Commentaire de texte guidé sur un extrait de Caligula de Camus., maturité tests effectués de Français

Télécharge Commentaire de texte guidé sur un extrait de Caligula de Camus. et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! CNED SECONDE FRANÇAIS 1 Commentaire de texte guidé sur un extrait de Caligula de Camus Vous procéderez à l’analyse linéaire de cet extrait pour finir par rédiger le commentaire de texte de l’extrait. N’oubliez pas de présenter l’extrait dans une introduction et de terminer votre commentaire par une conclusion. Objectifs du devoir Ce commentaire de texte guidé évalue votre compréhension d’un des exercices de l’épreuve écrite du baccalauréat de Français. Pour réaliser ce devoir, vous devez donc maîtriser les connaissances acquises dans cette séquence 2 sur le théâtre et ses représentations. • Savoir réinvestir des procédés littéraires et les interpréter • Savoir construire une introduction de commentaire • Savoir rédiger plusieurs paragraphes de commentaire littéraire • Savoir construire une conclusion Ce devoir est à réaliser sous forme numérique : connectez-vous à votre site de formation www.cned.fr > espace inscrit et suivez nos conseils pratiques pour déposer votre devoir et le faire corriger par internet. IMPORTANT Veuillez réaliser ce devoir après avoir étudié la séquence 2. DEVOIR 2 « La réalisation de vos devoirs est un travail personnel permettant d’évaluer vos acquisitions et de construire votre projet d’orientation. Sauf consignes contraires, il est obligatoire de les réaliser dans les conditions de l’examen, c’est-à-dire en temps limité, sans recopier des contenus issus de supports extérieurs au sujet (internet, cours du CNED, manuels scolaires…). Le cas échéant, si vous avez besoin de vous référer à un passage issu d’un support extérieur, mettez-le entre guillemets et citez votre source. Tout travail non personnel sera sanctionné.» 2 CNED SECONDE FRANÇAIS ACTE IV, SCÈNE XIV Il tourne sur lui-même, hagard, va vers le miroir. CALIGULA Caligula ! Toi aussi, toi aussi, tu es coupable. Alors, n’est-ce pas, un peu plus, un peu moins ! Mais qui oserait me condamner dans ce monde sans juge, où personne n’est innocent ! (Avec tout l’accent de la détresse, se pressant contre le miroir.) Tu le vois bien, Hélicon n’est pas venu. Je n’aurai pas la lune. Mais qu’il est amer d’avoir raison et de devoir aller jusqu’à la consommation. Car j’ai peur de la consommation. Des bruits d’armes ! C’est l’innocence qui prépare son triomphe. Que ne suis-je à leur place ! J’ai peur. Quel dégoût, après avoir méprisé les autres, de se sentir la même lâcheté dans l’âme. Mais cela ne fait rien. La peur non plus ne dure pas. Je vais retrouver ce grand vide où le cœur s’apaise. Il recule un peu, revient vers le miroir. Il semble plus calme. Il recommence à parler, mais d’une voix plus basse et plus concentrée. Tout a l’air si compliqué. Tout est si simple pourtant. Si j’avais eu la lune, si l’amour suffisait, tout serait changé. Mais où étancher cette soif ? Quel cœur, quel dieu auraient pour moi la profondeur d’un lac ? (S’agenouillant et pleurant.) Rien dans ce monde, ni dans l’autre, qui soit à ma mesure. Je sais pourtant, et tu le sais aussi (il tend les mains vers le miroir en pleurant), qu’il suffirait que l’impossible soit. L’impossible ! Je l’ai cherché aux limites du monde, aux confins de moi-même. J’ai tendu mes mains (criant), je tends mes mains et c’est toi que je rencontre, toujours toi en face de moi, et je suis pour toi plein de haine. Je n’ai pas pris la voie qu’il fallait, je n’aboutis à rien. Ma liberté n’est pas la bonne. Hélicon ! Hélicon ! Rien ! rien encore. Oh ! cette nuit est lourde ! Hélicon ne viendra pas : nous serons coupables à jamais ! Cette nuit est lourde comme la douleur humaine. Des bruits d’armes et des chuchotements s’entendent en coulisse. HÉLICON, surgissant au fond. Garde-toi, Caïus ! Garde-toi ! Une main invisible poignarde Hélicon. Caligula se relève, prend un siège bas dans la main et approche du miroir en soufflant. Il s’observe, simule un bond en avant et, devant le mouvement symétrique de son double dans la glace, lance son siège à toute volée en hurlant. CALIGULA À l’histoire, Caligula, à l’histoire. Le miroir se brise et, dans le même moment, par toutes les issues, entrent les conjurés en armes. Caligula leur fait face, avec un rire fou. Le vieux patricien le frappe dans le dos, Cherea en pleine figure. Le rire de Caligula se transforme en hoquets. Tous frappent. Dans un dernier hoquet, Caligula, riant et râlant, hurle Je suis encore vivant ! RIDEAU CNED SECONDE FRANÇAIS 5 « des bruits d’arme » Périphrase La conjuration est annoncée ……… « innocence qui prépare son triomphe » ………… …………….. Prise de conscience « dégoût », « méprisé », « lâcheté » ……………… Une introspection sous forme de blâme Prise de conscience « cela ne fait rien » Litote …………. Un faux monologue introspectif « ne dure pas » Litote ……. Un faux monologue introspectif « ce grand vide où le cœur s’apaise » …………………. Il sait que la mort l’attend. Il n’y a plus lieu de lutter. Ce serait une forme de délivrance ………. « recule, revient vers le miroir » …….. Il lutte contre sa solitude en recourant au miroir Un faux monologue délibératif « semble » Modalisateur ……… Faux monologue « recommence à parler » …………… Il parle seul à un autre soi-même La violence psycholo- gique « plus basse, plus concen- trée » …….. Renforce la drama- turgie. Cela ne ressemble pas au personnage. Violence psycholo- gique « si compliqué, si simple » Antithèse On voit ici le manque de cohérence du discours ……… « si… si… » Irréel du passé Cette hypothèse du passé ne pourra avoir de conséquence dans le présent …….. « j’avais eu la Lune » ……. ……… La folie « l’amour suffisait » Potentiel Volonté de se projeter dans une autre conception du monde La portée philoso- phique « où étancher cette soif ? » Il sait que sa soif d’absolu n’est pas possible Échec …….. Question oratoire Il est dans une impasse. Sa concep- tion de l’existence ne répond à aucune réalité. La solitude La portée philoso- phique « s’agenouillant, pleurant », « en pleurant » ……. …….. Un personnage humain « dans ce monde, ni dans l’autre » Périphrase ………. Une fin attendue 6 CNED SECONDE FRANÇAIS « qui soit à ma mesure » Subjonctif Montre bien la démesure, l’hybris de Caligula La folie « je sais », « tu le sais » ……………….. Dédoublement de personnalité Un faux monologue « tend les mains vers le miroir en pleurant » Registre pathétique …….. ………. « que l’impossible soit » Paradoxe ……… La folie « L’impossible » Phrase non verbale …….. La solitude La folie « limites du monde »/ « confins de moi-même » …………….  ………………. Folie La portée philoso- phique « j’ai tendu », « je tends » Mélange de temps présent et passé ………………… ……………… « criant » Didascalie relative à la voix Perd son calme ………… « c’est toi que je rencontre » Gallicisme ……. Un faux monologue « Toi », « toujours toi » ……… ……… Faux monologue Folie « en face de moi » Périphrase Il ne s’agit que de son reflet, non d’un ennemi …………. « plein de haine » ……….. ………….. Un personnage souffrant « je n’ai pas pris la voie » « je n’aboutis à rien » Euphémisme ……… La portée philoso- phique « Je n’ai pas pris la voie », « je n’aboutis » Mélange du présent et du passé ………… La portée philoso- phique « Ma liberté n’est pas la bonne » ……………  ……….. La portée philoso- phique « Hélicon ! Hélicon ! » Apostrophe ………….. La solitude « Rien, rien encore » ………. Forme de nihilisme. Il ne lui reste rien. La portée philoso- phique « Hélicon ne viendra pas » ……… Pour la première fois, utilise un autre temps. Projection du dénoue- ment Une fin attendue « nous serons coupables à jamais » Pronom personnel collectif ……. La portée philoso- phique « comme la douleur humaine » …………  ………….. ………. «bruits », « chuchotements », « s’entendent » …………… Rupture du monologue Une fin attendue CNED SECONDE FRANÇAIS 7 « surgissant » …… Ironie tragique. Hélicon était attendu depuis longtemps et n’arrive qu’à la fin de la scène ………… « Garde-toi ! », « Garde-toi ! » Anaphore et impératif à valeur de conseil ………….. …………….. « main invisible » ……….. ……………. Portée philosophique « se relève », « prend un siège », « approche » Verbes d’action Sachant qu’Hélicon vient de se faire poignarder la situation est incongrue …………. « s’observe » « simule » ……. ………….. La folie « mouvement symétrique », « son double » Champ lexical de la dualité ……….. La folie « à toute volée en hurlant » ………. ………….. La folie « à l’histoire », « à l’histoire » …………… …………. La portée philoso- phique « Caligula » Apostrophe ……… Un faux monologue « par toutes les issues » ………….. Caligula est acculé. Il n’y a pas d’issue possible Une fin attendue « conjurés en armes » Allitération en [r] ……………. ………………. « fait face » Registre épique ……………… La portée philoso- phique « rire fou » Périphrase ……………. La folie « frappe dans le dos » Périphrase ………… La violence « Cherea en pleine figure » ……. Il s’oppose à lui avec droiture et noblesse La violence « rire », « hoquets » « riant et râlant » ……. Le lecteur a cette impression d’un Caligula qui agonise La violence « hurle » ……….. Dans un dernier élan, comme un Phoenix qui renaît de ses cendres, Caligula lance la dernière réplique La portée philoso- phique « je suis encore vivant » 4. Le développement du commentaire Vous devez maintenant exploiter le tableau qui vous a permis d’étudier le texte. Il s’agit de rédiger le devoir en respectant le plan adopté. Vos phrases doivent être compréhensibles, bien ponctuées. Pensez à réinvestir les formules travaillées dans le point méthodologique de votre séquence. Votre commentaire comprendra les trois parties du plan indiqué, ainsi que les sous-parties. L’ensemble du plan est non apparent.