Télécharge dynamique Chapitre 6 : Travail et puissance d'une force et plus Examens au format PDF de Calcul sur Docsity uniquement! 2e B et C 6 Travail et puissance d’une force 56 Mécanique : dynamique Les effets des forces et les modifications mécaniques des systèmes sont souvent décrits à l’aide du concept de l’énergie mécanique. Or, les transmissions d’énergie mécanique proviennent des travaux des forces qui agissent. Chapitre 6 : Travail et puissance d'une force 1. Travail d’une force constante sur un chemin rectiligne a) Force parallèle au déplacement Déplacement rectiligne : s AB Travail de F = W( F ) : W(F) F pour s=constant W(F) s pour F=constant W( F ) Fs L’unité pour W( F ) est choisie tel que la constante de proportionnalité soit égale à 1! Le travail de la force F s’écrit donc : W( F ) = Fs b) Force perpendiculaire au déplacement F n’agit pas suivant le déplacement F n’influence pas le mouvement Le travail de la force F est nul : W( F ) = 0. c) Force quelconque = angle entre F et s . On décompose F en tF (composante tangentielle au déplacement) et en nF (composante normale au déplacement). Donc : t nF F F t nW(F) W(F ) W(F ) . Or : W( tF ) = Fts = Fcoss et : W( nF ) = 0. 2e B et C 6 Travail et puissance d’une force 57 Finalement, le travail de la force F au cours du déplacement s vaut : W( F ) = Fscos On retrouve que si = 0, alors W = Fs, et si = 90°, alors W = 0 ! d) Définition du travail d’une force F constante au cours d’un déplacement rectiligne s W( F ) = Fscos = F s Exemple : F = 3 N; s = 2 m; = 30°. Travail de F : W( F ) = Fscos = 3 N2 mcos30° = 5,2 J. e) Unité S.I. : le joule (J) Pour = 0, si F = 1 N et s = 1 m, alors W( F ) = 1 Nm = 1 joule = 1 J. f) Rappel : produit scalaire de deux vecteurs u et v Soient u (ux, uy) et v (vx, vy), alors : u v = uxvx + uyvy = uvcos ( = angle entre u et v ) g) Travail moteur et travail résistant * 0° 90° cos 0 W 0 : travail moteur, car la force contribue au mouvement! * = 90° cos = 0 W = 0 : la force ne travaille pas! 2e B et C 6 Travail et puissance d’une force 60 Remarque La force nécessaire pour soulever, en ligne droite et à vitesse constante, un corps de poids P est F = P (principe d’inertie!). Cette force est exercée par un opérateur, par exemple. Ou bien elle est la résultante de plusieurs forces qui ont pour effet d’équilibrer le poids. En tout cas : W( F ) = W( P ) = +mgz 4. Exemple 2 : travail de la tension d’un ressort a) Force nécessaire pour tendre un ressort On définit un axe Ox des abscisses : Origine O : extrémité libre du ressort non tendu; Direction : parallèle à la direction de la tension T ; Orientation tel que l’allongement x > 0. F : force exercée par un opérateur sur le ressort, nécessaire pour tendre le ressort d’une longueur x. T : tension du ressort = force exercée par le ressort tendu sur l’opérateur = force de rappel qui tend à ramener le ressort dans son état non tendu. Principe des actions réciproques : F = T Intensités : F = T Rappel de la loi de Hooke : T = kx où k est la raideur du ressort. Unités S.I. : si F = 1 N et x = 1 m, alors k = 1 N/m. Attention : Tconstant, T varie au cours du déplacement (T augmente si x augmente, T diminue si x diminue). 2e B et C 6 Travail et puissance d’une force 61 b) Expression mathématique du travail de la tension d’un ressort étiré à partir de son état non-déformé. On tend le ressort de raideur k d’un point initial A d’abscisse xi = 0 (origine O = point A), jusqu’à un point final B d’abscisse xf > 0. Afin de trouver le travail W T utilisons la méthode graphique : Représentons l’intensité de la force de rappel du ressort T en fonction de l’abscisse x. Comme la tension T n’est pas une force constante sur le déplacement de A vers B, la relation ABW (T) T AB n’est pas valable. On subdivise alors le déplacement de A vers B en un très grand nombre n de très petits déplacements élémentaires x1, x2, x3, ... xn, de longueur identiques. Sur chacun de ces déplacements élémentaires la force T peut être considérée comme constante, de sorte que la formule du travail d’une force constante peut être appliquée ( W(T) T s T s ) ! Ainsi sur le déplacement x1 de xi (= 0) vers x1, on considère que la tension reste constante de norme kxi (= 0). Sur ce premier déplacement élémentaire, le travail élémentaire effectué vaut donc W1 = kxi∙x1 (= 0) et 1W correspond à l’aire (1). Sur le deuxième déplacement élémentaire x2 de x1 vers x2, la tension sera de nouveau constante de norme kx1 et le travail élémentaire effectué vaut donc W2 = kx1∙x2 et 2W correspond à l’aire du rectangle (2). 2e B et C 6 Travail et puissance d’une force 62 Sur le troisième déplacement élémentaire x3 de x2 vers x3, la tension sera de nouveau constante de norme kx2 et le travail élémentaire effectué vaut donc W3 = kx2∙x3 et 3W correspond à l’aire du rectangle (3). On répète ceci pour les n déplacements. Finalement sur le dernier déplacement élémentaire xn de xn-1 vers xn = xf, la tension sera de nouveau constante de norme kxf et le travail élémentaire effectué vaut donc Wn = kxn-1∙xn et nW et correspond à l’aire du rectangle (n). Le travail total de la tension sur le déplacement de xi vers xf est égal à la somme de tous les travaux élémentaires: AB 1 2 nW (T) W W W3 W . La valeur absolue de ce travail correspond donc à la somme des aires des rectangles (1) jusqu’à (n). Pourtant ce processus n’est valable que si le déplacement x est très petit et, à la limite, tend vers zéro, ce qui veut dire que n tend vers l’infini. Dans ce cas, la somme des aires des rectangles tend vers l’aire du triangle ABC. Ainsi on obtient ABW (T) = aire du triangle ABC : 2f f AB f kx x 1W T k x 2 2 Comme nous additionnons des travaux élémentaires résistants, le travail total de la tension est résistant : 2 AB f 1W T k x 2 Remarque : La méthode est générale. La valeur absolue du travail d’une force correspond à l’aire en dessous de la courbe représentant l’intensité de la force en fonction du déplacement parallèlement à la force. De même : représentation graphique du travail du poids P : On représente P = f(z)! Comme P est constant, la représentation de P = f(z) fournit une droite horizontale. Le déplacement se fait de zi à zf. W(P) mg z correspond à l’aire en-dessous de la courbe P = f(z) et l’axe Oz, prise entre le point initial et le point final !