Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

Corrigé de la dissertation 2 Citation de Charles Baudelaire, Schémas de Philosophie

Charles Baudelaire, « Moesta et errabunda », Les Fleurs du Mal, 1857. Charles Baudelaire, éprouvant un sentiment de spleen, se tourne vers l'enfance qu'il.

Typologie: Schémas

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Alan_88
Alan_88 🇫🇷

4.5

(55)

102 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Corrigé de la dissertation 2 Citation de Charles Baudelaire et plus Schémas au format PDF de Philosophie sur Docsity uniquement! 1 Corrigé de la dissertation 2 Citation de Charles Baudelaire « Mais le vert paradis des amours enfantines, / L’innocent paradis, plein de plaisirs furtifs, / Est-il déjà plus loin que l’Inde et que la Chine ? / Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs, / Et l’animer encor d’une voix argentine / L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs ? » Charles Baudelaire, « Moesta et errabunda », Les Fleurs du Mal, 1857. Charles Baudelaire, éprouvant un sentiment de spleen, se tourne vers l’enfance qu’il regrette avec nostalgie car il l’idéalise comme un « innocent paradis », aimant et joyeux. Le poète décrit l’enfance comme un « vert paradis ». Il imagine les enfants jouer dans des jardins, au milieu d’une nature luxuriante et bienveillante. La couleur verte évoque le printemps, la naissance, la jeunesse ainsi que l’espoir de façon symbolique. On songe ainsi au jardin d’Eden, dans un âge d’or de l’humanité. Rousseau préconise d’élever Emile à la campagne, car les « villes sont le gouffre de l’espèce humaine » (p. 106). Ainsi élevé, « la santé brille sur son visage » (p. 320). Emile possède d’ailleurs une petite parcelle de terre sur laquelle il cultive des fèves. Dans le conte « La reine des neiges », les parents de Gerda et de Kay, qui habitent deux mansardes voisines, ont mis devant leur fenêtre deux caisses de bois. Les branches de rosiers s’enlacent autour des fenêtres. C’est « presque un arc de triomphe de verdure et de fleurs », un minuscule jardin suspendu. Les deux enfants s’assoient sur leurs petits bancs, sous les roses : c’est un endroit merveilleux où ils se retrouvent et jouent (p. 153). Dans le conte « La petite sirène », à l’extérieur du château du roi de la mer se trouve un jardin « avec des arbres d’un rouge feu et d’un bleu sombre ». Les fruits brillent comme de l’or, les fleurs comme un feu ardent. La petite sirène possède une parcelle de jardin sur laquelle elle cultive des fleurs d’un éclat rouge vif et elle a planté un saule pleureur couleur rose, qui recouvre de ses branches une statue en marbre blanc d’un petit garçon (p. 56-57). La mission d’Aké est entourée d’une nature foisonnante : « des bosquets inattendus d’arbres fruitiers », des hibiscus, « l’air était lourd des senteurs de feuilles de citronniers, de goyaves et de mangues », « les cours de l’école étaient bordées d’arbres à pluie aux larges branches emplies d’ombre », des pins à aiguilles, des acacias, des bambous. A côté de la maison du chanoine et des terrains de jeux de l’école se trouve un verger. Wole se souvient du lis de Cana : on explique que les taches rouges de cette fleur ont pour origine le sang jaillissant des blessures du Christ, ainsi que du grenadier auquel les enfants donnent une interprétation biblique : « seul le grenadier pouvait être le pommier qui avait fait perdre à Adam et Eve les joies du paradis » (p. 15). Wole s’occupe également du jardin de son père : il arrose les plantes, élague les tiges mortes, décourage les araignées, et prend soin des roses de façon très attentive (p. 140-141). Il aime particulièrement se réfugier dans un arbre qui est son repaire : le goyavier. Baudelaire associe cette vision de l’enfance dans la nature à son innocence. Les enfants ignorent le mal, n’en sont pas souillés et ne le commettent pas. 2 L’idée fondatrice de la philosophie rousseauiste est que les hommes ne sont pas mauvais en soi, mais que les interactions sociales les corrompent. Remettant en cause la croyance en un péché originel, il défend l’idée qu’un enfant ne peut pas être méchant et qu’il ne sert donc à rien de croire qu’il possède des « vices naturels » qui justifieraient le recours à des châtiments pour le dresser, le discipliner. Les enfants sont amoraux, en dehors du bien et du mal, qu’ils ne connaissent pas. « les premiers mouvements de la nature sont toujours droits : il n’y a point de perversité originelle dans le cœur humain » (p. 178). « Respectez l’enfance, et ne vous pressez point de la juger, soit en bien, soit en mal » (p. 208). « Dépourvu de toute moralité dans ses actions, il ne peut rien faire qui soit moralement mal, et qui mérite ni châtiment ni réprimande » (p. 177). Si un enfant détruit un objet, ce n’est pas par méchanceté : c’est à cause du principe actif qui l’anime, de l’énergie vitale qui est en lui : il est plus simple et rapide de détruire que de construire et l’enfant démontre ainsi sa vivacité, la vie qui est en lui (p. 128). Le conte de « La reine des neiges » commence par expliquer l’origine du mal. Le diable des trolls a réussi à fabriquer un miroir qui déforme ce qui est beau et bon et accentue ce qui est laid. Ses élèves veulent se moquer de Dieu et de ses anges. S’approchant de ces derniers, le miroir est pris d’un fou rire si virulent qu’il échappe aux mains des trolls et se brise en mille morceaux qui s’éparpillent partout sur terre. Lorsque le petit Kay commence à se moquer de tout le monde, à rejeter Gerda et leurs jeux enfantins et à devenir très raisonneur, ce n’est pas dû à l’évolution intrinsèque de sa propre nature, mais à un facteur extérieur : il a reçu un éclat de miroir dans l’œil et un autre dans le cœur. De manière semblable, lorsque Wole se jette sur son petit frère Dipo qui est encore un bébé et le roue de coups, ce n’est pas en raison d’une violence intérieure. C’est son entourage, notamment sa mère, Nubi et Joseph, qui l’ont déstabilisé et énervé en le traitant de lâche et de paresseux, de rêveur toujours plongé dans ses livres, en remettant en cause devant Mme Odufawa, dont il est amoureux, le surnom de « fendeurs de bûches » qu’elle lui a attribué. « je m’étais simplement déchaîné contre tous mes bourreaux indistinctement » (p. 206). Dans ce « paradis » pur, Baudelaire imagine l’enfant aimant d’un cœur sincère et honnête. L’enfant s’attache à certaines personnes qu’il aime tout particulièrement. Wole connaît des « amours enfantines », envers Mme Odufawa, la femme de son parrain, qui est à ses yeux la plus belle femme de la terre et qu’il souhaite épouser plus tard, se disant que son parrain n’y ferait pas obstacle. Il est également très lié à son ami Osiki. Ce dernier dévore toute l’igname pilée de Wole, sans lui en laisser, cause sa chute de la balançoire, prend la fuite quand Wole se reçoit un coup de machette dans l’œil, alors qu’il faisait la course avec lui, mais il est « son ange gardien » (p. 72). Wole admire particulièrement sa vitesse à la course : pour Wole avec ses yeux d’enfant, Osiki ne semble ne pas courir mais voler. La petite sirène tombe amoureuse du jeune prince aux grands yeux noirs qu’elle sauve de la noyade lorsque son bateau fait naufrage à cause d’une tempête. Gerda et Kay sont unis par des liens d’amour. Dans le conte « Elle n’était bonne à rien », la lavandière raconte son amour de jeunesse pour le fils de la maison dans laquelle elle travaillait. Il était alors étudiant et il l’a demandée en mariage : « nous sommes tombés amoureux, en tout bien tout honneur, un baiser n’est tout de même pas un péché, quand on s’aime vraiment » (p. 265). Rousseau pense nécessaire un lien d’amitié entre le gouverneur et Emile. Le gouverneur ne doit pas être beaucoup plus âgé qu’Emile car ils doivent devenir amis. Seule l’amitié pourra les inciter l’un comme l’autre à vivre ensemble, à réaliser des expériences, du sport, à s’amuser, à profiter de la nature. 5 Cependant le poète, en proie à une profonde mélancolie, construit une image trop idéalisée de l’enfance dans laquelle il espère trouver une échappatoire à son spleen quotidien. Si le retour au paradis de l’enfance est impossible, c’est aussi parce que l’enfance n’est pas toujours un paradis et qu’il faut en chercher une représentation plus lucide. Ainsi, loin d’idéaliser l’enfance, nous pouvons reprendre terme à terme les qualités que Baudelaire lui prête et démontrer qu’elle n’est ni innocente, ni pleine d’amour et de plaisirs. Les enfants peuvent perdre leur innocence et devenir méchants, mauvais. Les trois auteurs démontrent que cette méchanceté est due à leur éducation, qui les rend tyranniques dès leur jeune âge. Rousseau pense que le comportement des parents est primordial dès la naissance de l’enfant et ses premiers pleurs. Il faut distinguer un pleur de besoins d’un pleur de caprices et ne répondre qu’aux pleurs de besoins pour ne pas faire germer en l’enfant l’habitude que ses parents viennent le servir dès ses moindres pleurs. « Les premiers pleurs des enfants sont des prières : si l’on n’y prend garde, ils deviennent bientôt des ordres ; ils commencent par se faire assister, ils finissent par se faire servir » (p. 214). L’adulte se comporte de façon morale avec les enfants : il donne des ordres, il exige obéissance, il réprimande, il corrige. L’enfant ne comprend pas les notions de bien et de mal donc il ne peut concevoir réellement ce que l’adulte lui demande. Il est ennuyé ou terrifié par ses ordres et il cherche à y échapper en mentant. « l’on croit les avoir convaincus, quand on ne les a qu’ennuyés ou intimidés » (p. 174). « c’est la loi de l’obéissance qui produit la nécessité de mentir » (p. 198). Certains parents n’imposent aucune limite à leur enfant, les transformant en de véritables tyrans. Rousseau donne l’exemple d’un enfant capricieux qui exige la canne de son parent, puis sa montre, puis l’oiseau puis l’étoile dans le ciel. Comme ses exigences deviennent impossibles, l’adulte est obligé de lui dire non. L’enfant ne comprend pas ce refus inhabituel : il se met à crier et pense que son père ou sa mère sont de mauvaise volonté. Il ne peut concevoir l’impossibilité de le contenter. Rousseau explique que ces enfants ne sont pas heureux car ils sont soumis à leurs désirs et constamment insatisfaits. « Heureux, lui ! c’est un despote ; c’est à la fois le plus vil des esclaves et la plus misérable des créatures » (p. 168) « c’est ainsi qu’on verse de bonne heure dans son jeune cœur les passions qu’on impute ensuite à la nature » (p. 79). « Le caprice des enfants n’est jamais l’ouvrage de la nature, mais d’une mauvaise discipline » (p. 237). L’adulte transforme « l’innocent paradis » de l’enfance en un monde déjà vicieux. Dans le conte « la reine des neiges », Gerda rencontre une petite fille de brigands capricieuse, habituée à ce que les brigands cèdent à tous ses caprices. « ‘Je veux qu’elle joue avec moi, dit la petite fille de brigands, qu’elle me donne son manchon, sa belle robe, et qu’elle dorme avec moi dans mon lit !’ Puis elle mordit de nouveau la femme de brigand qui sauta 6 en l’air […] ‘je veux aller dans le carrosse !’ dit la petite fille de brigands et elle voulait absolument qu’on cède à son caprice car elle était gâtée et entêtée » (p. 176). Bukola bénéficie d’un statut privilégié : elle est un abiku, « un enfant qui meurt, renaît et meurt à nouveau en un cycle continu » (p. 39). Elle est donc choyée, mais elle abuse de ce prestige car elle exerce un chantage affectif sur ses parents : s’ils la contrarient en lui refusant quelque chose, elle les menace de partir rejoindre les esprits des morts (apparemment ce sont des crises d’épilepsie, mais personne n’en savait rien) : « je vais partir, je vais partir si vous ne faites pas ça et ça. S’ils refusent, je m’évanouis » (p. 42). Les deux parents subissent sa tyrannie. Wole se demande si le père de Bukola ne trouve pas un refuge chez eux en leur rendant souvent visite « pour échapper à la tyrannie de cette enfant » (p. 44). Le paradis des « amours enfantines » peut être une illusion : l’enfant ne reçoit aucune affection ou bien ses amours se brisent, finissent en déception ou en trahison. Wole est profondément humilié devant Mme Odufawa quand sa famille critique le surnom qu’elle lui a donné et le pousse à se battre : « J’étais blessé. Qu’avais-je fait ? Pourquoi essayait-on de me rabaisser aux yeux de ma future épouse ? » (p. 200). Il connaît donc une amère déception. Le vilain petit canard est rejeté par ses frères et sœurs et toute la basse-cour. Sa mère qui le défendait dans ses premiers jours finit par le rejeter car sa présence cause trop de soucis puisque tout le monde le harcèle. La petite fille aux allumettes n’ose pas retourner chez elle car elle n’a vendu aucune allumette si bien que son père la battra. Elle meurt de froid la veille du Jour de l’An, enfin heureuse de rejoindre sa grand-mère morte, la seule personne qui fut bonne pour elle de son vivant. Dans le conte « Elle n’était bonne à rien », la mère de l’étudiant a persuadé la lavandière de renoncer à épouser son fils à cause de leur différence de condition sociale. Elle lui conseille d’épouser Erik le gantier : « Chaque mot qu’elle avait prononcé tranchait comme un coup de couteau dans mon cœur, mais cette femme avait raison » (p. 266). La lavandière se résigne, après bien des souffrances, à accepter la demande d’Erik. La petite sirène ne parvient pas à se faire aimer du prince qui ne saura jamais que c’est elle qui l’a sauvé de la noyade en premier. Il la considère comme « une enfant bonne et gentille » ; elle lui est chère ; il sait qu’elle lui est dévouée. Il trouve qu’elle ressemble à une jeune fille qui servait dans un temple près duquel la petite sirène l’a déposé sur le rivage. Il pense que c’est cette jeune fille du temple qui lui a sauvé la vie. Quand il la retrouve, il l’épouse, si bien que la petite sirène meurt la nuit du mariage : « Elle savait que c’était le dernier soir qu’elle voyait celui pour qui elle avait quitté sa famille et son foyer, donné sa voix ravissante et enduré tous les jours des souffrances interminables, sans qu’il s’en soit douté » (p. 78). Rousseau démontre que les enfants confiés à des nourrices dès leur naissance ne développent pas de sentiments d’amour filial envers leur mère et que cette première absence d’amour est le point de départ de leur dénaturation. « l’habitude ne renforce plus les liens du sang ; il n’y a plus ni pères, ni mères, ni enfants, ni frères, ni sœurs ; tous se connaissent à peine ; comment s’aimeraient-ils ? Chacun ne songe plus qu’à soi » (p. 73). « Point de mère, point d’enfant » (p. 75). « Si la voix du sang n’est fortifiée par l’habitude et les soins, elle s’éteint dans les premières années […]. Nous voilà dès les premiers pas hors de la nature » (p. 75). L’enfance n’est donc pas toujours heureuse. L’enfant peut recevoir des blessures physiques et/ou psychologiques qui lui causent des douleurs, des souffrances, voire des traumatismes. Voir le corrigé de Gaël Faye. Veillez à répartir les exemples entre les 2e et 3e arguments pour ne pas vous répéter. 7 L’enfant peut ne pas profiter de son enfance, même s’il n’est pas en souffrance. Il ne la considère pas comme un paradis car il est soumis à des devoirs imposés par les adultes qui ne lui font pas plaisir ou bien il se sent limité par sa taille, son absence de force, sa vulnérabilité, ce qui suscite aussi chez lui une forme de déplaisir. Il préférerait être grand et souhaite devenir rapidement un adulte. Wole souhaite aller à l’école un peu avant ses trois ans car il voit sa sœur Tinu s’y rendre et il a envie d’apprendre. Au maître qui lui propose de venir seulement quand il en a envie, Wole rétorque qu’il viendra tous les jours et c’est ce qu’il fait : « Je le regardai avec stupéfaction. Ne pas avoir envie d’aller à l’école ! » (p. 56). Il souhaite aussi se laver tout seul car il n’aime pas que sa sœur Nubi lui verse de l’eau sur le visage. Sa mère accepte qu’il se lave seul car elle admet qu’il en a l’âge, mais devant Joseph pour que ce dernier vérifie qu’il se lave correctement (p. 108). Chrétienne Sauvage demande parfois à Wole de venir avec elle à la boutique pour l’aider. Il n’en a pas forcément envie. Il proteste qu’il a des devoirs (p. 113). Le crapaud s’échappe de son puits, puis découvre le monde. Il veut toujours aller plus loin, plus haut, en faire plus que ne lui permet sa condition de petit crapaud : « Allons plus loin ! […] ‘Je vais continuer mon voyage !’ dit le petit crapaud. Il avait toujours envie de quelque chose de meilleur » (p. 342). La petite fille aux allumettes forcée de vendre des allumettes toute la journée, dans le froid, avec ses pieds nus. Rousseau explique que les adultes ne cessent de faire la morale aux enfants. Nous sommes « toujours sermonneurs, toujours moralistes, toujours pédants » avec les enfants (p. 185). Or les enfants ne comprennent pas les notions de bien et de mal puisque leur raison abstraite n’est pas encore développée. Ils s’ennuient donc à nous écouter ou bien prennent peur de nos leçons de morale. « l’on croit les avoir convaincus, quand on ne les a qu’ennuyés ou intimidés » (p. 174). Pire, les adultes utilisent les menaces, la flatterie ou les promesses pour persuader les enfants d’agir bien, donc ils n’agissent pas vertueusement, mais selon des intérêts : « amorcés par l’intérêt ou contraints par la force, ils font semblant d’être convaincus par la raison » (p. 174). Et les adultes font germer en eux des vices et non un comportement vertueux : « vous leur apprenez à devenir dissimulés, faux, menteurs, pour extorquer des récompenses ou se dérober aux châtiments » Les enfants subissent donc les pressions morales de l’adulte qui les dénaturent. Ces exigences d’obéissance et de devoirs ne rendent pas forcément leur enfance paradisiaque et leur retirent des moments de « plaisirs furtifs ». Ainsi l’enfance n’est pas toujours ce paradis innocent, rempli d’amour, d’affection et de plaisirs comme l’idéalise Baudelaire. Les enfants savent se montrer capricieux et tyranniques, loin de l’image de chérubin qui peut les caractériser. Ils peuvent aussi subir des contraintes, des obligations, des souffrances, des peines, des déceptions et autres traumatismes qui les font souffrir, les privent d’amour et de plaisirs. On peut donc envisager d’autres manières d’appréhender son enfance. En effet, la nostalgie voile la réalité de l’existence d’un enfant et peut empêcher de se construire en tant qu’adulte. Il est sans doute possible « d’animer encor » son enfance, de la « rappeler », mais sans « cris plaintifs », sans regrets.
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved