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Fiche synthèse Extrait du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913. Extrait du poème « Zone » du vers 106 au vers 134., Examens de Français

Fiche synthèse Extrait du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913. Extrait du poème « Zone » du vers 106 au vers 134.

Typologie: Examens

2020/2021

Téléchargé le 16/06/2021

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emeline-aubert 🇫🇷

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Télécharge Fiche synthèse Extrait du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913. Extrait du poème « Zone » du vers 106 au vers 134. et plus Examens au format PDF de Français sur Docsity uniquement! LETTRES – Mme Le Her – Première - Lycée Général et Technologique O.E. 2 La poésie du XIX siècle au XXI siècle Œuvre intégrale : Recueil de poèmes Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913 Parcours associé : « Modernité poétique ? » LECTURE LINEAIRE N ° 5 Guillaume APOLLINAIRE, Alcools -1913- Extrait du poème « Zone » 1 5 10 15 « Zone » […] Te voici à Marseille au milieu des pastèques = France Te voici à Coblence à l’hôtel du Géant - = Ville d’Allemagne – Rhénanie - Poème « Nuit rhénane » Te voici à Rome assis sous un néflier du Japon = ville d’Italie – arbre au tronc tordu Te voici à Amsterdam avec une jeune fille que tu = dimension sentimentale trouves belle et qui est laide Elle doit se marier avec un étudiant de Leyde = Villes des Pays Bas On y loue des chambres en latin Cubicula locanda = locution latine = chambre à louer Je m’en souviens j’y ai passé trois jours et autant à Gouda = Dimension autobiographique Tu es à Paris chez le juge d’instruction Comme un criminel on te met en état d’arrestation = référence explicite à son arrestation du 7 sept 1911 pour vol d’objet au Louvre + poème « A la Santé » Il sera disculpé. Tu as fait de douloureux et de joyeux voyages = bilan de ses amours malheureuses Avant de t’apercevoir du mensonge et de l’âge = tonalité pathétique Tu as souffert de l’amour à vingt et à trente ans J’ai vécu comme un fou et j’ai perdu mon temps Tu n’oses plus regarder tes mains et à tous moments je voudrais sangloter Sur toi sur celle que j’aime sur tout ce qui t’a épouvanté LETTRES – Mme Le Her – Première - Lycée Général et Technologique O.E. 2 La poésie du XIX siècle au XXI siècle Œuvre intégrale : Recueil de poèmes Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913 Parcours associé : « Modernité poétique ? » 20 25 30 Tu regardes les yeux pleins de larmes ces pauvres émigrants Ils croient en Dieu ils prient les femmes allaitent des enfants Ils emplissent de leur odeur le hall de la gare Saint-Lazare Ils ont foi dans leur étoile comme les rois- mages Ils espèrent gagner de l’argent de l’Argentine Et revenir dans leur pays après avoir fait fortune Une famille transporte un édredon rouge comme vous transportez votre cœur Cet édredon et nos rêves sont aussi irréels Quelques-uns de ces émigrants restent ici et se logent Rue de Rosiers ou rue des Ecouffes dans des bouges Je les ai vus souvent le soir ils prennent l’air dans la rue Et se déplacent rarement comme les pièces aux échecs Il y a surtout des Juifs leurs femmes portent perruque Elles restent assises exsangues au fond des boutiques […] LETTRES – Mme Le Her – Première - Lycée Général et Technologique O.E. 2 La poésie du XIX siècle au XXI siècle Œuvre intégrale : Recueil de poèmes Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913 Parcours associé : « Modernité poétique ? » Guillaume Apollinaire À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut [ 8 ] Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent Le matin par trois fois la sirène y gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi Les inscriptions des enseignes et des murailles Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent J’aime la grâce de cette rue industrielle Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes Voilà la jeune rue et tu n’es encore qu’un petit enfant Ta mère ne t’habille que de bleu et de blanc Tu es très pieux et avec le plus ancien de tes camarades René Dalize Vous n’aimez rien tant que les pompes de l’Église Il est neuf heures le gaz est baissé tout bleu vous sortez du dortoir en cachette [ 9 ] LETTRES – Mme Le Her – Première - Lycée Général et Technologique O.E. 2 La poésie du XIX siècle au XXI siècle Œuvre intégrale : Recueil de poèmes Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913 Parcours associé : « Modernité poétique ? » Vous priez toute la nuit dans la chapelle du collège Tandis qu’éternelle et adorable profondeur améthyste Tourne à jamais la flamboyante gloire du Christ C’est le beau lys que tous nous cultivons C’est la torche aux cheveux roux que n’éteint pas le vent C’est le fils pâle et vermeil de la douloureuse mère C’est l’arbre toujours touffu de toutes les prières C’est la double potence de l’honneur et de l’éternité C’est l’étoile à six branches C’est Dieu qui meurt le vendredi et ressuscite le dimanche C’est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateurs Il détient le record du monde pour la hauteur Pupille Christ de l’œil Vingtième pupille des siècle il sait y faire Et changé en oiseau ce siècle comme Jésus monte dans l’air Les diables dans les abîmes lèvent la tête pour le regarder Ils disent qu’il imite Simon Mage en Judée Ils crient s’il sait voler qu’on l’appelle voleur Les anges voltigent autour du joli voltigeur Icare Enoch Elie Apollonius de Thyane Flottent autour du premier aéroplane Ils s’écartent parfois pour laisser passer ceux que [ 10 ] transporte la Sainte-Eucharistie Ces prêtre qui montent éternellement élevant l’hostie L’avion se pose enfin sans refermer les ailes Le ciel s’emplit alors de millions d’hirondelles A tire-d’aile viennent les corbeaux les faucons les hiboux D’Afrique arrivent les ibis les flamants les marabouts L’oiseau Roc célébré par les conteurs et les poètes Plane tenant dans les serres le crâne d’Adam la première tête L’aigle fond de l’horizon en poussant un grand cri Et d’Amérique vient le petit colibri De Chine sont venus les pihis longs et souples Qui n’ont qu’une seule aile et qui volent par couple Puis voici la colombe esprit immaculé Qu’escortent l’oiseau-lyre et le paon ocellé Le phénix ce bûcher qui soi-même s’engendre Un instant voile tout de son ardente cendre Les sirènes laissant les périlleux détroits Arrivent en chantant bellement toutes trois LETTRES – Mme Le Her – Première - Lycée Général et Technologique O.E. 2 La poésie du XIX siècle au XXI siècle Œuvre intégrale : Recueil de poèmes Alcools de Guillaume Apollinaire, 1913 Parcours associé : « Modernité poétique ? » Et tous aigle phénix et pihis de la Chine Fraternisent avec la volante machine Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule [ 11 ] Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent L’angoisse de l’amour te serre le gosier Comme si tu ne devais jamais plus être aimé Si tu vivais dans l’ancien temps tu entrerais dans un monastère Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière Tu te moques de toi et comme le feu de l’Enfer ton rire pétille Les étincelles de ton rire dorent le fond de ta vie C’est un tableau pendu dans un sombre musée Et quelquefois tu vas le regarder de près Aujourd’hui tu marches dans Paris les femmes sont ensanglantées C’était et je voudrais ne pas m’en souvenir c’était au déclin de la beauté Entourée de flammes ferventes Notre-Dame m’a regardé à Chartres Le sang de votre Sacré Cœur m’a inondé à Montmartre Je suis malade d’ouïr les paroles bienheureuses L’amour dont je souffre est une maladie honteuse Et l’image qui te possède te fait survivre dans l’insomnie et dans l’angoisse [ 12 ] C’est toujours près de toi cette image qui passe Maintenant tu es au bord de la Méditerranée Sous les citronniers qui sont en fleur toute l’année Avec tes amis tu te promènes en barque L’un est Nissard il y a un Mentonasque et deux Turbiasques Nous regardons avec effroi les poulpes des profondeurs Et parmi les algues nagent les poissons images du Sauveur Tu es dans le jardin d’une auberge aux environs de Prague Tu te sens tout heureux une rose est sur la table Et tu observes au lieux d’écrire ton conte en prose La cétoine qui dort dans le cœur de la rose
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