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EXPLICATION DE TEXTE, Résumés de Droit

Ces lois sont-elles justes ? Thèse : Pour Calliclès, personnage fictif qui est un adversaire farouche de Socrate dans le dialogue de. Platon intitulé Gorgias, ...

Typologie: Résumés

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Martin_D
Martin_D 🇫🇷

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Télécharge EXPLICATION DE TEXTE et plus Résumés au format PDF de Droit sur Docsity uniquement! Philosophie EXPLICATION DE TEXTE PLATON, Gorgias, IVe siècle av.J.-C. INTRODUCTION Thème : la liberté, la société , la justice , les lois et la nature Problème : Pourquoi les hommes s’unissent-ils en société et créent des lois auxquelles ils se soumettent ? Ces lois sont-elles justes ? Thèse : Pour Calliclès, personnage fictif qui est un adversaire farouche de Socrate dans le dialogue de Platon intitulé Gorgias, ceux qui ont intérêt à la société civile et à l'instauration des lois sont les plus «faibles» naturellement. Ils s'unissent pour être supérieurs aux plus «forts» naturellement . Ainsi les lois civiles ne sont pas justes, puisqu'elles ne sont instaurées que pour soumettre les plus forts. Ainsi elles contreviennent à ce que Calliclès considère comme la véritable justice : la soumission à la loi de la nature, autrement dit à la loi du plus fort. Plan : - l.1-l.4 (→ « supérieurs ») Calliclès énonce une thèse : les lois (civiles et morales) sont créées par les faibles qui doivent s'unir pour soumettre les forts. - l.4-l.8 (→ « loi ») Les faibles s'appuient sur une conception de la justice qui pour Calliclès n'est qu'une apparence de justice : la conception de la justice comme égalité entre les hommes. - l.8-fin : Par opposition à ce faux principe de justice qu'est l'égalité, Calliclès prône une forme d'équité en accord avec la nature, où chacun a ce qu'il mérite en fonction de sa «force». DÉVELOPPEMENT >>> PREMIÈRE PARTIE 1. De quelles lois parlent Calliclès ? Qui les établit ? Comment ? Les lois dont parlent Calliclès en ce début de texte sont essentiellement les lois civiles, mais aussi les lois morales, comme l'indique l'expression « ils attribuent les louanges et répartissent les blâmes » puisque la louange est une approbation morale (je loue quelqu'un quand je l'estime bon), de même que le blâme est une désapprobation morale (blâmer quelqu'un, c'est considérer qu'il agit mal). Il s'agit en tout cas des lois créées par les hommes, par opposition à la loi naturelle. Cependant pour Calliclès, seule une minorité des hommes est à l'origine de ces lois, ce sont ceux qu'il appelle «les faibles». Calliclès établit ici une dichotomie stricte : les hommes se divisent en deux catégories, les «forts» et les «faibles». Ces catégories sont floues et restent flouent tout au long du texte. La force ici n'est-elle que la force physique ou inclut-elle des qualités intellectuelles ? En tout cas, il s'agit manifestement d'une valorisation de qualités purement individuelles, puisque le propre des «faibles» dans ce texte, c'est qu'ils trouvent le moyen de s'associer afin de former une société régie par des lois communes. Elles instaurent une égalité (factice aux yeux de Calliclès) là où auparavant régnait l'inégalité naturelle. C'est cette association qui donne aux faibles la force collective leur permettant de devenir «supérieurs» aux «forts» individuellement parlant, de leur faire «peur» et de les soumettre aux mêmes lois qu'eux. L'union ici fait la force, mais une force qui a besoin des lois pour se maintenir et se garantir. >>> DEUXIÈME PARTIE 2. Quel principe de justice les faibles veulent-ils opposer aux forts d’après Calliclès ? À la ligne 5, Calliclès énonce ce qui est selon lui la conception de la justice qui guide l'action des «faibles» et surtout la justifie (justifier = rendre juste, montrer la raison d'être de quelque chose) : « qu'il est injuste d'avoir plus que les autres et que l'injustice consiste justement à vouloir avoir plus.» Le principe de justice qu'impose les faibles est donc l'ÉGALITÉ. Il faut ici bien distinguer deux grands principes de justice : L'ÉGALITÉ et l'ÉQUITÉ. L'égalité consiste à donner la même chose à tout le monde. Exemple : «l'égalité en droit» (cf. Déclaration des droits de l'homme de 1789»), signifie que tous les hommes ont un même droit ou une même liberté (contraire = privilège). Par contre, l'équité consiste à faire varier l'attribution en fonction d'un critère fixé comme le besoin ou le mérite (beaucoup plus difficile à définir que le besoin qui est plus objectif). Exemple 1 : je donne une plus grosse ration alimentaire à un adulte ou à un sportif, qu'à un enfant ou un sédentaire, car leurs besoins en calories ne sont objectivement pas les mêmes. Exemple 2 : Je donne un salaire supérieur à tel employé plutôt qu'à tel autre, parce que j'estime qu'il le mérite. Le principe d'équité permet de ne pas donner la même chose à tout le monde, ce qui dans certains cas semble bien plus juste, mais peut éventuellement aboutir à des inégalités trop importantes, donc injustes (un trop grand écart de salaire sous prétexte de salaire «au mérite» par exemple). Dans le passage cité de la ligne 5 nous pouvons remarquer que l'injustice renvoie à deux sens différents : l'injustice d'une situation (certains ONT plus que les autres) et l'injustice au sens de «défaut moral» d'une personne (certains VEULENT avoir plus que les autres). Les lois civiles permettent donc pour les «faibles» d'établir une égalité de situation et de l'imposer aux «forts», tandis que les lois morales permettent de leur imposer des habitudes de pensée ou de comportements, en valorisant par exemple la maîtrise des désirs ou le détachement par rapport aux biens matériels, ce qui bride l'appêtit des «forts» (dans d'autres passages du Gorgias, Calliclès définit en effet les forts comme des êtres passionnés qui font tout pour assouvir leurs passions – cf. Dissertation «Faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux ?»). >>> TROISIÈME PARTIE 3. Quel principe de justice propose Calliclès ? Comment entendez-vous « meilleur » dans ce contexte ? Calliclès prône donc quant à lui l'ÉQUITÉ selon la nature. «Or il semble évident, selon moi, que la justice consiste en ce que le meilleur ait plus que le moins bon et le plus fort plus que le moins fort.» Calliclès utilise ici un sophisme (argument fallacieux) qu'on appelle en rhétorique «l'appel au bon sens». Cet
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