Télécharge Comparaison entre des extraits de Candide, de Voltaire et les lectures analytiques et plus Lectures au format PDF de Littérature sur Docsity uniquement! LES IDÉAUX DES LUMIÈRES DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES Comparaison entre des extraits de Candide, de Voltaire et les lectures analytiques Les extraits de Candide retenus sont les suivants : - chapitre 1, “Le château de Thunder-ten-Tronckh” : une utopie - chapitre 6, “Lʼautodafé” : condamnation de la violence religieuse - chapitre 18, “LʼEldorado” : une utopie - chapitre 19, “Le nègre de Surinam” : la dénonciation de lʼesclavage - chapitre 30, “Il faut cultiver notre jardin” : une utopie I. IMAGES DE LʼUTOPIE Le chapitre 1 présente une utopie aux yeux de Candide. On peut le remarquer grâce aux nombreux termes mélioratifs. Mais ils sont présents dans une intention satirique, en particulier dans la présentation des personnages. La fin du chapitre nous montre Candide chassé de ce lieu pour lui idéal, car il a succombé au désir pour Cunégonde. Ici, nous pouvons voir une métaphore de lʼhomme chassé du jardin dʼEden. Pour Candide, le château va se révéler être une fausse utopie au cours de son voyage où il découvrira le monde. Le chapitre 18 présente une utopie au sens plus traditionnel du terme : nous découvrons un gouvernement idéal selon Voltaire. Les principaux aspects de ce gouvernement idéal sont une société monarchique, mais avec un monarque débonnaire qui ne sʼencombre pas de lʼétiquette, et une société soumise à la loi divine, mais sans les prêtres qui, pour Voltaire, la corrompent. Les éléments merveilleux visent à rappeler que nous sommes dans le domaine de lʼimaginaire. Le dernier paragraphe présente aussi une utopie qui renvoie au premier chapitre : le jardin nʼest plus celui dʼEden fait dʼoisiveté, mais de travail. Pour Voltaire, cʼest dans lʼaccomplissement de tâches en société que lʼêtre humain trouve son bonheur. Quelles lectures analytiques sont à rapprocher de ces chapitres et pourquoi ? II. DÉNONCIATION DE LʼESCLAVAGE Le premier passage du chapitre 18 est souvent appelé “le Nègre de Surinam”. Il sʼagit dʼun passage important, car Candide passe de la foi béate en la philosophie de Pangloss (qui est une satire violente de la pensée du philosophe allemand Leibniz que Voltaire méprisait) à la reconnaissance des horreurs du monde. Cette dénonciation porte sur plusieurs points. Mais elle insiste sur lʼaspect économique de lʼesclavage. On trouve de nombreuses références à lʼargent et au commerce, de façon à montrer aux lecteurs que leur confort est fondé sur la misère humaine. Un autre aspect est la satire sur les gens dʼEglise et sur leur hypocrisie : leur discours sur la
