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Fonctionnement et perception des affiches et bandes ..., Examens de Sujets de l' Avant-Garde dans la littérature et le cinéma

Qui rient ou sourient, avec des regards de complicité avec le spectateur. Page 13. Analyse de contenu des affiches de films. POLICIER, FILM NOIR :.

Typologie: Examens

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

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Télécharge Fonctionnement et perception des affiches et bandes ... et plus Examens au format PDF de Sujets de l' Avant-Garde dans la littérature et le cinéma sur Docsity uniquement! Fonctionnement et perception des affiches et bandes-annonces de cinéma QualiQuanti CNC Objectifs Fournir quelques clés pour comprendre : • Les règles de communication des affiches et des bandes annonces. • La structuration des composantes des affiches (titres, sous-titres, images,…) et les différences par genre. • Les différences entre le cinéma français / américain, vues à travers les affiches et les bandes annonces. • Les modalités de réception et de décodage des titres et des affiches de films par les spectateurs. • La réception des bandes annonces selon leurs contextes de diffusion (cinéma, télévision, Internet,…). Analyse de contenu des affiches de films 1. Couleur de fond d'affiche et chromatisme. La couleur du fond d'affiche est un facteur important d'identification des genres : • Blanc et couleurs claires pour le registre de la légèreté et de l'humour. • Noir et couleurs sombres pour une tonalité grave, angoissante, ou horrible. Noir et blanc combinés selon quatre modes : • Noir pur des ténèbres et de l'angoisse (fantastique, horreur). • Blanc pur de la légèreté et de l'humour (comédie). • Noir et blanc séparés (aventure, guerre, western) crée un univers non ambigu, où le bien et le mal s'opposent. • Noir et blanc mêlés (policier, film noir) : clair-obscur qui signifie l'ambiguïté morale des films à énigme, l’impossibilité de voir clairement la situation et de distinguer le bien du mal. NOIR / BLANC séparé ombre / lumière dualité morale claire Aventure / Action NOIR + BLANC mêlé clair-obscur ambiguïté morale Policier / Film noir NOIR PUR Horreur / SF BLANC PUR Comédie exclusivité co m bi na is on Analyse de contenu des affiches de films 2. Deux types d'images et de modes de lecture sur l'affiche : distribution et contenu. Composition simultanée de deux types d'images avec deux modes de lectures parallèles : la distribution / le contenu. • Un mode portrait, avec une image précise et pleine, focale qui correspond généralement à l'acteur principal. Cette partie de l'affiche a une fonction de présentation du héros. • Un mode narratif, avec une image évoquant un ou plusieurs éléments de l'histoire (scène, sujet, autres personnages, …). Cette partie de l'image est secondarisée : échelle plus petite, surimpression, flou décoloré. Il y a un principe de fondu des images qui ne sont jamais séparées les unes des autres. Analyse de contenu des affiches de films 4. L'intégration visuelle du titre au sein de l’affiche. Elle relève de six grandes modalités : • Titre pas travaillé ni mis en valeur particulièrement : typographie neutre et banale (ex : Il faut sauver le soldat Ryan). • Typographie travaillée, qui fait stylistiquement écho à l'image (ex : Kundun). • Titre motivé iconiquement, intégré en situation comme un élément de l'image elle-même (ex : Vénus Beauté est l'enseigne de l'institut ; Taxi est marqué en jaune sur la chaussée). • Simple analogie stylistique entre la typographie utilisée et le thème (ex : Cube est écrit de façon cubique, Le veilleur de nuit avec des lettres lumineuses). • Rôle architectonique dans l'organisation de l'image (ex : Chat noir, chat blanc). • Titre quasi monopolistique dans l'affiche : il en est le véritable contenu et occupe toute la place (ex : Le dîner de cons). Analyse de contenu des affiches de films 5. Les écritures sur les affiches : titre, distribution, l'équipe technique et les crédits. États-Unis • Titres français en bas de casse à 55%. France • Titres américains en capitales à 73%. • Pour les informations en bas de l'affiche - taille des lettres variable entre les lignes. - typographie lisible à la même distance que l'affiche. L'énonciateur est le même que celui de l'affiche. - taille des lettres (hautes et fines) identique pour tout le bloc. - bloc pas lisible à la même distance que l'affiche. L'énonciateur est la loi et non le cinéma. • Nom du réalisateur mis en évidence au cœur de l'affiche, par la mention "un film de…" Mise en avant d'un rôle d'auteur. noyé dans le bloc d'informations en bas. Seuls les noms des acteurs principaux sont réellement mis en avant sur l'affiche. Analyse de contenu des affiches de films 6. Analyse détaillée des affiches par genre : codes de construction (couleurs, structure, personnages, regards) COMÉDIE : Fond d’affiche blanc ou monochrome, avec des tons francs et gais : • Jaune, rouge, vert, … • Ciel d’un bleu pur sans nuage. Plusieurs personnages en interaction, qui recréent une petite scène sur l’affiche : • De face ou de profil mais toujours en pied et en action. • Qui rient ou sourient, avec des regards de complicité avec le spectateur. Analyse de contenu des affiches de films COMÉDIE DRAMATIQUE : Couleurs chaudes et mélangées pour les affiches américaines. Aspect plus réaliste et photo vérité pour les affiches françaises. Construction double autour : • De l’élément de drame, représenté par un couple en situation de proximité ou de contact physique. • De l’élément d’action, qui emprunte aux codes du policier ou du film d’aventure/action. Regards entremêlés du couple dans le champ Ou Construction énigmatique des regards hors champs. Analyse de contenu des affiches de films FANTASTIQUE, SF, HORREUR : Fond d’affiche noir : • Déchiré par une raie de lumière verticale : reflet d’une arme, éclair, griffe d’animal. • Ténèbres éclairées par des couleurs spectrales ou lunaires : bleu, rouge, vert, … Personnages simplement représentés par des visages ou des yeux : • Regards brisés de terreur et d’effroi (lunettes cassées). • Fascinés par une vision indescriptible. Représentation du thème de l’effraction et la déchirure : • l’effraction dans la maison : vitre cassée, porte arrachée, hache. • Cicatrices, traces de sang sur les visages. • Objets contendants : couteaux, lames, griffes d’animaux géants, … Analyse de contenu des affiches de films 7. La construction des titres et des sous-titres. Parti pris de concision, quels que soient les genres : • Noms propres (Ex : Rembrandt ; Vatel ; Alice et Martin). • Descriptions : noms génériques qui désignent une catégories de choses ou de personnes (Ex : Les parasites ; Les ensorceleuses ; Petits frères). • Constructions appositives proches des titres de romans (Ex : Les enfants du siècle ; Une journée de merde ; La classe de neige). Titres courts difficiles en français compte tenu du caractère expansif de la langue Vs titres américains concentrés. Titres français pas toujours explicites : fonctionnent de manière indirecte, en laissant une ambiguïté sur le sens par élision, jeu sens propre/figuré, … Fonctions du sous-titre : • Explicitation du titre notamment en termes de genre. • Accroche proche de la rhétorique publicitaire. Analyse de contenu des bandes-annonces de films États-Unis • L'énonciateur est le film lui-même qui se raconte en condensé dans un montage de séquences (scènes d'ambiance, dialoguées, monologue, qui fait office d'organisation explicative). • Le spectateur est immédiatement au cœur du film, sans l'intervention d'une instance supérieure d'énonciation. La logique du "montrer" : citations d'extraits . France Voix-off surplombante qui parle du film et le présente : • Discours démonstratif de la voix off qui dresse rapidement le tableau comme si c'était un spectateur qui racontait le film à quelqu'un qui arrive. • Discours laudatif avec des enflures et des variations de voix, comme quelqu'un qui raconterait un film qui l'a enthousiasmé. La logique du "dire" : démonstration commerciale. Le film est son propre énonciateur et son propre objet : Analyse de contenu des bandes-annonces de films 2. Les méthodes américaines pour ne pas dévoiler l’histoire. Il importe de laisser une part d'équivoque ou de suspens. C’est le blanc à remplir (ce que la bande-annonce ne dit pas) qui donne envie d'aller voir le film. La méthode américaine consiste à : • Poser un schème générique que tout le monde est capable d'identifier. • Présenter le début de l'histoire et commencer par l'exposé d’une série de données préalables. • Jouer sur des montages “ stroboscopiques ” avec une série de plans très courts (environ 50 plans/minute pour les films d’action). Analyse de contenu des bandes-annonces de films 3. L’implication du spectateur dans les bandes-annonces américaines. Trois procédés pour mobiliser les spectateurs : • Saturation sonore de la bande-annonce : voix off, dialogues des extraits présentés, bruitages du film, musique qui se surajoute pour rythmer. Spectateur impliqué physiquement et non simplement imaginairement. • Animation des titres : mots ou inscriptions qui viennent du devant de l'écran ou surgissent du fond de l'écran. Accommodation de l'œil pour passer du mode visible (image) au mode lisible (texte). Fixe le regard du spectateur jusqu'à la stabilisation pour lecture. • Jeu sur la profondeur de champ. Rapprochement ou d'éloignement de quelque chose par rapport au spectateur : abolition de la distance spectatorielle. Analyse de contenu des bandes-annonces de films Différences entre les cultures cinématographiques américaine et française : • La fiction française semble prendre du recul avec le film Vs le premier degré américain. • Le cinéma français apparaît plus littéraire : intérêt pour la morale de l'histoire plus important que l'adhésion au premier degré. Prédominance des registres graves sur les registres légers dans le cinéma américain qui signifie implicitement que "le cinéma, ce n'est pas pour rigoler". La comédie représente 51 % des sorties françaises Vs 24 % des sorties américaines en 1998-2000. Analyse de contenu des bandes-annonces de films 6. La déconstruction française de la fiction. La déconstruction du caractère fictionnel dans les affiches passe par : • Un clin d'œil et une connivence avec le spectateur. • Un jeu avec les conventions du cinéma : films auto-référentiels, démystification des mécanismes, … • Une approche réaliste voire naturaliste proche du reportage ou de la caméra vérité (Vs l'hyperréalisme, le souci du détail américain et les valeurs universelles). • Un refus de respecter les codes des genres et d’utiliser une codification univoque (au profit d'une impression de réel et de naturalisme) Vs très grand respect des codes par le cinéma américain. III. Perceptions et attentes des spectateurs. Perceptions et attentes des spectateurs 3. La perception des titres français vs américains. États-Unis Titres : • Esthétiques et poétiques. • Souvent assez longs, avec dans certains cas. • Peu explicites et faisant appel à l'imagination. Les titres français font penser à des œuvres littéraires. France Titres : • Compacts et percutants. Les titres américains évoquent plutôt des marques (Terminator, Gladiator, Matrix, X-Men). Caractéristiques générales • Courts et donc faciles à mémoriser. • Transparents : ils donnent rapidement une idée du sujet du film. Perceptions et attentes des spectateurs 3. La perception des titres français vs américains. États-Unis Design du titre perçu comme peu développé : • Typographies fantaisistes et arrondies (écriture calligraphiée). • Typographies neutres ou classiques, qui connotent une certaine pauvreté, ou des films réalistes ou d'auteur classiques. France Design du titre important et fréquent : • Typographies géométriques et carrées, avec une dimension dynamique et agressive (effets d'optique et de reliefs). Design et typographie du titre • Typographies travaillées dans l'esprit du film, qui témoignent d'une intention et connotent la fiction ou les films d'action. Perceptions et attentes des spectateurs 4. La perception des titres français vs américains. Les spectateurs ont bien remarqué que les titres sont le plus souvent inscrits dans une typographie qui s’inspire de l’esprit du film. Cette recherche stylistique leur donne une idée du genre du film et témoigne d'une intention. A l'inverse, l'absence d'effort sur la typographie connote la pauvreté de moyens ou un certain classicisme. Perception d’un travail plus important sur le design des titres américains : • Impression que les titres figurent comme des tampons, des cachets, qui se superposent aux affiches. • Typographies souvent géométriques, avec des caractères assez agressifs. • Effets d'optique, titres soulignés ou lettres en relief. Les films français utilisent des typographies beaucoup plus neutres et classiques : • Impression d’une prédominance de l'écriture calligraphiée. • Lettrages français sont ressentis beaucoup plus ronds. • Typographies neutres qui connotent des films réalistes, tranche de vie. Perceptions et attentes des spectateurs 7. Formats et emplacements. Perceptions selon le contexte d’exposition et le type de support utilisé : • Affiches 4 X 3 dans les emplacements en hauteur vues globalement. Les spectateurs associent grandes formats à exclusivité et superproductions. • Affiches 4 X 3 dans le métro ou abribus peuvent vues de loin mais aussi lues attentivement de près. • Colonnes Morris qui connotent plutôt des comédies ou des films avec jeu d'acteur (forme arrondie inadéquate pour les films d'action). • Vision comparative sur les devantures des salles qui invite au tri. Hiérarchie créée par le panorama des affiches à l'entrée des cinémas. Niveau d'attention élevé et multiplicité de regards : première impression, familiarisation progressive, lecture détaillée, confrontation avec la réalité du film, … 8. Comparaison affiches françaises / affiches américaines. Affiches très travaillées : beaucoup de couleurs chaudes, intégration d’images et de situations du film. Fonds noirs ou sombres. Image pleine, promesse de sensations fortes. Un travail de composition des images. Les affiches avec fond orange/rouge typiquement américaines. Des visages et regards expressifs qui donnent l'impression de vivre. Des affiches ressenties comme assez agressives et assez explicites. Bas des affiches peu lisibles mais ne parasitent pas l’affiche. Affiches peu travaillées : couleurs simples, prédominance de blanc, image plutôt fade. Fonds blancs ou de couleur. Souvent une photo tirée du film dans un esprit réaliste. Un certain dépouillement dans la mise en scène de l’affiche. Les images de campagnes et les affiches dessinées typiquement françaises. Les personnages des affiches françaises semblent poser plutôt qu'ils ne vivent. Des affiches perçues comme assez naturelles et souvent mystérieuses. Bas des affiches françaises beaucoup plus aisés à lire mais moins élégant. Affiches françaises Affiches américaines rapport direct avec le film. rapport construit. Perceptions et attentes des spectateurs 9. Les bandes-annonces au cinéma vs à la télévision. Diffusion au moment de la sortie. Téléspectateurs avec des activités parallèles. Conditions qui diminuent l’intensité (réduction). Télévision = média qui malaxe et uniformise des produits hétérogènes. Diffusion à la TV qui est de l'ordre de la mention ou de la citation : le spectateur n'est pas tenu d'exprimer immédiatement son choix. Diffusion de la bande-annonce à la télévision à caractère privé. À la télévision Le 1er contact avec le film, bien avant la sortie en salles. Spectateurs attentifs car ça fait partie du spectacle. Mêmes conditions de diffusion que le film. Écran de cinéma = média homogène avec un fonctionnement unique. L'offre d'autant plus pressante qu’il y a un rapport direct avec l'échantillon à juger : offre à saisir qui appelle le jugement. Réaction collective car le film est exposé au jugement des spectateurs. Au cinéma 12. La fonction des bandes-annonces. Fonction principale : sensation de l'expérience du film et "ambiance". • Avoir une idée du thème, du genre, des décors, du ton, du type d'images, du niveau de violence, … • Voir les comédiens dans la peau de leurs personnages. • Situer le niveau de traitement du film : niveau de réalisme, qualité du jeu d'acteurs, finesse et type d'humour. • Expérimentation visuelle et sonore avec une composante importante, la musique. – L'affiche déclenche des envies quand on a une attitude relativement déterminée (amateur d'un genre ou d'un acteur par exemple). – La bande-annonce peut susciter des envies de manière beaucoup plus impulsive (films inattendus, acteurs inconnus ou des genres imprévus). Les bandes-annonces fonctionnent aussi beaucoup comme des repoussoirs. Une affiche rejetée n'est pas rédhibitoire alors qu'une bande-annonce démotivante est très difficile à rattraper. 13. La répétition des bandes-annonces. Effets pervers d’une diffusion répétée des bandes-annonces : • Rejet d’un trop grand nombre de répétitions • Seuil de la saturation autour de trois à quatre fois. • Plan média idéal : un contact au cinéma puis un ou deux rappels à la télévision pour signaler que le film va sortir incessamment. • Matraquage, qui a l’inconvénient de créer une obligation et de faire monter le niveau d’attente vis-à-vis des films. • Répétition qui crée une usure liée à un effet désexcitant. Comme pour tous les stimulants forts, l'abus use l'organe de réception. • Répétition qui empêche de remplir la fonction première de signe du film. Diffusion répétitive qui ne fait plus référence au film promu, mais aux précédentes diffusions de la bande-annonce elle-même. On en oublie le tout dont la partie est extraite et la bande annonce devient un symbole autonome. La répétition autonomise la bande-annonce, qui devient un petit film différent du film complet qu'on ne voit pas. Perceptions et attentes des spectateurs 14. Le décalage entre les bandes-annonces et les films. Spectateurs méfiants vis-à-vis des déformations des bandes-annonces : • Accélération du rythme : défaut générique de supprimer les longueurs en se concentrant sur les meilleurs moments. • Concentration de gags sur un rythme enjoué pour les films comiques. • Mise en avant des effets spectaculaires et des combats par rapport à l'histoire humaine et aux personnages (plans plus faciles à montrer et à capter dans un temps limité). • Mise en avant d'acteurs peu présents dans le film. Tromperie peu répandue, mais très désagréable. Dans l’idéal, traduire l'atmosphère du film et la sensation que le spectateur aura.
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