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la bruyere – les caracteres – (1688 – 1696) de la societe et de ..., Lectures de Culture grecque-latine

Les Caractères est une œuvre imitée de l'écrivain grec, Théophraste du IIIe siècle av. J.-C. Leur auteur, Jean de La Bruyère utilise de petits textes de ...

Typologie: Lectures

2021/2022

Téléchargé le 03/08/2022

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Télécharge la bruyere – les caracteres – (1688 – 1696) de la societe et de ... et plus Lectures au format PDF de Culture grecque-latine sur Docsity uniquement! LA BRUYERE – LES CARACTERES – (1688 – 1696) DE LA SOCIETE ET DE LA CONVERSATION Introduction : Accroche et contexte Les Caractères est une œuvre imitée de l’écrivain grec, Théophraste du IIIe siècle av. J.-C. Leur auteur, Jean de La Bruyère utilise de petits textes de longueur variable pour attaquer les vices, les défauts et les ridicules des hommes de son siècle. A l’aide de portraits physiques et moraux, il dénonce l’attitude de l’homme face à la guerre, la corruption par l’argent… Dans le texte que nous allons voir, il s’entretient avec Acis le précieux, courtisan de son état, dont le commun des mortels ne parvient pas à comprendre ce qu’il dit. En effet, Acis emprunte un langage alambiqué, incompréhensible et compliqué. La Bruyère montre ici que cet homme pense de cette manière se donner de l’importance. Problématique : La lecture analytique va nous permettre de comprendre comment La Bruyère parvient à attaquer le courtisan tout en respectant la bienséance ? Annonce de plan linéaire (découpage en mouvements) La Bruyère pose tout d’abord le problème par l’exemple, en mettant le lecteur en situation (ligne 1 à ligne 7). Puis, il va donner sa leçon au courtisan. (ligne 7 à ligne 14). LA BRUYERE – LES CARACTERES – (1688 – 1696) DE LA SOCIETE ET DE LA CONVERSATION 1ier mouvement Le discours commence par un dialogue imaginaire avec Acis. Première analyse 1) Les trois interrogations du début nous placent tout de suite dans une conversation digne des salons littéraires mais où l’un des protagonistes ne comprend pas l’autre. 2) La proposition « je n’y suis pas » indique que l’auteur ne comprend pas le propos de son interlocuteur. Il y a ici une incompréhension mais le lecteur ne sait pas pourquoi. Il y a une énigme qui nous pousse à lire la suite. 3) L’expression « vous plairait-il de recommencer ? » montre que l’argumentation développée répond aux attentes du 17e siècle. L’échange doit rester courtois, ce qui ne l’empêchera pas de devenir mordant. 4) Dans la première partie du texte, en multipliant les phrases interrogatives et en utilisant le présent, La Bruyère nous donne l’impression d’assister à l’échange, de la voir se formaliser en direct. Ainsi, il sollicite l’intérêt de son lecteur et l’incite à poursuivre sa lecture. Que se passe-t-il entre les deux interlocuteurs ? 5) L’hyperbole « Je n’y suis pas…J’y suis encore moins. Je devine enfin » témoigne que les choses empirent à chaque tentative comme si Acis y mettait de la mauvaise volonté ou jouait un rôle. 6) Par la répétition du verbe dire et les modes employés, l’auteur donne une leçon au courtisan Acis. Le texte de La Bruyère a une visée didactique et il prend le ton nécessaire auprès d’Acis. LA BRUYERE – LES CARACTERES – (1688 – 1696) DE LA SOCIETE ET DE LA CONVERSATION 1ier mouvement Deuxième analyse 1) Par « je vous tire par votre habit, et vous dis à l’oreille », L’auteur se positionne comme un moraliste qui souhaite corriger les mœurs de ses contemporains. Tel un bon génie, il veut dire à l’oreille d’Acis comment il doit se comporter. Troisième analyse La Bruyère ne croit pas au progrès d’Acis 1) Dans « Ne songez point à avoir de l’esprit, n’en ayez point, c’est votre rôle ; ayez, si vous pouvez, un langage simple, et tel que l’ont ceux en qui vous ne trouvez aucun esprit peut-être alors croira-t-on que vous en avez. ». Pour l’auteur, le courtisan est radicalement mauvais et tient trop à son rôle pour pouvoir changer. Il se montre très pessimiste et sans pitié à son égard. 2) Par « n’en ayez point c’est votre rôle », l’auteur nous montre que le courtisan est un être factice qui porte en lui ses mensonges et son peu de finesse intellectuelle. Ce passage sonne comme du dédain et comme une condamnation. LA BRUYERE – LES CARACTERES – (1688 – 1696) DE LA SOCIETE ET DE LA CONVERSATION Conclusion Bilan Ce texte se donne l’allure d’une conversation telle que l’on peut en avoir, au 17e siècle, dans les salons mondains qui réunissent les auteurs et les intellectuelles. Mais La Bruyère joue avec les apparences et les codes du genre. Tout d’abord, parce qu’à aucun moment son « interlocuteur » n’a la parole. L’auteur se livre à une attaque en règle qui se solde par une condamnation du courtisan. En outre, si le ton est celui de la bienséance, il n’en devient pas moins, au fil de l’échange, de plus en plus mordant. La Bruyère ne peut retenir ses coup et l’hypocrisie, le paraitre, l’illusion sont irrémédiablement condamnés. Ce n’est pas ici un simple portrait de dénonciation, l’auteur a beaucoup de mal à ne pas se laisser emporter. Ouverture
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