Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

Dissertation Nana Zola, Lectures de Français

Dissertation complète de Nana de Zola

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 12/12/2022

axel_trbt
axel_trbt 🇫🇷

4.6

(7)

3 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge Dissertation Nana Zola et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Commentaire composé de Nana de Émile ZOLA 1880 Cet extrait est issu du célébre roman naturaliste "NANA" écrit par Émile ZOLA et publié en 1880. Il s'agit d'un des écrivains romanciers les plus populaires, les plus traduits et les plus publiés dans le monde, notamment auteur des livres "La série des Rougon- Macquart" en 1893 ou encore "Villégiature" en 1865. Faisant parti du mouvement du naturalisme, il esaye de montrer une phase réaliste à travers ses écrits pour représenter le plus fidèlement possible la réelle condition du monde et de sa société comme par exemple celle des péripatéticiennes comme nous allons le voir. Il consacre sa vie à rédiger des oeuvres dont certaines ont pour but d'améliorer le monde. Ce roman qui porte bien son nom participe au combat mené par beaucoup de femmes pour un monde plus égalitaire en s'appuyant sur des faits réels issus de la vie de vraies personnes tout comme le roman autobiographique "Histoire de ma vie" écrit part George Sand, publié en 1855. À travers les nombreuses phrases parfois rudes et choquantes du livre, l'auteur expose les réelles conditions de vie de certaines personnes pour essayer d'entrainer une réflexion chez le lecteur ce qui a pour but de réctifier leurs comportements au quotidien et ainsi, faire avancer les choses dans un monde meilleur. Dans cet extrait, nous retrouvons "Nana", l'héroine qui partage son nom avec l'oeuvre, venant de contourner une descente de représentants de la loi qui avait pour but d'arrêter les femmes comme elle. Sauvée par un ami, celui ci fait ressortir son vice tout en montrant le réel but de son acte de bravoure, il fait une demande particulièrement déshonorable en réclamant à la pauvre Nana d'user de ses services, chose qu'elle refuse aussitôt car elle ne fait ça que par besoin. Nous allons nous demander comment Émile Zola dénonce les conditions atroces d'une prostituée, leurs interactions avec les hommes et comment il nous pousse à la réflexion. Dans une première partie, nous verrons que Émile Zola a voulu inculquer une forme de tragédie à la situation de Nana, nous verrons également dans une seconde partie que l'auteur veut mettre en avant la déshumanisation des femmes dont le métier est de se prostituer de plusieurs façons, et enfin, pour finir nous verrons dans une toute dernière partie que Zola cherche finalement à entrainer une réfléxion chez le lecteur à la fois grâce au réalisme qu'il retranscrit dans son texte mais également par la violence des mots choisis. Dans cette première partie, nous allons voir que Émile Zola met en place une tragédie autour de Nana. En effet, pour commencer, dès son jeune âge, Nana fait des choses qu'aucune enfant ne devrait avoir à faire. On le voit car par exemple, une vie normale pour une adolescente de l'âge de Nana est d'aller à l'école le matin, revenir le soir pour diner avec ses parents, faire ses devoirs, jouer avec ses copines, lire un livre avant d'aller dormir et entrer dans un sommeil profond, rêver d'une vraie histoire d'amour avec un jeune garçon de sa rue ou encore de folles aventures fantaisistes en compagnie de ses plus fidèles amies de son âge en train de chevaucher de braves dragons colorés à la recherche d'objets magiques, et enfin recommencer cette routine le lendemain. Quelle belle vie pour une petite fille, mais non, Nana a une vie bien plus terrible et inconcevable, elle vit dans d'atroces conditions, arpentant les rues à la recherche de viels hommes en rut pour avoir des relations sexuelles répugnantes et ainsi assouvir son manque d'argent permanent et ceci constamment cisaillée, torturée par des sentiments de frayeur, d'angoisse, de honte... En plus de cela, une fois lancée dans cette route tragique dont la seule fin possible est la mort dans d'atroces souffrances mentales, elle ne peut plus revenir en arrière. Et elle en est consciente ! Zola nous le fait parvenir en disant : "Saint-Lazare lui apparaissait comme une fosse, un trou noir où l'on enterrait les femmes vivantes". Il nous dit par là que Nana pense que la prostitution est le dernier recours d'une femme pour pouvoir subvenir à ses besoins d'argent pour survivre, elles ne font pas cela par plaisir et une fois rendu à cette étape, il n'y aucune chance d'avoir un avenir joyeux. Et de plus, avec la phrase qui suit le passage : "après leur avoir coupé les cheveux" (l.4) on entend par là que les femmes perdent toutes dignité au il n'y a pas de retour en arrière, elles franchissent une porte qui se referme aussitôt dérière elle et qui se verouille à tout jamais". Les cheveux qui symbolise la féminité sont coupés, les femmes sont donc salies, comdamnées à vivre sans plus aucune diginté. En plus de cela, Pour finir, dans cette dérnière partie, nous allons découvrir que Zola cherche finalement à entrainer une réfléxion chez le lecteur à la fois grâce au réalisme qu'il retranscrit dans son texte mais également par la violence des mots choisis. En effet, il met en place un parfait réalisme dans son oeuvre, on sait que Zola fait parti du mouvement littéraire du naturalisme et on peut retrouver des éléments dans l'oeuvre qui nous poussent à croire qu'il s'agit non d'un roman mais d'une histoire racontée à travers de nombreuses pages. Par exemple, l'auteur utilise de réels noms de rue, ou de boulevard : "boulevard Poissonnière" (l.10 et 11), "rue Rougemont" (l.17), "rue Bergère" (l.20), "Montmartre" (l.30), "Saint-Lazare" (l.3) alors qu'il aurait très bien pu s'en passer et ne pas préciser en indiquant seulement "la rue de droite" ou "le grand boulevard". Avec ces vrais noms de rue, on ne peut que penser que l'histoire s'est réellement produite d'autant plus que ces noms existent vraiment dans le neuvième arrondissement de Paris. On se croit là-bas, prèsent au moment où ont eu lieu les nombreux événements de l'extrait du roman. Ce réalisme omniprésent dans l'oeuvre est là pour nous exposer que ce qui se passe dans le roman se passe aussi dans la vie réelle de tous les jours. Et c'est la que rentre en jeu le fait que Zola cherche à pousser à la réflexion les lecteurs, il veut nous emplire de dégoût envers les hommes en nous exposant leur comportement atroce et détéstable. Il met aussi en avant les douleurs sentimentales de Nana par la présence du champ lexical de l'angoisse dans la description de ses sentiments : "prise de frayeurs croissantes" (l.1), "toujours tremblé" (l.1), "tremblement" (l.8), "l'emplissait d'angoisse et de honte" (l.8). On voit par ces mots que Nana est bloquée dans une peur étérnelle, elle est constamment remplie par de sombres sentiments de peur. Devant ces mots, on ne peut que avoir de la peine pour Nana d'autant plus qu'elle n'est qu'une jeune enfant alors, obligatoirement, nous lecteur, sommes dégoutés par la race humaine. La citation d'Erik Satie : "Plus je connais les hommes, plus j'admire les chiens" n'a jamais eu autant de sens que dans cette oeuvre de Émile Zola. On retrouve également dans le texte le champ lexical de la violence : "bousculée, traînée, jetée le lendemain à la visite" (l.7 et 8)", " se déchiraient" (l.13), "des coups et des cris" (l.13 et 14), "tomba" (l.14), "brutale agression" (l.14). Zola cherche à employer les meilleurs termes pour nous dégouter des comportements infames que les policiers ont envers les catins. Face à ces mots, nous ne pouvons encore moins rester indifférents une fois de plus, nous sommes encore plus dégoutés de l'homme. De plus, on remarque la totale absence de description de la vue, Zola choisit de s'abstenir de mettre des couleurs sur les objets ou bâtiments ce qui nous plonge dans un monde noir et blanc, fade ou encore maussade. Et pour finir, on nous dit que Nana est tellement faible face au Monde qui l'entoure mais pourtant, elle est exposée à tous les plus cruels dangers. Il lui suffit qu'un homme se dresse sans forme de violence devant elle pour qu'elle soit dans un bien meilleur profil : "Et il l'abandonna. Son épouvante la reprit" (l.30). On comprend donc ici que seule elle est tellement vulnérable à n'importe quelle forme de menace. Pour conclure, Émile Zola adopte donc le choix de dénoncer les conditions atroces d'une prostituée, leurs interactions avec les hommes et de nous pousser à la réflexion par le biais de la compassion. Il nous expose d'abord la tragédie qu'encoure ces pauvres femmes puis il enchaine sur leur déshumanisation par la société de l'époque. Et enfin il nous montre comment ces misérables sont traitées, ce qu'elles doivent subir, leurs risques au quotidien et leurs sombres pensées en respectant le plus fidélement possible le réalisme du monde. Ainsi, nous lecteurs sommes sensés corriger notre comportement pour que l'on agisse de meilleure sorte afin d'améliorer le monde à notre échelle.
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved