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Exemple de dissertation en histoire du Droit, Guide, Projets, Recherche de Histoire de la Grèce antique

Typologie: Guide, Projets, Recherche

2020/2021
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Téléchargé le 04/11/2021

Dominique93
Dominique93 🇫🇷

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Télécharge Exemple de dissertation en histoire du Droit et plus Guide, Projets, Recherche au format PDF de Histoire de la Grèce antique sur Docsity uniquement! Exemple de dissertation en histoire du Droit Jean-Luc Chassel Sujet: «La démocratie athénienne peut-elle passer à nos yeux pour un modèle » Remarque : La rédaction est donnée ici de manière volontairement concise pour rendre apparente l'articulation du devoir. Plusieurs annonces et transitions demanderaient à être formulées. De même plusieurs notions devraient recevoir des définitions ou des précisions. Introduction Le régime démocratique mis en place à Athènes à partir des réformes de Clisthène (fin du VIe siècle avant notre ère) n’est peut-être qu’une parenthèse dans l'Histoire. Malgré les efforts des Athéniens, sa diffusion est restée limitée au sein du monde grec. En outre, l'indépendance d'Athènes prenant fin avec l'avènement de l'empire macédonien (fin du IVe siècle), il n’a duré qu'à peine deux siècles ; encore a-t-il connu des traumatisme (guères médiques, révolutions oligarchiques) qui ont porté atteinte à sa continuité. Néanmoins ce régime a une importance capitale à nos yeux. Il est le premier à conférer la souveraineté au peuple, conçu comme l'ensemble des citoyens égaux en droits. et c'est bien le principe dont se réclament aujourd’hui la plupart des États. Même après des siècles d’oubli, la constitution d'Athènes continue à servir de référence aux idéaux contemporains et à nourrir notre réflexion sur notre propre expérience politique (première partie). Les institutions athéniennes n’en demeurent pas moins celles d'une cité antique. Elles ignorent la notion de représentation et limitent la qualité de citoyen à une minorité de la population, tandis que ses détracteurs, à l’époque même, lui ont reproché d’être le théâtre des médiocres et des démagogues. Par là ces institutions se heurtent à la réalité et aux aspirations modernes, bien que certains de ses défauts soient peut-être inhérents à toute pratique démocratique (deuxième partie). I. Un modèle fondateur Les Athéniens ont posé les fondements de toute démocratie : souveraineté du peuple et égalité des citoyens. Ils ont poussé très loin l'application de ces principes. La référence à leur pratique continue de nourrir les débats actuels sur la nécessité d’impliquer davantage les citoyens dans la vie politique, d'introduire plus de démocratie dans les institutions. A. La souveraineté du peuple : un principe absolu 1. Si toute démocratie doit se fonder ce principe, le régime athénien le consacre sans limite. Les citoyens exercent directement cette souveraineté dans l'assemblée du peuple Ecclesia). Celle-ci fixe elle-même son ordre du jour et vote sur toute matière (législative, administrative voire judiciaire) sans qu'aucune séparation des pouvoirs ne vienne entraver sa compétence. 2. Tous les autres organes de l’État émanent de l'assemblée. Ainsi la Boulè est un conseil issu de l'assemblée par tirage au sort dont la principale fonction est le travail préparatoire sur les lois et décrets sur lesquels les citoyens doivent statuer. L'Héliée, cour de justice populaire, est composée de citoyens tirés au sort dans les mêmes conditions. Les magistrats enfin sont désignés par l'assemblée et sont responsables devant elle. B. L'égalité des citoyens 1. Le modèle athénien nous a légué deux concepts qui traduisent deux aspects indissociables de cette égalité : l’isonomie (la loi s'applique également à tous) et l'iségorie traduisent (tous concourent à sa formation). La mise en œuvre de ces s’observe dans le tirage au sort de la plupart des citoyens chargés d’une fonction publique (7000 citoyens sont ainsi désignés tous les ans pour la Boulè, l'Héliée et un grand nombre de magistrature). Par là, chacun ou presque est amené à remplir une de ces fonctions au moins une fois dans sa vie. 2. Le misthos (créé par Périclès pour rémunérer l'exercice des fonctions publiques, puis étendu au IVe siècle à tous les citoyens présents aux réunions de l'assemblée) permet aux plus pauvres d'assumer leur « métier » de citoyen : l'inégalité sociale est ainsi corrigée sur le plan civique. 3. Athènes donne ainsi naissance à la « politique», comme savoir spécifique (efflorescence de la réflexion philosophique et morale sur le gouvernement de la cité, sur l’homme en tant que zoon politikon) : ce n’est pas là le moindre aspect du modèle qu'elle a instauré. II. Démocratie antique, démocratie moderne L'opposition entre démocratie antique et démocratie moderne rend relatif la portée du modèle athénien : des différences essentielles séparent nos mentalités et nos idéologies de celles qui prévalaient dans les civilisations de l'Antiquité. Cependant, parmi les traits de la pratique athénienne qui nous paraissent aujourd’hui étranges voire choquant, il existe sans doute des vices inhérents à tout régime démocratique et nous ne saurions donc en faire peser le reproche seulement sur Athènes. A. Athènes : une démocratie antique Le régime athénien n'est guère transposable au monde actuel pour une infinité de raisons qui tiennent au cadres matériel et mentaux de civilisations séparées de quelque vingt-cinq siècle. 1. Le problème de la démocratie directe: La constitution d'Athènes ignore la représentation et la démocratie directe n’est concevable que dans une communauté politique étroite, démographiquement limitée. Elle est difficile à mettre en place dans le cadre des nations modernes. 2. Dans toutes les cités antiques, le nombre des citoyens est même réduit par l'exclusion d'une grande partie de la population (femmes, métèques, esclaves) : à Athènes, ils n’ont jamais été plus de 40 000 sur près de 400 000 habitants. Néanmoins, à certains moments de son histoire, Athènes a accordé la citoyenneté à des contingents
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