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Commentaire du poème de Baudelaire «L’albatros» avec corrigé, Lectures de Littérature

Typologie: Lectures

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Téléchargé le 04/06/2021

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Télécharge Commentaire du poème de Baudelaire «L’albatros» avec corrigé et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! Bac blanc poésie – commentaire du poème de Baudelaire « L’albatros » corrigé Introduction : Accroche : Victor Hugo dans « Les Fonctions du poète » publié dans Les Rayons et les ombres dit du poète qu’« il rayonne ! il jette sa flamme / Sur l'éternelle vérité ! ». Œuvre : C’est précisément ce que fait Baudelaire en 1857 dans Les Fleurs du mal, recueil de poèmes qui sera d’ailleurs censuré pour avoir trop montré cette « éternelle vérité ». Texte : Dans « L’Albatros », il s’attaque de manière allégorique à la condition du poète, majestueux incompris et solitaire. Ce poème composé de quatre quatrains en alexandrins (trois quatrains à l'origine) fut composé en 1841 sur le bateau qui emmenait Baudelaire à l'île Bourbon (la Réunion) et à la suite d'une scène vécue (Baudelaire serait intervenu avec violence contre des matelots qui avait pris un albatros et lui brûlé les yeux avec leurs pipes). Il fût publié seulement en 1859 augmenté de la quatrième strophe sur la suggestion d'un ami. L'albatros apparaît comme une métaphore de la double condition du poète. Problématique : Comment dans ce poème Baudelaire mêle récit et réflexion pour définir le statut du poète ? I) Le récit d’une scène en mer 1) Un univers maritime - champ lexical maritime : « hommes d’équipage » (v.1, « albatros » (v.2) « oiseaux des mers » (v.2), « le navire » (v.4), « les planches » v.5, « avirons » v. 8, « tempête » (v.14) - rimes v. 2 et 4 : « oiseaux de mers » / « gouffres amers » - cadre temporel : anecdote répétitive : « souvent » 2) Des personnages opposés - haut / bas : le monde des « planches » v.5, du « sol » v.15 (= monde des hommes) / monde de l’azur, espace infini et vertical signalé par les deux noms communs : « azur, nuées » (monde de l’oiseau, de l’albatros) - majesté / trivialité : succession de périphrases mélioratives pour l’oiseau : « vastes oiseaux des mers » v.2, « indolents compagnons de voyage » v.3, « rois de l’azur » v.6, « voyageur ailé » v.9, « prince des nuées » v.13. Ces périphrases par leur longueur (pas moins de 4 syllabes) soulignent l’importance de l’albatros. Elles connotent l’idée de majesté (« prince », « roi »), d’ouverture (« azur », « voyage ») et soulignent une symbiose entre l’albatros et son milieu. / Hommes Peu décrits, accent mis sur le collectif « les hommes », « l’équipage ». Indifférenciés « l’un ...l’autre » (v.11-12) + caractérisés par la pipe, avec un second terme vulgaire « brûle- gueule ». Esquisse d’un monde trivial, frustre, grossier, enfermé, cloisonné. - vulnérabilité / cruauté : les oiseaux sont facilement pris (« prennent ») / torture physique et morale : torture physique avec le bec brûlé par une pipe v.11 et torture morale avec les moqueries cruelles des marins soulignée par les trois exclamatives v.9-10 et 12. 3) Un récit - narrateur extérieur dans les deux premiers quatrains : pas de « je » > lyrisme absent - intrigue : raconte l’histoire d’une capture, d’un bouleversement : * provoque un changement de lieu : on passe d’un plan d’ensemble privilégiant la vision céleste (1er quatrain, albatros suivant le navire) à un plan rapproché (2e quatrain, albatros = sur les planches). Ce changement signale l’emprisonnement au sol de l’albatros * changement dans les sonorités : passage d’une allitération douce en [s] dans le 1er quatrain à une allitération en [z] dans le 2e : « les ont-ils, déposés, azur, maladroits et, piteusement, des avirons » : plus stridantes et gênantes. Peut-être harmonie imitative des amusements dont est victime l’oiseau. - dramatisation : cette capture provoque un renversement de situation : l’oiseau qui dominait le ciel se transforme en victime et en être « gauche », « maladroit » et ridicule. Ce renversement est mis en valeur par : * caractère soudain de la transformation : « à peine les ont-ils déposés sur les planches. * jeu d’oppositions : les « ailes » du v.7 qualifiées des deux épithètes « grandes » et « blanches » sont ensuite comparées à des « avirons » (v.8) : comparaison matérielle et dégradante * antithèses : « rois de l’azur / « maladroits et honteux » v.6, « beau » / « laid » (v.10), « voyageur ailé » / « gauche et veule » v.9 + oxymore : « infirme qui volait » v.12 * mouvement des phrases : opposition entre : 1er quatrain : une ample phrase pour présenter l'oiseau en vol dans la première strophe avec enjambement (Souvent... / prennent des albatros) // et 3e strophe : série de trois phrases exclamatives plus courtes, au rythme plus haché pour traduire la souffrance de l'albatros (vers 9,10 et 12) + rythme plus saccadé : « lui / naguère si beau,/ qu’il est comique et laid ! » * contraste des sonorités : allitération en "c" et en "gu" : « gauche, naguère, agace, gueule » aux vers 9, 10 et 11 + cacophonie (dissonance) dans « qu’il est comique et laid " du vers 10 : mêmes sons répétés
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