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EXPLICATION D'UN TEXTE FRANÇAIS ÉPREUVE COMMUNE, Slides de Langue Française

L'explication de texte est un exposé oral de 20 minutes environ visant à caractériser un ... Cette analyse pratiquement indispensable de l'amont ne fera pas.

Typologie: Slides

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

Maurice_sup
Maurice_sup 🇫🇷

4.1

(37)

92 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge EXPLICATION D'UN TEXTE FRANÇAIS ÉPREUVE COMMUNE et plus Slides au format PDF de Langue Française sur Docsity uniquement! 1 EXPLICATION D'UN TEXTE FRANÇAIS ÉPREUVE COMMUNE : ORAL Mireille Labouret, Jean Vignes Coefficient : 2 ; Durée de préparation : 1 heure Durée de passage devant le jury : 30 minutes dont 20 d’exposé et 10 de questions. Type de sujets donnés : texte à expliquer Modalités de tirage du sujet : tirage au sort d’un « ticket » comportant deux textes au choix. Liste des ouvrages généraux autorisés : dictionnaire de langue française, dictionnaire des noms propres, dictionnaire de français classique, dictionnaire du moyen français, dictionnaire de mythologie Liste des ouvrages spécifiques autorisés : ouvrage intégral dont est extrait le texte à expliquer (l'édition peut être annotée, avec glossaire…) La moyenne générale de l'explication de texte s'établit cette année à 09,33. On tente une nouvelle fois de formuler ici quelques conseils, tant sur la préparation du concours, que sur l'esprit et le déroulement de l'épreuve. Rappelons d’abord dans quelles conditions s’effectue le choix du sujet : le candidat doit d’abord « tirer » au hasard (parmi deux) un « ticket » sur lequel figurent les références de deux textes entre lesquels il aura à choisir. Dans la mesure du possible, le jury s’efforce de proposer deux textes fort différents (par l’époque, le genre, la tonalité, voire la notoriété). Le jury prête au candidat un exemplaire de chacune des deux œuvres dont sont tirés les extraits proposés. Le candidat pourra ainsi observer le contexte, et, le cas échéant, tirer profit de l’appareil critique (introduction, notes). Il dispose alors d’une heure pour choisir le texte qu’il va commenter et préparer son explication. Il dispose en salle de préparation de quelques dictionnaires (dictionnaire de langue française, dictionnaire des noms propres, dictionnaire de français classique, dictionnaire de mythologie). L'explication de texte est un exposé oral de 20 minutes environ visant à caractériser un texte, à en montrer la spécificité, l'efficacité et la cohérence (mais aussi éventuellement les tensions et les ambiguïtés), et à en lever les difficultés; il s'agit notamment de montrer comment la combinaison d'une structure (narrative, dramaturgique, métrique) et de différents procédés de style contribue à produire certains effets, correspondant à ce qu'on peut savoir ou supposer du projet de l'auteur, sans oublier de situer ce projet dans la tradition littéraire qu'il pérennise, infléchit ou subvertit. Expliquer un texte, c'est donc en éclairer la signification lorsqu'elle fait difficulté, mais aussi s’interroger sur le projet et les contraintes de l'artiste derrière l'œuvre d'art. Pour répondre à l'hésitation de certains candidats, on peut rappeler ici les six étapes canoniques de l'exposé, et en préciser la finalité. L'introduction se doit de combiner situation et présentation. Par convention, il revient au candidat de justifier lui-même l'intérêt porté au texte. Les meilleures introductions sont 2 celles qui, partant de considérations sur l'époque, l'auteur, la place de l'œuvre dans un courant littéraire ou dans l'histoire d'un genre, en viennent de proche en proche — et sans trop tarder — à évoquer l'extrait proposé, et à le situer précisément. Cette mise en contexte oriente déjà la lecture dans une problématique, dont l'énoncé du "projet de lecture" précisera bientôt les axes. La situation proprement dite sera fort diverse selon la nature du texte et du contexte. S'il est souvent souhaitable de dater le texte, pour en éclairer les enjeux historiques, on veillera alors à ne pas confondre date d'écriture et date de publication. Les textes narratifs et le théâtre exigent pour leur part que le candidat présente les personnages et rappelle aussi brièvement et précisément que possible le début de leur histoire (en incluant dans ce résumé tout ce qui peut aider à comprendre le passage étudié, mais seulement cela). Une bonne introduction montrera ainsi comment ce qui précède amène logiquement, fait attendre, ou rend au contraire surprenant le passage étudié. Cette analyse pratiquement indispensable de l'amont ne fera pas oublier l'aval : bien souvent la fonction d'une scène ou d'une réplique n'est-elle pas de préparer une scène à venir, qui lui répondra en écho ou par contraste? Quelques mots bien choisis suffiront à une première caractérisation du texte, précisant sa nature, sa forme et son sujet, sans oublier d'indiquer exactement la situation d'énonciation. Les candidats ont intérêt à définir aussi sans tarder le ton du texte, qui orientera leur lecture et leur explication. A ce propos, de nombreux candidats ne prennent-ils pas un peu trop au sérieux les textes qui leur sont proposés? Le texte étudié n'est pas nécessairement capital; il peut s'agir d'une scène de transition, d'un intermède, d'un divertissement. En ne mesurant pas d'emblée le caractère plaisant de certaines pages, en dramatisant à l'excès les enjeux — comme si l'extrait posait de façon définitive un problème fondamental sur la Vie, l'Amour ou la Littérature —, on risque d'oublier qu'il s'agit peut-être avant tout d'un jeu... La sacralisation quelque peu naïve des œuvres risque parfois de réduire à néant la grâce légère et souriante qui en fait le charme, voire la profondeur. La lecture du texte devrait être un moment de plaisir pour le jury. Trop souvent hélas, la déception est à la mesure de l'attente, surtout pour les textes en vers. Aussi convient-il de rappeler ici quelques principes de base, négligés semble-t-il par une majorité de candidats. La lecture à haute voix est à maints égards comparable à la performance d'un instrumentiste ou d'un chanteur interprétant une partition musicale. Elle exige les mêmes scrupules rythmiques, le même sens de l'harmonie, des liaisons et des respirations, le même respect de la phrase, la même recherche de l'intonation juste. Rarement parfaite dans l'improvisation, elle nécessite une préparation attentive, un repérage préalable des passages délicats. Elle présente aussi les mêmes écueils : chaque prononciation défectueuse résonne comme une fausse note, chaque syllabe omise comme une faute de rythme, chaque liaison négligée comme une dissonance propre à rompre l'harmonie de la phrase ou la justesse du vers. On ne saurait donc trop recommander aux candidats de s'entraîner pendant l'année à lire correctement, en respectant toutes les liaisons (seule façon d'épargner à l'auditeur de malsonnants hiatus, que les auteurs se sont eux-mêmes efforcés d'éviter), la ponctuation (sans négliger les enjambements) et, pour les textes en vers, le rythme suggéré par la métrique. Faut-il rappeler ici que c'est elle qui impose presque toujours diérèses ou synérèses, de même que la prononciation de certains e devant consonne, trop souvent omis. Enfin, sans emphase excessive, chaque candidat devrait pouvoir manifester à travers la lecture sa conscience de la beauté du texte étudié, et en faire percevoir la tonalité. Il est fâcheux d'entendre lire avec une gravité cérémonieuse ou affligée des textes d'inspiration légère, ou manifestement ironiques… Trop de candidats omettent ou négligent cette étape essentielle de l'explication qu'est l'analyse du mouvement du texte, de sa composition. S'il paraît opportun, face à une pièce en vers, de décrire aussi précisément que possible les contraintes formelles auxquelles s'est 5 l'analyse du texte peut découler une question (ou une affirmation) plus large sur l'œuvre, l'auteur, son esthétique. Quelques mots pour finir sur la langue de l'explication... Les candidats admissibles emploient généralement une langue correcte, entachée seulement de maladresses ponctuelles. Quelques erreurs récurrentes méritent toutefois d’être signalées : outre quelques barbarismes (consternement, estompation, minaudage, etc.), plusieurs termes techniques sont souvent employés de façon abusive ou impropre: apostrophe, burlesque, chiasme, déconstruction, didascalie, futur proche, oxymore, éponyme, mise en abyme, performatif, redondant, stichomythie, strophe. Il faut aussi mieux distinguer humour et ironie, métaphore et comparaison… Si la maîtrise du vocabulaire technique de la rhétorique et de la stylistique est vivement appréciée, il convient en revanche d'éviter des formulations inutilement compliquées, évoquant plus la cuistrerie que le souci de précision terminologique (« Ce passage terminal va développer une logique narrative appuyée par une scansion temporelle... », « un mouvement de mise entre parenthèse du trivial », « l’investissement du déterminisme de la création littéraire dans l’économie du récit », etc.). A quoi bon gloser une formule transparente en substantivant deux infinitifs sans égard à l'usage (« l’être de son apparaître », « un véritable devenir plume »)? Le pire à cet égard semble le téléscopage de l'approximation familière et d'un vocabulaire technique inapproprié (« Nous avons un champ lexical très fort »), ou le faux brillant de certains oxymores, qu'un simple bon sens permettrait d'éviter (« le poète se dit à travers le non-dit »)... En résumé, ce qu'attend le jury ne paraît nullement hors de portée d'un candidat cultivé et régulièrement entraîné. D'excellentes prestations le confirment chaque année. Que leurs auteurs en soient remerciés et félicités! 6 Textes d’oraux 2003 concours B/L Du Bellay, L’Olive, sonnet XXVII / Balzac, Pierrette, « Y a-t-il rien… une bonne personne » ( Folio, p. 133-134). Marot, L’Adolescence clémentine, Ballade III, « D’un qu’on appelait Frère Lubin », éd. Poésie, p. 154-155 / Constant, Adolphe, I, « Ma contrainte… s’étourdissent si facilement. », éd. GF, p. 53-54. Montaigne, Essais, III, chapitre IX, « De la vanité », « Non parce que Socrates l’a dict… la force de mon jugement » (éd. Villey, p. 973) / Supervielle, Gravitations, « Prophétie » (coll. Poésie, p. 105-106). Ronsard, Le Bocage (1554), « Ode à un Rossignol », éd. Laumonier, 1965, p. 71-72 / Constant, Adolphe, III, « Alors se modifièrent… qui doit le suivre. » (GF, p. 81-82). Boileau, Satires, II, v. 53-76 / Vian, L’Ecume des Jours, le premier paragraphe (p. 7). Corneille, L’Illusion comique, V, sc. VI, v. 1781-1806 / Maupassant, Boule de suif, « Tous les regards… la terrine » (Folio, p. 40-41). La Bruyère, Caractères, VIII, 74 / Valéry, Charmes, « La Dormeuse ». La Bruyère, Les Caractères, De la mode, 14 (Iphis) / Chateaubriand, Mémoires d’outre- tombe, III, 4 (Lucile). Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves, éd. G.F., p. 154-155, « Sitôt que la nuit fut venue... par nul autre amant. » / Baudelaire, Les Fleurs du Mal, sonnet XIX « La Géante ». La Fontaine, Fables, « L’Education » (VIII, 24) / Stendhal, Le Rouge et le Noir, I, 18, « Cette magnificence mélancolique… Et il eut honte de ses éperons » (GF, p. 126). L’Hermite, « Jalousie » (Anthologie de la poésie amoureuse de l’âge baroque, Livre de Poche, p. 406) / Maupassant, La Parure, « M. Loisel connut… ou vous sauver ! ». Molière, Amphitryon, I, 1, v. 192-237 / Barbey d’Aurevilly, « Le Rideau cramoisi » (Les Diaboliques), éd. G.F., p. 67-68 : « Leur fille ! ...la fille de l’un que de l’autre. » Molière, L’Ecole des femmes, II, 5 v. 607...fin de la scène/ A. Cohen, Belle du Seigneur, Gallimard, p. 90-91 : « Eh bien voilà... Alors qu’est-ce que tu en dis ? » Molière, Le Malade imaginaire, III, 10 « Je suis médecin passager... je serai en cette ville. » / Céline, Mort à crédit, t. I p. 126-127 (éd. Folio). Molière, Tartuffe, IV, 5 v. 1485-1528 / Sartre, Les Mots, p. 19-20, « Il n’y a pas de bon père...n’a su me rendre curieux. » 7 Racine, Britannicus, II, 2, v. 373-409 / Balzac, La Fille aux yeux d’or, éd. G.F., p. 209-210, « ...les individus. » Racine, Britannicus, II, 3, v. 637-662 / Flaubert, L’Education sentimentale, « La diversité des arbres… pailletés de mica » (L’Intégrale, p. 126-127). Racine, Phèdre, V, 7 v. 1622-1644/ Gautier, Arria Marcella, éd. G.F., p. 256, « Ne comprenant rien... sablier de l’éternité. » Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, I, 2 / Pierre-Jean Jouve, Les Noces, « Mozart ». Marivaux, Les Fausses confidences, I, 15 / Hugo, Les Contemplations, « La nichée sous le portail ». Laclos, Les Liaisons dangereuses, l. LXXXI, « Alors je commençai... humilier quelquefois » / Eluard, Capitale de la douleur, « La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur... » Abbé Prévost, Manon Lescaut, éd. GF, p. 44, « Je demeurai interdit... J’en étais épouvanté. » / Musset, Lorenzaccio, IV, 10 « Allons, la paix »...fin de scène. Rousseau, Les Confessions, l. I, « Un souvenir qui me fait frémir... me tombe des mains. »/ Verlaine, Fêtes galantes, « Clair de lune ». Saint-Simon, Mémoires, t. XI, « Jamais homme si naturellement poli... dans ses ordres. »/ Colette, La Maison de Claudine, « Où sont les enfants ? », incipit jusqu’à « …cessé d’être digne ? » Voltaire, Candide, chap. 22 « Cependant tous les voyageurs... ne s’en étonnait pas. » / Musset, La Nuit de décembre, les huit premières strophes. Voltaire, Candide, chap. 6 / Tristan Corbière, Les Amours jaunes, « Sonnet à Sir Bob ». Voltaire, Dictionnaire philosophique, « Beau, Beauté » (éd. Garnier, p. 50) / Hérédia, Les Trophées, « Un Peintre » (éd. Lemerre, p. 163). Balzac, Illusions perdues, « S’il avait peu de hautes connaissances... un oignon sans sa pelure. » (portrait du père Séchard) / La Fontaine, Fables, VIII, 9 « Le Rat et l’Huître ». Flaubert, Madame Bovary, « Quand ils arrivèrent chez eux... ne s’effacerait pas » (retour de la Vaubyessard) / La Fontaine, Fables, VII, 10 , « Le Curé et le mort. » Flaubert, L’Education sentimentale, I, fin du chapitre IV à partir de « Il quitta ses amis » / Ronsard, Sonnets pour Hélène, II, x, « Adieu belle Cassandre et vous belle Marie… ». Hugo, Les Contemplations, « Mes deux filles » / Montesquieu, Lettres persanes, XXXVII (« Le roi de France est vieux… »).
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