Télécharge Fiche 1 Dissertation Apollinaire et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! MALHEUREUX EN AMOUR : Dans ce recueil, Guillaume Apollinaire choisit de faire un bilan de sa vie amoureuse. Amant malheureux d’Annie Playden et de Marie Laurencin, il décide de mettre en évidence la douleur provoquée par ses ruptures. RUPTURE : Dans « La Chanson du Mal-aimé » il peint la figure d’un poète blessé qui pleure un amour jamais réciproque : « Dans la cour je pleure à Paris ». Il incarne le mal-aimé, celui qui chante la mort de l’amour : « L’amour est mort j’en suis tremblant ». Dans le « Pont Mirabeau », il comprend que l’amour est fugace car il se dérobe tjrs à lui si bien qu’il ne le connaîtra ni ne le possèdera jamais : « L’amour s’en va comme cette eau courante / L’amour s’en va ». ÉLÉGIE ET MÉLANCOLIE : Par ailleurs, le poète construit son œuvre sur la déploration et le regret du passé : « Maraudeur étranger malheureux malhabile » dans le poème « Le Larron ». Ainsi, l’amour perdu l’est à jamais et ne laisse plus que regrets et mélancolie au poète impuissant condamné à s’apitoyer sur son triste sort. Comme Verlaine, il ne connait plus qu’une seule et unique saison, celle de l’« Automne malade ». Après l’été resplendissant, le poète contemple des paysages abandonnés qui viennent mimer sa douleur et sa peine. Il voit « Les fruits tombant sans qu’on les cueille / Le vent et la forêt qui pleurent / Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille ». Plus que jamais abandonné, le poète est un homme désespérément seul. HANTÉ PAR L’ÉRRANCE ET LA MORT : De plus, dans poésie, nous retrouvons également une figure du poète qui est celle d’un homme condamné à l’errance. ÉRRANCE : Apollinaire cherche à fuir son triste quotidien pour ne plus penser à ses amours perdus qui ne reviendront plus. C’est le sens premier de « Zone » qui est une invitation à la déambulation pour échapper au passé : « À la fin du est las de ce monde ancien. » En effet, pour oublier les femmes qu’il a aimées, le poète entreprend un voyage vers sa jeunesse. Ses souvenirs le conduisent de ville en villes (Paris, Prague, Rome, Marseille…). Cependant, cela ne suffit pas. Il ne parvient pas à se libérer de cet être aimé qui l’obsède. Au lieu de parvenir à les surmonter et à les dépasser, Apollinaire est, au contraire, ramené à ses angoisses premières. MORT : Chaque poème qui convoque les douloureux souvenirs amoureux s’accompagne souvent de l’image de la mort et du suicide. Au cours de ses errances, il rencontre la mort à travers l’évocation des figures noyées qui se tuent par amour, comme dans « La Loreley » : « Elle se penche alors et tombe dans le Rhin ». Toujours associé au fleuve, symbole du temps qui passe irrémédiablement, la noyée représente le désespoir du poète, prêt lui aussi à se donner la mort. Dans « Poème lu au mariage d’André Salmon » surgit l’image d’Ophélie, la malheureuse fiancée d’Hamlet, noyée : « Je le vis au bord du fleuve sur lequel flottait Ophélie ». De même, le Mal-aimé s’identifie à tous les « nageurs morts ». Il veut mourir pour se délivrer d’une existence devenue désormais insupportable.
