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Juste la fin du Monde Prologue, Dissertation de Français

Lecture linéaire du prologue de Juste la Fin du Monde de Jean-Luc Lagarce

Typologie: Dissertation

2023/2024

Téléchargé le 25/06/2024

karine-tanguy
karine-tanguy 🇫🇷

Aperçu partiel du texte

Télécharge Juste la fin du Monde Prologue et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Juste la fin du Monde Jean-Luc Lagarce LL1 – Le prologue Introduction Jean-Luc Lagarce est un comédien, dramaturge, metteur en scène et directeur de troupe français, né en 1957 et mort du SIDA en 1995. Bien que venant d’une famille d’ouvriers, il poursuit des études de philosophie et fréquente le conservatoire d’Art dramatique. Son œuvre est surtout connue après son décès. En 1990, Jean-Lagarce écrit une pièce de théâtre dramatique intitulée Juste la fin du monde, à Berlin, grâce à une bourse d’écriture. Dans cette pièce de théâtre, le thème principal est celui de la crise : une crise personnelle, car l’auteur se sait condamné, ainsi qu’une crise familiale où les tensions apparaissent entre le personnage principal, sa mère, son frère et sa sœur. Le texte étudié est le prologue de la pièce. C’est donc la première partie de l’œuvre qui fait office d’introduction : elle donne des informations sur le contexte qui va permettre au spectateur d’envisager ce qu’il va se passer. Ce prologue est un monologue du personnage principal qui se prénomme Louis. (Lecture voix haute) Nous pouvons voir que ce prologue est construit en trois mouvements : tout d’abord, des lignes 1 à 15, nous assistons à la parole d’un mort ; ensuite, des lignes 16 à 28, nous assistons au retour de Louis et nous terminons (jusqu’à la ligne 36) par l’illusion de maîtrise, par le personnage principal, de son destin. Ainsi, je vous propose de voir comment le prologue renouvelle sa fonction antique d’exposition en nous faisant entrer dans un univers et une écriture en crise. Ainsi, je vous propose de voir comment le prologue antique a été revisité dans Juste la fin du monde en nous faisant entrer dans un univers et une écriture en crise. Premier mouvement L.1 à 15 : La parole d’un mourant Tout d’abord, le spectateur est plongé dans une situation vague. Le premier élément vague est l’accumulation des compléments circonstanciels de temps dans les lignes 1, 4, 7, 12 et 17 (« plus tard », « l’année d’après »…) qui évoque un futur proche. Juste la fin du Monde Jean-Luc Lagarce De plus, la mort est inscrite d’emblée dans la tragédie avec le vocabulaire : « mourir » ligne 2 ; « mourrai » ligne 3 ; « avoir fini » ligne 6. Nous sommes donc dans un futur de certitude lié à la fatalité. Ce thème est également valorisé avec la présence des expressions « c’est […] que… » (l. 3). Nous pouvons également noter que le flou temporel s’étend au personnage que l’on a du mal à cerner. Louis paraît hésitant en utilisant le vocabulaire de l’attente (l.5-6 : « à ne rien faire », « j’attendais… »). Nous nous demandons donc s’il est lâche ou dans le déni. Louis est un personnage qui a un combat à livrer : nous pouvons le constater avec l’utilisation du champ lexical lié au combat (l. 10, « danger extrême » ; l.11 « violent », « ennemi », « détruirait » ; l.14, « peur »). Mais n’est-il pas tout simplement dans le déni ? nous retrouvons un certain de négations qui iraient dans ce sens (l.5, « ne rien faire », « ne plus savoir »). Le protagoniste veut se faire passer pour un héros avec une hyperbole en parlant de « danger extrême » à la l.10. Il y a également une généralisation du propos en utilisant le pronom « vous » à la ligne 11 : c’est peut-être une façon de mettre à distance sa maladie et sa mort prochaine. Alors qu’en même temps, le pronom « je » disparaît des lignes 7 à 17. Cette éclipse correspond à sa propre mort. Louis évoque à la ligne 14 un sentiment nouveau, la peur, qui contraste avec l’indifférence du début. Cette peur résulte de l’appréhension de sa mort ou de l’annonce à sa famille. Le mouvement se termine par une double négation (l.15 : « jamais de survivre ») qui renforce le caractère inéluctable de la mort. Conclusion 1 er mouvement  : C’est un début de pièce qui apporte peu d’indications précises contrairement à ce que l’on attend d’un prologue. Louis semble être une personne très hésitante, ce qui traduit sa difficulté à aller droit au but. Le deuxième mouvement va nous apporter l’enjeu de la pièce. Deuxième mouvement L. 16 à 28 : Le retour de Louis Louis semble en capacité de dépasser son appréhension. Nous pouvons le remarquer avec la répétition de « malgré tout » aux lignes 13 et 16. Il se met à nouveau en avant en utilisant le pronom « je » qui avait disparu dans les 10 lignes précédentes. Le personnage passe ainsi à l’action :
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