En quoi Candide est-il un conte philosophique ? I. Des ..., Slides de Droit

Télécharge En quoi Candide est-il un conte philosophique ? I. Des ... et plus Slides au format PDF de Droit sur Docsity uniquement! En quoi Candide est-il un conte philosophique ? I. Des éléments du conte traditionnel 1. La situation du héros. Où se situe le 1er chapitre de Candide ? Qu'arrive-t-il à Candide à la fin de ce chapitre ? Comment s'expliquent ensuite ses voyages ? Candide est-il décrit (physiquement et psychologiquement) comme dans un roman ?  Le château du baron se trouve en Westphalie, en Allemagne. Le cadre d'un château est traditionnel dans les contes, et l'on trouve d'autres éléments qui relève de la tradition – parodiée il est vrai ! Le baron et la baronne sont les maîtres du château – comme un roi dans un conte ; Candide est amoureux de la fille du baron – Cunégonde est une sorte de princesse à conquérir. Le héros, Candide, est chassé du château et doit affronter toutes sortes de dangers avant de pouvoir retrouver la femme qu'il aime et l'épouser. Candide est aussi peu décrit, physiquement et psychologiquement, qu'un héros de conte ; un trait de caractère essentiel, la naïveté, combiné à une qualité (le "jugement assez droit", il sait réfléchir) suffit à définir le personnage, plongé dans une succession très rapide d'épisodes, d'aventures. 2. Des rebondissements extraordinaires, racontés avec détachement. Pangloss apprend à Candide que Cunégonde a été "éventrée par des soldats bulgares" ; il la retrouve pourtant à Lisbonne. Voici ce que raconte Cunégonde : Au bout de trois mois, ayant perdu tout son argent, et s'étant dégoûté de moi, il [un capitaine bulgare] me vendit à un juif nommé don Issachar qui trafiquait en Hollande et en Portugal, et qui aimait passionnément les femmes. Le grand inquisiteur m'aperçut un jour à la messe ; il me lorgna beaucoup, et me fit dire qu'il avait à me parler pour des affaires secrètes. Je fus conduite à son palais ; je lui appris ma naissance ; il me représenta combien il était au-dessous de mon rang d'appartenir à un israélite. On proposa de sa part à don Issachar de me céder à Monseigneur. Don Issachar qui est le banquier de la cour et homme de crédit, n'en voulut rien faire. L'inquisiteur le menaça d'un auto-da-fé. Enfin mon juif, intimidé, conclut un marché par lequel la maison et moi leur appartiendraient à tous deux en commun ; que le juif aurait pour lui les lundis, mercredis et le jour du sabbat, et que l'inquisiteur aurait les autres jours de la semaine." Les deux amants de Cunégonde surprennent Candide en sa compagnie. Que se passe-t-il ?  Candide tue don Issachar puis le grand inquisiteur, quelques minutes après (chapitre IX). Au Paraguay, Candide retrouve le fils du baron, et ils se querellent : Comment la dispute se termine-t-elle ?  Candide tue le fils du baron d'un coup d'épée (chapitre XV). Sur une galère, Candide reconnaît parmi les rameurs deux personnages qu'il croyait morts. De qui s'agit-il ?  Il s'agit de Pangloss et du fils du baron. 3. Le merveilleux et l'humour Quel épisode permet de parler de merveilleux ? Grâce à quels détails ?  L'Eldorado est décrit comme un pays merveilleux des Mille et Une nuits : le sable et les cailloux des chemins sont de l'or et des pierreries, des fontaines font couler des flots d'eau de rose et de rhum, les auberges offrent des festins gratuitement…  L'emploi de l'ironie est une caractéristique du style de Voltaire. Exemple : la périphrase ironique "des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était jamais incommodé du soleil" désigne les cellules d'une prison !  Voltaire adopte donc le ton d'un conteur, soucieux de plaire à son lecteur en lui procurant une lecture divertissante. Transition : Mais Candide est un conte philosophique ; il ne s'agit pas seulement de plaire au lecteur, mais encore de le faire réfléchir – nous savons que le double objectif de l'apologue est résumé dans la formule latine "movere et docere", plaire et instruire. II Un conte philosophique 1. Dans le chapitre I, la présentation du "monde du château" permet à Voltaire de suggérer au lecteur plusieurs critiques. Lesquelles ?  Une critique de la noblesse provinciale, en Allemagne comme en France, ruinée, incapable de s'adapter à la modernité, crispée sur ses privilèges, orgueilleuse, vaniteuse – et ridicule.