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fiche de francais pour reussir l'ecrit, maturité tests effectués de Français

fiche de francais pour reussir l'ecrit

Typologie: maturité tests effectués

2023/2024

Téléchargé le 02/06/2024

sarah-termoul
sarah-termoul 🇫🇷

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Aperçu partiel du texte

Télécharge fiche de francais pour reussir l'ecrit et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Texte 1 : «Elle était déchaussée », Les Contemplations , Victor Hugo, 1856 Le texte est de Victor Hugo, un écrivain polymorphe, né en 1802 mort en 1885. Celui-ci écrit Les Contemplations en 1856 alors qu’il était en exil. Ce recueil de poèmes se compose de deux tomes : Autrefois (1830-1843) et Aujourd’hui (1843-1856). Le poème que j’analyserai est le 21eme poème du premier livre du volume « Aurore ». Dans ce texte, il est question d’une rencontre entre le poète et une jeune inconnue dans un cadre bucolique. Mon projet consiste à montrer comment le poème rend il compte de cette rencontre en pleine nature ? Pour mener à bien mon projet, je subdivise mon analyse en 4 mouvements allant de la description de la femme par le poète qui l’invite à avoir une relation avec elle, tout en passant par la participation de la nature à l’euphorie du couple et enfin l’acceptation de la relation dans le quatrième mouvement Dans la première strophe, le lecteur est en présence du portrait de la femme, le vers 1 commence par le pronom « elle» appuyé par l’anaphore. Le poète répond au vers 3, par le pronom «moi» et le pronom «je» positionné après la césure. Le lecteur voit donc la scène par les yeux du lecteur. Cette description de la femme se fait par un parallélisme de construction : sujet/verbe/attribut avec pour attributs « déchaussée » et « décoiffée » dont la structure lexicale est identique avec pour préfixe « dé » signifiant «qui enlève », ce choix lexical insiste sur le fait que le personnage se défait des éléments de culture pour un état plus naturel. On peut observer des caractéristiques sensuelles évoquées dans le texte « pieds nus ». Dans les vers 2 et 3, cette description de la femme est en harmonie avec la nature qui sert de décor, comme le montre le complément circonstanciel de lieu «parmi les joncs penchants ». Cette rencontre prend une ampleur surnaturelle comme l’indique la métaphore « je crus voir une fée » désignant la femme. Il est donc à constater que ces éléments concourent à décrire la femme en question. Le portrait de la femme ne peut que plaire le narrateur qui l’invite à vivre une relation avec elle, comment procède-t-il ? Quelle est la réponse de la femme ? Tel est l’objectif du second mouvement. Dans les vers 1 et 2, la réponse est un regard sur lequel le poète insiste par le biais de l’allitération «regarda », « regard », « reste », le son « re » est donc répété, la réponse attendue à la question posée ne sera donc pas verbale. De plus, le présent de vérité générale permet au narrateur d’interrompre le récit au passé pour faire part au lecteur de ses connaissances en relations comme le souligne le verbe « triomphons ». Enfin, les vers 3 et 4 sont une répétition de la première invitation introduite par « veux-tu » ainsi que le tutoiement manifestent l’insistance du narrateur à obtenir ce moment d’intimité. Par ailleurs, la nature s’invite dans la rencontre entre le poète et la jeune inconnue et y joue un rôle clé. Comme il a été déjà évoqué, la nature sert de décor d’où l’emploi du complément circonstanciel de lieu « parmi les joncs penchants » et « grands roseaux verts », permet de créer l’euphorie du couple. De même qu’on retrouve l’évocation sensuelle puisqu’il est question de caresse entre l’eau et le rivage. L’interjection « oh » associé à la répétition du point d’exclamation et aux chants des oiseaux traduit la joie du narrateur du moment d’intimité dans la nature (voir vers 3 Strophe 2). Ces éléments montrent que la Nature participe à créer l’euphorie du couple Le quatrième mouvement détermine enfin la réponse de la femme à l’invitation. Par les yeux du promeneur comme le souligne le verbe « je vis », le lecteur voit que la femme a accepté cette proposition comme l’indique le complément de verbe « à moi ».Après une réflexion faite concernant la décision à prendre sur l’acceptation de la proposition du promeneur (voir vers 3 Strophe 2) et l’évocation du regard qui retarde la réponse. La femme est qualifiée de fille heureuse effarée et sauvage. En somme, le poème révèle une facette de la biographie de Victor Hugo, une facette empreinte de passion, d’un amour de jeunesse certes réel mais éphémère. Par le souvenir, le poète revoie une jeune fille à la beauté extraordinaire et sauvage dans un décor bucolique ce qui n’est pas sans déplaire. Le poème développe ainsi les caractéristiques du registre lyrique en évoquant un amour idéalisé dans une nature préparée à être le lieu de passion. Hugo est donc un pilier du mouvement romantique. Enfin ce poème n’est pas sans rappeler le poème XV du livre I ou le livre XIII du livre II Texte 3 : à qui donc sommes-nous ? Victor Hugo, né en 1802 et mort en 1885, est le chef de file du romantisme au XIXème siècle. Ce dernier écrit Les Contemplations en 1856, alors qu’il est en exil. Le tome II du recueil est entièrement consacré à la fille du poète, Léopoldine, morte le 4 septembre 1843. Le poème VIII, « A qui donc sommes-nous ? » est situé dans la deuxième partie de Les Contemplations, « Aujourd’hui » 1843-1855 dans le livre quatrième intitulé « Pauca meae ». Ce poème se situe après la rupture marquée par une ligne de points entre le poème II, « le 15 février 1843 » et le III « trois ans après » qui symbolise la mort de Léopoldine. La lecture linéaire de ce poème va me permettre de montrer comment s’exprime le doute du poète sur l’ordre du monde et la destinée des hommes. Après s’être interrogé sur le sens de l’existence humaine, l’auteur propose un récit fantasmagorique, Pour finir, le poète manifeste son empressement à trouver une réponse Victor Hugo, touché par la mort de sa fille cherche une explication et est à la quête d’un sens. La présence répétée de dix phrases interrogatives témoigne du questionnement insistant de l’auteur sur le sens de la vie. Cette insistance se transforme en supplication avec au vers 3 l’interjection « oh » dans une phrase exclamative associée à l’impératif « parlez » afin que le poète ait une réponse. De même que dans le premier vers, l’auteur emploie les formes verbales être et avoir. Le sens de ces verbes est très large et invite à réfléchir sur des concepts originels qui sont le fait d’être et le fait d’avoir. Le poète universalise son expérience. L’auteur parle à la première personne du pluriel, le pronom « nous » est répété tout au long du poème, rappelant ainsi la phrase présente dans la préface, « quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. La généralisation de l’expérience personnelle est rendu actuelle par l’utilisation du présent d’énonciation permettant ainsi d’insister sur le questionnement du poète. Enfin, Au vers 2, l’association du vautour à la fatalité dans une métaphore « vautour fatalité » crée l’image du destin funeste, l’image d’un charognard dont la proie serait la « race humaine » déjà morte en position de complément du verbe tenir. En somme, ces éléments concourent donc à manifester le doute et le questionnement du poète sur le sens de l’existence humaine En outre, ce poème peut évoquer un récit fantasmagorique sur l’univers. En effet dans la troisième strophe, l’emploi de l’adverbe « jadis » ainsi que de verbes à l’imparfait «apparaissaient» et «déplaçaient » donne un déroulement des événements dans un univers hors du commun. Un univers hors du commun qui fait référence à un jeu, aux jeux d’échec, comme en témoigne le mot «échiquier» à la fin de la strophe. Cette évocation de l’univers fantastique sera interrompue à nouveau par deux questions interrogatives «Qui craindre? Qui prier ? » Révélatrices une nouvelle fois, l’incapacité du poète à comprendre l’ordre des choses et le doute qui s’empare de lui. Enfin, Cet acte qui est associé à un divertissement puisqu’il s’agit d’un jeu de déroule en présence de personnages inquiétants comme un « mage sombre », ou de théologiens témoins de la partie, Manès et Zoroastre. Force est de constater que ce récit est belle est bien un récit fantasmagorique. Dans la fin du poème, il est question d’un état d’urgence qui manifeste l’insistance du poète à obtenir une réponse sur l’ordre du monde. Or on retrouve le présent d’énonciation de la première strophe qui permet d’exprimer l’urgence des réponses attendues aux questions posées. De même que l’horreur de l’état de doute dans lequel se trouve le poète est suggéré par les adjectifs « horrible » au vers 19 et « affreux » au vers 22 et « noirs » dans l’avant dernier vers du poème. Cette insistance s‘accompagne d’une inquiétude engendrée par l’absence de réponse est évoquée également au travers des phrases exclamatives et par l’apostrophe à Dieu au vers 2 de cette dernière strophe, « Dieu » et au sphinx, « O Sphinx » mêlant des références chrétiennes et des références à la mythologie grecque En conclusion, ce poème évoque la force du doute qui traverse le poète sur le sens de l’ordre du monde sa place dans le recueil est l’effet de la mort de Léopoldine sur le poète. L’ordre du monde semble être une logique que Hugo ne parvient pas à comprendre. Celui- ci manifeste son questionnement par l’évocation des grandes figures sacrées. Enfin ce poème n’est pas sans rappeler le poème « ce que dit la bouche d’ombre » dans lequel le poète trouve un apaisement dans le cheminement dont il fait part au lecteur Texte 4 : «Spleen » Charles Baudelaire Charles Baudelaire, né en 1821 mort 1867, est considéré comme un héritier du romantisme et un précurseur du symbolisme. Ce dernier s’illustre avec Les Fleurs du Mal en 1857, un recueil de poème ayant pour but de prendre la réalité dans sa beauté et sa laideur et la transfigurer en «or » poétique. «Spleen» est un poème situé dans la première partie intitulée «Spleen et Idéal » de cette même œuvre. Ce poème dont le titre désigne une mélancolie sans cause apparente, entraînant un dégout de toute chose, est écrit à la première personne observant son existence sous l’influence du spleen. Mon projet de lecture consiste donc à montrer comment l’auteur évoque-t-il dans ce poème son état d’âme et plus précisément le poids des souvenirs sur lui ? Afin de mener à bien mon projet, je subdivise mon analyse en trois mouvements allant du bilan du poète, tout en passant par le poids des souvenirs et enfin la pétrification du corps Le poète évoque en un premier temps ses souvenirs les plus marquants. Le poème s’ouvre sur une phrase déclarative qui constitue à elle seule cette première strophe, à la première personne du singulier qui expose le fruit d’un constat. Baudelaire donne l’impression d’être une immense mémoire comme le montre l’utilisation de l’hyperbole dès cette première phrase qui souligne le nombre important des souvenirs pesant dans la mémoire du « je ». Ainsi cet unique vers constituant la première strophe est révélateur du bilan de la vie du poète Après avoir établit un bilan de sa vie, Baudelaire établit un inventaire de se souvenirs. En effet Dans la deuxième strophe, le «je » est comparé à un gros meuble encombré et est accompagné d’une énumération d’objets appartenant à différentes facettes de la vie de l’auteur : «billets doux » pour la vie amoureuse, « vers » pour la vie artistique, «procès » pour la vie sociale et artistique. Cette association comparaison énumération souligne le nombre important de souvenirs présent de la mémoire du poète. Par ailleurs, la mémoire devient un lieu de conservation des morts, désigné par l’utilisation de verbe d’état être dans «c’est une pyramide, un immense caveau ». Les souvenirs du poète deviennent des cadavres comme en témoigne la présence d’allitération en «r » et «m » et une assonance en «o » dans le vers 10, comme le montrent « remords » et « mes morts ». Le thème de la mort est repris au vers 13 avec l’utilisation du verbe « gésir » « git ». Ainsi, la mémoire est décrite comme un placard à souvenirs pesant sur le poète Cependant, on observe une opposition, si la mémoire du poète est un cadavre, il lui reste seule immortalité promise : l’ennuie, mot mis en valeur par le rejet au vers 17. Cet aspect pénible et duratif de cet état d’âme comme en témoignent les termes «longueur » « lourds » et «mornes » « jours » et « années », mais aussi par la métaphore avec tels que « marée », « rassemblement », « plan concerté », ainsi que par l'utilisation de pluriels. Le narrateur partage avec le lecteur le sentiment de plénitude et d'apaisement grâce à un point de vue interne au personnage du poète. L'aspect miraculeux de l'action est renforcé par le verbe « apparut » et l'oxymore « se hâtaient sans hâte ». La force de l'unité du groupe est évoquée à nouveau grâce à une métaphore à la fin du dernier paragraphe. Le narrateur affirme son amour absolu avec le verbe « aimer » au passé composé. En somme, René Char écrit dans « Feuillets d'Hypnose » un poème en prose autobiographique sur son expérience personnelle en tant que capitaine dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale lors de la prise du village de Céreste. Ce texte poétique associe récit et poésie pour inviter le lecteur à partager l'expérience de la résistance et la solidarité vécue lors de cet événement. Ce poème peut être rapproché de celui de Robert Desnos intitulé « La voix », un poème en vers qui exprime l'espoir d'une liberté à son aurore. Texte 6 : : La rencontre (de « J’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens » à «tous ses malheurs et les miens »). Pendant la régence qui suit la mort de Louis XIV, le libertinage devient à la mode, tant dans la littérature que dans la vie sociale. L'écrivain François Antoine Prévost, connu sous le nom de l'Abbé Prévost, écrit le roman Manon Lescaut en 1731, qui raconte l'histoire d'amour tumultueuse entre Des Grieux et Manon, une femme libertine. L'extrait "La rencontre" décrit leur première rencontre et les sentiments de Des Grieux. Le roman fut jugé scandaleux et condamné à deux reprises. En quoi cette rencontre amoureuse annonce les prémisses de grands tourments amoureux ? Pour ce faire, nous verrons d'abord la cadre de la rencontre, pour ensuite s'attarder sur la rencontre visuelle et le coup de foudre unilatéral, pour enfin analyser le dialogue entre les deux protagonistes. Cet extrait débute par un double sens sur le verbe "avait marqué", qui signifie à la fois retardé et laissé une trace importante. Le choix de ce verbe souligne l'importance de la date de la rencontre entre Des Grieux et Manon. Le récit débute avec une interjection "Hélas !" qui annonce le ton mélancolique et regrettable qui suivra. Le lecteur est ainsi intrigué pour découvrir la cause de ce regret. Des Grieux exprime son regret avec emphase et utilise le conditionnel passé pour exprimer un souhait. Le mot "innocence" montre la nature de son regret : la perte de son innocence. La phrase complexe introduit le personnage de Tiberge, son ami qui le sort souvent de situations délicates. Le "Nous" implique Tiberge et le dégage de toute responsabilité. La brièveté des phrases crée un effet d'attente pour l'évocation de la rencontre visuelle entre Des Grieux et Manon. La proximité entre les mots "curiosité" et "femmes" suggère les travers du jeune Des Grieux qui veut découvrir les choses de la vie après avoir quitté le séminaire. La conjonction de coordination "Mais" marque un basculement qui permet de distinguer la jeune femme des autres et crée un effet de zoom sur Manon. La longueur de la phrase illustre l'attirance de Des Grieux pour elle et la locution verbale "me parut" évoque un coup de foudre visuel. L'hyperbole "si charmante" souligne la beauté de Manon, mais peut aussi suggérer qu'elle a ensorcelé Des Grieux. La longueur et la complexité de la phrase soulignent la transformation qui s'opère chez Des Grieux, qui passe de garçon timide à un amoureux fou. La répétition du pronom "moi" oppose le moi d'avant et le moi enflammé. L'adverbe "tout d'un coup" inscrit la rencontre dans l'instantané et le complément "jusqu'au transport" exprime l'amour démesuré de Des Grieux. La périphrase "maîtresse de mon cœur" renforce l'idée de passion. Le texte ne donne aucun portrait de Manon, seule l'impression qu'elle a faite sur Des Grieux compte. On ne sait pas si c'est aussi un coup de foudre pour elle. Cette partie décrit la scène de rencontre entre Des Grieux et Manon dans le roman éponyme. Des Grieux la décrit comme une jeune femme expérimentée, suggérant un caractère franc et non embarrassée face à ses avances. Le dialogue n'est pas retranscrit directement, mais au style indirect, ce qui empêche le lecteur de connaître les réelles impressions de Manon. Des Grieux utilise des hyperboles pour exprimer son désespoir face à l'amour impossible avec Manon, due à l'obstacle du couvent. La rencontre est placée sous le signe de la fatalité, anticipant les malheurs à venir. Enfin, le narrateur insiste sur le caractère de Manon, soulignant son penchant pour le plaisir et son rôle dans les malheurs à venir. En somme, ce texte décrit une rencontre amoureuse paradoxale, qui mène à la fois au bonheur et au malheur. L'auteur utilise la passion amoureuse pour susciter l'émotion chez le lecteur, tout en oubliant sa condamnation de l'amour. Cette technique est comparable à celle utilisée par Madame Lafayette dans "La Princesse de Clèves", où la scène du bal annonce les dangers de la passion amoureuse. Le narrateur est habilement conquis par cette histoire d'amour tragique qui rappelle les morceaux de bravoure des romans d'amour. Texte 8 : La mort de Manon (de « Nous marchâmes aussi longtemps » à « ce fatal et déplorable évènement »). Au XVIIIe siècle, le libertinage se répand après la mort de Louis XIV. Cette période est marquée par une libération des mœurs et de l'esprit. L'Abbé Prévost, une figure controversée qui alterne entre vie mondaine et carrière cléricale, publie en 1731 son roman Manon Lescaut, qui raconte la tragique histoire d'amour entre Des Grieux et Manon Lescaut, une femme libertine. Dans l'extrait en question, nous assistons à la fin de leur amour, alors qu'ils sont en fuite dans le désert américain et que Manon, épuisée, s'affaiblit. Nous verrons alors comment la narration de Des Grieux sublime la fin de la femme qu'il aime. Pour ce faire, j'analyserai le texte en suivant les deux mouvements que j'ai dégagés. D'abord je montrerai que dans les quinze premières lignes nous retrouvons une Manon qui semble s'être assagie, c'est une véritable rédemption; les lignes 16 à 29, quant à elles, narrent la mort de la jeune femme qui s'éteint avec douceur, dans l'apaisement. Ce passage décrit la situation critique des deux personnages dans le désert et souligne le courage et l'abnégation de Manon face aux épreuves. Des Grieux témoigne de son admiration pour elle en utilisant des hyperboles et des antithèses pour mettre en valeur sa détermination. Manon prend soin de Des Grieux avant de penser à elle-même, ce qui démontre son dévouement envers son amant. Des Grieux s'efforce de la soigner avec tout ce qu'il a à disposition, mais en vain, ce qui met en évidence sa profonde tristesse face à sa perte inévitable. Le narrateur souligne la force de caractère et la vaillance de Manon, qui est une héroïne exceptionnelle, même dans ses derniers instants. Le narrateur raconte la mort de Manon, mais il ne la décrit pas de façon détaillée. Il utilise des propositions subordonnées relatives hyperboliques pour éveiller l'intérêt du lecteur et susciter sa curiosité morbide, mais également pour souligner sa propre douleur. Le champ lexical du tragique accentue cette douleur, tandis que les mots mono et bisyllabiques montrent la difficulté du narrateur à parler de ce sujet. Il utilise l'euphémisme "ce malheur" pour éviter de dire directement "mort". Malgré cela, il décrit les derniers instants de Manon de manière sereine en utilisant des sonorités douces et un champ lexical du sommeil, mais l'adjectif "froides" renvoie à la mort prochaine de Manon. Le narrateur rapporte les paroles de Manon au discours indirect pour indiquer la fin du personnage, mais il utilise l'euphémisme "dernière heure" pour atténuer cette fin brutale. Le narrateur décrit la mort de Manon de manière douce, sans utiliser d'éléments brutaux. Il utilise des images apaisantes telles que les « soupirs », le « silence » et le « serrement des mains », soulignées par les allitérations en [m] et [s]. Il recourt à l'euphémisme en utilisant l'expression « la fin de ses malheurs approchait ». Des Grieux refuse de raconter les détails de la mort de Manon en utilisant la double négation « N'exigez point de moi que [...] ni que [...] », indiquant ainsi sa douleur et son refus d'admettre la mort de sa bien-aimée. Il résume la mort de Manon en utilisant le mot « sommaire », et utilise l'hyperbole « fatal et déplorable événement » pour souligner la gravité de sa perte. Bien que la mort de Manon ne soit pas directement mentionnée, l'adjectif « fatal » souligne davantage cette notion. Enfin, la description douce de la mort de Manon est utilisée pour rendre un dernier hommage à l'amante. Ce dernier extrait de l'œuvre intégrale Manon Lescaut nous présente deux exemples de la sublimation de la mort d'un personnage. Dans Manon Lescaut, la mort d'un personnage marginal est évoquée avec retenue et euphémisme, sans référence à des éléments brutaux, ce qui subliment l'héroïne. Dans Les Misérables, la mort de Jean Valjean est également sublimée par la description d'une nuit paisible et majestueuse où la nature semble lui donner une dignité suprême. Dans les deux cas, la mort est sublimée et rend hommage au personnage, en soulignant sa déchéance et sa rédemption. Texte 9 : Stendhal, Le rouge et le noir : Le Rouge et le Noir est un roman historique de Stendhal, écrit en 1830. Ce qui le distingue des autres romans historiques, c'est qu'il se situe à la période contemporaine de l'auteur, pendant la Restauration. Stendhal a pressenti les derniers jours de cette période et s'est rendu à Paris pour assister à la chute des Bourbon. Le personnage principal, Julien Sorel, est issu du peuple et cultivé, mais sa famille le rejette. Il devient précepteur chez le maire, M. de Rênal, et tombe amoureux de Madame de Rênal, sans se rendre compte de la nature de ses sentiments. Le roman utilise une nouvelle forme de réalisme qui se concentre sur les perceptions et les pensées du personnage. Le passage étudié présente la famille de Julien dans leur milieu de travail. Nous verrons alors comment la narration propose une opposition entre Julien et le reste de sa famille. Pour répondre à cette question, nous analyserons le texte en montrant qu'il suit deux mouvements : d'abord le narrateur nous fait découvrir la famille Sorel dans leur milieu de travail (du début à la ligne 8), puis il se concentre sur l'antagonisme entre Julien et son père (de la ligne 8 à la fin). Dans ce paragraphe, le lecteur découvre la famille Sorel à travers les yeux du père, adoptant un point de vue interne. Le narrateur utilise des verbes d'action pour montrer les mouvements de Sorel à la recherche de son fils Julien, créant ainsi de l'attente chez le lecteur. La présentation du père et des frères de Julien se fait par des métaphores suggérant leur force physique et leur puissance, mais aussi par une certaine déshumanisation. Les frères sont désignés par une périphrase générique et sont totalement absorbés par leur travail, agissant comme des automates. Le narrateur utilise ainsi une théâtralisation pour mettre en scène l'apparition de Julien et créer de l'effet chez le lecteur. Le narrateur présente la famille Sorel à travers les yeux du père qui cherche son fils Julien. La théâtralisation de l'apparition de Julien crée de l'attente chez le lecteur. Le père est présenté comme un homme fort avec la métaphore "voix de stentor" et les frères comme des géants avec la métaphore qui les désigne. Le vocabulaire se rapportant à leur activité suggère une force herculéenne. Les frères sont déshumanisés et agissent à la manière d'automates, comme l'indique la phrase où leur instrument est le sujet et non eux-mêmes. Le début de l'extrait décrit la relation froide et distante entre le père Sorel et ses fils, en particulier Julien, illustrée par l'absence de communication et la distance physique. Cette distance symbolise le décalage de Julien avec sa famille, en particulier son amour de la lecture qui est rejeté par son père. L'antagonisme entre le père et le fils est souligné par l'hyperbole de l'aversion du père pour les livres, tandis que Julien est décrit comme un garçon en décalage avec la logique de travail de sa famille. L'entrée en contact violent du que le rêve n'exauce pas le vœu d'Emma de vivre des moments magiques comme lors du bal où elle et son mari ont été invités. Dans ce passage, Flaubert montre que le rêve d'Emma est une illusion totale qui ne se réalisera probablement jamais. Pour illustrer cet échec, il utilise la conjonction de coordination "mais" pour marquer une rupture avec la réalité brutale. Cette dernière est représentée par l'enfant et le mari d'Emma, qui définissent son statut dans la société. Pour accentuer ce retour brutal à la réalité, l'auteur utilise des sonorités désagréables, notamment l'allitération en s et en R. Le verbe "blanchissait" finit par achever le rêve, les couleurs vives laissant place au blanc. Flaubert montre ainsi une femme coupée de la réalité, faisant l'inverse de ce qu'elle devrait faire, ce qui peut être fatal dans une société de conventions. La référence à la pharmacie à la fin semble anticiper la fin tragique d'Emma, qui se suicidera en volant de l'arsenic. Le message est clair : à trop rêver, on finit par se brûler les ailes et en mourir. Ce passage décrit Emma Bovary, une jeune femme qui, influencée par ses lectures romanesques, idéalise la vie et rêve d'un monde romantique. Cependant, elle est confrontée à la réalité brutale de la vie quotidienne et des rôles imposés par la société. Elle est incapable de se contenter de sa vie réelle et rêve constamment de s'échapper. Ce passage illustre donc le concept de bovarysme, où une personne se voit différente de ce qu'elle est en réalité et se condamne à être déçue par la banalité de l'existence. La référence à la pharmacie à la fin du passage semble anticiper la fin tragique d'Emma, qui se suicide en volant de l'arsenic à la pharmacie. Texte 11 : PROLOGUE, juste la fin du monde Juste la fin du monde est une pièce écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990. L’intrigue repose sur l’annonce par Louis à sa famille de sa maladie qui va l’entraîner à une mort certaine, ce dernier repart sans avoir fait son aveu. L’intrigue présente des similarités avec la situation de Lagarce, atteint du sida, qu’on peut voir en Louis une doublure de l’auteur. La scène à étudier est le prologue de la pièce, Louis expose les données principales de l’intrigue, se présentant comme un homme confronté à la fatalité de la mort, décidé de retrouver les siens. Mon projet de lecture consistera donc à montrer en quoi le prologue annonce-t-il la dimension tragique de la pièce ? Afin d’y parvenir je subdivise mon analyse en deux mouvements, tout d’abord je m’attarderai sur l’attente de la mort avant de me consacrer sur la décision de Louis de l’annonce de sa maladie à sa famille. Louis est seul à parler dans le prologue. Il annonce des faits qui se produiront dans l’avenir comme en témoigne l’indication temporelle « plus tard » en tout début du discours, créant ainsi un effet proleptique au prologue. Dans l’expression « j’ai près de trente quatre ans maintenant et c’est à cet âge que je mourrai l’année d’après. »(Ligne 3- 4), il est à constater que Louis utilise à la fois le présent d’énonciation et le futur pour évoquer l’action future dans un cadre temporel qui est impossible à définir, sa mort. Cette mort est programmée par Louis lucide sur son sort comme en témoigne l’expression «c’est à cette âge que je mourrai » (ligne 3), renseignant sur le fait que la mort est donc inévitable. Force est donc de constater que ces éléments concourent à la dramatisation de la scène Par ailleurs cette mort à venir suscite la terreur de Louis. Elle est décrite péjorativement par le biais de la métaphore «danger extrême » (ligne 10) et par la personnification en ligne 11. De plus la longue comparaison «comme on ose bouger parfois […] et vous détruirait aussitôt » décrit l’état de choc et d’angoisse extrême de Louis, pour qui la mort très proche, est devenue une réalité concrète. Louis est faible face à la force qui la dépasse comme le suggèrent les termes et expressions «ne rien faire » «à peine » « j’attendais » « imperceptiblement ». Ce prologue offre ainsi l’image d’un personnage gagné par l’immobilité funeste et la terreur d’une mort inévitable Après s’être attardé sur l’attente de la mort il serait préférable de se consacrer sur la décision de Louis de l’annonce de sa maladie à sa famille. Il est à souligner que cette décision de retourner à la maison familiale est un retournement de situation comme le suggère l’adverbe de concession en ligne 17 « malgré tout ». L’emploi du terme « risque » témoigne de la difficulté de l’épreuve que doit surmonter Louis, le retour à la maison familiale. Le retour aux sources est suggéré par une répétition du préfixe –re (« retourner », « revenir »). Par ailleurs Louis évite de désigner les membres de sa famille en utilisant des pronoms «les » et « eux » ou encore par l’emploi du possessif « sur mes pas » et « sur mes traces ». Ainsi ce retour n’est pas perçue comme altruiste mais plutôt une obligation qu’il entreprend seul Louis évoque le projet qu’il entreprendra pour annoncer sa mort prochaine à sa famille. Les énumérations des compléments circonstanciels de manière dans la ligne 19 « lentement, avec soin et précision » et « lentement, calmement, d’une manière posée » dans la ligne 21 montrent que Louis a planifié mentalement la façon dont les choses vont se passer. Le choix de la lenteur comme procédé à entreprendre est un pilier de l’identité de Louis évoquée par la question rhétorique dans la ligne 21 « et n’ai-je toujours pas été pour les autres et eux, tout précisément, n’ai-je pas toujours été un homme posé ? », de cette question, Louis fait part de son identité au lecteur. Enfin Louis revient sur son projet d’annoncer la mort comme en témoigne la répétition des verbes annoncer et dire renseignant sur l’importance. Ainsi, Louis se présente comme un coryphée annonçant sur son projet de revenir au foyer familial et sur la manière de l’annonce de la mort prochaine En somme Le mot famille n’apparait pas dans le monologue de Louis comme si cette réalité lui était indésirable. Les raisons de cette désaffection restent en suspend et seront dévoilées dans la suite de la pièce. Louis est méprisé par les siens mais cela n’empêche qu’il souhaite revenir pour leur faire part de sa mort prochaine. Ce texte n’est pas sans rappeler la parabole évangélique : le retour de l’enfant prodigue Texte 13 : Partie 2 scène 3, Juste la fin du monde, Jean Luc Lagarce Juste la fin du monde est une pièce écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990. L’intrigue repose sur l’annonce par Louis à sa famille de sa maladie qui va l’entraîner à une mort certaine, ce dernier repart sans avoir fait son aveu. L’intrigue présente des similarités avec la situation de Lagarce, atteint du sida, qu’on peut voir en Louis une doublure de l’auteur. La scène 3, partie 2 met en scène Antoine, le frère de Louis, qui expose une longue tirade dont laquelle il évoque la façon dans laquelle son frère ainée ressent l’amour de sa famille mais aussi le malheur, évoque sa propre culpabilité et enfin Antoine annonce le projet familiale de donner des preuves d’amour à Louis Mon projet de lecture consiste donc à montrer comment s’exprime l’opposition entre les deux frères ? Afin d’y parvenir je subdivise mon analyse en quatre mouvements, je montrerai que Louis est un frère trompeur, avant de m’attarder sur l’opposition ancienne mais aussi présente dans l’éloignement, et enfin je montrerai qu’Antoine est présenté comme un frère malheureux Antoine dépeint en premier lieu le portrait de Louis présenté tel un trompeur. Ce portrait nait de la connaissance qu’a Antoine de Louis, souligné par le complément circonstanciel de temps «des années », cette connaissance se manifeste par les verbes «savoir » et « apprendre » dans les lignes 2 et 5. Louis est présenté comme quelqu’un d’intouchable qui utilise le malheur pour se protéger comme en témoigne la répétition de l’expression « Rien en toi n’est jamais atteint » dans les lignes 1 et 3. Antoine nie le malheur de son frère comme le suggère la phrase « tu n’a pas mal ». Enfin il insiste sur le choix qu’à fait Louis pour bâtir ses relations comme le montre le rythme ternaire dans la phrase « tu as choisis ca et cela t’a servi et tu l’as conservé ». Tous ces éléments concourent à présenter Louis comme étant un trompeur Dans Le deuxième mouvement, Antoine annonce les origines de son opposition avec Louis. Cette opposition se manifeste par une différence de pronoms : Louis est désigné par la deuxième personne du singulier, alors qu’Antoine est désigné par le pronom « nous » symbolisant la famille avant d’être désigné par la première personne du singulier « moi » et « je » ainsi que les pronoms possessifs signalant la culpabilité d’Antoine. Cette opposition entre les deux frères est soulignée par le parallélisme évoqué dans les lignes 22, 23, 24, 25 mettant ainsi en évidence leur différence de sens. Par la suite, Antoine met en scène un bonheur forcé à travers de l’énumération des verbes introduits par la préposition «à» de la ligne 9 à 11 alors que la vie de Louis évoque le malheur comme l’indique l’expression « suait le malheur » dans la ligne 14. Enfin l’opposition entre les deux frères au travers de l’emploi des adverbes qui s’opposent « jamais » et «toujours ». Les deux frères ont donc construit une relation en opposition Le troisième mouvement montre que le départ de Louis n’a rien modifié sur la relation. La gradation «parti », « quittés » et « abandonnas » montre qu’Antoine reproche à Louis son départ. Par ailleurs, Antoine est marqué par une destinée lourde à porter représenté par sa culpabilité désignée par « fatalité » comme le suggère le verbe « je dus » dans le verbe « je dus » ligne 39. L’éloignement de Louis pousse Antoine à être plus responsable comme en atteste la comparaison « comme un benêt » qui renforce l’assujettissement d’Antoine. Ainsi le départ de Louis ne modifie en rien l’opposition entre les deux frères mais aggrave la relation puisqu’Antoine reproche à Louis son départ Dans le quatrième mouvement, Antoine fait un autoportrait qui est le fuit du constat de ses propos. Son autoportrait est également à l’opposé de Louis. Antoine est aussi heureux que Louis est malheureux mais le lecteur comme Louis, n’est pas dupe car Antoine recourt à l’ironie. Il insiste sur la banalité de la vie qu’il mène comme en témoigne la répétition de l’expression «il ne m’arrive jamais rien ». Enfin la scène des retrouvailles marque la réconciliation entre les deux frères, cela n’empêche qu’Antoine est parvenu à finir ce qu’il avait à dire sur son frère En Conclusion, dans la progression de l’intrigue, cet extrait nous montre les tensions personnelles internes au personnage d’Antoine sont les conséquences des tensions familiales et à sa relation avec son frère. Cet extrait n’est pas sans rappeler le texte biblique Abel et Caïn, en effet Caïn comme Antoine, chacun est nourrit par le sentiment de Jalousie Texte 14 : Le jeu de l’amour et du hasard, Marivaux, Acte II scène 11 Ce texte est de Marivaux, un dramaturge né en 1688 mort en 1763 ayant participé à l’avènement du drame bourgeois. Ce mouvement dramaturgique des Lumières s’illustre avec la remise en cause des règles du classicisme. S’inscrivant dans l’évolution de la pensée, Marivaux écrit Le Jeu de l’amour et du hasard, Une comédie en trois actes publiée en 1730. Cette pièce a pour intrigue l'inversion de rôles de deux jeunes nobles, Silvia et Dorante, qui doivent se marier. Le texte à analyser est la scène 11 de l’acte 2 de cette même pièce. Dans cet extrait, Mario, le frère de Sylvia et Mr Orgon, son père malmenant Silvia pour la pousser à avouer son amour pour Dorante. Mon projet de lecture consiste donc à montrer comment le trouble du personnage sert-il de moteur à l’avancée du drame et que révèle-t-il ? Afin d’y parvenir je subdivise mon analyse en deux mouvements, je m’attarderais en premier lieu sur l’échange entre Mario et Silvia avant de me consacrer sur l’échange entre Orgon et Silvia. Dans le premier mouvement, il est question de l’échange entre Mario et Silvia. Mario joue avec sa sœur, il sait qu’elle aime Dorante et dit du mal de ce dernier pour la contraindre à révéler qu’elle l’aime comme en témoignent la périphrase «ce babillard » et le verbe «dégouter » dès la première ligne. La réponse de Silvia est rapide comme l’indique la didascalie «avec feu » ainsi que les phrases exclamatives employées : « Que vos discours sont désobligeants ! » « M’a dégoûtée de lui ! » « Dégoûtée ! » manifestant l’indignation de Silvia aux propos de son frère. Par ailleurs, Silvia défend Dorante désigné par le terme « Bourguignon » en ligne 5 en remettant en question le discours de son frère au travers des noms : « discours », « expressions », « choses », « langage » au travers de l’emploi d’adjectifs qui les qualifient comme « étrange », « inouïes », « inconcevable » dans les lignes 3 et 4. L’absurdité des paroles de Mario entraîne la confusion de Sylvia « j’ai l’air embarrassé ». De son coté, Mario poursuit son jeu à travers trois questions « À qui en as-tu donc ? », « D’où vient que tu es si fort sur le qui-vive ? », « Dans quelle idée nous soupçonnes-tu ? » dans les lignes 6-7, et continuer à prendre plaisir de la réaction étrange de sa sœur dans une intrigue dont elle ne sait pas les ressorts. Ainsi cet échange entre Mario et Silvia est marqué par les provocations de Mario dans le but de contraindre sa sœur à révéler son amour pour Dorante Après s’être attardé sur l’échange entre Mario et Silvia il sera à présent question de l’échange entre Monsieur Orgon et Silvia. En effet, Silvia justifie que la crise principale dans laquelle elle se trouve est provoquée par sa domestique, Lisette. Sa colère envers sa domestique est perceptible au travers des phrases exclamatives « Quoi ! »(19), « prendre mon parti contre elle, à cause de la conséquence de ce qu’elle dit ! »(22-23) et le recours d’un adverbe d’intensité associé à un adjectif qualificatif « si agitée » (10). Cette colère se transforme en mépris de Silvia envers sa camériste désignée par la périphrase exclamations qui expriment la détresse de Lucrèce, mais qui laissent penser qu'elle a réussi à persuader Gennaro de ne pas la tuer. Le plaidoyer de Lucrèce semble avoir un effet sur Gennaro, qui est ébranlé par ses arguments. Cela se manifeste par la réplique de Gennaro, qui exprime un moment de répit. Cependant, la voix de Maffio hors scène relance la tension par un coup de théâtre, ce qui se traduit par une série de stichomythies rapides et brèves. Gennaro prend alors une décision irrévocable, refusant d'écouter davantage les arguments de Lucrèce et prenant le couteau pour la tuer. La bienséance classique est brisée car la mort se produit à la vue de tous, symbolisant le destin tragique qui doit être accompli au nom de l'honneur. En somme, cet extrait souligne la complexité des personnages de la pièce "Lucrèce Borgia", en particulier celle de Lucrèce qui, malgré ses crimes, montre une certaine vulnérabilité dans sa tentative de se racheter. Gennaro est tiraillé entre la colère et la pitié pour sa tante. La question de la justice et de la vengeance est soulevée et les conséquences dévastatrices de ces deux concepts sont mises en lumière. Cette tension dramatique crée une tension émotionnelle chez le lecteur et met en avant les thèmes de la rédemption, de la culpabilité et de la responsabilité morale. La scène est comparable à la scène 4 de l'acte IV d'Hernani, où les personnages sont confrontés à des choix difficiles avec des conséquences dramatiques sur leur vie. Les émotions sont intenses et le dénouement est marqué par la tragédie. Texte 16 : Préambule, Olympe de Gouges Olympe de Gouges, née en 1748 et morte en 1793, est une femme de lettres qui s’inscrit dans le mouvement des Lumières par ses œuvres progressistes qui militent pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle écrit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, une réécriture de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen en 1789, à travers lequel elle fait entendre une nouvelle fois des revendications féministes. Le texte à analyser est le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Dans ce texte introductif, Olympe de Gouges y expose les buts de sa démarche. Mon projet de lecture consiste donc à montrer comment ce préambule défend il l’égalité des sexes ? Afin d’y parvenir, je m’attarderai en premier lieu sur les énonciateurs de la déclaration, tout en passant par l’objet de la demande et enfin sur les articles de droit auquel la narratrice aspire. Dans le premier mouvement, les énonciateur de la déclaration sont précisés. En effet, le préambule s’ouvre sur une énumération ternaire : «Les mères, les filles, les sœurs» (ligne 1) qui produit un effet rhétorique. Cette énumération ternaire montre que les femmes sont solidaires et les seules représentantes de la Nation, les hommes sont donc écartés dès cette première phrase. Par ailleurs, Olympe de Gouges défend le droit des femmes à une représentation politique égale à celle des hommes dans l’expression : «demandent d’être constituées en Assemblée nationale » (ligne 2) l’emploi du présent de l’indicatif traduit la volonté de voir ce qui est écrit mis en œuvre dans la société. Ainsi Olympe de Gouges montre l’urgence de libérer les femmes de la tyrannie en ayant une place dans la vie politique au même titre que les hommes Dans le deuxième mouvement, Olympe de Gouges justifie son projet. Il est à souligner qu’elle s’attaque au mépris de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen à l’encontre des femmes par la gradation «l’ignorance, l’oubli ou le mépris » (ligne 3). Comme elle s’attaque à la société qui ne considère pas la femme à sa juste valeur comme en témoigne la périphrase «Les mères, les filles, les sœurs» (ligne 1). Par ailleurs, Olympe de Gauge accuse les hommes d’être responsables des problèmes que la France a rencontré qui découlent les désordres sociaux comme en témoignent les expressions « malheurs publics » et « corruption des gouvernements ». Face à cette situation, l’idée d’une constitution qui égalise la condition des sexes s’impose. Cette idée est marquée par un parallélisme « pouvoir des femmes » et « pouvoir des hommes » (ligne 7) associé au complément circonstanciel « à chaque instant » créant un effet de nécessité de l’application de ce principe. Olympe de Gouges justifie la nécessité d’une constitution égalitaire par l’incapacité des hommes à gérer les affaires du pays. Dans le troisième mouvement, Olympe de Gouges introduit les articles de droits auxquels elle aspire. Le troisième mouvement s’ouvre sur le connecteur logique « En conséquence », ce qui maintient l’effort rhétorique de structuration. Elle use de la périphrase pour faire l’éloge des femmes : « sexe supérieur » pour désigner l’ensemble des femmes qui font preuve de courage dans leur quotidien comme en témoigne l’expression « les souffrances maternelles » (ligne ). Elle cherche donc à défendre les droits de toutes les femmes en faisant appel à l’aide divine comme en témoigne l’expression «en présence et sous les auspices de l’Être suprême». Force est donc de constater qu’Olympe de Gouges souligne qu’elle aspire à défendre toutes les femmes, considérées comme une même entité. En conclusion, La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est tout d'abord une prise de parole audacieuse dans un contexte au climat tendu : la Révolution française. Ce préambule qui est une sorte d’introduction à un manifeste, annonce les principales luttes de l’autrice tout en dénonçant l’inégalité entre les hommes et les femmes dans la vie politique Texte 18 : Candide, Le nègre de Surinam, Voltaire Voltaire, né en 1694 et mort 1778, est un écrivain des Lumières ayant plaidé pour l’égalité et la tolérance et contre fanatisme et l’esclavage. Il écrit Candide en 1759, un conte philosophique en prose où Voltaire critique la vision du philosophe Leibniz et sa théorie sur l’optimisme. Le texte à analyser est un extrait du chapitre 19 de ce conte. Dns cet extrait, il est question d’une rencontre entre Candide et un esclave noir du négociant Vanderdendur. Mon projet de lecture consiste donc à montrer en quoi ce texte dénonce l’esclavage. Afin d’y parvenir, je subdivise mon analyse en quatre mouvement, d’abord description de l’esclave noir tout en passant par le réquisitoire contre les maîtres ainsi qu’à l’esclavage et enfin la critique de l’optimisme par l’auteur. Dans le premier mouvement, L’auteur dresse un portrait de l’esclave noir. Ce dernier est décrit dans une position de faiblesse comme le montre l’expression « étend par terre » témoignant sa vulnérabilité. Par ailleurs il est à constater la présence de la misère avec la présence du nom « moitié » (ligne 2), le verbe « manquait » (ligne 2). Cette misère se manifeste dans l’évocation des vêtements déchirés à travers l’expression « il n’ya plus que le moitié de son habit » (ligne 2) et le caleçon de toile, sachant que la toile était utilisée pour envelopper la marchandise. La mutilation de l’esclave à travers l’expression « il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite » suscite la pitié chez le lecteur. Voltaire compatit à travers l’interjection « eh » et l’apostrophe « mon Dieu ». Ainsi tous ces éléments concourent à décrire l’esclave en question Dans le deuxième mouvement, Voltaire s’en prend aux eurocentristes. En effet, les sonorités du maître « Vanderdendur » permettent d’entendre « vendeur à la dent dure » renseignant sur l’agressivité du personnage sur l’esclave puisqu’il est prêt à lui ôter une jambe pour le punir. En prenant l’exemple de Vanderdendur, Voltaire vise précisément les hollandais responsables de ce trafic d’homme. L’expression « c’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe » (ligne 10) renseigne que c’est grâce à l’horreur que subissent les esclaves pour ques les européens puissent s’offrir ce luxe : manger du sucre. L’utilisation du pronom « vous » désignant les hollandais permet de les culpabiliser. Ainsi, l’auteur pointe du doigt les maîtres blancs qu’il considère comme des criminels Dans le troisième mouvement, Voltaire dresse son réquisitoire contre l’esclavage. Par le discours du discours direct, l’esclavage est présenté par la mère de manière méliorative comme le montrent les termes : «vivre heureux »( ) « nos seigneurs » ( ) « fortune » ( ) « honneur »( ) ; l’esclavage est donc perçu comme un honneur permettant d’acquérir le bonheur renforcé par l’expression «tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère » (ligne 14). Ce bonheur révèle une misère intellectuelle des parents inconscients vendant leur fils pour subvenir à leur besoins suscitant la déception de l’esclave. Dans les lignes 15- 16, l’esclave compare sa situation aux animaux de compagnie de l’homme par l’expression « les chiens, les singes, les perroquets sont mille fois moins malheureux » accentuant la misère. Enfin l’esclave évoque les religieux hollandais dans la généralité « nous sommes tous fils d’Adam, blanc et noirs » dénonçant ainsi l’hypocrisie des hollandais. Force et donc de constater que ces éléments participent à dénoncer l’esclavage. Le quatrième mouvement dresse une critique contre l’optimisme. Candide contredit le concept de Pangloss selon laquelle le mal est toujours compensé par le mal on désignant l’esclavage par la périphrase dans la ligne 21 « abomination ». Candide est envahi par la compassion : la souffrance de l’esclave le fait pleurer comme en témoignent les expressions : « versait des larmes » « en pleurant ». Enfin Voltaire tourne à la dérision la définition de Pangloss dans l’expression introduite par le pronom démonstratif « c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal ». Force et donc de constater que ces éléments montrent que Voltaire est en désaccord avec la philosophie leibnizienne En Conclusion, l’extrait présenté ici propose l’exemple d’une atteinte aux droits de l’homme et à la liberté : la traite négrière. La rencontre de l’esclave Cacambo est un choc pour Candide qui redécouvre la réalité du malheur après avoir visité l’Eldorado. Voltaire dénonce l’esclavage et l’ingérence de la religion par l’ironie. Ce texte invite par ailleurs le lecteur à se révolter à son tour contre la traite négrière. On peut rapprocher ce texte à Zamore et Mirza ou l’Esclavage des Noirs d’Olympe de Gouges, tout deux combattent contre l’esclavage Texte 19 : les articles de déclaration, Olympe de Gouges Olympe de Gouges, née en 1748 et morte en 1793, est une femme de lettres qui s’inscrit dans le mouvement des Lumières par ses œuvres progressistes qui militent pour l’égalité entre les hommes et les femmes. Elle écrit la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, une réécriture de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen en 1789, à travers lequel elle fait entendre une nouvelle fois des revendications féministes. Ici il est question d’étudier les six premiers articles de la Déclaration des droits de la femme. Mon projet de lecture consiste donc à montrer comment cette réécriture féministe des droits de l’homme promeut elle l’égalité entre l’home et la femme ? Afin d’y parvenir, je subdivise mon analyse en trois mouvements allant de la liberté naturelle entre les sexes souligné par Olympe de Gouges tout en passant par les fondements de la nation qui ne peut exclure la femme et enfin par l’évocation d’une constitution respectueuse de la justice et la liberté des deux sexes. Le premier mouvement montre que la liberté et l’égalité entre les sexes sont inscrites dans la nature. Le premier article indique « la femme nait libre et demeure égale à l’homme en droits » : le présent de vérité générale y énonce les principes d’égalité qui se veulent permanents mais aussi l’empressement de l’auteur. L’emploi des noms singuliers introduits par les articles définis à valeur générale « La femme » et «l’homme » en ligne 1 témoigne de la visée universaliste du texte. Par ailleurs, l’auteur accorde de l’importance à l femme en la plaçant sujet et en réduisant le substantif «l’homme » au genre masculin dans cette première phrase. Néanmoins, Olympe de Gouges valorise l’importance des distinctions sociale dans la suite de l’article 1 : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune », le bon fonctionnement de la société ne peut alors se faire sans l’existence de ces inégalités. Dans l’Article 2, Olympe de Gouges mentionne la femme avant l’homme « de la femme et de l’homme » pour témoigner du combat des femmes pour ses droits. Ses droits en question sont qualifiées de « naturels et imprescriptibles » (l.3-4) et sont désignés par l’énumération « la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression » (l.4-5). Ainsi ces éléments concourent à montrer du caractère naturel de la liberté et de l’égalité. Le deuxième mouvement montre que la femme et l’homme jouent un rôle important dans la nation. L’article 3 porte sur la souveraineté de l’ensemble des individus, formant la Nation. La souveraineté est aussi détenue par le peuple, non pas par des groupes « nul corps » et non plus par des personnes « nul individu » dans la ligne 7. Par la suite Olympe de Gouges donne une définition de la nation à travers la proposition subordonné relative dans les lignes 6 et 7 «qui n’est que la réunion de la femme et de l’homme ». La conjonction de coordination « et » supprime toute hiérarchisation tout en témoignant de l’idée selon laquelle la femme ne doit pas être écartée. Force est de constater que selon Olympe de Gouges, que l’homme et la femme sont au fondement de la nation
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