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Commentaire composé, Le savetier et le financier, Exercices de Philosophie

Typologie: Exercices

2020/2021

Téléchargé le 12/11/2021

Virgile_90
Virgile_90 🇫🇷

4.3

(67)

359 documents

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Télécharge Commentaire composé, Le savetier et le financier et plus Exercices au format PDF de Philosophie sur Docsity uniquement! Objet d'étude: le bonheur Notion philosophique : le bonheur Voir EAF, commentaire composé, Le savetier et le financier. Le bonheur est l’une des notions philosophiques au programme de la classe de terminale. Du moins jusqu’à la dernière réforme de 2018. C’est l’une des notions les plus complexes dans la mesure où 1 D'abord il est difficile de donner un contenu à ce mot (voir texte 2, qui le montre avec ironie). Il est souvent confondu avec le plaisir, maïs il s’en distingue. 2 Philosophiquement, nous sommes tributaires d’une tradition qui voit le bonheur en lien avec la vertu et la sagesse, autrement dit à l’intérieur d’une philosophie de la morale. Alors qu’aujourd’hui, le bonheur est entendu à peu près comme la liberté : la possibilité de satisfaire à peu près tous les désirs. Il faut donc avoir à l'esprit que le bonheur ne se confond pas avec le plaisir, (ce que Platon a vu dans le_Philèbe). Comment traiter la question ? En posant comme les Anciens la question de la vie heureuse. Qu'est-ce qu’une vie heureuse ? Si la notion est intégrée dans le programme de philosophie, c’est parce que très tôt dans l’histoire philosophique, la question s’est posée du « comment être heureux » dans la condition qui est la nôtre, une condition incarnée (voir texte 2). E Les trois textes proposés posent un problème d'unité, à la fois textuelle et thématique. Mais justement, c’est leur intérêt. Faire travailler sur des éléments hétérogènes. Ils reflètent trois problématiques extrêmement différentes. Rien d'étonnant. Le paradigme philosophique des Anciens pose une sorte d'équivalence entre « bonheur » et « sagesse », ou en tous les cas une relation nécessaire. Pas de bonheur sans la sagesse, et pour les Stoïciens en particulier, par de bonheur en dehors de la vertu. Ces trois textes diffèrent par leur tonalité : le premier texte est une analyse philosophique, le second un extrait d’article ironique, et le dernier une fable. Tous trois sont de type argumentatif (ce qui ne veut pas dire grand chose en dehors des rituels scolaires). Le texte 2 insiste sur la difficulté de définir le « bonheur », notion dont le contenu est en quelque sorte « vide ». Et il se conclut sur l'exemple de la fable de la Fontaine, le savetier et le financier, qui illustre l’adage connu selon lequel « l'argent ne fait pas le bonheur ». Ici, il détruit la joie de vivre et la remplace par l’inquiétude de perdre son bien. C’est bien vu, mais c’est une perspective un peu étroite. Texte 1 : « Vérités littéraires », « La seule histoire », La Table ronde, n° 133- 1959 (L'article est paru à la suite du livre de Jean Duché, Histoire du monde, à la fois érudit et humoristique. Je n’ai pas retrouvé l’auteur). On n’est pas obligé d’être d’accord, mais à l’heure où se pose la question du suicide de l’Europe (une société dont le seuil démographique est rongé est condamnée à disparaître) il n’est pas inutile de lire quelques esprits caustiques. C’est un texte qui a le mérite de montrer (ou de dire) qu’il n’y aucune corrélation entre les 1 Marion Duvauchel-Alternativephilolettres Maria Rosa Bonheur conditions d'existence d’une société et sa capacité à être heureuse. Ce qui est intéressant, c’est l’opposition entre l’histoire des civilisations (faites de guerres, de dominations, de forfaits collectifs divers) et l’histoire des destinées individuelles. Or, puisque nous parlons des sociétés en général, seule matière de l'histoire, (..) on n’en voit pas qui ait été foncièrement, irréductiblement, irrémédiablement malheureuse. Le suicide collectif n’a jamais été pratiqué, ni même prôné, sauf par de facétieux philosophes, dont E. de Hartmann! est le plus célèbre. Les hommes les plus éprouvés par les circonstances, guerres, cataclysmes, révolutions, épidémies, ont toujours choisi de survivre, et même se sont allégrement reproduits. On nous dira que là ne réside pas le critère authentique du bonheur. Jadis le prolétaire, le prolifique était censé former la plus malheureuse des classes, et dans l’ensemble on sait que les nations prospères, enviées, sont moins fécondes que les peuples affamés et misérables. Que cette inépalité s'explique par une plus grande prudence, un égoïsme plus conscient, c’est possible ; néanmoins, si le bonheur mesurable, le bonheur matériel, engendrait aussitôt la confiance aveugle dans la vie et l’enthousiasme, nul ne refuserait d'établir son équation avec le vrai bonheur. Nous sommes fort loin du compte. Même la progression numérique de humanité, qui depuis cent ans est ahurissante, n e saurait être attribuée au bonheur, ni même à des conditions de vie qui diminuent la part de souffrance. Hygiène, thérapeutique, nourriture ont grandement amélioré la niche où nous rongeons notre chaîne, mais on ne peut affirmer que nous soyons plus heureux que nos arrières grands-pères qui se lavaient peu, qui mouraient du choléra et qui mangeaient trop (trop bien, diront de mauvais esprits). Mais les comparaisons qu’on peut faire avec des époques peu éloignés de la nôtre, seront toujours suspectes, parce qu’il y a des survivants et des laudateurs du temps passé, lesquels vous représentent que tout va de mal en pis et que naguère le savetier lui-même chantait à tue-tête tandis que le financier jaunissait d’inquiétude. Il vaudrait bien songer à des sociétés disparues, celle des Hittites ou celle des Assyriens, ou celle des Etrusques ou celle des vieux Aztèques, que nous avons tendance à trouver inhumaines, où la vie devait être invivable. En fait humanité y durait, sans trop de révolte ni d'horreur. En fait, la destinée de chacun s’y déroulait à peu près normalement, à travers les menues péripéties que souffre tout drame individuel : des amours, des travaux, des procédés de commerce ou d'agriculture. Texte 2: Jean de la Fontaine, Le savetier et le financer, Fables, IL, 1768. [Horace + Des Périers] Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir; C'était merveilles de le voir, Merveilles de l'ouirs il faisait des passages, Plus content qu'aucun des sept sages | Son voisin, au contraire, étant tout cousu d'or, ! Philosophe allemand, il est l’auteur d’un ouvrage intitulé Philosophie de l'inconscient. Marion Duvauchel-Alternativephilolettres Commentaire [MD1]: Les Sept était le titre donné par la tradition grecque à sept hommes politiques, législateurs ou philosophes. Platon en fournit la liste la plus ancienne, mais il existe des traditions antérieures Les Sept sages étaient connus pour leur sagesse pratique et leurs proverbes et maximes mémorables
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