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État religion en Inde thème 5 histoire géographie science politique cours complet tu conai, Notes de Histoire

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Typologie: Notes

2022/2023

Téléchargé le 03/04/2023

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Télécharge État religion en Inde thème 5 histoire géographie science politique cours complet tu conai et plus Notes au format PDF de Histoire sur Docsity uniquement! Etat et religions en Inde Pages 368 383 Introduction : L’inde est un vaste espace ( 5 fois la France) qui a connu au cours de l’histoire de nombreuses invasions. Elle a été colonisée par les européens à partir du XVIIe siècle et notamment par les anglais sans omettre un présence française importante sur la côte est (Pondichery) L’empire des Indes La partition en 1947 Aujourd’hui l’Inde est la plus grande démocratie de la planète. A sa tête un premier ministre qui dirige l’Union et des gouverneurs à la tête de chaque état. Elle est divisée en 23 états à leur tête un gouverneur. Plan I. La mosaïque religieuse indienne II. Le sécularisme dans l’Inde contemporaine III. Le modèle indien en tension I/ La mosaïque religieuse indienne  carte des religions en Inde : religions importantes du pays (hindouisme, Islam, sikhisme) et des religions très minoritaires (jaïnisme, bouddhisme) et perçues comme importées : chrétiens, parsis, juifs (Islam à part).  carte des districts : prépondérance de l’hindouïsme : census de 2011, 80 % Hindous PHOTO PAGE 368, 13% musulmans (nord et pourtour Bangladesh mais aussi plaine du Gange (grandes villes) 3e état musulman de la planète 170 Millions de personnes !, 2% Sikhs au Penjab, 2% bouddhistes et 1% Chrétiens au nord est. Bilan : Il existe une Grande diversité des religions en Inde qui s’expliquent par l’histoire du pays. Cette diversité se retrouve par Etat (Etat fédéral de 29 Etats et 7 territoires) : pas d’uniformité par Etat, coexistence ancienne, difficile à cartographier. Avec 1,32 milliards d’habitants , l’Inde compte une grande diversité religieuse dominée par l’hindouisme. Il existe des minorités plus ou moins visibles selon les états : les musulmans, des chrétiens mais aussi des jaÏns, des paris,… Des religions sont visibles (nombreux temples et adeptes), pas de refoulement du religieux. La société religieuse à la fois dans la sphère privée et dans la sphère publique (même portée par les dirigeants politiques) où s’expriment une liberté religieuse et des rites.  Une société peu sécularisée (à la différence des exemples turcs et étasuniens) individu, considéré selon son appartenance à une communauté religieuse. « Hindu Personnal law », « Muslim Personnal law » Dès l’origine, le sécularisme dans le sens reconnaissance et acceptation des autres religions.  2/Le Sécularisme « moderne » nait avec la République indienne → Une naissance dans des conditions dramatiques après la proclamation de l’indépendance du pays, et des deux Pakistan. Les violences sont immédiates dès le 14 août 1947 et prennent la forme de nettoyage ethno- religieux dans les zones frontalières et dans les quartiers mixtes des grandes agglomérations. 1 million de victimes en trois mois seulement, 9 millions d’hindous et de Sikhs fuient le Pakistan, 6 Millions de musulmans fuient l’Inde. → Le partage Inde / Pakistan a profondément marqué les Indiens. Pour les fondateurs du Pakistan, les souffrances révèlent l’importance de la question religieuse et l’Etat pakistanais construit sa légitimité et la nation pakistanaise sur la défense de la religion. Le Pakistan se proclame république islamique en 1956 et en 1973, la constitution pakistanaise érige l’islam en religion d’Etat (même si elle reconnait les minorités). → Dans un territoire où les communautés religieuses restent nombreuses il  est nécessaire de protéger les minorités dossier page 374-375 (tous les musulmans ne sont pas partis et n’ont pas été incités à le faire par le nouvel Etat), le sécularisme existant est pensé comme nécessaire pour la survie du pays, tout du moins pour le maintenir dans ces limites territoriales où les communautés sont souvent imbriquées. Les racines de cette pensée sont anciennes on l’a vu mais on les retrouve aussi dans les mots en 1909 de Gandhi « Nulle part au  monde religion et nationalité ne peuvent être synonymes et cela n’a jamais été le cas en Inde ».  → Étude du drapeau indien Le drapeau indien est un symbole du sécularisme : bandes aux couleurs des religions,  roue bouddhiste, bandes de taille égale pour montrer l’égalité des religions.  -safran : Hindouisme -blanc : paix et vérité -Vert : Islam → L’Etat reconnaît des jours fériés propres chaque religion et jours fériés pour  tous, fêtes hindous et musulmanes. → L’Etat qui naît en 1947 n’appuie pas sa légitimité sur une religion particulière (à la différence du Pakistan). L’unité politique ne s’est pas construit sur des bases religieuses. L’Etat ne reconnait pas de religion officielle, et chaque religion est considérée avec pareille bienveillance. Neutralité de l’Etat. « L’unité dans la diversité » selon les mots de Nehru. Et diversité dans l’unité. Cette neutralité induit aussi que les religions n’interviennent pas dans les affaires économiques, sociales et politiques. → Le projet politique du parti du Congrès (de Gandhi et de Nehru) ne recherche  pas la création d’un Etat-nation homogène, il ne mène pas une politique d’assimilation pour fonder une société laïque très sécularisée ou une société homogène autour de la religion dominante. Ici dans l’exemple indien, il y a une continuité entre la politique menée du temps de l’Etat monarchique ou impérial et celle mise en oeuvre dans la construction de la nation indienne (ce qui ne se retrouve pas du côté pakistanais).  Ce terme « sécularisme » apparait dans la constitution indienne en 1976. Mais  la liberté de culte, de conscience et d’expression est présente dès 1950.  Art.15 interdiction des discriminations Art.16 et 29 interdit tout discrimination dans la fonction publique et le recrutement dans les écoles. Art 25 garantit la liberté de conscience et de culte à condition de ne pas troubler l’ordre public, la morale et la santé 3/Mais il existe des ambiguïtés, des interférences entre l’Etat et les communautés. → L’éducation est symptomatique des ambiguïtés de l’Etat.  Sur la neutralité de l’Etat par exemple, l’instruction religieuse est interdite dans les écoles publiques, mais elle est optionnelle donc autorisée dans les écoles privées subventionnées par l’Etat.  La discrimination est interdite en Inde. L’Indien est un citoyen avant tout, avant son appartenance religieuse. Néanmoins, il y a des quotas dans l’administration et pour l’entrée à l’Université pour les basses castes : c’est au nom de leur protection, mais c’est aussi reconnaître et entériner le communautarisme et l’appartenance au système des castes pourtant dénoncé par ce même Etat. (C’est une discrimination positive qui ne devait pas durer, mais c’est en fait toujours là). Système des castes Les castes sont des divisions des sociétés du sous-continent indien en groupes héréditaires, endogames et hiérarchisés. Le terme d'origine occidentale « caste », du portugais « casta » (pur, non mélangé), peut désigner deux concepts différents mais liés : les varnas et les jatis, qui sont des subdivisions des varnas. Les castes trouvent leur origine dans l'hindouisme mais touchent toute la société indienne. Certains auteurs considèrent que la colonisation britannique de l'Inde a joué un rôle majeur dans la rigidité du système des castes.  La liberté religieuse est le principe le mieux respecté.  Néanmoins certaines pratiques peuvent être soumises à des conditions ou interdites comme la sati = tradition de la veuve se jetant sur le buché funéraire de son mari ou encore l’intouchabilité supprimé par l’Etat car portant atteintes aux personnes.  L’Etat veille ainsi à ce que les intouchables puissent accéder à tous les temples hindous. Il veille à l’application de la constitution au sein des communautés d’où ces interférences de l’Etat. * Le RSS (organisation volontaire nationale) créé dès 1925 luttait à l’époque contre les britanniques, le séparatisme musulman et les atteintes à la Dharma (loi naturelle hindouiste). C’est un membre de la RSS qui assassine Gandhi en janvier 1948. * La coexistence des différentes communautés a souvent été difficile et marquée par des violences récurrentes encore aujourd’hui. Parti nationaliste du premier ministre MODI  Les exemples de manifestations mais aussi d’attentats anti-musulmans sont  nombreux  dossier page 374-375doc5  Pogroms anti musulmans 2002 Gujarat, idem Mumbai 2008 (après attentats)  Insurrections nombreuses en Assam, rébellions sporadiques (musulmans, chrétiens, peuples indigènes adivasi) qui réclament des droits politiques, l’autonomie (un Etat dans l’Etat fédéral Nagaland 1963) ou l’indépendance.  Le pays est confronté à des tentations séparatistes  des demandes de reconnaissance identitaire et ethnique, de création d’Etats tribaux. Le cas du cachemire dès l’indépendance mais d’autres aussi.  Les Sikhs devenus majoritaires au Penjab souhaitaient un Etat purement Sikh : représailles en 1984 contre temples Sikhs qui hébergent milices indépendantistes (Amritsar temple d’or). En représailles, Indira Gandhi assassinée en oct 1984 et émeutes contre les Sikhs. Certaines demandes ont été satisfaites (2000 Chhattisgarh et Jharkland). Bilan : Dans la plus grande démocratie du monde, outre l’existence de partis politiques « classiques » parti du congrès, parti communiste indien, parti maoïste, émergent dans les années 80 des partis identitaires fondées sur oppositions de castes et de religions (parti dalit en Uttar Pradesh d’inspiration bouddhiste), des mouvements politiques religieux qui portent les revendications des communautés : Welfare party of India (2011) recueillent les voix des musulmans, Bharatiya Janata Party (BJP) pour le vote hindouiste, principal opposant à partir de 1996. 3. Les menaces sur le sécularisme avec l’arrivée des nationalistes La montée du BJP  Le modèle indien est de plus en plus menacé. Bharatiya Janata Party (BJP) législatives de 2014 victoire sur le parti du congrès (282 sur 545 sièges). Electeurs indiens lassés par parti du congrès et corruption, surtout Inde du nord et grandes métropoles, pas sud et est où partis régionaux solides dans contexte d’affirmation identitaire, de tensions communautaires (après attentats de 2008), de tensions internationales.  Son leader Narendra Modi ancien gouverneur du Gujarat. Février 2002 tension à Godhra, 59 pélerins hindous meurent dans l’incendie d’un train. Le lendemain, pogroms antimusulmans, environ 2000 morts 125 000 personnes en fuite et sans abri.  BJP affirme que nation indienne et religion hindoue se confondent. Nation indienne constituée de tous les hindous mais aussi des Indiens qui prêteraient allégeance aux symboles hindous. Tensions et affrontements sur la consommation de viande bovine. BJP réclame un code civil unique et l’abolition du statut autonome du Jammu et Cachemire. Il propose une définition ethnique de la citoyenneté  Ce nationalisme est un mouvement de défense des hindous, les religions nés en Inde sont tolérées, musulmans et chrétiens n’ont pas de place. Pour eux, les hindous sont au sommet de la connaissance.  Ils ont introduit des cours d’astrologie, de mathématiques védiques, le yoga est élevé au statut de science, on peut avoir un doctorat en yoga.  Il y a une volonté de réécrire l’histoire (masquer l’assassinat de Gandhi, le Taj Mahal). Ils veulent faire de personnages mythologiques des personnages réels (idée de l’existence de Krishna).  Ils font remonter la colonisation à l’arrivée des musulmans au VIII° siècle. Les musulmans et les chrétiens sont donc des étrangers. On veut occulter les périodes de règne des musulmans.  Cette réécriture concerne les manuels scolaires et cela implique des discriminations faisant des chrétiens et des musulmans des citoyens de seconde zone. Conclusion Le sécularisme à l’indienne est une particularité, un modèle original. c’est sa flexibilité qui a fait son succès, mais qui sans doute aussi le met en danger aujourd’hui.
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