Télécharge Journal le canard enchainé et plus Exercices au format PDF de Français sur Docsity uniquement! 28 SEPTEMBRE 1917 Paraissant tous les mercredis LA REALITE DU CAUCHEMAR Champs de bataille de Verdun, 1917 VERDUN, UNE BATAILLE QUI MARQUERA L’HISTOIRE DES SOLDATS PSYCHOLOGIQUEMENT TOUCHES En plus de leurs souffrances physiques, s’ajoutent le manque de sommeil, le manque affectif, l’horreur de leurs visions, « Ce combat est ce que l’on peut demander de pire à nos corps faibles », « cadavres », les hallucinations, la dépression, … Justement pour parvenir à minimiser les troubles psychologiques, des marraines de guerre ont été engagées pour correspondre avec des soldats en retrait du front. Le problème reste le même : Pouvons-nous affliger tant de souffrance à nos soldats, s’ils sont censés être la clé de cette guerre ? Cadavres de soldats dans des tranchées, Verdun, 1917 Un refus de combattre, Verdun, 1917 REVOLTE DE NOS SOLDATS Nos soldats se révoltent à l’aide de pétitions, certains même déclarent un refus de combattre par tracts. Cela est de la propagande à l’état pur. Les combattants n’en peuvent plus et évidemment l’Etat n’accepte pas et pénalise ces soldats. Si vous souhaitez aider les soldats avec lesquels nous collaborons, passez au journal ou écrivez à notre adresse. LE CANARD ENCHAINE PAGE 1 À Verdun, nos soldats sont conscrits et envoyés au front dans des conditions misérables. Pourtant nous sommes rationnés sur des produits qui ne leur parviennent même pas. Ils doivent affronter l'ennemi qui possèdent des armes énormément plus puissantes et meurtrières que les nôtres : autrement dit, nous envoyons nos soldats à l'abattoir. Ils vivent dans des tranchées pleines de boue, ils sont attaqués par des colonies de rats, des cadavres pourrissent au milieu des champs de bataille et un manque d'hygiène est évident. De plus, leurs apports de nourriture ne sont pas assez conséquents par rapport à la lourde tâche qui les attendent chaque jour. Alors comment voulez-vous qu'ils fassent triompher notre pays avec une telle violence physique ? Photo censuré Le numéro 10 centimes JOURNAL DE GUERRE