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juste la fin du monde explication, Lectures de Français

explication lineaire juste la fin du mone

Typologie: Lectures

2023/2024

Téléchargé le 23/06/2024

zelie-duflo
zelie-duflo 🇫🇷

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Aperçu partiel du texte

Télécharge juste la fin du monde explication et plus Lectures au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Objet d'étude   : Le théâtre du XVIIé au XXIé siècle. Parcours n°4 : Jean-Luc Lagarce – Juste la fin du monde 1990 – Crise personnelle, Crise Familiale. Extrait n°1 – Première Partie, scène 1, La scène d'exposition. SUZANNE. – C’est Catherine. Elle est Catherine. Catherine, c’est Louis. Voilà Louis. Catherine. ANTOINE. – Suzanne, s’il te plaît, tu le laisses avancer, laisse-le avancer. CATHERINE. – Elle est contente. ANTOINE. – On dirait un épagneul. LA MERE. – Ne me dis pas ça, ce que je viens d’entendre, c’est vrai, j’oubliais, ne me dites pas ça, ils ne se connaissent pas. Louis, tu ne connais pas Catherine ? Tu ne dis pas ça, vous ne vous connaissez pas, jamais rencontré, jamais ? ANTOINE.- Comment veux-tu ? Tu sais très bien. LOUIS. – Je suis très content. CATHERINE. – Oui, moi aussi, bien sûr, moi aussi. Catherine. SUZANNE. – Tu lui serres la main ? LOUIS. – Louis. Suzanne l'a dit, elle vient de le dire. SUZANNE. – Tu lui serres la main, il lui serre la main. Tu ne vas tout de même pas lui serrer la main ? Ils ne vont pas se serrer la main, on dirait des étrangers. Il ne change pas, je le voyais tout à fait ainsi, tu ne changes pas, il ne change pas, comme ça que je l’imagine, il ne change pas, Louis, et avec elle, Catherine, elle, tu te trouveras, vous vous trouverez sans problème, elle est la même, vous allez vous trouver. Ne lui serre pas la main, embrasse-la. Catherine. ANTOINE.- Suzanne, ils se voient pour la première fois ! LOUIS. – Je vous embrasse, elle a raison, pardon, je suis très heureux, vous permettez ? SUZANNE. – Tu vois ce que je disais, il faut leur dire. LA MERE. – En même temps, qui est-ce qui m'a mis une idée pareille en tête, dans la tête ? Je le savais. Mais je suis ainsi, jamais je n'aurais pu imaginer qu'ils ne se connaissent, que vous ne vous connaissiez pas, que la femme de mon autre fils ne connaisse pas mon fils cela, je ne l'aurais pas imaginé, cru pensable. Vous vivez d'une drôle de manière 5 10 15 20 25 Rappel : Les enjeux de la scène d’exposition : 2 enjeux – informatif = Qui parle à qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ? Comment ? – Accroche : cette scène doit nous donner envie de lire la suite. Dans les années 1970, alors que le théâtre a longtemps été marqué après la guerre par l'absurde, on constate un renouveau dramatique avec des dramaturges comme Bernard Marie Koltès, Valère Novarina ou encore Joël Pommerat, qui mettent le dialogue sur le devant de la scène. Mais désormais, le dialogue exprime moins un échange d'arguments que des soliloques s'entrechoquant. Les questionnements humains universels sont des thèmes privilégiés tels que la passion, la famille, ou encore la mort. C'est dans ce contexte que Lagarce débute le cycle dramatique du « fils prodigue » composé de quatre pièces écrites entre 1984 et 1995 avec Retour à la citadelle (1984), J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne (1994) et le Pays lointain (1995). Dans Juste la fin du monde rédigé en 1990, Louis, sorte de double de l'auteur, retourne dans sa famille qu'il n'a pas vu depuis longtemps. La scène d'exposition se situe après le prologue de Louis, qui annonce sa « mort prochaine et irrémédiable ». Louis arrive « dans la maison de La Mère et de Suzanne » (cf la didascalie initiale) et il rencontre pour la première fois Catherine, la femme de son frère, Antoine. Dès lors on peut se demander en quoi cette scène d'exposition trahit d'emblée le malaise familial. Le texte semble s'articuler en trois mouvements:- le premier de la ligne 1 à 9 où Suzanne, la plus jeune de la fratrie, fait les présentations, – le second des lignes 10 à 33 qui montre deux dialogues en parallèles, – le troisième de la ligne 34 à la fin qui montre l'incrédulité de la mère. I Les présentations faites par Suzanne l.1 à 9 A Suzanne maîtresse de cérémonie, l.1 à 5 « SUZANNE. – C’est Catherine./ Elle est Catherine./Catherine, c’est Louis. /Voilà Louis. /Catherine. » C'est la plus jeune qui ouvre la pièce en prenant en charge les présentation ( c'est elle qui parle le plus dans la pièce.) : dynamique, └> double énonciation = lecteurs obtiennent des infos sur perso principal → On apprend que Louis- Catherine, ne se connaissent pas B Présentations concises et minimales l.1 à 5 └> Formules présentatives (= permettent mise en relief d'un mot ou groupe de mot) : « C'est »/ « Elle est »/ « Voilà » + répétition Cath x4 = Louis X2 chez Lagarce, pas de didascalies = au lecteur de se représenter la scène. C Ces présentations révèlent les tensions à travers le style propre à Lagarce : l.6 « ANTOINE. – Suzanne, s’il te plaît, tu le laisses avancer, laisse-le avancer. » ORAL, bcp de REPETITIONS et REFORMULATIONS - Antoine et Suzanne : se moque de sa petite sœur « on dirait un épagneul. » └> compare à chien jappant de joie de retrouver son maître, tout en s'adressant à elle └> impératif : « tu le laisses avancer », « laisse-le avancer ». - Caractère apaisant de Catherine └> tente de justifier la joie de Suzanne auprès de son mari. → ce sont répliques de Catherine et Antoine qui permettent de comprendre émotion de Suzanne.
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