Histoire Thème 1ere IIIe République, Slides de Histoire

Télécharge Histoire Thème 1ere IIIe République et plus Slides au format PDF de Histoire sur Docsity uniquement! Leçon 2. La société française entre progrès et tradition. Comment évolue-t-elle vers un modèle social et politique de plus en plus inclusif ? La République doit profiter à tous. I) Les campagnes et la République. Protéger le monde paysan. Electorat indispensable. 1) L’arrêt du libre-échange permet de sauver de la ruine les petits producteurs nationaux. Les « tarifs Méline » (1892), marquent le retour au protectionnisme pour faire face à la concurrence des « pays neufs » [les économies émergentes de l’époque] : les blés américains sont moins chers ! De quels avantages disposent alors nos concurrents: voir texte. [avantage n°1] … Un sol vierge et sans valeur, pour certains une main d’œuvre d’un bon marché invraisemblable … [avantage n°2] …L’abaissement rapide du fret [coût de transport] … [Conséquences] On a pu voir les blés d’Amérique et d’Inde arriver à meilleur marché au Havre et à Marseille que [ceux] de nos propres centre de production. J. Méline rapport de la Commission des douanes. https://www.youtube.com/watch?v=e7TarXebie4&list=PLwUa6C-N- kpbLKhHtm-gXj1k2VW4GT6KT&index=7&t=0s C’est toujours la même échelle de richesse et la même hiérarchie sociale, la même dépendance, depuis des générations. La propriétaire (1) paie: - Ses employés (2). - Ses fermiers ou métayers ( à l’année et selon le contrat). - Des journaliers, des manœuvres pour les récoltes (3). II) La question ouvrière est à la fois politique et sociale. Comment rallier, finalement, les ouvriers à la République ? 1) La condition ouvrière est marquée par la violence [p171]. (De la question sociale à la question politique) Le 1er mai 1891, pour la deuxième fois, les organisations ouvrières du monde entier se préparent à agir par différents moyens dont la grève pour l'obtention de la journée de 8 heures, conformément aux directives de l'Internationale ouvrière (partis socialistes révolutionnaires). En France, le contexte est plus répressif qu'il ne l'était l’année précédente. A Fourmies, petite ville textile du Nord proche de la frontière belge tout juste sortie d'une longue grève, le patronat a menacé de licenciement les ouvriers qui arrêteraient le travail et obtenu du préfet qu'il mobilise un important dispositif de maintien de l'ordre. En l'absence de forces spécialisées, c'est alors, en France, à l'armée qu'incombe cette mission. Deux compagnies d'infanterie ont été mobilisées. En fin de journée, les soldats tirent sur quelques centaines de manifestants qui tentent d'obtenir la libération de grévistes interpellés dans la matinée et emprisonnés dans la mairie. Les affrontements se soldent par neuf morts, dont quatre jeunes femmes et un enfant. Comment la presse populaire rend-elle compte alors de l’événement ? FOURMIES (Nord) — Le 1° Mai 1891 Jour des funérailles des victimes LPS RE L 1 Un autre média de masse: la ? |1° mai. Ç Ils organisent la plupart des grandes grèves (1910: grève générale) et les manifestations du 1er mai. b) Pour une étude de documents: Doc 1. La Charte d’Amiens (1906). La Confédération Générale du Travail: un syndicalisme révolutionnaire axé sur la lutte des classes [4p172]. Les syndicats sont des organisations de défense des salariés dont ils portent leur revendication: exemple « la journée de huit heures ». ? ? ? ? Doc 2. Affiche syndicale de 1906 Quelle est la revendication formulée ? Les rapports Sociaux (patrons / ouvriers) restent des rapports de force. c) L’adhésion à un parti ouvrier: la SFIO (1905). La Section Française de l’Internationale Ouvrière (l’Internationale, c’est l’union de tous les partis socialistes du monde entier), c’est 15% des sièges à la Chambre des députés en 1914. Son leader, Jean Jaurès [p 175] veut faire participer son parti à la vie démocratique (un ministre socialiste au gouvernement dès 1899) et obtenir le vote de réformes sociales): c’est le réformisme. Il refuse la révolution (la prise du pouvoir insurrectionnelle). b) Mais aussi, satisfaire les revendications en s’engageant dans une politique sociale. Les premières lois sociales [3p169] garantissent des droits aux employés face aux employeurs: ce sont les « conquêtes sociales ». La condition ouvrière s’améliore (passage du prolétariat au salariat). III) Les bourgeois et les autres. 1) La fortune fait la différence et crée les inégalités, générations après générations. Etude de documents Quels % selon les familles ? Les besoins ne sont pas les mêmes parce que les ressources ne sont pas les mêmes. Une dépense prioritaire Les héritiers, 1887, J-E Bulland a) La 1e cause de la fortune c’est le patrimoine ou l’? 2) La bourgeoisie, un modèle ou un adversaire pour le monde ouvrier ? SUJET [p161]. L’affiche montre: La famille ouvrière idéale Quelles « valeurs bourgeoise ». Le père rentrant de l’usine. … dans un « intérieur bourgeois », modeste mais propre et bien tenu. Accueilli par l’unique petit garçon. Et la maîtresse de maison. L’affiche montre: La famille ouvrière idéale Quelles « valeurs bourgeoise ». Le père rentrant de l’usine. L’effort, le travail bien fait. … dans un « intérieur bourgeois », modeste mais propre et bien tenu. L’hygiène, le soin, l’ordre. Accueilli par l’unique petit garçon. L’éducation et la transmission. Et la maîtresse de maison. L’élégance. Le sens de l’organisation. Mais comment parvenir à tout cela si les salaires restent trop faibles et la journée trop longue. La famille de mineur du Nord (doc précédent) ne dispose pas d’un budget suffisant pour: - un logement décent (moins de 10% du budget). - épargner. Rien d’indiqué. - accorder aux enfants une instruction secondaire (Lycée). 6,5 % du budget. La petite et moyenne bourgeoisie est de plus en plus nombreuse. Les fonctionnaires. Les commerçants et les professions libérales aussi. Tous espèrent réussir une ascension sociale. Sinon, leurs enfants. Cela dépend 1) On se méfie des ouvriers: ils pourraient se révolter. Une question difficile: comment les bourgeois, eux, voient les pauvres ? Cela dépend 1) On se méfie des ouvriers: ils pourraient se révolter. 2) Mais la misère est contraire au progrès. Une question difficile: comment les bourgeois, eux, voient les pauvres ? … les domestiques, qui s’occupent de tout: ils sont 900 000 en France en 1914. Pour beaucoup, d’origine rurale. « Un coin des halles », V-G. Gilbert (1847-1933) IV) La République pour tou(te)s. C’est la question des immigré(e)s. Et la question féminine. Quelle place, dans la France de la IIIe République, pour les étrangers ou les femmes ? Inclusion ou statut à part (= inférieur) ? 1) Les Français (sans les Alsaciens-Lorrains) ne sont pas assez nombreux en 1914. a) Un excédent naturel insuffisant. - Un effet du malthusianisme: pas assez de naissances. - 40 millions de Français / 67 millions d’Allemands. Le renouvellement des générations n’est plus assuré. Lazare Ponticelli, né le 7 décembre 1897 à Bettola en Italie et mort le 12 mars 2008 au Kremlin-Bicêtre en France, était officiellement le dernier vétéran français de la Première Guerre mondiale après la mort de Louis de Cazenave le 20 janvier 2008. Wikipédia Les Ritals, roman autobiographique de François Cavanna publié en 1978. Dans ce livre, Cavanna retrace son enfance de fils de rital (nom argotique et péjoratif donné aux immigrés italiens), dans les rues de Nogent-sur-Marne, où il a fait les 400 coups. Les différents chapitres de ce livre évoquent le fort de Nogent, la « zone », lieu de construction privilégié des cabanes, les histoires de son père, sa fugue à quatorze ans et ses premières expériences. Tout au long du livre, plus que de Ritals, Cavanna parle de son père et de ses conseils, transcrivant phonétiquement l'accent du dialetto italien. Le roman débute par l'évocation du père maçon illettré, fabriquant de nouveaux mètres avec les bouts de mètres cassés ramassés sur les chantiers. Wikipedia. d) La xénophobie: c’est la peur et la crainte de l’étranger… pourtant indispensable [2p169]. Le 17 août 1893, dans les marais salants d’Aigues-Mortes - où la récolte du sel et les vendanges rassemblaient plusieurs milliers de travailleurs saisonniers - s’est déroulé le plus sanglant « pogrom » de l’histoire française contemporaine, faisant une centaine de victimes (morts ou blessés) parmi les ouvriers italiens. En dépit des preuves accablantes réunies contre eux, tous les assassins seront acquittés. Ce massacre et ce déni de justice vont placer la France au ban des nations européennes et à deux doigts d’une guerre avec l’Italie. Finalement, afin de préserver la paix, les deux gouvernements choisiront d’enterrer l’affaire. Musée de l’histoire de l’immigration. La tuerie d’Aigues-Mortes