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dissertation sur le malade imaginaire, Dissertation de Français

dissertation du malade imaginaire (sujet sur spectacle)

Typologie: Dissertation

2023/2024

Téléchargé le 09/06/2024

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azertyyyyyyy0 🇫🇷

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Télécharge dissertation sur le malade imaginaire et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Le XVIIème siècle est marqué par le mouvement littéraire du classicisme. Cependant, Molière décide de mettre en valeur la comédie, puisque pour lui le but de la comédie est de corriger les hommes en les divertissant, c’est-à-dire Castigat Ridendo Mores. Molière invente notamment la comédie-ballet, comédie dont chaque acte est suivi d’un intermède dansé et chanté. Il introduit ce nouveau genre avec le Malade Imaginaire écrit en 1673, considéré comme une œuvre testament puisque Molière décède peu de temps après. Le Malade Imaginaire porte sur Argan, un hypocondriaque qui est persuadé d’être atteint d’une maladie. Saint-Beuve avance « qu’avec le Malade Imaginaire, « Molière élève son art comique « à la fantaisie du rire dans toute sa pompe et au gai sabbat le plus délirant » ». L’écrivain souligne le champ lexical de la gaieté et appuie sur la polysémie des mots : un « sabbat » désigne une fête de sorcières, la « pompe » est définie par l’énergie et enfin la « fantaisie » rejoint plusieurs définitions comme l’extravagance, l’originalité ou bien le domaine musical. Le Malade Imaginaire n’est-il qu’une fantaisie comique portée à son comble ? Avant de montrer que le Malade Imaginaire est un spectacle total, il faudra d’abord analyser le côté moraliste et réflexif de la pièce, mais avant tout, commencer par étudier la dimension comique de l’œuvre. Certes, le Malade Imaginaire est une fantaisie comique. Effectivement, la comédie de Molière emprunte à la farce et plus particulièrement à la farce du Moyen-Âge. La farce du Moyen-Âge est caractérisée par des bastonnades ou bien les injures. Cette comédie est notamment mise en situation lors de la bastonnade ayant lieu à l’Acte I scène 6, lorsque Toinette lance des oreillers à la figure d’Argan : « Ah ! coquine, tu veux m’étouffer. ». D’autres scènes comiques héritent de la farce du Moyen-Age, telle que la scène d’exposition, au cours de laquelle Argan, est mis en scène comptant des pièces : « Trois et deux font cinq, et cinq font dix, et dix font vingt ». Cette situation comique engendre le rire de public puisqu’elle démontre le côté peu savant du personnage principal. Ensuite, Molière hisse son œuvre au rang de la folie comique, avec l’inversion des rôles, caractéristique de la comédie. Cette inversion des rôles se remarque surtout à l’Acte III scène 5, au cours de laquelle M. Purgon arrive furieux lorsqu’il apprend de la part de M. Fleurant qu’Argan a refusé de prendre une de ses ordonnances. A ce moment, on constate une inversion des rôles entre le médecin et le malade. Le médecin joue le rôle de valet, alors qu’Argan prend le rôle du maitre. Le fait que le valet soit celui qui soit furieux envers son maître est comique puisque c’est le contraire qui est censé se produire. Cette scène tourne également au ridicule avec l’hyperbole dont fait usage M. Purgon alors qu’il annonce les crimes ayant été commis par Argan en refusant son ordonnance : « C’est une action exorbitante. Un attentat énorme contre la médecine. Un crime de lèse-Faculté, qui ne peut assez se punir. » Nous avons donc vu que le Malade Imaginaire est fantaisie comique. Mais, le Malade Imaginaire est également une comédie avec une dimension plus subversive et présente une critique poussée de la société du XVIIème siècle. En effet, la satire des médecins et de la médecine permet d’interroger leur crédibilité. Ces médecins sont la cible de Molière puisque pour lui, ces personnes sont des imposteurs. L’onomastique nous apprend d’emblée que les noms des gens de médecine sont grotesques et renvoie au bas corporel. On rencontre notamment ces noms plusieurs fois à l’Acte I scène 1 : « Purgon » renvoyant à l’acte de purger, « Fleurant » à l’action de sentir, ou bien « Diafoirus », dont le préfixe est défini par la diarrhée et le suffixe, mot de la même famille que foirer. De plus, au XIIème siècle, la médecine était peu développée et les seuls moyens pour soigner connus étaient la saignée, les sangs sues, et la purge. Ces hypocrites tentaient de se faire passer pour des personnes importantes malgré un statut social relativement bas et faisaient tout pour prescrire des médicaments, la plupart du temps inutiles à leurs patients, afin de leur soutirer le plus d’argent possible. Molière nous montre cela dans la scène d’exposition, dans laquelle le prix des médicaments d’Argan ne cesse d’augmenter. Enfin, les médecins manipulent un jargon, un vocabulaire spécialisé et compliqué en latin sans rapport direct avec la maladie du patient : ils emploient des paroles toutes faites, apprises, afin qu’ils puissent se donner l’image d’une personne cultivée et savante. On note l’usage de ce jargon à l’Acte II scène 6 lorsque Thomas Diafoirus, accompagné de son père, tente de consulter Argan. Thomas emploie des formules en latin ainsi que des mots assez techniques ayant une sonorité complexe, telle que : « parenchyme splénique », ou bien « méats cholidoques ». Cependant, le diagnostic du fils de M. Diafoirus est très hésitant : il mélange la rate, le foie, il ne distingue pas les différents organes. Donc le savoir des médecins est ancien et dépassé et leur jargon, leurs mots savants en latin, dissimulent leur incompétence et manque de savoir. De plus, Molière analyse également la question du mariage forcé dans son œuvre. Effectivement, le mariage forcé était une pratique très courante à l’époque de Molière et était souvent un prétexte pour tirer des avantages et profits de cet hymen. Argan tente de marier sa fille Angélique malgré son refus, à Thomas Diafoirus, étant fils de médecin. Argan souhaite seulement que ce mariage est lieu afin de pouvoir bénéficier des soins ainsi que de la présence d’un médecin dans sa famille mais aussi d’une baisse de prix de ses médicaments : c’est un mariage d’intérêt. Le personnage principal se moque d’une lueur de sentiments et de révolte de sa fille. Cependant, Angélique passe outre des pensées de son père et s’engage dans un duel verbal avec Thomas Diafoirus, dans lequel ils débattent sur le mariage forcé à l’Acte II scène 6. Cette scène se situe dans l’acte de dénouement et donc dans le nœud de l’intrigue. Dans ce dialogue, qui possède un caractère comique par la présence du personnage ridicule de Thomas Diafoirus, ce dernier défend le mariage arrangé, tandis qu’Angélique défend un mariage de sentiments. Elle tente notamment, avec une métaphore, de convaincre son père que ce mariage est une mauvaise idée : « Le mariage est une chaîne où l’on ne doit jamais soumettre un cœur par force ». Nous avons ainsi montré que le Malade Imaginaire est une œuvre moraliste qui permet de s’interroger à propos de différents sujets au cœur de la société du XVIIème siècle. Enfin, le Malade Imaginaire est un spectacle total. Effectivement, on remarque la mise en abyme de la comédie dans la comédie. Elle l’est plus particulièrement à l’acte III scène 3, mais aussi à la scène 5, où Cléante joue un autre rôle que le sien, celui du professeur de musique d’Angélique. Tout d’abord, on remarque ici le travestissement de la part de Cléante afin de pouvoir consulter et s’expliquer avec son amante. Puis, la scène 5 est également rythmé par l’opéra impromptu ayant lieu entre les deux amants. A la demande d’Argan, Cléante et Angélique chantent, et interprètent un Berger et une Bergère, le public étant les Diafoirus, Argan ainsi que Toinette. Ce duo est un duo d’amoureux, on le constate bien surtout grâce aux paroles prononcées par Angélique : « Je vous aime, je vous aime, Oui, Tircis, je vous aime. » et par les réponses données par Cléante : « Plutôt, plutôt mourir, Que de jamais y consentir ; plutôt, plutôt mourir, plutôt mourir ». Cet opéra est qualifié d’opéra impromptu, c’est à dire improvisé, puisque ces paroles qui sont prononcées par les deux amants ne sont ni apprises par cœur ni écrites, et sont dites à l’improviste et révèlent alors leurs sentiments les plus profonds et les plus sincères. Cléante et Angélique sont donc dotés d’une capacité à pouvoir improviser. Ensuite, le Malade Imaginaire est un divertissement spectaculaire. Molière révèle cette caractéristique de l’œuvre notamment au dernier intermède, dans lequel Argan interprète un médecin imaginaire. Le troisième intermède est présenté par Béralde, où Argan joue le personnage principal. Argan y joue le rôle d’un bachelier à une cérémonie, au cours de laquelle il se fait médecin. On qualifie cette cérémonie de parodique puisque des paroles en mauvais latin y sont prononcées,
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