Explication acte III scène 12 le malade imaginaire, Résumés de Français

Télécharge Explication acte III scène 12 le malade imaginaire et plus Résumés au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Texte 7 : Le Malade Imaginaire, Acte III scène 12 I. Introduction : Le XVIIème siècle est marqué par le classicisme, mouvement qui émerge contre l’exubérance du Baroque. En fondant leur écriture sur des règles de construction claires et rigoureuses, les classiques cherchent atteindre l’idéal et revendiquent l’usage d’un style simple et naturel. Jean-Baptiste-Poquelin, plus célèbre sous le nom de Molière, s’inscrit dans ce mouvement. Reconnu comme l’un des plus grands dramaturges français de son époque, il est réputé pour ses pièces comiques, toujours jouées aujourd’hui, comme L’École des femmes (1662), L’avare (1668) ou encore Tartuffe (1669). Sa dernière pièce Le Malade Imaginaire est considérée comme la plus réussie. Représentée pour la première fois au Palais Royal en 1673, elle met en scène Argan, un hypocondriaque, qui souhaite marier sa fille à un médecin. Cependant, cette dernière est déjà amoureuse d’un autre homme. Pour texte 7 : L’extrait présenté ici se situe à l’acte III scène 12. Auparavant, la servante Toinette par une série de subterfuges, a cherché à dévoiler à Argan la vérité sur les personnages qui l’entourent, et en particulier sur les sentiments réels de sa femme à son égard. Argan doit contrefaire le mort pendant que sa servante appellera sa femme et sa réaction sera révélatrice de son véritable visage. II. Lecture III. Enjeu et plan Ainsi, on se demandera comment l’illusion théâtrale est révélatrice de la vérité. Des lignes 1 à 9, c'est une oraison funèbre signée par Toinette au sujet d'Argan faussement mort. Les lignes 10 à 14 révèlent la vérité sur les sentiments de Béline envers son mari. Enfin des lignes 15 à 18, la mise en abyme est interrompue par le coup de théâtre final. IV. Analyse linéaire 1 er mouvement : Oraison funèbre signée par Toinette…. En effet, Toinette donne l’alarme de façon théâtrale :  Elle exagère : didascalie « s’écrie » + interjection « hélas » (tragique) alors que le spectateur sait.  Elle est habile : création d’un effet d’attente : d’abord SA réaction : - Interjections « Ah » - Point d’exclamation (3 fois) - Phrases exclamatives (citation) - Vocabulaire tragique « malheur », « accident ».  Dans le but que Béline s’intéresse/dévoile SA réaction et pour captiver son attention puisque c’est quelque chose de négatif.  Fait penser à de la tragédie : vers alexandrin (pas commun dans comédie) avec rythme ternaire Cette exagération et alarme (fausse) qui fait effet :  Béline intriguée : elle pose deux questions interrogatives  Après son attention capturée, Toinette lui annonce l’évènement de façon brutale, laconique.  Répétition de la phrase de Toinette mais avec un point d’interrogation  louche.  Toinette dramatise la situation : interjection tragique « hélas » + pléonasme « pauvre défunt […] trépassé »  effet comique. Toujours dans une sorte de tragédie.  Béline a besoin d’être sûre : question réplique 8  Toinette lui assure la mort en la lui expliquant : - Personne ne sait encore la mort - Récent : « il vient de passer entre mes bras » : présent à valeur de passé proche - On peut le voir, didascalie interne : « le voilà de tout son long de sa chaise » Mise en abyme à thème tragique avec des effets comiques (exagération et public sait la supercherie)  humour noir ? Sujet traité en décalage 2 ème mouvement : ………….. En effet, la vérité émerge :  Béline est en fait une hypocrite depuis le début : - Joie de la mort de son mari :  Exclamation choquante  Remercie « Le Ciel » : ton oratoire, emphase - Argan = poids pour elle :  Délivrée d’un « grand fardeau » + allitération en « t » - Elle est méprisante :  « Cette mort » : dét démonstratif  utilisation péjorative, aucune tristesse  Cynisme de la part de Béline : traiter de sujets à connotations morales de façon contraires à celles attendues  Toinette essaye de la raisonner en remarquant l’inadéquation de la réaction - Subjonctif imparfait « fallût »  Réalisation de l’action espérée pas faite (pleurer son mari)  Effet comique : utilisation sub imp par une servante