Docsity
Docsity

Prépare tes examens
Prépare tes examens

Étudies grâce aux nombreuses ressources disponibles sur Docsity


Obtiens des points à télécharger
Obtiens des points à télécharger

Gagnz des points en aidant d'autres étudiants ou achete-les avec un plan Premium


Guides et conseils
Guides et conseils

L'Albatros analyse linéaire, Dissertation de Français

2eme document qui va avec le premier

Typologie: Dissertation

2020/2021

Téléchargé le 04/11/2021

break-minion59
break-minion59 🇫🇷

1

(1)

2 documents

Aperçu partiel du texte

Télécharge L'Albatros analyse linéaire et plus Dissertation au format PDF de Français sur Docsity uniquement! Dans Les strophes 2 et 3, l'oiseau est montré en compagnie des humains, à terre. Il est maltraité et mal perçu. Les marins repésentent la société. On retrouve une phrase longue et ample dans la deuxième strophe qui évoque cette fois le riducule de l'oiseau à terre. Il perd progressivement de sa beauté ainsi qu'en témoigne la progressive disparition des assonances en [anj. V.$ — le circonstant « À peine » évoque la rapidité, le peu de temps qu'il faut pour la transformation de l'oiseau en un animal ridicule. «les planches » métonymie pour évoquer le bateau. Mais par extension ce terme évoque aussi la scène (de théâtre) ainsi on peut penser que l'albatros fait le spectacle, il serait un histrion au sens antique du terme(dans l'Antiquité, mime qui jouait des farces), il divertit les hommes, à ses dépends. v.6 — l'antithèse forméc par le GN « rois de l'azur » et les adj. « maladroits et honteux » évoque le contraste qui s'opère dans un seul être. v.7-8 — allitération en [I] qui mime la grandeur des ailes qui deviennent un élément négatif à terre pour l'oiseau vient s'opposer à l'assonance en [an] qui exprime la beauté de l'oiseau. Progressivement une nouvelle assonance en [eu] prend place pour renforcer l'apect ridicule de l'oiseau marqué par l'adverbe « piteusement ». La comparaison «comme des avirons » est ici interessante car habituellement les avirons permettent à la barque d'avancer alors qu'ici il s'agit d'un frein pour l'oiseau. Dans la troisième strophe, on remarque que les phrases sont plus courtes. Le rythme devient plus saccadé et moins lent. Sur terre l'oiseau est malmené. Cette strophe évoque la déchéance de l'oiseau. v.9 — Nouvelle antithèse créée par la périphrase « voyageur ailé » qui est plutôt méliorative et les adj. « gauche et veule ». La modalité exclamative exprime une forme de désarroi face à cette transformation de l'oiseau quasi incompréhensible. On remarque que les adjectifs employés personnifient l'oiseau. Progressivement l'oiseau se rapproche du poète. v. 10 — on remarque que les adjectifs coordonnés miment l'oiseau qui titube par l'instauration d'un rythme binaire. L'hyperbole « si beau » vient contraster avec ces deux adjectifs dépréciatifs. v. 11-12 — on retrouve encore un ryhtme binaire avec les déterminants « l'un » et « l'autre » qui traduit la difficulté de l'oiseau à se mouvoir lorsqu'il est sur la terre ferme. Par les verbes d'action on remarque que les hommes torturent et se moquent de l'albatros. Ainsi ces deux vers font écho au premier et le complément circonstanciel « pour s'amuser ». L'oxymore « l'infirme qui volait » désigne encore l'albatros pris entre la liberté et la soumission ainsi qu'en témoignent Les champs lexicaux respectifs « vastes oiseaux » v. 2, « rois de l'azur » v. 6, « grandes ailes » v. 7, « prince des nuées » v. 13, «sc rit de» v. 14, «ailes de géant » v. 16 / « déposés » v. 5, « maladroit et honteux », v.6, « piteusement » v. 7, « traîner » v. 8, « gauche et veule » v. 9, « boitant » v. 12, « exilé » v. 15 Dans la dernière strophe, l'allégorie est visible et oblige ainsi à relire le poème. L'albatros est une figure du poète et de sa condition d'artiste, homme parmi les autres hommes. On peut donc voir dans le poème le Spleen, cet état de mélancolie profonde qui regroupe les souffrances physique et morale. Le poète ne peut vivre parmi les hommes. v. 13 — comparaison qui permet de dévoiler l'allégorie. La périphrase élogieuse qui désigne l'oiseau le personnifie « prince des nuées ». On notera d'ailleurs la majuscule à « Poète » qui le déifie et le rapproche du divin. Baudelaire ne s'identifie pas directement. Ainsi l'on comprend que le poète est à la fois sublime « prince » mais aussi victime. En comparant le poète à l'albatros, Baudelaire exprime aussi la filiation du poète avec le divin et passe d'un récit anecdotique à un récit symbolique (l'albatros est le symbole du poète) v. 14 — l'expression « hante la tempête » fait référence aux airs. Le poète est confronté aux rudesses de la vie ainsi qu'en témoignent ces deux termes à connotation dépréciative. « se rit de l'archer » exprime le désintérêt du poète pour la violence, il n'a pas peur de recevoir des coups. Dans les airs il est au-dessus des hommes et ne craint plus rien. v. 15-16 — l'albatros est un être à part, comme le poète ainsi que l'indique l'adj « exilé ». Le poète est aussi un incompris « huées » car les hommes se moquent de lui. Fin de la métamorphose, le poète est exprimé par la simple métonymie « ses ailes », donc la transformation est complète. Toutefois, le poète n'a pas sa place parmi les hommes puisque le poème se termine par un verbe négatif « empêche ». Sur la terre le poète ne brille pas autant que lorsqu'il crée et qu'il est en relation avec le monde divin.
Docsity logo


Copyright © 2024 Ladybird Srl - Via Leonardo da Vinci 16, 10126, Torino, Italy - VAT 10816460017 - All rights reserved