Commentaire Prudhomme, Lectures de Français

Télécharge Commentaire Prudhomme et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LE COMMENTAIRE LITTERAIRE Correction « Monsieur Prudhomme », Verlaine, 1866 remarques générales: – introduction : 1 seul paragraphe, avec amorce, présentation du poème dont sa forme, un projet de lecture et l'annonce des axes. Il ne faut pas recopier le chapeau, ni même certains passages mais s'en inspirer. – Un commentaire s'appuie uniquement sur le texte à étudier , donc on ne peut avoir un axe consacré à d'autres auteurs . Les références à d'autres auteurs ne sont possibles que dans la conclusion en ouverture. Barème   : 4 x 5 points – un devoir organisé avec introduction, développement contenant au moins 2 axes qui contiennent des paragraphes argumentés, 1 conclusion. Le plan ne propose pas un axe hors- sujet ou 2 axes qui se répètent. – le poème est compris et interprété sans contre-sens, sans oubli majeur, ses enjeux sont bien cernés. – les outils d'analyse sont présents avec figures relevées et correctement interprétées. Ici il fallait impérativement tenir compte de l'écriture poétique. Les figures qui devaient être relevées : hyperbole, enjambement, jeux sur les sonorités, métaphore, question rhétorique, énumération, anaphore. – le commentaire ne se réduit pas à une simple reformulation du poème, les remarques s 'appuient sur de courtes citations interprétées qui s'enchaînent de façon logique et fluide. Ce qu'on devait trouver   : – identifier en introduction la forme : un sonnet. – Le poème propose un portrait satirique de M. Prudhomme, on devait donc identifier les procédés de la caricature. – Le poème oppose deux types de personnes, les bourgeois représentés par M.Prudhomme et M.Machin, et les poètes, tels que le bourgeois le voit ( « vauriens...). Lecture linéaire : 1er quatrain   : vers 1 : rythme ( 3 + 9), la « gravité », le sérieux du personnage est expliqué par sa fonction, et sa responsabilité familiale. On peut noter l'homophonie , voire jeu de mots ( maire/mère) qui montre d'emblée le registre satirique, la distanciation moqueuse du poète. Le poète ne le nomme pas et se contente du pronom « il », comme pour ménager un effet d'attente. Vers = 1 phrase : affirmation sans fantaisie, sans recherche, sans originalité. Vers 2 : « engloutit » : hyperbole qui montre le ridicule du personnage. Le « faux-col » symbole de richesse, ici il la montre donc de façon exagérée à en devenir grotesque. Vers 2 et 3 : relever l'enjambement « ses yeux dans un rêve sans fin flottent... » : allongement du rythme qui illustre l'idée d'un rêve qui s'éternise, on peut penser alors qu'il est un homme porté par un idéal, mais le vers suivant ramène le lecteur à une réalité plus ordinaire avec le mot « pantoufles » : il est un « pantouflard », quelqu'un de casanier chez qui le rêve ou la sensibilité liée au « beau » avec « printemps en fleur » se résume aux pantoufles. « flottent » , « insoucieux » avec diérèse, et « brille », accentuent le ridicule du personnage : son air absent, sa satisfaction, ce qui « brille » chez lui, c'est la pantoufle, accessoire trivial. 2è quatrain : vers 5 à 7 : relever les 3 questions rhétoriques : la reprise anaphorique de « que lui fait » insiste sur l'idée de son indifférence à la beauté de la nature, à la poésie aussi symbolisée par la métaphore : « astre d'or », le terme « cieux », et « gazons silencieux ». On note aussi les perceptions sensorielles ( vue, ouïe) dont le bourgeois semble dépourvu. Ces vers montrent surtout son absence totale de sensibilité poétique. V 8 : La seule pensée qui l'habite, celle annoncée par le « rêve sans fin » du vers 3, c'est le mariage de sa fille : le bourgeois est juste matérialiste et prévoyant. les tercets v 8 : relever l'enjambement qui réunit les 2 strophes. Cela permet de relier les 2 personnages, indifférenciés, le futur gendre n'est même pas nommé, « machin » est un terme passe-partout, il est juste le symbole du gendre idéal dans la bourgeoisie. On note que « cossu » rime avec « pansu », ce qui renforce le ridicule. V 10 : les adjectifs caractérisent M.Machin mais sont interchangeables ave M. Prudhomme. « botaniste » : ridicule car rappelle le printemps en fleurs qui laisse le bourgeois indifférent, à part sur ses pantoufles. Le botaniste n'est pas celui qui admire la nature, mais qui l'étudie, la nomme, l'observe de façon scientifique, pas poétique. V 11 : noter « quant à » qui introduit une opposition. « faiseurs de vers » : périphrase qui désigne de façon péjorative le poète, on est dans le point de vue du bourgeois. V 11 et 12 : énumération de termes péjoratifs : le poète vu comme un personnage négligé ( barbus, mal peignés ») inutile ( « vauriens, fainéants »), une sorte de paria de la société. V 12 à 13 : enjambement : insiste sur « l'horreur », hyperbole avec « éternel » mais comparaison avec « coryza » ridiculise à nouveau le bourgeois, comparaison triviale qui rappelle que cet homme ne se préoccupe que de sa propre personne, et de son corps. V 14 : reprise vers 4 mais se termine par « pantoufles », c'est le mot qu'on retient, l'objet associé au bourgeois . Projet : comment ce poème fait-il la satire de M.Prudhomme ? Plan 1 1) la caricature du bourgeois   : - son aspect extérieur - ses préoccupations 2) deux groupes qui s'opposent   : bourgeois et poètes - les thèmes qui sont chers au poète : la beauté, la nature - image du poète maudit vus par le bourgeois Plan 2  1) se moquer de l'apparence du bourgeois – son physique, son accoutrement – son statut dans la société 2) se moquer de ses préoccupations - son insensibilité - son auto-satisfaction