Télécharge Frère Jean des Entommeurs et plus maturité tests effectués au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Frère Jean des Entommeurs : Introduction : L'humanisme est un époque de grandes découvertes remplie de troubles et d'interrogations. Ainsi l'Homme devient un sujet d'interrogation pour les philosophes et les écrivains. Nous retrouvons alors Rabelais avec son personnage éponyme Gargantua. L'ouvrage Gargantua écrit en 1534 propose une certaine réflexion sur la religion, notamment le chapitre 27. Il s’agit d’une querelle entre les fouaciers de Lerné, sujets de Picrochole, et les bergers de Seuilly, sujets de Grandgousier. Dans ce chapitre, nous nous situons en début de conflit et le narrateur décrit, en détournant les codes de la chevalerie provoquant le rire du lecteur, la manière dont un moine de Seuilly, le frère Jean des Entommeures se bat afin de sauver le champ de vigne de l’abbaye. Problématique : Comment les codes de la chevalerie sont ici détournés ? Plan : Nous verrons dans un premier temps le portrait d'un moine guerrier puis la mise en place du comique de situation et de caractère des fuyards en gradation. I - Le portrait d'un moine guerrier (jusqu'à "les tibias") II - comique de situation et de caractère des fuyards en gradation I - Le portrait d'un moine guerrier : Tout d'abord, la scène est vivante et plonge le lecteur pleinement dans la bataille notamment avec l'emploi du passé simple qui met l'action au passé simple : "chargea". Frère Jean participe à une véritable boucherie. Nous avons ainsi la comparaison "comme des porcs" qui laisserait entendre que Frère Jean est un boucher. Cette boucherie est renforcée par le champ lexical de l'anatomie : "cervelle" ; "bras" ; "jambes" ; "cou" ; "reins" ; "nez " ; "yeux" ; "omoplates" ; "tibias"… Ainsi, la pièce est très visuelle. Nous avons donc une description panoramique avec l'emploi de l'imparfait et l'organisation de la phrase avec un rythme ternaire : "Aux uns" ; "aux autres" ; "à d'autres". La très longue phrase qui compose notre première partie, renferme une accumulation en énumération de verbes liés à la destruction notamment avec le préfixe "dé" : "défonçait" ; "déboitait" ; "démettait" comme si le carnage établis par le moine guerrier ne s'arrêtait pas. II - Le comique de situation et de caractère des fuyards en gradation : Pour commencer cette deuxième partie nous remarquons 4 phrases en anaphores exposant 4 cas de fuyards. Le premier se cache ("Si quelqu'un voulait se cacher"), le deuxième essaye de se sauver ("Si un autre voulait se sauver"), le troisième grimpe aux arbres ("Si quelque autre grimpait dans un arbre") et enfin le dernier supplie le moine guerrier ("Si quelqu'un de ses connaissances lui criait :"Ha, Frère Jean, mon ami, Frère Jean, je me rends !"). Nous retrouvons également dans ce passage antithèse entre des termes populaires et familier en parallèle avec des termes cette fois ci plus technique et spécifique. Il y a donc un certain décalage qui provoque le rire du lecteur.