Télécharge Devoir Surveillé n°2 et plus Lectures au format PDF de Chimie sur Docsity uniquement! 1 Lycée Jean Dautet – La Rochelle -‐ jeudi 12 novembre 2015 CHIMIE PCSI Devoir Surveillé n°2 Durée du devoir : 1 heure 45 Moyenne du devoir : 10,3 Note minimale : 2,9 Note maximale : 18,9 Ecart-type : 4,36 Les trois exercices sont indépendants ; ils peuvent être traités dans un ordre quelconque. Rendez des copies propres, lisibles, et dans lesquelles les numéros des questions seront bien reportés. Un résultat qui ne sera pas entouré ou souligné sera ignoré par le correcteur… Il n’est pas nécessaire de tout traiter pour rendre une bonne copie 2 Exercice 1 : destruction du méthane CH4 sous l’action du radical •OH. {40 min} 10 points L’impact du méthane sur le changement climatique dépend de la quantité émise à la surface de la Terre, du temps qu’il passe dans la troposphère, et de sa capacité à absorber les rayonnements infrarouges. La troposphère désigne la couche de l’atmposhère qui est la plus proche de la surface de la Terre (jusqu’à entre 8 et 15 km). Le méthane est éliminé de la troposphère en réagissant avec les radicaux •OH. Ces derniers agissent un peu comme des charognards de l’espace, et ils sont responsables de l’élimination de beaucoup de composés que nous émettons : CH4 + •OH = •CH3 + H2O réaction [1] Cette réaction est un acte élémentaire d’ordre 2 et la vitesse de la réaction est : v = k.[ CH4][•OH] Dans la troposphère, les radicaux •OH sont constamment éliminés et produits. En conséquence, la concentration des radicaux •OH est approximativement constante et est notée [•OH]constante. On note k’ : k’ = k.[•OH]0 = k.[•OH]constante. 1) Réécrire alors la vitesse v. Ecrire l’équation différentielle vérifiée par CH4. L’intégrer. v = k.[CH4][•OH] = k.[CH4].[•OH]0 = k.[•OH]0.[CH4] que l’on peut aussi écrire : v = k’.[CH4] Ainsi l’équation différentielle vérifiée par = k’.[CH4] est : 𝑣 = − 𝑑 CH! 𝑑𝑡 = 𝑘!. CH! − ! !"! !" = 𝑘!. CH! peut s’intégrer : en séparant les variables : − 𝑑 CH! CH! = 𝑘!.𝑑𝑡 puis en intégrant : 𝑑 CH! CH! !"! !"! ! = − 𝑘!. 𝑑𝑡 ! ! 5 𝑳𝒏 𝒌 = 𝑳𝒏 𝑨 − 𝑬𝒂 𝑹𝑻 La pente de la droite Ln(k) = f(1/T) est égale à (–Ea/R) Ainsi : –Ea/R = -‐ 1804,8 D’où : Ea = 14 997,8 J.mol-‐1 soit Ea = 15,0 kJ.mol-‐1 Données : • Constante des gaz parfaits R = 8,31 J·K−1·mol−1. Exercice 2 : étude d’une réaction de substitution nucléophile. {40 min} 11 points On étudie la réaction de substitution nucléophile de la pyridine sur un dérivé monohalogéné (le bromure de phénacyle) par conductimétrie : que l’on pourra noter, pour simplifier : PBr + Py 𝒌 A+ + Br-‐ Dans une fiole jaugée de 100 mL, on introduit 1,56 g de pyridine (masse molaire M = 79,1 g.mol-‐1) et on complète à 100 mL avec du méthanol (solvant). Puis on pèse 0,20 g de bromure de phénacyle (masse molaire M = 199,0 g.mol-‐1) dans un sabot de pesée. On verse le contenu du sabot très rapidement dans les 100 mL de méthanol et de pyridine. On agite et le tout est rapidement transféré dans un bécher. On déclenche alors les mesures de la conductivité σ de la solution. Les relevés de conductivité σ en fonction du temps, reportés dans le tableau ci-‐dessous, ont été effectués par une acquisition automatisée. On rappelle que la conductivité σ de la solution est due aux différents ions présents, soit uniquement A+ et Br-‐. Tout ceci se traduit par la relation de Kohlrausch : σ = λ°A+.[A+] + λ°Br-‐.[Br-‐] O Br N O N + Br -+ + bromure de phÈnacyle pyridine 6 On enregistre la conductivité σ de la solution en fonction du temps et on obtient les données suivantes : t(min) 1 10 15 20 25 30 40 50 ∞ σ (mS.m-‐1) 0,6 5,5 8,2 10,8 13,3 15,8 20,7 25,4 140 1) Calculer les concentrations initiales des réactifs, notées [Py]0 pour la pyridine et [BrP]0 pour le bromure de phénacétyle. Commenter. [Py]0 = 1,56/(79,1*0,1) = 0,197 mol.L-‐1 soit [Py]0 = 0,2 mol.L-‐1 [PBr]0 = 0,20/(199*0,1) = 0,010 mol.L-‐1 soit [PBr]0 = 0,01 mol.L-‐1 Il apparaît tout de suite que : [Py]0 >> [PBr]0 : nous sommes là clairement dans une situation de dégénéresence de l’ordre. On suppose que cette réaction admet la loi de vitesse suivante : v = k.[Py]a.[PBr]b. 2) En comparant les concentrations, montrer que ces conditions initiales vont permettre de déterminer aisément un des deux ordres partiels. Comment appelle-‐t-‐on cette façon d’opérer ? Comme nous opérons ici dans les conditions d’une dégénérescence de l’ordre : [Py]0 >> [PBr]0 alors : v = k.[Py]a.[PBr]b peut s’écrire : v = k.[Py]0a.[PBr]b v = k.[Py]0a.[PBr]b = kapp.[PBr]b avec : kapp = k.[Py]0a v = kapp.[PBr]b avec kapp = k.[Py]0a 3) Exprimer la loi de vitesse précédente en utilisant kapp, constante de vitesse apparente dont vous donnerez l’expression. v = kapp.[PBr]b avec kapp = k.[Py]0a 4) Montrer que si la réaction est d’ordre 1 par rapport au bromure de phénylacyle PBr, alors la conductivité devrait suivre la loi modèle : 𝐿𝑛 !!! ! !! = − 𝑘!"". 𝑡 . Si la réaction est d’ordre 1 : Ainsi l’équation différentielle vérifiée par = k’.[CH4] est : 𝑣 = − 𝑑 PBr 𝑑𝑡 = 𝑘!"". PBr 7 − ! !"# !" = 𝑘!"". PBr peut s’intégrer : en séparant les variables : − 𝑑 PBr PBr = 𝑘!"".𝑑𝑡 puis en intégrant : 𝑑 PBr PBr !" !" ! = − 𝑘!"". 𝑑𝑡 ! ! 𝑳𝒏( 𝐏𝐁𝐫 𝐏𝐁𝐫 𝟎 ) = − 𝒌𝒂𝒑𝒑. 𝒕 Vous pourrez vous aider d’un tableau d’avancement faisant apparaître les différentes concentrations aux dates t = 0, t, et t∞. Faisons un tableau d’avancement : PBr + Py 𝒌 A+ + Br- t=0 0,01 0,2 0 0 t 0,01-x 0,2-x x x t∞ 0 0,19 0,1 0,1 Notons c0 la concentration initiale de PBr. Initialement, il n’y a pas d’ions donc la conductivité de la solution est nulle : σ0 = 0 A t , il y a des ions qui sont formés, la conductivité de la solution est : σ = λ°A+.[A+] + λ°Br-‐.[Br-‐] Or, à t : [A+] = [Br-‐] = x = c0 – [PBr] Ainsi : σ = λ°A+.(c0 – [PBr]) + λ°Br-‐.(c0 – [PBr]) 10 Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété d’être un conducteur de la lumière et qui sert dans la transmission de la lumière et de données. Elle offre un débit d’information très supérieur à celui des câbles coaxiaux et peut servir de support à un réseau « large bande » pour la transmission aussi bien de la télévision, la visioconférence ou les données informatiques. Une fibre optique est constituée de 3 éléments concentriques comme représenté ci-‐ dessous : Le cœur : c’est dans zone que la lumière est guidée et se propage le long de la fibre. La gaine : c’est une couche de verre qui entoure le cœur. La composition de ce verre est différente de celle du cœur. L’association des deux couches permet de confiner la lumière dans le cœur par réflexion totale de la lumière à l’interface cœur-‐gaine. La couche de protection, généralement en PVC, est un revêtement de protection mécanique. Dans le cadre de l’élaboration de fibres optiques à très haute atténuation, il est nécessaire d’obtenir de la silice SiO2 qui présente de très hauts niveaux de puretés. La démarche est réalisée en deux étapes : fabrication de tétrachlorure de silicium SiCl4 dans un premier temps, puis oxydation de SiCl4 en silice SiO2. Cette seconde étape est réalisée à pression atmosphérique. Elle consiste à faire réagir de façon homogène SiCl4 et le dioxygène en phase vapeur à l’intérieur d’un tube de quartz dans une zone chaude (1800 K) créée par un chalumeau en translation continue le long du tube, selon la réaction quasi-‐totale à cette température d’équation : SiCl4(g) + O2(g) = SiO2(s) + 2 Cl2(g) La figure ci-‐dessous illustre le dispositif : 11 A la sortie du tube, un capteur approprié, à temps de réponse très court, fournit de façon instantanée la concentration [Cl2] du dichlore produit. Cette dernière permet de mesurer l’évolution de la concentration en SiCl4 en fonction du temps. La concentration de SiCl4 à l’entrée du four est [SiCl4]0. Le temps de transit des gaz dans la zone de réaction dépend du débit volumique des gaz introduits, que l’on peut faire progressivement varier. 1) Etablir la relation liant les quantités de matière de Cl2, SiCl4 et SiCl4,0, quantité initiale en sortie de tube. Effectuons un paramétrage : SiCl4(g) + O2(g) 𝒌 SiO2(s) + 2 Cl2(g) t=0 n0 excès 0 0 t n0-ξ excès ξ 2ξ Ainsi, il apparaît clairement que : n(SiCl4(g)) = n0 - ξ et que : n(Cl2(g)) = 2ξ Nous en déduisons que : n(SiCl4(g)) = n0 – n(Cl2(g))/2 2) En déduire la relation liant les concentrations [Cl2], [SiCl4] et [SiCl4]0 en sortie de tube. De la relation précédente, nous en déduisons aussi que : [SiCl4(g)] = [SiCl4(g)]0 – [Cl2]/2 La réaction relève d’une cinétique d’ordre 1 par rapport à SiCl4, avec une vitesse de réaction de la forme v = k.[SiCl4]. Comme le dioxygène est introduit en large excès, k est considérée comme une constante. Il faut remarquer que localement, la température est élevée, puisqu’elle vaut 1800°C donc c’est à cette température qu’a lieu la réaction rédox. La température du mélange gazeux rechute ensuite, à la sortie du chalumeau, mais la relation entre les quantités de matières restent valables. Par conséquent, nous pouvons utiliser les résultats expérimentaux fournis, même s’ils ne correspondent pas à la température réelle à laquelle a eu lieu la réaction, la loi reste en effet toujours valable. 3) Donner la définition de la vitesse de réaction v en fonction de la dérivée de la concentration [SiCl4] par rapport au temps. Etablir la loi intégrée que suit [SiCl4] en fonction du temps t et des constantes [SiCl4]0 et k. 12 Voir les deux exercices précédents : 𝑣 = − 𝑑 𝑆𝑖𝐶𝑙! 𝑑𝑡 = 𝑘. 𝑆𝑖𝐶𝑙! Séparation les variables : − 𝑑 𝑆𝑖𝐶𝑙! 𝑆𝑖𝐶𝑙! = 𝑘.𝑑𝑡 Intégration : 𝑑 𝑆𝑖𝐶𝑙! 𝑆𝑖𝐶𝑙! !" !" ! = − 𝑘. 𝑑𝑡 ! ! 𝐿𝑛 𝑆𝑖𝐶𝑙! 𝑆𝑖𝐶𝑙! ! = − 𝑘. 𝑡 Le tableau ci-‐dessous fournit des relevés de la concentration mesurée [Cl2] en fonction du temps de réaction. Au départ, la concentration de SiCl4 s’élève à [SiCl4]0 = 60,0 mmol.L-‐1. t / s 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 [Cl2] (mmol.L-‐1) 0 90 112 118 119,5 119,8 4) Utiliser ces résultats pour vérifier que la réaction est bien d’ordre 1 et pour estimer la valeur de la constante k. Présenter clairement votre tableau de valeurs ainsi que les paramètres de la régression linéaire. Il faut exprimer la concentration en [SiCl4] à chaque instant et tracer Ln([SiCl4]/ [SiCl4]0) = f(t) : t / s 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 [Cl2] (mmol.L-‐1) 0 90 112 118 119,5 119,8 [SiCl4] (mmol.L-‐1) 60 15 4 1 0,25 0,1 Ln([SiCl4]/[SiCl4]0) 0 -‐1,39 -‐2,71 -‐4,09 -‐5,48 -‐6,40