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Dissertation sur Gargantua de Rabelais , Notes de Français

Cette dissertation a un plan qui répond à la problématique suivante "En quoi le rire et la joie rendent la pensée futile mais toutefois peuvent à la fois inciter à l’utiliser ?" tout en analysant la citation « Partout où il y a rires et joies, la pensée ne vaut rien ».

Typologie: Notes

2023/2024

Téléchargé le 08/05/2024

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victoire-gorisse 🇫🇷

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Télécharge Dissertation sur Gargantua de Rabelais et plus Notes au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Dissertation Le XVIème siècle c’est le siècle de l’humanisme. La société française sort du Moyen-Age et se dirige vers la Renaissance. L’homme est placé au centre des préoccupations. Il importe désormais de considérer chacune de ses facettes. C’est un être qu’il faut instruire afin qu’il devienne accompli, il lui faut donc développer de nombreuses compétences tel que la maîtrise des langues, des savoirs intellectuels, un bon développement artistique. François Rabelais est un écrivain français humaniste du XVIème siècle. En 1534, Rabelais fait publier, sous le nom de Maistre Alcofribas Nasier, La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel. Dans ses romans, Rabelais met en scène des géants et leur entourage, plongés dans des situations cocasses au travers desquelles il expose ses idées sur de nombreux sujets. Ses écrits sont dans une langue inventive et comique. La citation « Partout où il y a rires et joies, la pensée ne vaut rien » suscite l’interrogation suivante, En quoi le rire et la joie rendent la pensée futile mais toutefois peuvent à la fois inciter à l’utiliser ? Nous verrons d’abord que le rire et la joie mettent à distance la pensée, le savoir puis que cependant le rire peut inciter à utiliser la pensée. Le rire et la joie mettent à distance la pensée, le savoir notamment avec l’utilisation d’un comique grossier qui ne permet pas de développer une pensée intéressante. Dans Gargantua, le comique de la farce qui est un comique grossier fondé sur des gags est très présent. Rabelais utilise une disproportion entre les géants et les humains comme quand les pèlerins sont mangés en salade par Gargantua, ce qui met en évidence un registre merveilleux. Cette disproportion ne sert qu’à faire rire et à mettre en avant l’esthétique de la démesuré. Un comique de situation se développe notamment à plusieurs reprises lié à l’urine. Rabelais utilise un comique de l’absurde assez grossier avec de nombreuses invraisemblances comme d’accoucher par indigestion après avoir mangé trop de tripes ou encore de naître par l’oreille gauche à 11 mois de gestation. Dans ce roman, le rire est avant tout lié à une dimension grotesque par effet de grossissement et exagération relativement à la nature humaine comme avec la description de la taille du héros, Gargantua, qui suscite le rire. Une thématique scatologique est mise en avant avec un rire scatologique et vulgaire, assez présents dans l’épisode « des torches-culs », « des propos bien ivres » et aussi lors de la noyade des habitants de Paris. Ce comique grossier développe un esprit caricatural et simpliste qui ridiculise les personnages avec notamment l’ivrognerie, la saleté de Gargantua et les attitudes assez particulières de celui-ci. Le rire grossier met donc à distance la pensée car aucune pensée intéressante y est développée, il utilise des termes vulgaires, une dimension grotesque et démesuré ainsi que le rire scatologique qui ne développe pas de pensée. D’autre part, le rire peut mener à des incohérences ce qui ne rend pas la pensée utile. Dans ce roman, les discours sont parfois incompréhensible et parsemés d’incohérences. Il utilise le rire sans pensée comme le gigantisme mis en avant avec la nourriture de Gargantua, ses vêtements, la jument si énorme qu’elle détruit avec sa queue toute la forêt de Beauce en chemin. Le gigantisme fait rire le lecteur mais peut participer à l’incompréhension d’idées importantes du roman, ce qui ne permet pas d’apprendre et de développer la pensée. De plus, la parodie du registre épique lié au roman de chevalerie crée des malentendus. Par exemple, les boulets de canon sont confondus avec des grains de raisins, il y a aussi frère Jean qui part en croisade avec le bâton de la croix contre des pilleurs de raisin. Rabelais effectue une multiplication des jeux parodiques. Il met aussi en avant des propos sur la généalogie, le narrateur retranscrit le document qui a été déterré, un « gros, grand, gris, joli, petit, moisi livret » et à la fin duquel on trouve une partie appelé « Franfreluches antidotées » seulement le texte a été en partie rongé par la vermine. On ne comprend donc pas grand-chose de ce grand texte supposément poétique et troué. Dans Gargantua, le comique et le rire peuvent facilement être incompréhensibles ce qui est contraignant pour le développement d’une pensée utile car si l’on ne comprend pas, il est compliqué de développer une pensée valable. Enfin, le rire n’est que ludique est divertissant. Le rire employé dans Gargantua est source de divertissement. Dès le début du livre, Rabelais annonce qu’il faut « aborder le livre avec dérision ». Un comique de langage est omniprésent dans l’œuvre. L’auteur joue avec émerveillement avec la langue française naissante, il utilise des jeux de mots, des accumulations de mots, des énumérations notamment composé des jeux auxquels s’adonne Gargantua comme « le mari cocu », « le ventre contre ventre ». De plus, le roman Gargantua est composé de périphrases ou de chiasmes, les quiproquos sont mis en avant et divertissent, une étymologie fantaisiste est inventée. Un jeu sur l’érudition de Rabelais est présent particulièrement avec les cours d’anatomie lors d’un massacre et la liste de livres savants qui prouvent un détail ridicule du récit. De plus, dans le prologue, sont mis en avant des apostrophes comiques destinées aux lecteurs sur « des buveurs très illustres ». Ce prologue a une unité comique avec un comique de mot composé d’exclamations, d’un vocabulaire mélioratif « joyeux », « gaieté », il y a aussi des locutions comiques. Rabelais incite à faire rire et à la moquerie dans ce prologue. Le chapitre qui porte sur la naissance de Gargantua est également divertissant et ludique puisque celui-ci naît par l’oreille gauche et est différent des autres enfants à la naissance. Ce roman met en avant des domaines humoristiques avec la nourriture et ce qu’on appelle le bas corporel. De plus, la tonalité comique est entretenue tout le long du roman avec la présence de blagues sexuelles. Notamment dans les chapitres sur l’enfance de Gargantua qui se révèle être un jeune géant féroce comme l’illustre l’extrait des servantes qui jouent avec « la braguette » de l’enfant ainsi que l’extrait des « propos torcheculatifs », chapitre dans lequel Gargantua se rend compte de sa démarche expérimentale pour trouver le meilleur moyen de se « torcher ». Le caractère ludique du rire est donc essentiel avec l’utilisation d’un comique de mot employé régulièrement avec ses jeux de mots et ses néologismes. Dans ce roman le rire est donc en partie uniquement ludique et divertissant, la pensée est mise à distance avec l’emploi du comique. Ainsi, Gargantua est avant tout une œuvre comique dans laquelle le rire ne permet pas de développer une pensée valable. Cependant le rire peut développer une pensée riche et intéressante.
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