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JACQUES PRÉVERT, Slides de Sujets de l' Avant-Garde dans la littérature et le cinéma

JACQUES PRÉVERT .« Cet amour. Si violent. Si fragile. Si tendre. Si désespéré. Cet amour. Beau comme le jour. Et mauvais comme le temps.

Typologie: Slides

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Damien_94
Damien_94 🇫🇷

4.6

(71)

531 documents

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Télécharge JACQUES PRÉVERT et plus Slides au format PDF de Sujets de l' Avant-Garde dans la littérature et le cinéma sur Docsity uniquement! JACQUES PRÉVERT .« Cet amour Si violent Si fragile Si tendre Si désespéré Cet amour Beau comme le jour Et mauvais comme le temps Quand le temps est mauvais Cet amour si vrai Cet amour si beau Si heureux Si joyeux Et si dérisoire Tremblant de peur comme un enfant dans le noir Et si sûr de lui Comme un homme tranquille au milieu de la nuit. » AKI.KTTY JACQUES, LES ACTEURS, LES MÔMES... JRacques, c'est en juin 1938 que je l'ai connu, quand je jouais dans Cavalier seul de Gillois et Jean Nohain et qu'un soir, avec les copains, nous avons brusquement décidé 356 J A C Q U E S P R É V E R T d'aller voir Quai des brumes, ce film admirable avec toute une brochette exceptionnelle d'acteurs, un texte et des dialo­ gues parfaitement adaptés au scénario et à l'action. Prévert, comme Edouard Bourdet, aimait les acteurs. Il les comprenait, les faisait parler, et tout dans les échanges qu'il écrivait pour eux était naturel. C'est toujours le naturel qui compte. En 1939, ce fut Le jour se lève, une grande scène du cinéma français avec Jean Gabin et Jules Berry, ce dernier trouvant dans ce film ce qui fut probablement son plus beau rôle. A Jacques je dois mes rôles les plus fameux, ceux des Visiteurs du soir et des Enfants du paradis, avec les succès à Cannes et à Los Angeles. Depuis ce temps-là nous fûmes tou­ jours de grands, de très grands amis. Nous nous télépho­ nions très régulièrement jusqu'à ce que, il y a deux mois, ses forces déclinent rapidement. Avec lui l'amitié était tendresse avec toujours quelque chose de très direct, de très pur, d'au­ thentique. Il prouvait son amitié non par des mots, mais par des actes, et souvent par sa seule présence. Je me souviens de la visite qu'il me fit lorsque, sous l'occupation, j 'étais en rési­ dence surveillée. Il avait tenu à me faire, sans phrases, sentir qu'il était à mes côtés. C'était avec Céline, qui n'avait rien en commun avec lui, l'homme le plus libéral que j'aie connu. Ni l'un ni l'autre ne cherchait jamais à imposer ses vues et son opinion à ses interlocuteurs. Peut-être avaient-ils tous les deux, conscients de leur supériorité, l'impression qu'ils n'avaient pas à convaincre. Et puis que de drôlerie, de cocasserie dans le naturel ! Je me souviens que lors d'un procès fait pendant la guerre à Henri Jeanson à cause d'un texte paru dans la Flèche, Jac­ ques, témoin, se contenta de répondre imperturbablement à cinq ou six reprises au président qui le priait de parler sur la cause : « Il aimait son chien. » (Au demeurant, Jacques ado­ rait les bêtes, notamment son chien Piou-Piou.) Je me sou­ viens aussi qu'à une dame qui lui faisait ou à qui il faisait grise mine, il déclara en désignant le manchon de renard argenté qu'elle portait : « Tiens, vous aimez les bêtes. » Lorsque nous fûmes invités ensemble à l'Elysée, il me dit qu'il avait l'intention de tirer la nappe, mais je lui fis remar-
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