Télécharge Etude Linéaire La Charogne Baudelaire et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Étude Linéaire : « Une charogne », Baudelaire Introduction • Les Fleurs du Mal est un recueil de poésies écrit par Charles Baudelaire et publié une première fois en 1857. Le poète divise son recueil en 6 parties (Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du Mal, Révolte, Le Mal) avec en tout 126 poèmes. • Le poème « Une Charogne » fait parti de la section « Spleen et Idéal ». Celle-ci est la section la plus importante du recueil puisqu’elle est composée de 85 poèmes. Le « Spleen » désigne un mal de vivre, un angoisse existentielle tandis que l’idéal est un monde d’ordre, de sens et de beauté. • C'est un poème macabre qui compare une charogne se faisant dévorer à une femme. • Il est formé en 12 quatrains avec des rimes embrassés. Ce poème est divisé en deux parties : de la 1 à 9 strophes c'est un récit et de 10 à 12 c'est une morale. • Dans cette étude linéaire nous étudions des strophes 7 à 12. • Il y a un paradoxe entre un poème dégoûtant et beau en même temps. Soit comment le laid peut-il devenir beau dans ce poème ? Analyse • Notre extrait commence par une référence à la musique avec « une étrange musique » au vers 25 et « un mouvement rythmique » au vers 27. A travers ces expressions le poète veut désigner une musique allant au-delà de ce que l’homme peut entendre. Puisque cette musique est comparée à des éléments naturels comme « l’eau » ou encore « le vent » au vers 26. Mais cette musique est aussi comparée à des éléments de l’industrie humaine comme le van (un panier plat à l’aide duquel l’agriculteur trie le grain). En plus d’être une comparaison entre la musique et la charogne, cette strophe est une antithèse, la nature et l’industrie sont opposés car la nature n’est pas fabriqué par l’Homme mais ce qui fait partie de l’industrie est fabriqué par l’Homme. • Après la comparaison de la charogne à l’art musical, celle-ci est comparée à un autre type d’art : la peinture soit de l’art pictural. L’effacement des formes au vers 29 peuvent faire écho à un effacement des frontières entre le beau et le laid. Baudelaire utilise le champs lexical de l’art avec « musique », « rythmique », « effacer », « forme » « ébauche », « toile » ou encore « artiste» pour non pas effacer l’horreur mais pour la sublimer. • Les vers 33 et 34, nous ramène brutalement à la réalité site à une description réaliste avec le complément circonstanciel de lieu « derrière les rochers » ou le groupe nominal « une chienne inquiète ». En effet la chienne était occupée à dévorer le cadavre de la charogne. La révélation de cette vérité crue brise la médiation artistique et poétique entreprise dans les strophes précédentes. • La strophe 10 commence par une rupture à la fois avec la ponctuation puisque Baudelaire utilise le tiret mais aussi avec l’adverbe « pourtant ». C’est aussi le début du second mouvement du texte. En effet le discours précédent ce vers va prendre tout son sens car cette description répugnante et artistique était un prétexte pour transmettre une morale ou un message important pour Baudelaire. • Baudelaire s’adresse à un interlocuteur dans ce poème qui jusque là nous ne savions pas de qui il s’agissait. C’est au vers 39 et 40 que l’on apprend son identité. En effet à ce vers Baudelaire l’appelle « Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, vous, mon ange et ma passion », ainsi il s’agirait d’une métaphore de l’être aimé.