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écriture et méthode: les essentiels français, Guide, Projets, Recherche de Langue Française

Typologie: Guide, Projets, Recherche

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Téléchargé le 11/09/2019

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Télécharge écriture et méthode: les essentiels français et plus Guide, Projets, Recherche au format PDF de Langue Française sur Docsity uniquement! 168 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret ÉcRITuRE Sommaire Écriture et méthode 53. Organiser son texte 54. Construire des paragraphes 55. Répondre aux questions 56. Résumer un texte 57. Écrire une suite de texte 58. Rédiger un récit complexe 59. Ordre, rythme et ruptures chronologiques dans le récit 60. La progression thématique 61. Rédiger une description 62. Insérer un dialogue : a. dans un récit b. dans une pièce de théâtre 63. Écrire une lettre 64. Argumenter 65. Analyser l’image CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 169 ÉcRITuRE 53. Organiser son texte Vous n’écrivez pas pour vous mais pour un lecteur, à qui vous vous devez de faciliter la lecture et la compréhension de votre texte. Les qualités des travaux d’écriture, et ce, quels qu’ils soient (résumé, synthèse, compte rendu, lettre, article...), ne peuvent pas se limiter au respect des règles syntaxiques (construction des phrases), d’orthographe et de grammaire. Vous devez également soigner l’organisation de vos idées et cette organisation ne peut passer que par un brouillon. I. FAIRE UN PLAN L’élaboration d’un plan favorise la structure générale de votre travail. Vous devez savoir, avant la mise au propre, comment votre texte va être construit et quels sont les éléments (idées, événements, descriptions...) dont vous voulez parler. II. S’ORGANISER DANS SON TRAVAIL L’organisation générale de votre travail dépend de trois éléments que vous devez maîtriser : les paragraphes, les connecteurs et la ponctuation. A Regrouper ses idées Les idées doivent être regroupées à l’intérieur de parties et de paragraphes. En fonction de la longueur et de la production attendue, chaque partie, chaque paragraphe contient une idée. Il ne faut donc pas hésiter à sauter des lignes à chaque fois que vous changez d’idées. 172 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture 55. Répondre aux questions I. COMMENT CONSTRUIRE LA PHRASE DE RÉPONSE ? • Il faut rédiger la réponse en construisant des phrases complètes, qui comprennent un sujet, un verbe et éventuellement un complément ; • Il ne faut oublier ni la majuscule en tête de phrase, ni le point à la fin ; • Il faut reprendre les termes de la question, pour permettre à la personne qui vous lit de comprendre quelle est la question sans l’avoir sous les yeux ; • Il faut utiliser un niveau de langue courant ; • Il faut reformuler les informations de manière personnelle, c’est-à-dire ne pas recopier seulement les passages du texte ; • Il faut privilégier les phrases courtes et conjuguer les verbes au présent de l’indicatif ; • Il ne faut pas hésiter à justifier, à expliquer ce que vous affirmez, notamment pour les questions de compréhension, d’analyse... . Attention ! Il ne faut jamais : - commencer une réponse par oui... / non... parce que... / Pour que... / Car... / Il... / Elle... ; - utiliser d’abréviations (sont tolérées toutefois les abréviations liées à la grammaire : GN pour groupe nominal, V. pour verbe... ;) - présenter la question sous forme de liste ou de tableau ; - écrire des chiffres, sauf pour les dates. CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 173 Écriture II. QU’EST-CE QUE « RELEVER » UN MOT OU UN GROUPE DE MOTS DANS UN TEXTE ? Relever ou citer un élément d’un texte, c’est le recopier. Ainsi, ce qui est recopié doit être mis entre guillemets. Il est préférable de donner le numéro de la ligne ou du vers où se trouve cet élément, pour que la personne qui lit votre travail puisse le retrouver facilement et rapidement. III. COMMENT JUSTIFIER UNE RÉPONSE ? Justifier une réponse, c’est apporter la preuve qu’elle est juste : - soit par une explication avec vos propres mots ; - soit par une citation, en recopiant des mots du texte. 174 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture 56. Résumer un texte I. DÉFINITION Résumer un texte, c’est écrire l’essentiel de ce texte avec ses propres mots afin de le rendre plus court. On essaie de le réduire au maximum, tout en gardant les étapes importantes. II. MÉTHODE 1. Lecture attentive du texte • On commence par lire attentivement le texte une première fois, puis on le relit car on ne peut pas se contenter d’une seule lecture pour tout comprendre. • Pour un texte narratif, on repère dans le texte des indices importants : qui sont les personnages ? Où et quand l’action se déroule-t-elle ? Qu’est-ce que l’auteur veut nous raconter ? • Dans le cas d’un texte explicatif ou argumentatif, on peut souligner les connecteurs. On étudie et on reformule mentalement les idées que l’auteur veut faire passer. 2. Écrire le résumé • Il ne faut jamais recopier des passages du texte initial dans son résumé ! Cependant, on a le droit de garder certains mots importants, car on ne peut pas tout changer. • On reformule le texte avec ses propres mots, afin qu’il soit bien plus court : c’est l’étape essentielle du résumé. • On doit s’obliger à être objectif, et donc on ne peut pas donner son opinion sur le texte à résumer. • On songe à utiliser les connecteurs (chronologiques, spatiaux ou logiques) pour structurer le résumé, et mettre en valeur les moments importants. • Comme pour tout texte à rédiger, on fait des paragraphes. CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 177 Écriture 58. Rédiger un récit complexe Rédiger un récit complexe, c’est écrire un texte qui mélange plusieurs formes de discours : on peut y trouver une description, un dialogue, une argumentation, un discours explicatif. Il existe des astuces pour réussir la rédaction d’un récit complexe. I. STRUCTURER SON TEXTE On peut organiser les actions grâce au schéma narratif. Un récit comporte cinq parties essentielles, qui permettent une progression de l’action. En suivant ce schéma, on organise efficacement son texte, on favorise sa lecture et sa compréhension. La situation initiale L’élément perturbateur informe sur le lieu, le moment et les personnages. la situation est stable les verbes sont à l’imparfait brise la stabilité de la situation initiale débute par un connecteur qui permet de le répérer les verbes sont au passé simple ce sont toutes les actions qui font évoluer l’histoire les verbes sont à l’imparfait pour les descriptions, au passé simple pour le récit fin des péripéties c’est le dénouement le héros résout le problème posé dans l’élément perturbateur la situation devient stable à nouveau Schéma narratif La situation finale l’élément de résolution Les péripéties 178 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture II. LE POINT DE VUE DANS LA NARRATION Le narrateur, c’est la personne imaginaire ou réelle qui raconte l’histoire, qu’il ne faut pas confondre avec l’auteur qui est la personne qui écrit le récit. Narrateur et auteur sont généralement deux personnes différentes, sauf dans le cas de l’autobiographie. 1. Le récit est écrit à la première personne. Dans ce cas le narrateur est un personnage de l’histoire. Il raconte les faits de façon subjective en disant « je », il donne son avis, mais ne connaît pas les pensées et les intentions des autres personnages. 2. Le récit est écrit à la troisième personne. Le narrateur n’est pas un personnage de l’histoire : il raconte grâce aux pronoms « il » ou « elle ». • Si le point de vue est interne, le narrateur développe les pensées d’un seul personnage. • Le narrateur peut être omniscient. Alors, il sait tout sur tout le monde, il peut prédire l’avenir et évoquer des événements passés. • Le narrateur externe raconte les faits de façon objective, sans s’impliquer ni donner son avis. Il décrit les faits et gestes des personnages au moment de la narration. Le lecteur n’a accès qu’à la surface des choses, comme si tout était filmé par une caméra. III. UTILISER UN SYSTÈME DES TEMPS COHÉRENT Généralement, le système des temps du récit est celui du passé. Les actions sont rédigées au passé simple, les descriptions à l’imparfait, les anticipations au conditionnel présent, et les retours en arrière au plus-que-parfait. Cependant, il ne faut pas oublier que le temps de référence du dialogue est le présent, même dans un récit au passé simple. CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 179 Écriture 59. Ordre, rythme et ruptures chronologiques dans le récit I. ORDRE CHRONOLOGIQUE OU RUPTURE ? En général, le récit est fait dans l’ordre chronologique c’est-à-dire en respectant leur succession dans le temps. Parfois, il y a dans le récit une rupture chronologique : le narrateur ne raconte alors pas les événements dans l’ordre dans lequel ils ont lieu. • La rupture chronologique la plus fréquente est l’analepse : le narrateur fait alors un retour en arrière. L’analepse rappelle des événements passés. Ce retour en arrière permet de donner des explications sur une situation, apporter des informations sur le passé d’un personnage pour mieux le comprendre, mieux cerner son caractère ; il permet également de retarder, pourquoi pas, l’action principale. L’analepse peut donc fournir des informations essentielles à la compréhension du récit. On la remarque souvent grâce à l’emploi du plus-que-parfait (mais attention ce n’est pas toujours le cas !). Des expressions telles que deux mois avant, quelques heures auparavant, la veille... permettent également de signaler ces « flash-back ». • Le procédé inverse s’appelle la prolepse : le narrateur fait alors une anticipation. Ce procédé annonce ce qui arrivera plus tard. La prolepse peut être introduite par des connecteurs temporels comme dix ans après, plus tard dans la soirée... Dans un récit au présent, on remarque la prolepse à l’emploi du futur simple ; dans un récit au passé, on remarque la prolepse à l’emploi du conditionnel, qui est le futur du passé. 182 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture B La progression à thème linéaire Chaque phrase reprend pour thème le propos (ou une partie du propos) de la phrase précédente. Propos 2Thème 2 devient devient Propos 3Thème 3 Propos 1Thème 1 Exemple : « Je suis libéré depuis quatre jours et en route pour Pontarlier qui est ma destination. Quatre jours que je marche depuis Toulon. Aujourd’hui, j’ai fait douze lieues à pied. » (Les Misérables, Victor Hugo) suis libéré depuis quatre jours et en route pour Pontarlier qui est ma destination que je marche depuis Toulon. ai fait douze lieues à pied. Je Quatre jours Aujourd’hui, j’ devient devient CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 183 Écriture C La progression à thème dérivé ou à thème éclaté Le texte progresse par décomposition du thème de la première phrase. Chaque nouvelle phrase a pour thème dérivé une partie du thème principal. Cette progression est très utilisée pour écrire les descriptions. Propos 1 Thème principal Propos 2 Propos 3 Thème dérivé 2 Thème dérivé 1 Thème dérivé 3 Exemple : « [Le voyageur] était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans la force de l’âge.[…] Une casquette à visière de cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de sueur. Sa chemise de grosse toile jaune, rattachée au col par une petite ancre d’argent, laissait voir sa poitrine velue. » Les Misérables, Victor Hugo) rattachée au col par une petite ancre d’argent, laissait voir sa poitrine velue. Le voyageur Une casquette à visière de cuir rabattue Sa chemise de grosse toile jaune, cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de sueur. 184 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture 61. Rédiger une description La description permet au lecteur de se représenter un lieu, un objet, un personnage. Elle est essentielle dans le récit. Mais attention : une description ne décrit jamais tout et on ne peut jamais tout décrire ! I. INSÉRER UNE DESCRIPTION DANS UN RÉCIT La description d’un lieu où le portrait d’un personnage intervient fréquemment au début du récit : elle plante le décor, construit le cadre de l'histoire et présente les personnages. Elle contribue à créer un effet de réel. Située à l’intérieur du récit, elle permet d’apporter des explications et des informations nécessaires à la compréhension de l’action et des personnages. Une description/un portrait commence souvent lorsqu’un personnage découvre quelqu’un ou quelque chose de nouveau en même temps que le lecteur… La description dans un récit au passé se fait en employant l’imparfait. Le passé simple, de son côté, sert à évoquer les actions qui font progresser le récit. Dans un récit au présent, la description se fait au présent. II. ORGANISER SA DESCRIPTION A L’ordre de la description Une description est toujours organisée selon un ordre précis. Pour décrire un lieu, il faut utiliser les connecteurs spatiaux qui permettent de situer les éléments les uns par rapport aux autres. Pour réaliser le portrait d’un personnage, il faut décrire par zones (le visage, le torse, le bas du corps...) de haut en bas ou de bas en haut. CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 187 Écriture Puis, à chaque nouvelle réplique, on retourne à la ligne et on met un tiret. Quand le dialogue s’achève, on ferme les guillemets pour indiquer clairement un retour au récit. Cependant, on peut se passer de l’utilisation des guillemets, comme le font désormais de nombreux auteurs, par exemple, Romain Gary dans la Promesse de l’Aube : Depuis plus d’un an, «j’écrivais ». J’avais déjà noirci de mes poèmes plusieurs cahiers d’écolier. Pour me donner l’illusion d’être publié, je les recopiais lettre par lettre en caractères d’imprimerie. - Oui. J’ai commencé un grand poème philosophique sur la réincarnation et la migration des âmes. Elle fit « bien » de la tête. - Et au lycée ? - J’ai eu un zéro en math. Ma mère réfléchit. - Ils ne te comprennent pas, dit-elle. J’étais assez de son avis. Enfin, soyez originaux ! N’oubliez pas que c’est un exercice littéraire qui vous est demandé, vous devez donc proposer un contenu intéressant, original, et qui fait progresser l’action. Il faut donc à tout prix éviter les répliques banales (« Bonjour », «  Comment ça va ? », « Bien , et toi ?, «  Je vais bien, merci » etc.) qui n’amènent rien à votre texte. 188 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture 62. b. Insérer un dialogue dans une pièce de théâtre Le dialogue de théâtre a la particularité de s’adresser à la fois aux personnages de la pièce et au public : c'est ce que l'on appelle la double énonciation car il y a un double destinataire. Au théâtre, les personnages racontent, expliquent ce qui s’est passé en dehors de la scène, expriment des sentiments, s’affrontent, jouent avec les mots. Le dialogue théâtral rapporte directement les paroles des personnages. Il est donc ancré dans la situation d’énonciation. I. PRÉSENTATION Le dialogue théâtral obéit à ses propres règles de présentation. • On va à la ligne à chaque réplique et les noms des personnages qui parlent sont indiqués en tête de réplique, en petites majuscules, parfois en gras. • Les didascalies sont en italique et parfois entre parenthèses. Elles sont destinées au metteur en scène, aux comédiens et au lecteur car elles fournissent des informations sur le dialogue (mouvements, intonations...), mais n’en font pas partie et ne se lisent pas à l’oral. Exemple : SCAPIN (feignant de ne pas voir Géronte) - Ô Ciel ! Ô disgrâce imprévue ! Ô misérable père ! Pauvre Géronte, que feras-tu ? (Molière, Les Fourberies de Scapin, II, 7) CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 189 Écriture II. LES NIVEAUX DE LANGUE Dans les farces et les comédies, le niveau de langue est souvent familier car on y trouve des interjections, des onomatopées, des jurons et beaucoup de phrases exclamatives. Les apostrophes, qui sont des mots par lesquels on s’adresse à quelqu’un, sont insultantes. Exemple : SGANARELLE - Peste soit de la carogne ! (Molière, Le Médecin malgré lui, I, 1) Dans les tragédies qui sont souvent écrites en vers, et plus particulièrement en alexandrins, le niveau de langue est soutenu. Les apostrophes révèlent le rang de l’interlocuteur ou le rapport social entre les personnages. Exemple : DON DIEGUE - Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? (Corneille, Le Cid, I, 4) Le vocabulaire de la tragédie est un vocabulaire spécifique, celui du champ lexical de l’honneur, du destin, de l’amour. Parce que le texte est justement en vers, l’ordre des mots peut être inhabituel. Exemple : DON DIEGUE - Va, quitte désormais le dernier des humains, Passe, pour me venger, en de meilleures mains. (Corneille, Le Cid, I, 4) III. LA PROGRESSION DU DIALOGUE Le plus souvent, les répliques suivent ce type d’enchaînements : - une phrase déclarative reprise par une phrase interrogative ; Exemple : VALÈRE.- Ah ! mon pauvre Sganarelle, que j’ai de joie de te voir ! J’ai besoin de toi dans une affaire de consé- quence ; mais, comme je ne sais pas ce que tu sais faire... SGANARELLE.- Ce que je sais faire, Monsieur ? (Molière, Le Médecin volant, 2) 192 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture IV. LA MISE EN PAGE Il faut respecter la disposition de la lettre. L’en-tête fournit des informations : le lieu et la date d’envoi, la formule d’adresse, le nom et l’adresse de l’expéditeur (à gauche), le nom et l’adresse du destinataire (à droite) Coordonnées de I’expéditeur Coordonnées du destinataire Date et lieu d’émission Objet Formule de congé Formule d’appel Corps de la lettre Signature CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 193 Écriture 64. Argumenter I. DÉFINITION Une argumentation est un discours qui défend une idée et tente de la faire partager à son lecteur. Cet objectif particulier ne concerne pas que le contenu : il a une influence sur la forme même du texte. II. ORGANISER SON ARGUMENTATION Toute argumentation repose sur : • un thème : c’est le sujet dont parle le texte en général ; • une thèse : c’est l’idée générale développée, l’opinion, le point de vue de l’énonciateur sur le thème. S’il y a dialogue et que deux thèses, deux idées s’opposent, on parlera alors de thèse et d’antithèse ; • des arguments : ce sont les preuves, les raisons qui permettent de soutenir la thèse ; leur but est de convaincre le destinataire ; • des exemples : ce sont des faits concrets qui vont illustrer les arguments et par là-même, vont permettre de mieux les comprendre, donc de convaincre encore plus le destinataire. III. LES MARQUES DU DISCOURS ARGUMENTATIF L’énonciateur s’exprime en général en disant je et en utilisant toutes les marques de la 1re personne (ma, mon, moi...). Mais il peut aussi donner le sentiment que son opinion est partagée par tous : on sait que, il faut que, tout le monde voit que. Il faut être attentif à tous les modalisateurs qui sont des indices de subjectivité et qui permettent d’ajouter des nuances. Les temps utilisés sont ceux de l’énoncé ancré dans la situation d’énonciation (temps du discours, centrés sur le présent). IV. CONSTRUIRE UNE ARGUMENTATION Le paragraphe argumenté doit faire apparaître les trois éléments qui le composent : la thèse ou l’idée générale du paragraphe, les arguments accompagnés de leurs exemples. Ce paragraphe se termine par une phrase de conclusion. 194 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture Pour marquer les articulations, il faut employer des termes précis (connecteurs logiques et temporels). Il faut être capable d’utiliser les relations de cause et de conséquence, d’exprimer la condition, l’opposition... La thèse est en général donnée par le sujet. Exemple : Montrez dans un paragraphe argumenté que Le Malade imaginaire est une comédie. [Thèse : Cette pièce est une comédie.] Il faut donc trouver les arguments et les exemples pour prouver cette thèse. Voici un exemple de schéma qui représente un paragraphe argumenté contenant trois arguments : • Phrase annonçant l’idée générale [thèse] • D’abord... [argument 1] + Donc... [exemple 1] • Ensuite... [argument 2] + Par exemple... [exemple 2] • Enfin... [argument 3] + Prenons pour exemple... [exemple 3] • En conclusion... [phrase de conclusion] V. CONSTRUIRE LE PARAGRAPHE ARGUMENTÉ En français particulièrement, le paragraphe argumenté est utilisé dans les sujets de réflexion et les réponses rédigées à des questions d’analyse littéraire. Il répond à une question en donnant des raisons, en les illustrant par des exemples. Il se structure de manière logique pour faciliter la compréhension du lecteur et ainsi le convaincre. Les arguments seront constitués par le repérage des procédés du texte : une figure de style, l’emploi d’un temps, un champ lexical... Les exemples seront des citations du texte à analyser. Ces citations seront intégrées à la rédaction, entre guillemets. Indiquez le numéro de la ligne ou du vers cité. CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 197 Écriture C La composition La composition est l’ensemble des lignes (obliques, verticales, horizontales...) et des plans qui structurent l’image. On privilégie trois plans, qui donnent une impression de profondeur : • le premier plan est l’avant de l’image, et donne l’impression d’être proche ; • le second plan donne l’impression d’être plus éloigné ; • l’arrière-plan est tout au fond de l’image. Les lignes forment un triangle au premier plan, mettant en valeur l’embarcation. Canotier en chapeau haut de forme, (1878), Gustave Caillebotte, Musée des Beaux-Arts, Rennes D Les couleurs Les couleurs chaudes sont le jaune, l’orange, le rouge, le rose, le marron, les froides sont le bleu, le vert, le violet. Les tons neutres sont le blanc, le noir, le gris. Quand le peintre utilise de nombreuses nuances d’une couleur donnée, on parle de camaïeu. Couleurs chaudes Couleurs froides L’arrière-plan représente les berges et le ciel Le premier plan est le canotier sur sa barque. Le second plan est la rivière. 198 CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret Écriture Exemple de tableau aux couleurs chaudes. Roses (1915), de Pierre Auguste Renoir, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon. E La lumière La lumière peut être douce ou vive. Une image n’est pas éclairée uniformément, elle est partagée entre des zones d’ombre et de lumière. Quand le contraste est très marqué, on parle de clair-obscur. La blancheur de la tasse est accentuée par la lumière qui se concentre dans la partie droite du tableau. Nature Morte au Verre et Tasse (1861) de Ignace Henri Jean Fantin-Latour, collection privée. CNED LES ESSENTIELS FRANÇAIS – livret 199 Écriture F La perspective Comme l’utilisation des plans, elle donne une impression de profondeur à l’image. Pour mettre en œuvre cette impression, l’artiste organise des lignes en direction d’un ou plusieurs points de fuite. L’effet peut aussi venir d’un arrière-plan légèrement flou : c’est la profondeur de champ. Perspective par point de fuite. Les Périssoires (1878) par Gustave Caillebotte, Musée des Beaux-Arts de Rennes Perspective par flou à l’arrière-plan. Le Voyageur au-dessus d’une mer de nuages (1818) Caspar David Friedrich, Hamburger Kunsthalle, Hamburg G L’échelle des plans Déterminer l’échelle d’un plan, c’est montrer la place occupée par le corps humain dans l’image. • Le plan d’ensemble représente tout un décor. • Le plan général situe le personnage dans le décor. Champs de coquelicots près de Giverny (1885 ), Claude Monet, Musée des Beaux-Arts, Rouen Scarborough (1825) Joseph Mallord William Turner, collection privée.
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