Télécharge Etude linéaire de "L'huître" et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Etude n°6 Capitale de la douleur, Paul Eluard, 1942 « La courbe de tes yeux » Introduction Paul Eluard, de son vrai nom Eugène Grindel, est membre du parti communiste et un des plus actifs du mouvement surréaliste. Victime de nombreux problèmes de santé, Eluard connaît aussi des difficultés sentimentales. Il évoque celles-ci dans ses recueils de pomes, dont Capitale de la douleur paru en 1926/ « La courbe de tes yeux » fait partie de celui-ci. Lecture expressive Mouvements : Strophe I : Le regard parfait de la femme Strophe II : Le regard de la femme Strophe III : La création d’un monde Problématique Strophe I → Composée de trois alexandrins, un octosyllabe et un décasyllabe → Omniprésence des yeux : v.1, 5, 14 → « tour », v.1/ « ailes », v.8/ « couvée », v.11 : la forme courbe des yeux envahit le poème → Redoublée par l’assonance en « ou » présente quasiment à chaque vers et qui rappelle la sonorité du mot « courbe » : « douceur », v.2/ « tout », v.4+15/ « toujours », v.5+12/ « couleurs », v.10 → L’assonance en « o » traduit également l’idée de rondeur : «auréole », « nocturne », v.2/ « rosée », «roseaux », v.6-7 → La forme circulaire renvoie à l’idée de plénitude et d’unité, la femme est tout pour le poète : « tout », v.4+15, « toujours », v.5+2/ « couvrant », v.8/ « entier », v.14 → Paul Eluard associe des impressions visuelles, sonores, tactiles et olfactives, à la manière de synesthésies baudelairiennes : « rond de danse et de douceur », v.2/ « mousse de rosée », v.6/ « sourires parfumés », v.7/ « chasseurs des nruits et sources des couleurs », « parfums éclos d’une couvée d’aurores », v.10-11 → Hypallage : « auréole du temps », « berceau nocturne », v.3 → « berceau nocture et sûr », v.3 : maternité, connotation religieuse, Gala le protège de tous les maux de la vie → « Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu/ C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu », v.4-5 : le premier quintil suggère la dépendence d’Eluard envers sa femme Strophe II → Hypallage, v.6-7 : « feuilles de jour »/ « sourirs parfumés » → A partir du vers 6, tous les vers sont en décasyllabes → La femme est associée au monde à travers la représentation des quatre éléments : La terre : « Feuilles », « mousse », « roseaux », v.6-7 Le feu : « jour », v.6/ « lumière », v.8
