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L'ARTHROSE DE L'ARTICULATION SOUS-TALIENNE, Schémas de Mécanique

L'arthrose de l'articulation sous talienne (ou talo calcanéenne) correspond à l'usure mécanique des surfaces articulaires (le « cartilage ») qui la ...

Typologie: Schémas

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Damien_94
Damien_94 🇫🇷

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Télécharge L'ARTHROSE DE L'ARTICULATION SOUS-TALIENNE et plus Schémas au format PDF de Mécanique sur Docsity uniquement! L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 1 FICHE D’INFORMATION PATIENT N°28 L’ARTHROSE DE L’ARTICULATION SOUS-TALIENNE Madame, monsieur, votre chirurgien vient de vous proposer une prise en charge chirurgicale pour votre pathologie du pied ou de la cheville. Il vous a expliqué les modalités générales de cette prise en charge (alternatives thérapeutiques, déroulement de l’opération, suites opératoires, résultats prévisibles, mais aussi les principales complications possibles...). Ce formulaire est un outil supplémentaire que votre chirurgien met à votre disposition pour vous rappeler les points clefs de cette pathologie et vous permettre de revenir sur les éléments importants de l’opération à venir. Celui-ci se tient également à votre disposition avant l’intervention pour répondre à nouveau à vos questions. Fiche réalisée par la commission médico-juridique de l’Association Française de Chirurgie du Pied et de la Cheville (AFCP) Fiche consultable en ligne sur les sites : AFCP (https://www.afcp.com.fr/infos-publiques/infos-patients/) SOFCOT (http://www.sofcot.fr/Infos-public-Patients) ORTHORISQ (http://www.orthorisq.fr) L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 2 L'arthrose de l’articulation sous talienne (ou talo calcanéenne) correspond à l'usure mécanique des surfaces articulaires (le « cartilage ») qui la constituent. Sans ce cartilage qui les recouvre, les surfaces osseuses « frottent » l’une contre l’autre sans éléments d’interposition et de glissement. L’ANATOMIE L’articulation sous talienne est l'articulation qui unit le talus au calcanéum. Il s’agit d’une articulation essentielle, ayant une fonction d’appui au sol et d’adaptation au terrain. Elle est constituée sur le plan osseux : !"De la partie inférieure du talus (= astragale). !"De la partie supérieure du calcanéum. Cette articulation est maintenue par un manchon fibreux (la « capsule articulaire ») renforcée par des ligaments, assurant la stabilité́ de l'articulation. Autour de l'articulation de la cheville passent des tendons importants pour le fonctionnement et la stabilité́ du pied : -En avant sont situés les extenseurs, permettant les mobilités de l’articulation de la cheville, du médio-pied et des orteils. -En arrière sont situés les fléchisseurs, permettant la fonction de propulsion au niveau de la cheville mais permettant aussi la mobilité́ en flexion du médio-pied et des orteils. On retrouve également, en avant comme en arrière de l’articulation de la cheville : -Des éléments nerveux, responsables de la commande motrice des muscles et de la sensibilité́ de l’ensemble de la cheville et du pied. -Des éléments vasculaires artériels et veineux assurant la vascularisation depuis la cheville jusqu’aux orteils." Les mobilités de la cheville se font principalement en flexion plantaire (pointe de pied en bas) et en flexion dorsale (ou extension : pointe de pied vers le haut) grâce à l’articulation tibio-talienne. Il existe également de manière plus limitée des mouvements en inclinaison médiale (varus) et latérale (valgus) qui dépendent principalement de l’articulation sous talienne (talo- calcanéenne). LA PATHOLOGIE (LE PROBLEME) L'arthrose correspond à l'usure mécanique du cartilage de la cheville, avec perte de la fonction de glissement des surfaces osseuses l’une contre l’autre. L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 5 L’ OPERATION Pour réaliser l’intervention vous serez installés soit allongé sur le dos, soit sur le côté ou encore sur le ventre, selon le choix de la technique utilisée par votre chirurgien. Un petit coussin peut être placé sous la fesse pour orienter correctement la cheville. Si vous êtes opéré sous arthroscopie la position peut être allongé sur le côté ou sur le ventre en fonction des habitudes de votre chirurgien et des caractéristiques de votre arthrose. Lors de votre passage au bloc opératoire, ne vous étonnez pas si l’on vous demande plusieurs fois votre identité́, le côté́ à opérer (à votre arrivée, lors de votre installation, avant l’anesthésie...) : C’est une procédure obligatoire pour tous les patients ( appelée « check-list de sécurité́ » et demandée par la Haute Autorité́ de santé (HAS)). La durée globale de l’intervention est variable, de 45 min à 2 heures selon le type d'intervention, et les différents gestes associés. Un garrot peut être utilisé, pour interrompre temporairement l’arrivée de sang au niveau de la zone opératoire. Celui-ci peut être mis en place au niveau de la cuisse, de la jambe ou même de la cheville. Au cours de l’intervention, votre chirurgien peut se trouver face à une situation ou un événement imprévu ou inhabituel imposant des actes complémentaires ou différents de ceux qui étaient prévus initialement. Une fois réveillé et l’intervention terminée, la démarche de votre chirurgien et les actes réalisés vous seront expliqués. ØL'ARTHRODESE = intervention principale sur la sous-talienne Elle consiste en un blocage de l'articulation sous talienne en faisant consolider entre elles les surfaces articulaires abimées (celles du talus et du calcanéum). Le positionnement de la cheville dépend de facteurs évoqués avec votre chirurgien (chaussage ultérieur, activité́ envisagée, morphologie propre, autre pathologie des membres inférieurs...). L'intervention peut se dérouler: - De façon conventionnelle avec une ou plusieurs cicatrices, de plusieurs centimètres de longueur permettant d’intervenir sous contrôle de la vue. - Sous arthroscopie avec introduction des instruments et de l'optique (caméra) par des incisions centimétriques ; auxquelles se rajoutent de petites cicatrices pour la mise en place du matériel (vis, plaques...). L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 6 Cette intervention commence par le nettoyage du cartilage restant, l’avivement de l'os sous-jacent au niveau des surfaces articulaires usées (extrémité inférieure du talus et de la partie supérieure du calcanéum) afin de les mettre en contact et permettre leur consolidation. Un apport d'os complémentaire est parfois nécessaire sous forme de greffe osseuse (par exemple prélevée sur une crête iliaque avec une autre incision). Cette intervention nécessite la fixation de l’arthrodèse par du matériel (vis, plaque, clou...) pour maintenir la cheville le temps que l'arthrodèse consolide. Il est parfois mis en place un drain pendant quelques jours pour éviter un hématome. Une immobilisation (plâtre, attelle...) est souvent nécessaire pendant quelques mois de même qu'une période sans appui, variable selon les cas et les techniques. LE POST-OPERATOIRE ØL’HOSPITALISATION La durée moyenne d’hospitalisation est de quelques jours à 1 semaine. Dans certains cas favorables elle peut avoir lieu en ambulatoire. Cette durée dépend de l’intervention, des gestes associés, ainsi que de votre situation médicale et sociale. ØLA GESTION DE LA DOULEUR Le contrôle de la douleur est souvent assuré par les antalgiques puissants (en comprimés, en perfusions, en injections). Il est également parfois utilisé une anesthésie plus ou moins prolongée et complète du membre opéré (bloc anesthésique ou anesthésie locorégionale) pour diminuer ou supprimer les douleurs durant les premiers jours. L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 7 ØLE DRAINAGE En fin d'intervention et pour éviter un hématome, il peut être utilisé un drainage (système pour évacuer le saignement post opératoire). Celui-ci est généralement retiré au bout de quelques jours. ØLE LEVER – L’IMMOBILISATION Le lever est le plus précoce possible, fonction de votre état de santé et de l’intervention effectuée (généralement le lendemain de l'intervention). Il doit alterner avec la surélévation du membre opéré́ lorsque vous n'êtes pas debout. Il est nécessaire d'être immobilisé (plâtre, attelle...) et de respecter une période sans appui souvent de 6 semaines (ce délai peut être modifié en fonction des habitudes de votre chirurgien ou de ses constatations pendant l’opération). ØLE PANSEMENT : Il est réalisé avec soins lors de l’intervention selon les habitudes de votre chirurgien. Si des soins sont réalisés à votre domicile, il est important de veiller à l’hygiène de votre cicatrice tant que les fils sont présents et qu’elle n’est pas totalement étanche. L’hygiène des mains est capitale et il ne faut jamais toucher sa cicatrice sans se laver les mains. Veillez toujours à disposer chez vous d’un point de lavage ou d’un flacon de produits hydroalcooliques pour l’infirmière qui réalisera vos soins. ØPREVENTION DES PHLEBITES : La prescription d’injections d’anticoagulants est quasiment systématique en post opératoire selon l’évaluation de votre état de santé par le chirurgien et le médecin anesthésiste, et surtout en fonction du type d’opération réalisée (autorisant ou non l’appui). ØL’OEDEME POST-OPERATOIRE (=gonflement de la cheville, du pied et des orteils) Il est habituel en chirurgie de la cheville et du pied, et n’est pas une complication. La prise en charge de l’œdème est essentielle non seulement pour atténuer la douleur mais aussi pour améliorer la qualité de la cicatrisation : ainsi, une certaine période de repos, de surélévation et la mise en place d’une contention veineuse (Chaussettes de contention ou Bas à varices après l’immobilisation) peuvent être utiles. Cet œdème peut durer longtemps (plusieurs semaines, voire plusieurs mois) et ne prête le plus souvent pas à conséquence, il peut obliger à adapter transitoirement les chaussures. L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 10 locale telle que le diabète ou les insuffisances circulatoires par exemple. On peut ainsi retrouver un retard ou un trouble de cicatrisation pouvant aller de la cicatrice disgracieuse à la désunion ou à la nécrose cutanée. Ces troubles cicatriciels peuvent également favoriser l’infection. ØLES COMPLICATIONS THROMBO-EMBOLIQUES Toute prise en charge chirurgicale, surtout du membre inférieur, peut favoriser la création d’un caillot sanguin obstruant les veines et réalisant une phlébite. Ce caillot peut même gagner la circulation pulmonaire et être responsable d’une embolie aux conséquences parfois graves voire fatales. La prévention de cette complication peut se faire par la mise en place d’une anti coagulation en fonction de la chirurgie et de votre état de santé. Ø LES COMPLICATIONS DE VOISINAGE Etant donnée la proximité de la zone opératoire d’éléments osseux, tendineux, vasculaires ou nerveux, il peut exister, de manière directe ou indirecte par rapport à l’intervention, des conséquences sur ces éléments de proximité : hémorragie, hématome, parésie, paralysie, insensibilité, déficit de mobilité, raideur articulaire... Compte-tenu du lieu de la cicatrice, l’atteinte d’un petit nerf peut entrainer une insensibilité voire des douleurs persistantes. Dans certains cas, il peut être nécessaire de ré-intervenir, pour drainer un hématome, décomprimer un nerf, libérer des tendons... Ø LES COMPLICATIONS MEDICAMENTEUSES Au décours de cette intervention, il pourra vous être prescrit des médicaments particuliers et spécifiques. Les plus fréquemment utilisés sont des anticoagulants, des antibiotiques, des antalgiques, des anti-inflammatoires... ils comportent bien sûr des risques propres et parfois graves qui sont parfois imprévisibles. Ø L’INTOXICATION TABAGIQUE L’intoxication tabagique est un facteur de risque important pour la chirurgie du pied et de la cheville, favorisant notamment les troubles cicatriciels, les infections et les complications thrombo-emboliques, ainsi que des problèmes de consolidation osseuse. L’arrêt complet du tabac est recommandé 6 semaines avant l’opération et 6 semaines après (En cas de besoin n’hésitez pas à vous faire aider par votre médecin traitant). L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 11 Ø LA RAIDEUR Dans le cas d’une arthrodèse (=blocage), il ne s’agit pas d’un risque ou d’une complication, puisqu’il s’agit du but de l’intervention. Cependant, ce geste peut entrainer un enraidissement des articulations proches comme l’articulation tibiotarsienne par exemple. Cette raideur peut être temporaire ou définitive, et peut nécessiter des séances de rééducation ou même une ré-intervention. Ø LES MAUVAISES CONSOLIDATIONS OU ABSENCE DE CONSOLIDATION OSSEUSE La prise en charge chirurgicale de votre pathologie est basée sur la consolidation osseuse qui est un phénomène biologique. Cependant, celle-ci peut faire défaut, ou l’objet de retard. Ainsi, une arthrodèse (blocage de l’articulation) et/ou une ostéotomie (coupe osseuse) peut ne pas consolider (fusionner). Une nouvelle intervention chirurgicale peut alors être nécessaire. Ø LE DEMONTAGE ET BRIS DE MATERIEL Votre prise en charge chirurgicale fait appel à la mobilisation de segments osseux, nécessitant, le plus souvent, la pose de matériel chirurgical (plaque, vis, broche, fils...) afin de corriger une déformation. Comme tout matériau, ces implants chirurgicaux peuvent être responsables de complication, du fait de leur fragilité propre (rupture du matériel) ou de déplacement du montage du fait de contrainte mécanique trop élevée sur les structures où ils sont implantés (déplacement du matériel entraînant une perte de la correction). Ainsi ce matériel chirurgical peut parfois nécessiter d’être réopéré en cas de déplacement post opératoire ou de complication propre. Ø AJOURNEMENT DE L’INTERVENTION Enfin il peut arriver que votre intervention soit reportée afin d’assurer au mieux votre sécurité : * En cas de maladie survenue peu avant votre hospitalisation, * De modification récente de votre traitement habituel, * De blessure ou infection à proximité du site opératoire, L’ARTHROSE SOUS-TALIENNE 12 * D’oubli ou de non-respect des consignes données par votre chirurgien ou votre anesthésiste, * En cas de non disponibilité imprévisible du matériel nécessaire à votre intervention, ou en cas d’évènement non prévu au bloc opératoire, pouvant interrompre le déroulement de l’opération, y compris après réalisation de l’anesthésie. QUESTIONS FREQUENTES « Peut-on opérer les deux chevilles en même temps ? » Même si vous présentez une arthrose des deux chevilles, il n’est pas recommandé de faire les deux opérations en même temps. « Comment vais-je faire à mon domicile ? Pourrais-je conduire mon véhicule ? » Selon l’opération réalisée, vous pourrez ou non reposer le pied par terre avec ou sans l’aide de cannes anglaises (béquilles). Dans le cas de la chirurgie de la cheville, l’appui immédiat n’est pas toujours autorisé et vous pouvez avoir besoin soit d’une botte amovible, soit d’une immobilisation plus rigide (type plâtre ou résine). Pendant la période d’immobilisation, la conduite de votre véhicule n’est pas possible, voire dangereuse. Votre chirurgien pourra vous expliquer les possibilités de reprise de la conduite en fonction de votre évolution. « Que faire si mon pied et/ou ma cheville redeviennent douloureux ou s’ils augmentent de volume (=œdème) ? » L’œdème est un signe très fréquent et le plus souvent non pathologique. Dans certains cas et s’il est associé à une forte douleur, ce peut être le signe d’une anomalie au niveau de la cicatrisation ou sur l’os (déplacement du matériel par exemple). « Que faire en cas de température ou d’anomalie sur ma cicatrice ? » Si vous présentez une température élevée (=fièvre) ce peut être le signe d’une éventuelle infection. Si votre cicatrice, lors des pansements, est rouge, inflammatoire ou présente un écoulement, il faut consulter le plus rapidement possible votre chirurgien, qui saura vous conseiller et mettre en œuvre les traitements adaptés (locaux ou généraux (antibiotiques)). « Que faire si je ressens une douleur du mollet ou une oppression respiratoire ? » Ces signes peuvent être liés à l’existence d’un caillot dans une veine (phlébite) ou à une migration de ce caillot vers le poumon (embolie pulmonaire) avec des conséquences possibles graves. Le risque est plus important si en fonction de l’opération réalisée vous n’avez pas le droit de poser le pied au sol : dans ce cas votre chirurgien vous aura prescrit des
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