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L'enseignement de l'informatique en BTS, Notes de Informatique

Olivia Dumas, enseignante d'informatique en BTS, nous décrit ces formations et ... Quel est l'esprit de cette récente rénovation des BTS informatiques ?

Typologie: Notes

2021/2022

Téléchargé le 08/06/2022

Rene_Toulon
Rene_Toulon 🇫🇷

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Télécharge L'enseignement de l'informatique en BTS et plus Notes au format PDF de Informatique sur Docsity uniquement! ENSEIGNEMENT L’enseignement de l’informatique en BTS Olivia Dumas 1 L’informatique est enseignée depuis longtemps au niveau post-baccalauréat, y compris au lycée dans des sections de BTS qui lui sont consacrées depuis le début des années 80. Olivia Dumas, enseignante d’informatique en BTS, nous décrit ces formations et son expérience. Philippe Marquet 2 Plusieurs sections de BTS enseignent l’informatique. Quelles sont-elles ? Olivia Dumas : L’enseignement de l’informatique en BTS se fait principalement via les deux diplômes spécifiques que sont le BTS SIO – services informatiques aux organisations –, et le BTS SN – systèmes numériques. Le BTS SIO propose deux options, d’une part l’option SLAM solutions lo- gicielles applications métiers , orientée développement d’applications métiers, et d’autre part l’option SISR solutions d’infrastructure systèmes et réseaux, orientée conception, maintenance et exploitation d’infrastructures réseaux. Ce BTS est un diplôme préparé au sein des lycées technologiques tertiaires. Le BTS SN, avec son option IR informatique et réseau, propose de répondre à des besoins dans les domaines de l’informatique industrielle, des réseaux et de leur sécurité, des systèmes embarqués et de leur programmation. Le BTS SN est préparé dans les lycées technologiques industriels. 1. Enseignante en lycées technologiques industriels et tertiaires. Académie de Caen. 2. Université Lille 1. Vice-président de la Société informatique de France. 1024 – Bulletin de la société informatique de France, numéro 5, mars 2015, pp. 67–77 68 OLIVIA DUMAS ◦◦◦◦◦•◦• Ces deux BTS viennent d’être rénovés. Le BTS SIO a remplacé l’ancien BTS IG informatique de gestion à la rentrée 2011. Le BTS SN option IR a remplacé le BTS IRIS informatique et réseau pour l’industrie et les services techniques à la rentrée 2014. Le BTS SN propose aussi une autre option, EC électronique et communication, traitant de la pré-industrialisation des dispositifs électroniques que je n’aborderai pas. En 2013, la première promotion du BTS SIO comptait 6726 inscrits. Le taux de réussite fut de 72 %. Il n’existe pas encore de statistiques pour le BTS SN dont la première promotion sortira en juin 2016. Quel est l’esprit de cette récente rénovation des BTS informatiques ? OD : La durée de vie des référentiels des BTS précédents IG et IRIS fut respective- ment de 15 ans et 10 ans. Autant dire que les rénovations étaient très attendues. La réécriture des référentiels se fait en collaboration avec des syndicats et des en- treprises du secteur. Par exemple la proposition finale du référentiel SIO doit beau- coup aux apports des professionnels comme Syntec informatique/numérique, IBM, Cisco, ADELI, La CAMIF, SOMALOG. L’esprit de cette rénovation est de mettre l’accent sur « les bonnes pratiques ». La dernière rénovation en date, concernant le BTS SIO, a pour ambition de nous faire entrer dans l’ère de la normalisation, de la formalisation et des bonnes pratiques. Notamment les recueils de bonnes pratiques ITIL 3 ont fortement inspiré le décou- page du référentiel SIO en processus, tels que la production de services, la fourniture de services, la continuité de service, la stratégie et la gestion du patrimoine informa- tique. Désormais un diplômé SIO, en plus de déployer son savoir-faire technique, veille à respecter les bonnes pratiques de son métier. Il pense les tests en amont du dévelop- pement, il documente son travail, il rend compte de ses activités et il est capable de communiquer et d’argumenter pour défendre des investissements. Cette rénovation nous fait aller dans le sens d’une professionnalisation accrue, avec la contrainte de respecter les règles de l’art 4. C’est sans conteste ce qui manquait dans l’ancien réfé- rentiel. Cette nouvelle posture donne du crédit à nos étudiants quand ils se présentent en entreprise. Les premiers retours vont dans ce sens. Les entreprises sont satisfaites des travaux que font les stagiaires en termes de documentations, de rédaction de procédures, et de formation d’utilisateurs ou de clients. Avec le recul de deux promotions, on peut dire que le référentiel SIO a bien été repensé pour s’adapter aux contraintes du marché de l’emploi et pour former, non seulement des techniciens, mais surtout des collaborateurs soucieux de la santé et de l’hygiène des systèmes d’information. 3. Information Technology Infrastructure Library, http://www.itilfrance.com/ 4. http://www.ssi.gouv.fr/IMG/pdf/guide_hygiene_informatique_anssi.pdf 1024 – Bulletin de la société informatique de France – numéro 5, mars 2015 ◦◦◦◦◦•◦• L’ENSEIGNEMENT DE L’INFORMATIQUE EN BTS 71 professionnels montrent souvent une capacité d’abstraction plus limitée. La concen- tration fait défaut. Cependant, la progression de nos étudiants est souvent spectaculaire entre leur ar- rivée en BTS et l’obtention du diplôme. Leur insertion en stage est dans la plupart des cas réussie et répond aux attentes des entreprises ou organisations qui les accueillent. Rien n’est donc définitif, ni le niveau, ni les facultés. À mon sens la qualité majeure qu’ils acquièrent ou développent pendant la formation BTS est l’adaptabilité. Comment aborde-t-on alors l’enseignement de l’informatique en BTS avec ces étu- diants ? OD : Compte tenu du profil et des difficultés que l’on vient d’évoquer, la part de l’enseignement « magistral » est réduite à une portion congrue. Les travaux pratiques et les projets doivent permettre de mettre en scène des situations professionnelles sur lesquelles se fera l’apprentissage de l’ensemble des savoirs. En ce qui concerne une introduction en tout début d’année, on peut par exemple, sur une séance de quatre heures et sans prérequis, proposer une initiation ludique à la programmation événementielle dans un langage type VB.NET. En effet il est nécessaire, pour obtenir la motivation de nos étudiants, de trouver des contextes de programmation qui soient simples (ne faisant pas appel à des notions de mathéma- tiques autres que des calculs simples) et qui permettent un résultat immédiat. Par exemple on peut concevoir un petit jeu de hasard, type bandit manchot, ou développer une simulation de calcul de forfaits téléphoniques. On introduit à cette occasion les notions sur les variables, les structures de contrôle, la notion de fonction et de procédure, et la notion d’objet grâce à l’utilisation des composants de la boîte à outils. Dans le domaine du réseau, toujours sans prérequis particulier et à l’aide d’un logiciel de capture de trames, on peut amener les étudiants à analyser les séquences hexadécimales qui transitent sur le réseau de la salle de travaux pratiques. À partir de là, on introduit les notions de trame, de protocole, d’adressage. Cet exercice pédagogique qui consiste, à force de pratique, à cristalliser des sa- voirs va se poursuivre à partir du second semestre à travers le « projet ». Un projet est mis en place à partir d’une situation d’entreprise qui permet de faire réfléchir et pratiquer les étudiants autour d’un même contexte professionnel. Parmi d’autres, le réseau CERTA 8, centre de ressources pédagogiques en ligne pour les enseignants d’informatique dans le domaine de l’économie-gestion, propose des contextes qui sont repris, adaptés et développés par les équipes d’enseignants. 8. http://www.reseaucerta.org 1024 – Bulletin de la société informatique de France – numéro 5, mars 2015 72 OLIVIA DUMAS ◦◦◦◦◦•◦• Qu’entend-on par contexte ou mise en situation professionnelle au niveau BTS ? OD : Prenons un exemple. Un des contextes proposés par le CERTA décrit le système d’information d’un laboratoire pharmaceutique permettant de gérer les déplacements des visiteurs médicaux. Les enseignants vont déployer les serveurs nécessaires et la base de données ini- tiale, mettre en place une application gérant les parcours pour visiter les médecins et les kilomètres parcourus. Cette application sera reprise par les étudiants de l’option SLAM pour répondre à des besoins nouveaux tels l’optimisation des trajets des visiteurs médicaux, la pro- duction de statistiques, ou encore la gestion des échantillons distribués aux méde- cins. Ils peuvent aussi développer une application à partir d’un ERP ou développer des solutions Web et mobiles. Les étudiants de l’option SISR pourront travailler sur l’attribution d’adresses IP supplémentaires, la sécurisation des accès au réseau pour les matériels nomades, le déploiement d’un serveur secondaire ou la segmentation du réseau. Le but du projet est de développer chez les étudiants des compétences techniques, mais également des compétences en communication. C’est aussi l’occasion de tra- vailler en utilisant une méthode de management de projet comme la méthode agile Scrum. L’ensemble de ces compétences, qui vont ainsi être développées au travers de ces projets, sont-elles définies par un référentiel ? OD : En effet, les référentiels des BTS SIO 9 et SN 10, comme pour beaucoup des BTS nouvellement rénovés, sont décrits en termes de compétences, de savoir-faire, et de savoirs associés. Force est de constater qu’il devient de moins en moins efficace de dispenser un cours sans prévoir un passage à la pratique dans la foulée. Deux raisons à cela, la pre- mière est le manque d’investissement des étudiants en dehors des cours, la deuxième est la difficulté qu’ils ont à mémoriser en l’absence d’une manipulation ou d’une mise en pratique. Le profil de nos étudiants nous oblige donc à préciser clairement nos objectifs pédagogiques en termes d’acquisition de compétences, plutôt qu’en termes d’acquisition de savoirs. Au cours de ces deux années de formation, un étudiant doit se constituer un livret de compétences techniques adaptées à l’exercice des métiers du domaine de son option. Il y décline les compétences génériques telles que communiquer, organiser, concevoir, modéliser, réaliser, développer, installer, exploiter, maintenir. 9. Référentiel SIO : http://www.reseaucerta.org/?q=BTS%20SIO 10. Référentiel SN : http://eduscol.education.fr/sti/formations/bts-systemes-numeriques-sn 1024 – Bulletin de la société informatique de France – numéro 5, mars 2015 ◦◦◦◦◦•◦• L’ENSEIGNEMENT DE L’INFORMATIQUE EN BTS 73 Dans les deux BTS, SIO et SN, l’accent est mis sur la nécessité, pour les diplômés, de savoir communiquer. Ils doivent être en mesure de produire des documentations techniques, des procédures, des livrets à destination d’utilisateurs, des dossiers tech- niques. Ils doivent être aussi en mesure de s’exprimer oralement en français et en anglais. Chaque activité, réalisée en travaux pratiques, en projet ou en stage, sera donc accompagnée de la production de la documentation qui convient. Au-delà des compétences, que disent les référentiels sur les contenus ? OD : Les référentiels de SIO ou de SN sont des référentiels ouverts. C’est-à-dire qu’ils sont très peu directifs en ce qui concerne les technologies à mettre en œuvre. Les enseignants ont donc toute latitude pour les faire évoluer et prendre l’initiative d’y inscrire l’étude de nouvelles technologies. On peut cependant évoquer les contenus récurrents : En BTS SIO, la part belle est faite aux enseignements de spécialité informatique, avec ses 20 heures par semaine, dont la quasi-totalité se passe en travaux pratiques ou en projet. Pour l’option SISR du BTS SIO, outre l’étude des modèles, normes, protocoles et matériels qui permettent de développer une infrastructure réseau (ou de la faire évoluer), les enseignants introduisent l’étude de techniques particulières, comme la virtualisation de serveurs avec VMware, l’étude de services comme DNS, DHCP, service WEB, l’administration et la sécurité d’un serveur et d’un réseau, les tech- niques de supervision d’un réseau avec des solutions libres GLPI, gestionnaire libre de parc informatique. L’algorithmique et la programmation procédurale (Python), les scripts, le déve- loppement Web statique et dynamique sont aussi étudiés en détail. L’option SLAM du BTS SIO est évidemment dédiée à la programmation, avec notamment l’algorithmique, la programmation procédurale (Python), la program- mation événementielle et la programmation objet. Une place importante est faite à la modélisation, la conception et l’implémentation des bases de données. La re- présentation UML est incontournable. On aborde la programmation orientée objet sous des environnements de développement et des frameworks variés (technolo- gies .NET, VB.NET, C#, Eclipse Java, Eclipse PHP Development Tools, etc.). La conception et la réalisation de composants logiciels vont permettre d’enrichir des bibliothèques de frameworks. Le développement d’applications Web statiques et dy- namiques (HTML, CSS, PHP, Java, jQuery, C#) et d’applications mobiles s’inscrit dans ce catalogue ainsi que le travail en projet. Une culture en architecture et réseau est aussi dispensée. L’option IR du BTS SN, outre les 7 heures de physique appliquée, dont le traite- ment des signaux analogiques, la numérisation de signaux analogiques et la restitu- tion, les ondes mécaniques, les ondes électromagnétiques, le référentiel aborde trois grands domaines informatiques. 1024 – Bulletin de la société informatique de France – numéro 5, mars 2015 76 OLIVIA DUMAS ◦◦◦◦◦•◦• manier les concepts algorithmiques et les illustrer à grand renfort d’exemples inspirés des mathématiques. Mais en 2015, avec l’arrivée des bacheliers professionnels, exit les exemples à connotation mathématique. Nous constatons que la population issue de baccalauréats professionnels décroche rapidement. Par ailleurs, les autres bache- liers, même s’ils ont les capacités à comprendre, répugnent désormais à travailler sur des objets mathématiques. Par exemple, la notion de table à deux dimensions sera illustrée à travers la gestion d’un entrepôt plutôt qu’en calculant les coefficients du triangle de Pascal ou en manipulant des matrices. Il y a cependant des limites à l’exercice. Par exemple, le programme de physique du BTS SN option IR, notamment l’étude des ondes, ne se conçoit pas sans le support des mathématiques. Le profil des étudiants a donc changé, mais le profil des diplômés est-il en ac- cord avec le marché de l’emploi si la majorité d’entre eux aspire à une poursuite d’études ? OD : Si, comme on le constate, une majorité de diplômés continue les études, on peut en effet se poser la question de l’adéquation entre nos formations bac+2 et le marché de l’emploi. Même après rénovation, les deux années d’études en BTS informatique sont à mon avis insuffisantes compte tenu de la somme de connaissances et d’ex- périence que requièrent des métiers tels que administrateur réseau, administrateur système, technicien en télécommunications, ou développeur, qu’il soit spécialisé en systèmes embarqués, en systèmes d’exploitation ou en applications métiers. Par ailleurs on constate, en interrogeant les anciens diplômés de BTS, que ceux qui évoluent rapidement dans la carrière sont ceux qui ont poursuivi les études, sou- vent jusqu’en licence professionnelle, en licence, voire jusqu’en master ou école d’ingénieur. L’Éducation nationale, à travers les directives relayées par les inspecteurs, se donne l’objectif de mettre en place des passerelles Bac pro/BTS. Les expérimen- tations fleurissent dans bon nombre de lycées. Ces dispositifs doivent permettre de faciliter la réussite des bacheliers professionnels en BTS. La question qui se pose est bien celle de savoir si ces diplômés de BTS ont vocation à continuer les études en licence professionnelle. Dans le rapport d’étape du comité StraNES, il est mentionné que « les objectifs à 2020 sont d’obtenir 60 % d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur, 50 % de diplômés au niveau licence, 25 % au niveau master... 14 ». Il est raisonnable de penser que pour arriver à ces chiffres, des étudiants de BTS, toujours plus nombreux et dont un tiers provient de baccalauréats professionnels, vont continuer leurs études en licence professionnelle. Le BTS est donc de moins 14. Rapport StraNES – Stratégie nationale pour l’enseignement supérieur, juillet 2014, page 20. http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/STRANES/05/3/Rapport_ etape_StraNES_8_juillet_-_17h04_339053.pdf 1024 – Bulletin de la société informatique de France – numéro 5, mars 2015 ◦◦◦◦◦•◦• L’ENSEIGNEMENT DE L’INFORMATIQUE EN BTS 77 en moins un diplôme de fin d’études, mais devient un tremplin qui permet aux étu- diants de prendre un nouveau souffle avant de poursuivre tout en se constituant un portefeuille de compétences ad hoc. On ne peut que se réjouir de ce phénomène et on peut souhaiter que l’offre universitaire de formations, déjà particulièrement riche, s’étoffe encore davantage pour répondre à la demande de poursuite d’études de ces nombreux diplômés. Le BTS devient donc une étape dans la formation des étudiants. Est-ce bien là le nouveau rôle attribué à cette formation ? Cette stratégie globale est-elle pertinente ? OD : La stratégie de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur est donc d’élever le niveau de qualification. La mise en place des passerelles pour faciliter l’intégration de bacheliers professionnels en BTS et, sans doute bientôt, des pas- serelles entre BTS et licence L3, sont des initiatives louables qui demandent des moyens horaires et un investissement humain important. Mais ne pourrait-on pas s’interroger sur la pertinence de la démarche ? En effet, ne serait-il pas plus efficace de redonner, très tôt dans la scolarité, le goût des ma- thématiques et des sciences et de pousser les enseignements généraux le plus loin possible ? Apporter davantage de savoirs fondamentaux et théoriques scientifiques ? L’absence de culture scientifique (et de curiosité) chez mes étudiants me sidère et me conduit parfois à utiliser le mode vulgarisation pour expliquer des notions fon- damentales simples. Or ces jeunes ont des ressources, des capacités intellectuelles indéniables puisqu’on les retrouve en licence. Dès lors qu’ils sont en situation, ils savent manipuler des concepts abstraits. Pourquoi ne pas battre le fer quand il est encore chaud, c’est-à-dire imprimer chez eux dès l’enfance le goût des sciences, des mathématiques et de la pensée abstraite (y compris par l’initiation au codage) ? Je soutiens cette proposition parce que j’ai acquis la certitude que le potentiel des jeunes que nous accueillons en BTS a été sous-exploité au collège et au lycée. Potentiel sous-exploité, parce qu’ils n’ont jamais vraiment appris à travailler, ni même été contraints de le faire. Ils sont tombés dans la facilité dont on ne les a jamais fait sortir jusqu’au baccalauréat. Il nous faut en première année de BTS, en moyenne, un semestre pour remettre ces jeunes sur les rails de l’apprentissage, pour les convaincre de nous écouter, pour les persuader qu’ils sont capables de suivre des études, pour les canaliser et pour qu’ils acceptent notre aide. Les BTS, et notamment les BTS SIO et SN, en plus d’apporter aux étudiants de vraies compétences techniques, leur permettent de prendre confiance et de se motiver pour aller plus loin. En ce sens, le BTS devient une étape vers la poursuite d’études. 1024 – Bulletin de la société informatique de France – numéro 5, mars 2015
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