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Dissertation - Gargantua, Rabelais, Exercices de Français

Dissertation sur le parcours Rire et Savoir

Typologie: Exercices

2021/2022

Téléchargé le 06/06/2022

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Télécharge Dissertation - Gargantua, Rabelais et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! TALMAR Thaïs, 1B 23/11/2021 Dissertation « En quoi peut-on dire que Gargantua de François Rabelais prête autant à rire qu'il donne à penser ? » Observations : Décrit comme « incompréhensible » par la Bruyère ou comme « bon » par Hugo, François Rabelais est un auteur humaniste de la Renaissance, connu pour sa faculté à mélanger rire et savoir dans ses ouvrages argumentatifs tels que Pantagruel, publié avant Gargantua. Lorsqu'il publie Gargantua, l'histoire du père de Pantagruel en 1534, il n'était donc pas surprenant de voir à nouveaux mélangés rire et savoir, sous le signe du vin et de la fête comme nous l'apprend le prologue. Nous allons donc nous demander en quoi peut-on dire que Gargantua de François Rabelais prête autant à rire qu'il donne à penser, et verrons tout d'abord qu'il s'agit d'un récit où le savoir semble mis à distance par le rire puis ensuite qu'il donne pourtant à penser par le rire. En premier lieu, Gargantua est un récit où le savoir semble mis à distance par le rire, tout d'abord car le narrateur avertit son lecteur que son œuvre prête avant tout à rire. Rabelais interpelle tout d'abord le lecteur dans la préface où il pointe l'importance du rire car « c'est le propre de l'homme ». La préface étant les premières lignes que le lecteur lira de la part de l'auteur, celle-ci a toute son importance car elle donne une première image du livre et permet au lecteur de se faire une première impression de celui-ci. Elle s'adresse directement aux lecteurs et leur sera entièrement consacrée. La préface a pour seul but de prévenir, d'avertir son lecteur qu'il faut prendre le roman avec des pincettes, et de ne pas le prendre trop au sérieux. Le prologue qui suivra, placé sous le signe du vin et de la fête, ira également dans la même direction : l'œuvre est à prendre de manière débridée, sans contrainte ni la retenue que peuvent avoir certains, s'attendant à un ouvrage trop sérieux. La manière même donc Alcofribas Nasier, le narrateur, s’adresse à ses lecteurs donne le ton. En effet, il les insulte dès les premières lignes, ce qui met déjà à distance le côté sérieux de l’œuvre par le rire. Secondement, les scènes comiques sont nombreuses et marquées par l’excès. Dans le chapitre du torche-cul, Gargantua raconte à son père comment il a trouvé la meilleure manière de « se torcher », en aboutissant par sa découverte. Les nombreuses énumérations rendent la totalité de l’explication complètement exagérée, et les nombreuses hyperboles marquent également l’excès. Le thème abordé tout au long du chapitre, la scatologie, produit lui aussi un effet comique. En outre, Alcofribas Nasier consacre un chapitre entier au début du roman à relater l’échange entre plusieurs personnages, les propos des « bien-ivres ». Leurs propos sont pour le moins dénués de sens et la manière dont l’auteur écrit nous montre que la parole de chacun coupe celle de l’autre de façon rythmée, créant une certaine agitation. Ce chapitre, comme nous l’annonçait Alcofribas Nasier dans le prologue, est bien placé sous le signe de Bacchus, dieu romain du vin, de la fête et des débordements. De nombreux jeux de mots sont présents et renforcent le côté comique de l’extrait. Finalement, Rabelais parodie l’esprit de sérieux par différents moyens. Dans ce même chapitre concernant le torche-cul, Gargantua, cinq ans, utilise une démarche scientifique rigoureuse qui n’est pas appropriée car elle n’est pas à la hauteur du sujet qu’il aborde. L’argumentation entamée avec son père est très poussée, et le contraste crée entre le fond et la forme permet une nouvelle fois de mettre le savoir et le sérieux à distance par le rire. De plus, dans le chapitre du discours de Janotus, s’adressant aux parisiens pour récupérer les cloches, il parodie la rhétorique beaucoup utilisée à l’époque. En effet, le personnage, ivre, commence son discours par quelques toussotements, et sa crédibilité est d’emblée affectée. Alors qu’il est sensé s’imposer fermement, il perd petit à petit toute fiabilité et chance de convaincre. Au fur et à mesure de l’avancée de sa harangue, il émerge comme un personnage remplissant parfaitement le stéréotype du moine ivrogne et son nom-même, Bargmardo, fait référence en argot au sexe de l’homme, ce qui dévoile son côté grivois. La rhétorique sophiste ici critiquée permet donc de faire la satire du clergé, nous disant bien que ces techniques n’ont aucun poids si le discours est creux. Le prologue, et les nombreuses scènes comiques et parodies permettent donc de mettre à distance le savoir par le rire. En second lieu cependant, ce récit donne à penser par le rire. Primo, Rabelais dresse un tableau de son époque et dresse les problèmes de celle-ci, à commencer par la guerre. Il consacre en effet de nombreux chapitres à celle-ci pour nous exposer son avis sur la question. Nous découvrirons au long du récit qu'il prohibe complètement la guerre dite offensive. Il présente le roi ennemi de Grandgousier, Picrochole comme un tyrant sanguinaire et violent qu'il ne cessera de ridiculiser pendant le roman : par exemple celui-ci, dans un excès de colère tue son cheval puis dans sa tentative de voler un âne fini battu. C'est une autre manière pour lui de discrétiter ce personnage qu'il associe à l'avidité de la conquête territoriale notamment. Notons que le XVIe siècle est marqué par de nombreuses guerres menées par François Ier auxquelles Rabelais n'adhère donc pas forcément, la seule guerre légitime pour lui étant défensive, qui n'a lieu qu'en dernier recours. C'est
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