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Francais document complet varié questions explication linéaire, Exercices de Français

question corigées avec reponses d'une préparation a une lecture linéaire du malade imaginaire de moliere

Typologie: Exercices

2021/2022

Téléchargé le 06/06/2022

annablueblue
annablueblue 🇫🇷

3.8

(4)

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Aperçu partiel du texte

Télécharge Francais document complet varié questions explication linéaire et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Questions de préparation à la lecture linéaire III, 12 (la fausse mort d’Arga) : 1. Pourquoi la scène 12 est-elle surprenante ? 2. Le public sait qu’Argan n’est pas mort. Quel effet cela produit-il ? 3. Comment qualifier le ton des répliques de Toinette dans les scènes 11 et 12 ? 4. Lexique. Relevez les termes du champ lexical de la mort. Pourquoi nourrissent-ils paradoxalement le comique ? 5. Quel portrait Béline brosse-t-elle de son mari ? Comment la dissimulation d’Argan permet-elle, dans cette scène, la révélation de la vérité ? Etude de la langue : Analysez les formes interrogatives dans les phrases suivantes : 1. « Mon mari est mort ? » 2. « Assurément ? » 3. « Quelle perte est-ce que la sienne ? » > Présentation de l’extrait La pièce repose sur un jeu de dupes et cet extrait met particulièrement en évidence la mise en abyme proposée par Molière. Le masque de Beline tombe alors qu’elle se fait duper par Argan… Tout l’art théâtral se concentre dans cet extrait où le masque révèle la vraie nature des êtres. 1. Pourquoi la scène 12 est-elle surprenante ? La scène est surprenante car elle renverse la situation. Toinette trompe sa maitresse avec la complicité de son maître et le masque de Beline tombe, ce qui provoque un retournement de situation. Celle qui joue la comédie depuis le début est ici démasquée grâce au masque des autres… On peut être surpris aussi par la franchise avec laquelle Béline dévoile le fond de sa pensée véritable par l’exclamative : « Le ciel soit loué ! »  ironie de Molière puisque Beline prend Dieu à témoin et lui rend grâce pour la mort de son mari, dont elle est « débarrassée » et duquel elle va hériter : immoral ! Le lexique employé est choquant dans ces circonstances : « délivrée », « fardeau »…termes par lesquels l’épouse dévoile son imposture. Retournement de situation enfin lorsqu’Argan réagit, cessant de feindre le mort : « Doucement. » cf didascalie décrivant l’expression + gestuelle de Béline : « Surprise et épouvantée. » Puis comique de la réplique de Toinette : « Le défunt n’est pas mort ». + absence de réponse de Béline, l’échange laisse la parole à Argan, Béralde et Toinette, mais Béline perd son pouvoir, l’emprise qu’elle avait sur Argan, et la seule onomatopée : « Ahy ! » constitue la dernière réplique de Béline dans cette pièce. 2. Le public sait qu’Argan n’est pas mort. Quel effet cela produit-il ? Le public connait les intentions de chacun. Molière joue ici avec la double énonciation qui induit une complicité entre les spectateurs et les personnages qui dupent Beline pour révéler sa vraie nature. Le comique et le plaisir d’assister à ce retournement naissent de ce ressort dramatique. Passage  jubilatoire /comique pour le public dans la mesure où justice est rendue en qlq sorte : l’imposteur est confondu. Effet de surplomb grâce à la double énonciation qui permet au public d’en savoir davantage que certains personnages sur scène. 3. Comment qualifier le ton des répliques de Toinette? Elle est comédienne dans sa propre mise en scène:  mise en abyme, théâtre dans le théâtre , Toinette feint la tristesse et son jeu insiste sur la dimension pathétique. La ponctuation expressive est très (trop ?) marquée, son effet de retardement de l’annonce la dramatise (« Ah ! Madame ! »), et le champ lexical de la mort est redoublé dans la phrase de révélation (« le pauvre défunt est trépassé »). Toinette surjoue son rôle ici et accentue à plaisir le pathétique. 4. Lexique. Relevez les termes du champ lexical de la mort. Pourquoi nourrissent-ils paradoxalement le comique ? On peut relever les termes « mort » (6 occurrences), « mourir », « défunt », « trépasser », « vient de passer », « oraison funèbre », … et les effets de la mort sont nommés par les termes « douleur » et « désespoir » par exemple. Ce champ lexical est surprenant car c’est sur lui que repose le comique par un effet de renversement : le jeu (que craint d’ailleurs Argan, qui y redoute un « danger »=> ds la scène précédente il demande à T : « N'y a-t-il point quelque danger à contrefaire le mort? ») met en jeu une des angoisses les plus profondes de l’humanité. Le comique, par définition, joue sur le décalage entre ce qui est dit et l’impression produite. Ici, le fait d’associer le comique et le thème de la mort produit ce décalage. Amener le public à en rire permet aussi de dédramatiser la mort, de « purger » le public de ses inquiétudes à propos de notre condition humaine  vertu cathartique du théâtre. Mais cela fonctionne parce que le personnage feint la mort, celle-ci ne semble réelle que pour Béline. 5. Quel portrait Béline brosse-t-elle de son mari ? Comment la dissimulation d’Argan permet-elle, dans cette scène, la révélation de la vérité ? Beline dépeint son mari de manière péjorative sans précaution puisqu’elle le croit mort. Elle fait ce portrait sous forme d’un blâme acerbe et qui ne masque pas son dégout pour le personnage : il serait inutile, inintéressant, sale, très vieux, dégoutant, avec un caractère acariâtre. Molière utilise une énumération qui donne un aspect de parole enfin libérée à la tirade de Beline (de « Un homme incommode » à « valets »). S’accumulent ici les adjectifs péjoratifs avec une insistance sur le lexique du corps : « malpropre », « lavement », « mouchant », « crachant » qui met en relief le dégout physique que lui inspire son mari.+ « sans esprit, ennuyeux, de mauvaise humeur, fatiguant sans cesse les gens…grondant…. » : portrait moral dépréciatif. Argan doit entendre cela sans réagir. La tirade de Beline est faite sur un mode accumulatif qui signale que sa parole a longtemps été retenue et qu’ici elle est libérée par la situation et le quiproquo. La vérité éclate avec ce portrait d’Argan qui est mis face à sa vraie nature sans ménagement. A noter également la présence des questions rhétoriques particulièrement révélatrices : « Quelle perte est-ce la sienne ? Et de quoi servait-il sur terre ? » Mais cette scène révèle aussi les véritables intentions de Béline, celles de spolier les enfants d’Argan de leur héritage. Sa perversité, sa cupidité sont mises à jour : « Il y a des papiers, il y a de l’argent, dont je veux me saisir ; et il n’est pas juste que j’aie passé sans fruit auprès de lui mes plus belles années. » Elle considère même que c’est un juste retour des choses puisqu’elle a fait la sacrifice d’une partie de sa vie passée à supporter Argan, pour s’emparer de ses biens après sa mort. La dissimulation d’Argan permet en effet de démasquer la nature véritable de Beline ainsi que ses intentions. C’est un coup de théâtre qui conduit à une issue heureuse.
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