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Étude d'un sonnet de Ronsard, “Marie, levez-vous, ma jeune ..., Notes de Culture grecque-latine

Étude d'un sonnet de Ronsard, “Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse...” ... être interprété comme une forme du Carpe Diem cher au poète latin Horace, ...

Typologie: Notes

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

Violette_Toulouse
Violette_Toulouse 🇫🇷

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Télécharge Étude d'un sonnet de Ronsard, “Marie, levez-vous, ma jeune ... et plus Notes au format PDF de Culture grecque-latine sur Docsity uniquement! Étude d’un sonnet de Ronsard, “Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse...” Deux questions generals au sujet de la pléiade et du lyrisme Question 1 : En quoi peut-on dire que ce sonnet est représentatif de la poésie de la Pléiade , Vous justifierez votre réponse en vous fondant sur au moins deux arguments. Question 2 : Comment se manifeste le lyrisme dans ce poème ? Avertissement Ÿ Les deux questions, directement induites par la problématique de la séquence (voir descriptif,) seraient très plausibles dans le cadre de l’épreuve orale. Il s’agirait alors de mobiliser les savoirs généraux acquis au cours de la séquence et de les appliquer au cas d’un texte particulier. Ÿ L’expression “la poésie de la Pléiade” (question 1) renvoie au mouvement littéraire que nous avons étudié, à ne pas confondre avec la notion de “lyrisme” (question 2) qui, elle, renvoie à un registre d’expression étudié également. Eléments de réponse Question 1 : Ÿ Le poème est un sonnet, genre d’origine italienne, inconnu en France avant la publication des oeuvres des poètes de la Pléiade. Le sonnet (dont on peut rapidement rappeler les caractéristiques) est un genre particulièrement prisé par Ronsard et ses compagnons du Collège de Coqueret. Ceux-ci apprécient à la fois la rigueur qu’il impose (c’est une forme fixe relativement contraignante) et le challenge que représente la nécessité de toujours surprendre le lecteur. Dans le poème qui nous intéresse, la construction du sonnet ménage un crescendo qui met particulièrement en valeur les deux derniers vers et le geste amoureux qu’ils évoquent ( le baiser). Ÿ La thématique amoureuse traitée ici avec les motifs du réveil matinal et de la nature complice s’inscrit par ailleurs dans la tradition lyrique issue du poète italien Petrarque , source d’inspiration inépuisable pour Ronsard et ses compagnons de la Pléiade. Si on ne trouve pas dans le poème de références explicites au modèle antique (autre source d’inspiration), l’appel au réveil peut pourtant être interprété comme une forme du Carpe Diem cher au poète latin Horace, ce que confirme alors le motif complémentaire du rosier “de boutons couronnés” et le rapprochement qu’il suggère avec les beautés de la femme aimée. Ÿ Le poème est d’autre part révélateur du souci des poètes de la Pléiade d’enrichir la langue française d’un vocabulaire nouveau et de tournures originales. On trouve ainsi dans ce sonnet deux néologismes : le substantif “herbelette”, crée par dérivation (herbe + diminutif “ette” à valeur affective) et l’adjectif “perleuse”, évoquant par métaphore valorisante les gouttes de la rosée. On note également l’introduction de “l’infinitif pour le nom” dont parle J. du Bellay dans Défense et illustration de la langue française: “le dormir de l’Aube”. Ces créations de mots ont pour objectif d’enrichir la parole poétique et de la rendre plus suggestive. C’est la même fonction que le poète attribue aux tournures syntaxiques rendues originales par le bouleversement de l’ordre des mots : “Jà la gaie alouette au ciel a fredonné,/ Et jà le rossignol doucement jargonné/Dessus l’épine assis, sa complainte amoureuse.” Ÿ Enfin, la prédilection de la Pléiade pour certaines figures de style apparaît ici clairement : comparaison et métaphore (rapprochement par exemple entre le “beau rosier de boutons couronnés” et “votre beau tétin”), périphrase (”le dormir de l’Aube”), emploi allégorique (“l’Aube”), l’anaphore (“Jà”/”Jà”), l’hyperbole (“Cent fois”), etc. Le recours constant à ces différentes figures montre qu’il s’agit bien, pour le poète, de “dire autrement”, c’est-à-dire d’inventer un nouveau langage, différent du langage courant.
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