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Etude linéaire - prologue juste la fin du monde, maturité tests effectués de Français

étude linéiare prologue juste la fin du monde

Typologie: maturité tests effectués

2023/2024

Téléchargé le 15/01/2024

esther-stephan
esther-stephan 🇫🇷

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Télécharge Etude linéaire - prologue juste la fin du monde et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Etude linéaire n°6 - Prologue de Juste la fin du monde, de Jean-Luc Lagarce Introduction : Théâtre vient du latin theatrum qui signifie “lieu ou on regarde”. C’est également un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle. C'est dans cet art que va s’épanouir le dramaturge Jean-Luc Lagarce. Il est à l’origine metteur en scène dans la compagnie de théâtre : “Le théâtre de la roulotte” et débutera en suite l’écriture de ses propres pièces. En 1990, il réside 6 mois à Berlin grâce à une bourse d’écriture. C’est là qu’il écrit la pièce “Juste la fin du monde”, le premier de ses textes à être refusé par tous les comités de lecture. La pièce s’ouvre sur un prologue : Louis, 34 ans, sait qu’il va mourir et décider de retourner voir sa famille afin de leur annoncer la triste nouvelle. C'est-ce texte que nous allons aujourd’hui étudier. En grec, prologos, qui signifie littéralement “avant le discours” - désigne dans le théâtre antique le discours qui précède l’action de la pièce. Ce sont donc les premiers mots de la pièce. Je vais maintenant lire le texte. Lecture Projet de lecture : Comment ce prologue illustre-t-il une crise personnelle ? Nous aborderons dans une première partie, de la ligne 1 à 17, l’acceptation de sa propre mort. Deuxièmement, nous verrons le retour chez les siens de la ligne 18 à la ligne 31. Enfin, nous terminerons par voir comment le personnage est maître de ses actes de la ligne 32 à la ligne 43. I. L’acceptation de sa propre mort (l.1 à l.17) Citations Procédés Interprétation “Plus tard, l’année D’après" L1 Compléments circonstanciels de temps Projection dans un avenir assez proche mais les références temporelles sont vagues => épanorthose : rectification, “remettre droit”, réajustement “- j’allais mourir” l2 Tirets qui agissent comme des parenthèses. Imparfait : mode indicatif : mode du réel. Tirets révèlent / matérialisent ses pensées (remplacés par des parenthèses) délivrent les remarques personnelles qu’il se fait à lui-même =>FONCTION INTROSPECTIVE de ce monologue. Expression “aller + infinitif” exprime une action à venir sauf que le temps du verbe est à l’imparfait : il s’agit ici d’une action qui s’inscrit dans la durée = > brouillage temporel. “à mon tour –” L2 Expression qui rappelle un jeu ou la simple condition humaine. Fait référence à une mort déjà survenue à quelqu’un d’autre (celle du père) ou à la condition humaine : nous sommes tous sur le point de mourir. “j’ai près de trente-quatre ans Maintenant" L3 Présent : énonciation CC de temps // énonciation + près : déjà Constat + adverbe qui désigne l’immédiateté. “je” désigne Louis, information personnelle, de l’ordre de l’intime = aveu // monologue introspectif mais aussi explicatif puisqu’il agit comme une scène d’exposition qui donne des informations essentielles pour la suite de la pièce. Âge : 34 ans //Christ 33 ans : jeune, âge adulte. “et c’est à cet âge que je mourrai,” L3 Présentatif + futur Forme emphatique + futur = télescopage présent/futur = > dramatisation. Mort non advenue. Il sait ce qui va advenir // prolepse dans un récit. “l’année d’après,” “de nombreux mois” L4, L5 CC temps Projection : avenir proche. Répétition aux lignes 4, 6,12 : épanalepse ressemble à une litanie : suite monotone et répétitives de paroles (déf° cnrtl : Figure qui consiste à répéter, après un intervalle, un ou plusieurs mots, ou même un membre de phrase // verset. Connotation religieuse. reprise d’une portion de phrase : effet d’attente ! Rejet d’une qualité que le personnage s’attribue : être un homme posé, c’est-à-dire calme, pondéré. pour annoncer, dire, seulement dire, CC de but + infinitifs seulement Infinitifs : généralisation du propos ; absence de pronom personnel… Répétition du verbe dire, synonyme d’ annoncer = importance de l’acte de parole. Verbe dire détaché seul sur une ligne : mise en relief / typographie => sujet essentiel de la pièce. Adverbe : seul sujet important. ma mort prochaine et irrémédiable, COD Cod qui tombe brutalement // tragédie Réalité violente de la mort à venir. À noter la pleine conscience du personnage qui agit, comprend la situation, la nomme avec courage. III. Être maître de ses actes (l.32 à 43) Citations Procédés Interprétation l’annoncer moi- même, en être l’unique messager, Référence à la tragédie antique : Œdipe Roi de Sophocle le messager annonce la mort du roi et de la reine à Œdipe. et Conjonction de coordination Ajout paraître Importance du regard des autres pour se définir. Suggère aussi une mise en scène du personnage aux yeux des autres. - peut-être ce que j’ai toujours voulu, voulu et décidé, en toutes circonstances et depuis le plus loin que j’ose me souvenir- et paraître pouvoir là encore décider, Apparence Peut-être : locution adverbiale Adverbe « toujours » Passé composé Adverbe absolu + répétition des participes passés (voulu & décidé) : affirmation. Généralisation : en toutes circonstances, le plus loin Généralisation. Paraître (signifie devenir visible) : ce terme rappelle le retour au sein de sa famille mais aussi le fait d’être acteur c’est-à-dire décider, avoir le pouvoir, se mettre en scène et agir. me donner et donner aux autres Verbes à l’infinitif Don : se sacrifier, offrir, se dévouer. // christianisme toi, vous, elle, ceux- là encore que je ne connais pas (trop tard et tant pis), Énumération pronoms personnels Elargissement : toi, vous, elle, ceux-là : généralisation => mise en abyme : il montre les spectateurs. Regret : pas connaître tout le monde…impossibilité puisque mort trop rapide ; tant pis : [Marque le regret, le dépit, la résignation, l'indifférence] C'est fâcheux ; c'est ennuyeux ; c'est dommage. me donner et donner aux autres une dernière fois Pronoms personnels Don : me donner : me sacrifier ? Donner aux autres : me consacrer aux autres. Générosité. Se leurrer : se faire croire que ...me donner l’illusion de : perception erronée dans la mesure où elle ne correspond pas à la réalité objective. l’illusion d’être responsable de moi-même et d’être, jusqu’à cette extrémité, mon propre maître. Présent d’énonciation ancré dans la situation d’énonciation Être maître de la fin sa vie tout de même. Illusion : // théâtre donne à voir, c’est une illusion, une fiction. Cl liberté et autorité : défi à la mort, c’est surprenant pour une personne qui se sait condamnée. Cela illustre l’orgueil du personnage (hubris = démesure) Cette extrémité : sa mort. Décalage entre le discours et le réel : décourageant ! Conclusion : En conclusion, le prologue de la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce s’ouvre sur un prologue tragique mettant en scène le personnage principal, Louis, qui annonce aux spectateurs qu’il va bientôt mourir et qu’il décide de retourner voir les siens. On peut donc voir que le personnage accepte difficilement cette mort, qu’il appréhende clairement le retour avec sa famille mais qu’il souhaite cependant rester maître de ses actes. Cela peut donc nous faire penser aux prologues de tragédie grecque comme par exemple Œdipe à Colone de Sophocle, en 401 avant JC.
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