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explication linéaire Automne malade de Apollinaire, maturité tests effectués de Français

explication linéaire en vue de l'épreuve de bac français

Typologie: maturité tests effectués

2022/2023

Téléchargé le 25/06/2023

deborahmedioni
deborahmedioni 🇫🇷

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Télécharge explication linéaire Automne malade de Apollinaire et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Automne malade de G. Apollinaire Guillaume Apollinaire incarne « l’esprit nouveau » selon l’expression qu’il utilisera lors d’une conférence en 1917. Dans son recueil Alcools, initialement nommé Eau-de-vie, ce vent de modernité est palpable puisqu’Apollinaire s’inspire de la ville, du rythme de la musique et de la peinture cubiste, supprimant la ponctuation de tous ses poèmes. Toutefois, il respecte une certaine tradition poétique. Effectivement, selon Pierre Brunel, il est : « entre deux mondes ». C’est justement cette posture particulière, entre tradition et modernité, que nous retrouvons dans le poème « Automne malade », qui fait l’objet de notre étude. Écrit à la fin de son séjour en Rhénanie, en vers libres, il reprend un célèbre topos littéraire : l’automne afin d’évoquer sa rupture avec Annie Playden. Ainsi, nous nous demanderons en quoi cette célébration de l’automne qui permet à Apollinaire d’évoquer sa tristesse associe tradition et modernité. Pour cela, nous relèverons 2 mouvements dans ce texte : tout d’abord l’agonie de l’automne des vers 1 à 13, et l’étroite relation entre le paysage automnal et les états d’âme du poète des vers 14 à 23. I/ L’agonie de l’automne (v 1 à 13) Le titre qui personnifie l’automne en lui attribuant une caractéristique humaine annonce l’importance de cette saison pour le poète. Puis le poème s’ouvre sur une apostrophe : Automne malade et adoré  (v 1). Effectivement, Apollinaire s’adresse directement à cette saison qu’il semble aimer en témoigne l’adjectif qualificatif adoré présent dans le rythme binaire : malade et adoré. Cependant, malade annonce le déclin de cette saison. C’est ce que vient confirmer le vers 2 grâce au futur prophétique Tu mourras, placé au début d’un long vers, en position forte. Les deux propositions subordonnées circonstancielles de temps : quand l’ouragan soufflera dans les roseraies et quand il aura neigé (v 2 et 3) montrent que l’automne est victime d’éléments naturels plus forts que lui contre lesquels il ne peut rien. L’allitération en r mourras/ ouragan / roseraies fait résonner le souffle de l’ouragan et mime la mort de cette saison. On peut voir également une antithèse entre ouragan qui est l’allégorie de l’hiver et les roseraies qui sont symbole de vie et de nature féconde. 2ème personnification avec l’adjectif pauvre au vers 5 qui exprime la compassion du poète pour l’automne qui sera chassé par l’hiver comme le montre la référence, à deux reprises, à la neige et à sa blancheur, en référence au linceul qui habille le mort. Sa mort est imminente, il ne peut l’éviter et le futur laisse place à l’impératif Meurs  . Mais l’automne disparaît avec splendeur. Effectivement, les éléments qui le caractérisent sont mélioratifs : richesse, fruits  mûrs (v 6-7) Alors que les éperviers, au vers 9, à la recherche d’une proie, qui apparaissent en même temps que l’hiver, sont à considérer comme une menace. Le verbe d’action planent, conjugué au présent, indique une action qui est en train de se dérouler et accentue la sensation de danger. Dans ces neuf premiers vers, Guillaume Apollinaire respecte une certaine tradition poétique. Pourtant, dans le vers 10, il affirme sa modernité en évoquant les nixes, des nymphes des eaux présentes dans les légendes germaniques et qui annoncent le thème de la femme. La paronomase : nixes nicettes crée un jeu sonore inquiétant, inquiétude accentuée par leur apparence effrayante et leur difformité : aux cheveux verts et naines (le vert est la couleur de la malédiction). Le poète joue avec les conventions poétiques en proposant un alexandrin dans cette strophe en vers libres. Les nixes rappellent les sirènes maléfiques du poème : « Nuit rhénane ». Effectivement, elles symbolisent Annie Playden qui a rejeté la passion d’Apollinaire. Il est vrai que le vers 11 : Qui n’ont jamais aimé grâce à la négation partielle, peint un amour non partagé. Les vers 12 et 13 créent un distique assez surprenant mais surtout moderne si l’on considère la longueur de la strophe précédente. Les cerfs ont bramé  : l’emploi du passé composé marque la fin de la saison des amours (les cerfs brament à cette occasion) et l’éloignement aux lisières lointaines évoque la solitude du poète.  Nous pouvons noter que l’évocation amoureuse est, ici, très charnelle. C’est suite à ce cri qu’Apollinaire va s’épancher sur ses sentiments. II/ Le paysage automnal pour évoquer l’amour douloureux (v 14 à 23)
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