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Explication de texte - Marc-Aurèle, maturité tests effectués de Philosophie

Voici l'explication d'un texte philosophique de Marc-Aurèle, extrait des Pensées pour soi.

Typologie: maturité tests effectués

2021/2022

En vente à partir de 20/09/2022

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moonlight_zeor 🇫🇷

4.6

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Télécharge Explication de texte - Marc-Aurèle et plus maturité tests effectués au format PDF de Philosophie sur Docsity uniquement! Est-il nécessaire de se retirer régulièrement dans le plus profond de notre âme, de notre conscience ? Marc-Aurèle, dans cet extrait des Pensées pour soi, répond par l’affirmative à cette question : il est indispensable de nous retirer dans notre conscience afin de nous ressourcer, de mieux nous comprendre ainsi que le monde qui nous entoure et de nous forger notre propre opinion. Il conteste définitivement le fait de nous appuyer seulement sur les facteurs externes, superficiels et d’oublier que la clé de l’épanouissement personnel, c’est nous-même. Dans ce texte, l’auteur mentionne régulièrement le mot « âme » qui lui est synonyme de « conscience ». Il utilise également le champ lexical de la retraite pour souligner la rupture entre le monde extérieur et notre monde intérieur. Il répète également le mot « opinion » qui démontre que notre vision du monde est un facteur qu’il est important de développer. L’auteur, dans son texte, a recourt à l’idéalisme objectif. L'idéalisme objectif décrit une vision du monde dans laquelle l'être matériel est avant tout fondé sur un être spirituel. Même si l’humain a toujours vécu préoccupé par les choses matérielles qui constituent son quotidien, c’est l’immatériel, c’est-à-dire sa conscience, qui devrait être sa préoccupation première. Est-ce que la relation que l’on a avec notre conscience est responsable de notre développement personnel ? Dans un premier temps, l’auteur développe l’idée selon laquelle l’âme représente l’endroit parfait où l’on peut se ressourcer (ligne 1 à 7). Puis dans un second temps, il axe son argumentaire sur le fait qu’il est en notre devoir d’exercer une certaine influence sur notre monde extérieur et non l’inverse (ligne 7 à 9). Enfin, il aboutit à la conclusion selon laquelle notre âme représente un parfait point d’appui dans le monde extérieur (ligne 9 à 14). Premièrement, l’âme représente l’endroit parfait pour se ressourcer. Marc- Aurèle commence par exposer un fait général en se servant d’une énumération « à la campagne, au bord de la mer, à la montagne » (ligne 1). Il pose le fait que les gens se retirent régulièrement dans des endroits isolés, comme la montagne. De par cette énumération de trois endroits isolés, l’auteur appuie sur le fait que les gens souhaitent et surtout aiment s’isoler afin de se recentrer sur eux-même. L’auteur change subitement de cible et passe de « les gens » (ligne 1) à « toi-même » (ligne 1) : il nous inclut donc dans cette globalité, en nous éclairant sur le fait que l’on est comme tous les autres êtres humains sur cette Terre, on recherche « plus que tout ce genre de retraite » (ligne 2), on souhaite profondément s’isoler. Par cette retraire et cet isolement, l’auteur nous parle implicitement de vacances puisqu’il a cité précédemment des lieux communs de vacances comme la montagne et la mer : l’homme s’isole donc en quête de repos. Ces vacances, tant aimés et attendus par chaque être humain, sont décrites abruptement par Marc-Aurèle comme étant « la chose la plus stupide qui soit » (ligne 2). L’auteur met ainsi le lecteur dans un état de confrontation : l’une des choses qu’il aime le plus se voit grandement critiquée. Juste après cette critique, l’auteur l’explique en justifiant qu’il nous est permis, au moment où l’on veut, de nous retirer en nous-même « il t’est permis, au moment que tu veux, de te retirer en toi-même » (lignes 2 et 3). Pourquoi donc attendre un moment précis dans l’année et partir à des centaines de kilomètres alors qu’il nous est possible de nous retirer au moment que l’on veut et dans l’endroit où l’on veut ? L’auteur démontre alors que l’homme va chercher loin ce qu’il possède en réalité tout prêt. En disant « en toi- même » (ligne 3), l’auteur a en tête notre âme, il le souligne d’ailleurs dans la phrase qui suit « nulle part en effet un homme ne trouve retraite plus tranquille, plus exempte de tracas que dans son âme » (lignes 3 et 4). Marc-Aurèle nous souligne alors que c’est notre âme qui, en réalité, est l’endroit le plus désert, le plus silencieux, le plus éloigné des problèmes que l’on peut rencontrer, et non pas la montagne ou la campagne qui sont remplis de bruits de la nature. Ainsi, c’est dans notre âme, notre conscience que l’on peut trouver ce calme que l’on recherche tant, cette plénitude, cet « ordre parfait » (ligne 6). Par ailleurs, l’auteur utilise souvent le mot « âme » (ligne 4) au lieu du mot conscience pour un but bien précis : l’âme renvoie au religieux et la façon dont il décrit ce repos que l’on peut rencontrer seulement en nous plongeant profondément dans notre âme est similaire au paradis. Ainsi, selon lui, on possède en nous les clés du paradis et il nous incite à déverrouiller cette porte et à y pénétrer sans plus attendre, en utilisant l’impératif « Adonne-toi donc sans cesse à cette retraite » (ligne 6). Marc-Aurèle nous a donc bien démontré que notre âme, proche du paradis, constitue le refuge idéal pour se reposer, se retirer, se ressourcer et qu’il est inutile, voire complètement stupide, de se déplacer pour obtenir pareil chose. Deuxièmement, c’est à nous d’exercer une certaine influence sur notre monde extérieur. Tout d’abord, Marc-Aurèle nous rappelle que notre conscience, qu’il définit comme « ce petit lopin qui est le tien » (ligne 7) nous est propre, que c’est quelque chose d’intime et d’unique. Un « lopin » (ligne 7) est une petite parcelle de terre, notre âme est donc décrite comme un territoire dont on est le roi, et sur lequel on a donc entièrement le contrôle. Ensuite, l’auteur décrit notre âme comme un endroit « sans tourment ni tension excessive » (ligne 8) : c’est alors que tous les problèmes, les angoisses, les souffrances que l’homme rencontre au quotidien sont absents dans son âme qui donne alors encore plus l’image d’être le paradis ultime où il n’y a que calme et bonheur. De plus, si ce n’est pas toujours le cas de la réalité, dans notre âme on est « un homme libre » (ligne 8) : on fait donc ce que l’on veut et on ne rencontre aucune obligation, aucun devoir. L’auteur nous ordonne même, par l’emploi de l’impératif « sois un homme libre » (ligne 8), de rentrer dans le profond de notre âme et de toucher à cette liberté, de nous libérer de ce fardeau qu’est la vie. L’auteur nous ordonne de regarder « la réalité comme l’être viril, l’être humain, le citoyen, l’animal mortel » que l’on est (lignes 8 et 9). Il énumère ainsi des fonctions que l’homme arbore au cours de sa vie et dans lesquelles il domine la réalité. Par « être viril » (ligne 8), il sous-entend que l’on doit dominer la vie, et ne pas nous soumettre aux voies sur lesquelles elle nous mène ; nous seuls dessinons et décidons de notre avenir, de qui on veut être. Par « être humain » (lignes 8 et 9), il nous rappelle que c’est nous qui sommes en tête de la chaîne alimentaire ; on est l’être dominant par excellence, rien ni personne n’est au-dessus afin de nous soumettre. Par « citoyen » (ligne 9), il sous- entend que nous sommes les seuls électeurs de notre destin, nous seuls avons le choix entre nos mains. Puis enfin, par « animal mortel », l’auteur nous rabaisse subitement au niveau d’animal, qui plus est mortel ; il souhaite ainsi nous doter de frustration afin qu’on veuille nous relever et prendre la vie entre nos mains afin de ne pas être soumis comme d’autres humains, qui ne se retirent pas dans leur âme afin d’accéder à ces révélations et à cet épanouissement, le sont. Marc-Aurèle souhaite que l’on ai la rage de décider, de dominer. L’auteur nous ordonne de ne pas nous laisser dominer par les incidents de la vie et par le chemin qu’elle essaye de nous imposer. Il veut que l’on réalise que tout ce que l’on souhaite est réalisable si l’on s’en donne les moyens, car l’être humain est libre et fort. L’auteur veut alors que l’on s’élève encore plus ; que l’on quitte cette case encore existante d’animal voué à mourir, et que l’on se définisse davantage comme un être doté d’une conscience élevé auquel rien ne résiste : que l’on devienne immortel. Cette conscience sur-développé va être utile dans la vie de tous les jours, car elle va constituer un point d’appui parfait puisqu’il est stable.
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