la Fayette, de son vrai nom Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, est une femme de lettre française et appartient au mouvement du classicisme. Ce roman considéré comme le premier roman d’analyse, raconte la passion impossible entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours, à la cour du roi Henry II. Cet extrait est la scène d’aveu qui est un épisode héroïque et théâtralisé où une épouse avoue ses sentiments d’adultère à son mari. En quoi cet aveu tragique et héroïque résulte de la souffrance des personnages ? Nous verrons dans un premier temps que la Princesse de Clèves fait un aveu inattendu à son mari, puis que le mari est assommé par cet aveu. Tout d’abord, la Princesse de Clèves fait une déclaration inattendue à son mari. L'aveu débute par l’interjection « eh bien » au discours direct qui montre bien qu'on assiste à l’aveu. Pour désigner l’adultère, Madame de Lafayette emploie une périphrase « périls où se trouvent quelques fois les personnes de mon âge ». Le présent de vérité général « il est vrai » et « j'ai des raisons » évoquent un aspect rationnel de l’aveu et rassure son mari par le biais de la négation « jamais » et par le passé composé « je n’ai jamais donné » pour lui monter que c’est une action passée. Le conditionnel « je ne craindrais pas » montre qu'elle est sûr d’elle et marque son éventuelle faiblesse. La Princesse de Clèves se sent coupable d’avoir commis une faute et Madame de Lafayette accentue par l’hyperbole « je vous demande mille pardons ». Le lexique de l'apparence « marque », « paraître » exprime l'importance du paraître dans la Cour. La Princesse de Clèves ne dit pas réellement qu’elle aime un autre homme et le dit à demi-mot à travers l’'euphémisme « si j'ai des sentiments qui vous déplaisent » avec le « si » qui a une valeur de cause. Elle veut être digne de son mari « digne d’être à vous ». De plus, elle souhaïite capter la bienveillance de son mari en donnant une image positive d'elle-même à travers le champ lexical de l'innocence « innocence », « conduite », « intentions », « force », « nulle marque de faiblesse » alors qu’on s'attendait plus à un champ lexical de culpabilité. Les impératifs d'imploration « songez », « conduisez », « aimez », « ayez » et le champ lexical des sentiments « joie », « sentiments », « déplaire », « amitié », « estime », « pitié » et « aimez » visent à rassurer son mari. Les verbes à l’impératifs « conduisez-moi, ayez pitié de moi, aimez-moi » semble même montrer qu’elle maitrise la situation et se laisse diriger par son mari alors qu'elle risque le couvent à vie. Par ailleurs, l’aveu est également un aveu tragique théâtralisé mais héroïque. En effet, l’aveu débute par une action théâtralisée « en se jetant à ses genoux ». La prise de parole successive des deux personnages ressemble à des répliques de théâtre et donne un aspect vivant à la l’aveu de la Princesse. De plus, l’aveu de la princesse est tragique avec le champ lexical de la douleur « demeuré », « la tête appuyée sur ses mains », « larmes », « mourir de douleur » qui appuie encore plus la scène tragique. Dans les gestes des personnages, les marques du désespoir sont bien visibles « la tête sur ses mains », la princesse à genoux, « le visage couvert de larmes ». Les deux subordonnées de condition « si vous me laissez la liberté » et « si j'avais encore Madame de Chartres » ne marque pas un vrai choix puisque Madame de Chartres est morte. Cela appuie encore plus cet aspect tragique avec le point de vue omniscient et la posture du prince « la tête appuyée sur ses mains », « hors de lui » et « il n'avait pas songé à faire relever sa femme ». Le registre employé est le registre tragique par ses figures d'insistance comme l’hyperbole « que l’on n’a jamais fait » ou encore son champ lexical du désespoir pour monter au lecteur qu'il n'y a plus d'espoir. De même que cet aveu rend admirable la princesse car elle prend des risques avec la subordonnée de condition « si vous le pouvez ». L'aveu de la princesse est exceptionnel comme le montre le champ lexical de l'héroïsme « force », « pé marque de faiblesse », « je ne craindrai pas », « dangereux », « me conserver digne », « digne d'estimation et d'admiration ». Cet héroïsme est accentué par le chiasme « je vous demande mille pardons, si j'ai des sentiments qui vous déplaisent, du moins je ne vous déplairai jamais par mes actions ». Le texte s'inscrit ainsi dans le registre épique avec le champ lexical de l'héroïsme, les hyperboles pour donner aux êtres une dimension qui les dépassent. Is », « nulle Il- Un mari assommé par cet aveu A- La réaction du prince de Clèves - Inversion des propositions, on commence par 3 subordonnées circonstancielles successives « Quand... » > mise en attente de la principale qui met en attente la réaction du Prince - « mais aussi je me trouve le plus malheureux homme qui ait jamais existé » > Lamentation du prince de Clèves exprimée de manière hyperbolique - La négation : « Cependant, un autre fait ce que je n'ai pu faire » révèle la tristesse mais également la frustration du prince - point de vue interne : on voit la princesse par les yeux de son mari épris d’elle : champ lexical du regard « les yeux », « admirable », « la vit » > montre l'intensité de son amour pour sa femme adverbe intensif : il voit encore sa beauté - « beauté si admirable » proposition principale qui montre enfin la réaction du prince : hyperbole qui montre son amour profond - « l’'embrassant en la relevant » 22 participes présents montrant la lenteur des actions : aspect tendre et altruiste - «vos rigueurs et votre possession n’ont pu l’éteindre » : renvoie au feu de la passion amoureuse, violente qu’il éprouve pour elle - Aveu d'impuissance : « je n'ai jamais pu vous donner de l'amour et je vois que vous craignez d'en avoir pour un autre » > condamné à être spectateur (je vois) de la passion de sa femme pour un autre homme - Succession de questions : « Et qui est-il, madame, cet homme heureux qui vous donne cette crainte ? Depuis quand vous plaît-il ? Qu'’a-t-il fait pour vous plaire ? Quel chemin a-t-il trouvé pour aller à votre cœur ? » Jalousie vis-à-vis de son concurrent - L'adjectif : « noble » (126), qualifiant l’aveu, montre que le prince sait que la révélation de sa femme demande un grand courage -« Vous me paraissez plus digne d'estime et d’admiration que tout ce qu'il y a jamais eu de femmes au monde » > Hyperbole : salue sa sincérité
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved